Pour cette journée, je vais commencer par un petit déjeuné à l’hôtel (3 €) qui se déroule dans un grand désordre (café, quatre toasts avec confiture, un assortiment de fruits et un jus). Je me rends au centre-ville, rickshaw pour 150 roupies, qui me dépose devant le City palace.
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A l’entrée, les choses s’annoncent compliquées, le panneau tarifaire est complexe et arrivé au guichet la confusion s’accentue. On propose une visite complète pour plus de 2000 roupies (25€), un local finit par intervenir pour me dire que le musée était amplement suffisant, se sera donc 500 roupies avec un audio guide d’un autre âge. La visite commence par une première cours où se trouve le Mubarak Mahal, un bâtiment du XIXe construit par Madho Singh II pour recevoir ses invités. Le pavillon abrite des vêtements royaux poussiéreux dont j’ai du mal à apprécier l’intérêt, mal aidé par l’audioguide aussi inintéressant qu’il ne dysfonctionne. Dans l’aile du bâtiment du palais qui jouxte, se trouve l’exposition dite des « Friends of muséum » soit disant ouverte par une princesse dont je ne me rappelle pas le nom et qui est en fait une sorte de marché d’artisanat, une version éthique de la boutique de souvenirs. Juste à côté, un escalier conduit au premier étage vers la galerie des armes, en fait trois pièces dont une n’est pas accessible. L’audio guide débite ses informations à nous de tenter de les retrouver dans ce capharnaüm. De retour dans la cours, j’arrive à la porte dite du lion, gardée par deux splendides éléphants en marbre et deux gardes du palais en tenue. Une fois la porte franchie on pénètre dans un deuxième cours au centre de laquelle se trouve un pavillon ouvert, de couleur saumon avec des lustres et des piliers. Deux cubes vitrés abritent des cruches géantes en argent, l’audioguide dit entre deux crachotements que le Maharadja les aurait fait fabriquer pour emporter avec lui lors d’une visite en Grande-Bretagne de l’eau du Gange. Sur la gauche via un couloir, on accède au Pritam Niwas Chowk, une cours avec quatre portes représentant les quatre saisons comme encadrées par la roue d’un paon. Il s’agissait de la cours des femmes du palais. En levant la tête, on voit la majestueuse façade du palais de la lune qui est la résidence de la famille du Maharadja. La visite se terminera par le Diwan i Am, le hall des audiences publiques où le souverain et ses conseillés tenaient audience sur son trône et sous un splendide lustre. Pour le reste tout y présenté à la gloire d’une puissance passée. En sortant de l’enceinte du palais on se retrouve plongée dans les turbulences d’une grande place très bruyante et nauséabonde. Au milieu de la circulation, il me faudra franchir deux étroites portes pour rejoindre l’avenue. En remontant cette dernière on passe inévitablement devant le célèbre palais de vents, l’emblème de la ville.
Mais quelle déception, je m’attendais à un bâtiment gigantesque mais il est très modeste. Pour le visiter, il faut remonter l’avenue et prendre l’artère sur la droite puis parcourir une cinquantaine de mettre pour pénétrer dans une de rue piétonne. La fille d’attente est assez longue à la billetterie (j’obtiens la gratuité, sinon 200 roupies). On pénètre dans un grande cours avec une fontaine au centre et on se rend vite compte que le bâtiment n’est qu’une façade qui permettait aux femmes du palais voisin d’observer la vraie vie des rues. On parcourt la façade sur les deux étages puis on ressort par une série de couloirs et petites cours dans lesquels sont exposés quelques statues très intéressantes. Je vais maintenant me mettre en quête de l’observatoire Jantar Mantar mais ma quête va s’avérer compliquée. J’ai bien vu ou il se trouvait depuis le dernier étage du palais des vents, mais pour trouver l’entrée cela va s’avérer difficile. Une rue semble y mener il mais est interdit d’y passer (???). Je vais faire de nombreux détours et me perdre dans quelques sombres ruelles pour finalement suivre un flux de Rickshaw et Banco! L’observatoire et un vaste espace où sont construites des structures imposantes de calculs astronomiques. Le problème est que même avec un audioguide en français, je n’ai toujours pas compris à quoi devait servir précisément chaque installation, il faut dire qu’on comprend en tous les cas que les acteurs qui ont prêté leurs voix ne de devaient manifestement pas comprendre eux aussi le sens de leur texte.
Après un rafraichissement, je décide de me perdre au hasard dans les bazars alentours, bijoutiers, tissus, bouquinistes… les rues sont bondées et la circulation est dense. Je tente des chemins de traverse mais je me retrouve vite dans des petites rues ou règne manifestement une très grande pauvreté. J’arrive jusqu’à la porte “Tripolia gatte”. Je décide alors de tenter de retourner l’hôtel à pied pour tester mon sens de l’orientation dans une ville chaotique. J’ai un repère puis je vois globalement la direction à prendre. Je remonte jusqu’au Albert Hall, prend sur la gauche franchi deux rues et reprend l’avenue sur la droite, je marche, marche, marche puis pris d’un doute, je décide de mettre fin à l’expérience. J’appelle un Rickshaw, je lui montre l’adresse de l’hôtel, il me dit OK, 100 roupies. Je monte, il fait 200 mètres et me laisse devant l’Hôtel. Je rigole et lui dit qu’il est très malin, il trouve ça aussi très drôle. Il aura quelque chose à raconter à ses collègues et de mon côté, mon sens de l’orientation, n’est pas si mauvais, il faut juste calibrer un peu les distances. Je vais profiter de cette fin de journée pour aller lire un peu au bord de la piscine.