Dimanche 1er mars.
Nous avons réservé Alfredo pour 9h et négocié le transfert : montée jusqu’au village de Corda, puis retour dans l’après-midi depuis Coculi (3000 cve au total pour 4).
Nous apprécions sa gentillesse, son sourire, son sérieux et sa ponctualité.
Je n’ai pas parlé des toujours aussi fabuleux petits déjeuners de Casa D’Mar, avec chaque jour une petite variante. Les crêpes valent le voyage! Une pause sur la terrasse du dernier étage face à l’Ocean, pour papoter une boisson fraîche (ou un thé) à la main, ça vaut le coup aussi.
La lessive y sèche bien, entre soleil et vent!
Il y a dans notre couloir un petit frigo en libre service, ainsi qu’un plateau thé/café à disposition. Comme à la maison!
Bon. Nous voilà partis.
Nous avions eu tellement envie de faire cette rando l’an dernier…
Après Ribeira Grande, la route de Corda part à l’assaut de la montagne, spectaculaire.
Les panoramas sont époustouflants.
Mon passage préféré, c’est ici, lorsque la route épouse la ligne de crête, quand on a le regard qui plonge sur deux vallées!
Alberto nous laisse dans le village de Corda, à l’angle du bâtiment jaune de l’école.
Il nous indique le sentier, sur la gauche.
Nous aimons beaucoup ce sentier qui ne fait pas que descendre!
C’est plutot varié, quelques grimpettes et quelques plats herbeux permettent de détendre les muscles…
Et puis ca va, on ne rique pas de se perdre! C’est tout droit!
Sauf que… quand on arrive sur une bifurcation en T, gros problème!!!
Réunion au sommet. Perplexité.
La fiche desciptive dont nous disposons n’est pas très explicite sur ce coup là.
Ou du moins, pas pour nous!
Aucune marque, aucun panneau, aucun promeneur à qui demander le chemin.
Que dit le GPS? Bof… Apparemment, les deux chemins semblent mener à Rome.
Les mecs choisissent le chemin de gauche, parce qu’il descend (pour le moment!) et qu’il mène près de quelques maisons, où il pourrait “peut-être” y avoir quelqu’un qui pourrait “peut-être” nous renseigner…
Allez, faisons-leur plaisir!
Bon. Je vous rassure : les maisons sont désertes (mais très jolies).
Nous suivons le chemin…
Voilà. Jusque là, ça va. Maintenant, on voudrait descendre, aller là-bas, en bas!
OK. On a trouvé un “escalier”.
Une horreur! Interminable descente. Enormes pierres posées n’importe comment, énormes marches, énorme dénivelée…
Enorme souvenir aussi!
En bas, on tombe sur une adduction d’eau, un muret qui court au-dessus des maisons en les contournant.
Au-dessous, un miracle : une buvette. On s’écroule : Vite! une bière bien fraîche!
On fait rire les hommes qui sont là, qui discutent , d’autres randonneurs aussi, qui se sont posés à l’ombre.
Apprendre à apprécier les choses simples!
Quand on repart, puisqu’il faut bien repartir, nous réalisons que nous avons faim.
Nous sommes à Figueira de Cime. Encore 2 km avant Coculi.
C’est là que nous tombons sur Pierre, Pierre Lopez, devant sa merceira.
Un grand bonhomme haut en couleurs, qui ne détonnerait pas dans un western.
Oui, il peut nous faire une omelette, aux oignons si on veut, il a aussi du fromage de chèvre. OK. Le prix est dérisoire (600 cve pour 4), nous rajoutons un bon pourboire pour les boissons et la cuisinière.
En attendant l’omelette, il offre l’apéro : un ponche au miel fait maison. Un nectar.
Pourra -t-on repartir après ça? Surtout qu’il fait suivre le repas d’un petit digestif…
Purée! On deviendrait alcooliques, ici!
On bavarde. Qui on est, d’où on vient, ce qu’on a fait…
Pierre nous explique qu’il a vécu à Paris, et que là, il est en train de terminer des chambres d’hôtes. Nous n’avons pas visité, mais si vous êtes en panne dans le coin…
Le monsieur là-devant, c’est le voisin, qui tenait absolument à nous faire la bise!
Et la voisine d’en face nous a offert des fleurs de son jardin.
Merveilleux pays!
Le temps passe vite quand on ne s’ennuie pas!
Mais il faut repartir, retrouver Alfredo qui nous attend…
Repos…
Encore un dîner à se lécher les babines, parce que ça fait aussi partie des plaisirs de ce voyage : Mises en bouche, filet de poisson malaisienne citron gingembre et ses accompagnements gourmands, ponche coco. en dessert. Et les habituels musiciens!