La perle de la Côte d'Argent : Soulac-sur-Mer

Forum Aquitaine - Bordelais, Landes

Comme beaucoup, la crise sanitaire de 2020 nous a conduits, ma famille et moi, à modifier nos plans de voyage estival : au lieu de Sulawesi en Indonésie, nous avons dû opter pour le plan B que je vais vous présenter aujourd’hui : la délicieuse Soulac-sur-Mer.

Je dois préciser ici qu’en tant qu’habitants de la métropole bordelaise, nous nous rendons régulièrement à Soulac, chez nos proches. C’est pourquoi, en tant qu’habitué de cette petite station balnéaire que j’affectionne particulièrement, le carnet de voyage que je vous présente aujourd’hui devrait s’avérer sensiblement plus fourni et plus complet que ceux que je poste sur ce site habituellement. Certaines des images qui suivent ne datent d’ailleurs pas de 2020, mais je les poste quand même à titre d’illustrations.

Soulac-sur-Mer (Soulac pour les intimes) est située sur la pointe du Médoc, c’est-à-dire en plein pays de ces grands vins de Bordeaux mondialement réputés.

Soulac est une ville à la fois petite et grande : sa modeste population de 2.600 âmes est en effet multipliée par dix l’été, atteignant les 30.000 habitants et estivants.

La ville est située à l’extrémité nord de la fameuse Côte d’Argent, cette immense plage quasi ininterrompue qui s’étend sur près de 300 kilomètres, de l’estuaire de la Gironde au Pays Basque, non loin de la frontière espagnole.

Bordée par l’Océan Atlantique à l’ouest et par les plus hautes dunes d’Europe à l’est, la Côte d’Argent fait face… à l’Amérique !…

Ce doux surnom du littoral fût pondu il y a un siècle par le poète Maurice Martin, afin de décrire les multiples reflets argentés projetés par le soleil sur la surface de l’océan, tout le long de la côte Aquitaine.

Voilà pour les présentations. Alors tout au long de ce carnet, je vais vous emmener avec moi, sans doute de manière un peu désordonnée mais peu importe, arpenter les beautés de cette petite ville si douce à vivre, et de la nature sauvage qui l’entoure.

ENTRE DUNES ET OCÉAN : LES PLAGES (1e partie)

La première raison pour laquelle tant de touristes choisissent Soulac pour se prélasser l’été, ce sont ses belles plages de sable fin.

Parfois, l’Océan est calme.

Mais comme tout bon océan qui se respecte, il n’oublie pas non plus de faire régulièrement déferler ses puissants rouleaux sur la côte.

Quel que soit le temps, c’est lorsque la marée basse a retiré aux plages leur manteau aquatique qu’elles se dévoilent sous leur plus beau jour.

La mer trace en effet dans le sable des motifs qui changent tous les jours, au gré des marées qui se succèdent.

Et le must, c’est quand en plus le soleil levant ou couchant les enrobe de sa lumière dorée : ce sont les fameuses « Golden Hours », si chères aux amateurs de photo, car elles rougissent le paysage.

LES DUNES SAUVAGES

Bon, on va maintenant s’éloigner un tout petit peu de la mer pour aller jeter un œil légèrement en retrait, au beau milieu des dunes.

Pas besoin d’aller jusque dans le Sahara pour voir de jolies dunes : celles de Soulac ne sont pas aussi hautes mais elles n’ont pas grand-chose à envier aux dunes lointaines et plus réputées.

Ici, elles sont bordées par la pinède, cette immense forêt de pins qui s’étend à perte de vue. Il s’agit d’une forêt artificielle, qui a donc été plantée par l’homme mais reste indissociable des paysages typiques de la côte girondine (et landaise).

Les dunes jouent un rôle important dans l’équilibre de l’écosystème local et il est interdit de les escalader tout le long des plages soulacaises. Leur évolution est très surveillée.


Ci-dessus : Les cibles du CNRS permettent d’étudier l’évolution de l’érosion du littoral.

En effet, cet environnement naturel est attaqué à la fois par le vent et par l’assaut permanent des vagues lors des grandes marées, ce qui provoque un grignotement incessant de la côte. L’homme n’a donc pas besoin d’en rajouter.

Si l’on veut se balader au beau milieu de cette nature sauvage, il faut donc commencer par la respecter, et se rendre en dehors de la ville et des sites interdits.

Il faut également éviter de piétiner la jolie végétation typique du coin, qui contribue à stabiliser les dunes.

Les quatre images ci-dessous, prises le même soir, représentent un seul et même yucca (cette plante vivace aux feuilles en forme d’épées, qui est omniprésente dans les dunes de la région).

Un peu au Sud de l’Amélie (qui fait partie de la commune de Soulac) se trouve un petit chemin de randonnée peu connu et situé en pleine nature. Ou devrais-je dire au milieu de nulle part ?…

Ce petit bijou sauvage est très peu fréquenté, même en haute saison. Délimité par la végétation d’un côté et les dunes de l’autre, il est séparé de l’océan par quelques dizaines de mètres seulement.

Naissance d’une pomme de pain :

… et pomme de pain en fin de vie :

Bon, il est temps d’en terminer avec les dunes soulacaises car il y a d’autres facettes du coin à découvrir. Voici donc une dernière petite salve d’images pour finir ce thème en beauté, à commencer par une vue des dunes et de l’océan depuis le ciel :

LES SOULACAISES

Après cette balade dépaysante au cœur de la nature soulacaise, nous allons nous tourner maintenant vers la ville elle-même.

Car je papote je papote mais je ne vous ai pas encore vraiment montré à quoi ressemblaient… les Soulacaises !

Et oui, il s’agit en fait des maisons typiques de la ville.

Elles sont construites en briquettes rouges (qui à l’origine provenaient de la région) et comportent en général des boiseries plus ou moins bigarrées.

La plupart de ces maisons de charme qui colorent les ruelles de la ville, arborent une jolie plaque d’époque décorée (un cartouche) qui mentionne leur nom.

Les Soulacaises n’ont pas grand-chose à envier aux majestueuses et luxueuses villas de la voisine Arcachon (située à quelques dizaines de kilomètres de là), et elles contribuent à rendre pittoresque la visite de la ville.

Toutefois, il n’y a pas que des Soulacaises car on peut aussi tomber sur l’exception qui confirme la règle.

COULEURS, NOIR ET BLANC

Qui dit station balnéaire dit ville et jardins fleuris. Démonstration par l’image.

Sans transition après ce petit intermède coloré, voici une courte série hétérogène… en noir et blanc !


Ci-dessus : tempête de sable au sommet de la dune du Pyla (quelques dizaines de kilomètres au sud de Soulac)

LA FAUNE

Comme on a pu le voir avec l’océan, les plages et les dunes, la nature s’épanouit totalement dans le coin. Sans compter la pinède, cette vaste forêt de pins qui longe les dunes littorales. La faune locale a donc de quoi se plaire dans cet environnement idéal.

On peut ainsi régulièrement apercevoir des sangliers et des chevreuils, des cigognes et des hérons, des couleuvres et des orvets etc.


Ci-dessus : la couleuvre verte et jaune (hierophis viridiflavus).


Ci-dessus : rare, une torpille (ou raie électrique) piégée par la marée basse dans une baïne

LE MUR DE L’ATLANTIQUE

Après ce petit intermède animalier, venons-en à l’une des principales vedettes de la région, j’ai nommé… le blockhaus !

Petit retour en arrière. En 1941, les États-Unis entrent en guerre suite à l’attaque de Pearl Harbor. Hitler, craignant alors un débarquement anglo-américain en Europe de l’ouest, ordonne un renforcement sans précédent des côtes des pays occupés. Dont la France.

C’est ainsi que les blockhaus commencent à poindre le bout de leur nez en béton dans le paysage côtier.

Trois-quarts de siècle plus tard, c’est désormais de manière tout à fait pacifique qu’ils font face à l’océan. Avec le temps, ces symboles de guerre sont même devenus très prisés des couples romantiques, qui n’hésitent pas à venir poser leur séant tiède sur le béton froid pour admirer le coucher du soleil.

La longévité de ces monstres de béton s’explique par le fait qu’ils aient été conçus pour être indestructibles, fabrication allemande oblige !

Et il faut bien reconnaître que seules les forces de la nature semblent être en mesure d’en venir à bout : d’abord avec le recul des dunes, qui fait tomber peu à peu les bunkers sur les plages, puis avec les coups de boutoir de l’océan pour terminer la besogne.


Ci-dessus : « cimetière » de blockhaus au Cap Ferret (à quelques dizaines de kilomètres au sud de Soulac)

Aujourd’hui, les artistes pros ou amateurs ont transformé ces gros monolithes froids et de sinistre mémoire en véritables œuvres d’art, de style disons historico-contemporain !

Les cinq images ci-dessous représentent la même façade du même blockhaus, sur lequel les œuvres se succèdent au fil des années. Elles ont toutes été prises entre 2018 et 2020.

Le 16 mai 2020, au moment du déconfinement, nous avons fait une belle rencontre : celle de Yann MÜLLER, l’artiste-peintre qui a fait naître M le chat. Le voici devant son œuvre :

Yann nous a fait remarquer, comme on peut le constater en comparant la photo ci-dessus à celle ci-dessous (représentant la même façade mais à quelques années d’intervalle), que son oeuvre est évolutive.

En effet, l’érosion des dunes désensable les blockhaus au fil des années, ce qui a conduit Yann, pour ce bunker-là, à peindre dans un premier temps une troisième rangée de chats en-dessous des deux d’origine, puis récemment une quatrième. En attendant la cinquième dans les années à venir ?…

Mais Yann n’a pas peint que les côtés du blockhaus, comme en atteste cette vue du ciel :

Vous trouverez plus de détails sur Yann et sa galerie d’art située à Soulac, dans les infos pratiques, à la fin du carnet.

QUELQUES NUAGES

Sans transition, parlons un peu du climat maintenant. Ici, il est océanique, c’est-à-dire assez humide quand même. Toutefois, les plages soulacaises, même assombries par les nuages, conservent un certain charme.

Bon, les fichiers postés dans ce carnet étant relativement lourds, je suis obligé de publier en deux parties. La suite va donc arriver…

Chose promise, chose due, voici la suite…

SOULAC LA SPORTIVEL’une des marques de fabrique de Soulac, ce sont les activités sportives.

Car ici, l’environnement est idéal : on peut faire son footing sur la plage à marée basse, faire du vélo sur des pistes cyclables isolées au milieu des pins et loin des routes, ou encore bien sûr pratiquer les sports d’eau : surf, wind-surf, kite-surf, moorey, skimboard etc.

Re: La perle de la Côte d'Argent : Soulac-sur-Mer - Derriere-l-horizon

Les plus jeunes aussi se mettent à l’eau.

Et le gros avantage pour un papa passionné de photo c’est que, quand il a deux fils fous de sport, eh bien entre l’entorse de la cheville de l’un et la fracture du poignet de l’autre dues à leurs pratiques sportives, il lui reste quand même quelques créneaux pour faire le plein d’images…

Re: La perle de la Côte d'Argent : Soulac-sur-Mer - Derriere-l-horizon

Et mes deux ados ne sont pas les derniers à réaliser des acrobaties en tout genre…

… acrobaties pas toujours parfaitement maîtrisées d’ailleurs…

LE « SIGNAL » DU RÉCHAUFFEMENTA Soulac comme partout dans la région, la côte subit les effets du réchauffement climatique.

Ce dernier provoque la montée du niveau de la mer, ce qui accentue le grignotement de la côte.


Ci-dessus : les restes d’un ancien bâtiment gisent désormais dans l’eau…

Cela pose donc un problème pour toutes les maisons situées en première ligne. Quelques dizaines de kilomètres au sud de Soulac, elles sont d’ailleurs quelques-unes à être ensevelies sous les dunes depuis des années.

Ici, le bâtiment qui symbolise cette grande question environnementale s’appelle le Signal. Rebaptisé par les Soulacais la verrue (!), ce bâtiment construit en bord de mer il y a quelques décennies menace ruine, à cause des assauts permanents de l’Océan sur la dune qui le supporte.

Ainsi, avec l’avancée de la mer et le recul des dunes, la verrue de Soulac se retrouve au bord du « précipice ». Régulièrement, de coûteux travaux d’ensablement ont lieu pour éviter qu’il ne fasse comme certains de ses voisins, à savoir les blockhaus, qui se sont déjà écroulés depuis longtemps sur la plage voire dans la mer.

Le sort de ce bâtiment amianté a longtemps fait l’objet de débats animés, sa démolition étant amenée à s’avérer onéreuse. C’est pourquoi les pouvoirs publics (ville, département, région, état…) ont longtemps eu du mal à se mettre d’accord sur son mode de financement même si entre-temps, le Signal a dû être vidé de ses habitants.Aujourd’hui, un accord a été trouvé et en attendant la démolition prochaine de l’immeuble, l’étape préalable de son désamiantage a enfin eu lieu fin 2019…LES PLAGES (2e partie)…Re: La perle de la Côte d'Argent : Soulac-sur-Mer - Derriere-l-horizon

Revenons-en maintenant aux belles plages de Soulac, car je ne vous les ai pas encore toutes montrées.

Elles s’étendent sur sept kilomètres de long.

Du coup, il y a de la place pour tous et chacun y trouve son bonheur : les familles, les sportifs, les randonneurs, etc.

Re: La perle de la Côte d'Argent : Soulac-sur-Mer - Derriere-l-horizon

Ainsi, la plage centrale donne directement sur le centre-ville. Quant aux autres plages, elles sont accessibles le plus souvent par la route, mais parfois aussi par les petits chemins de randonnées évoqués précédemment, et situés en pleine nature sauvage.

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Chaque soir, le crépuscule donne aux amoureux de la nature les meilleures raisons qui soient de venir passer quelques jours à Soulac.


Ci-dessus et ci-dessous : les vagues se fracassent contre les restes d’un blockhaus, désormais semi-immergé.
Re: La perle de la Côte d'Argent : Soulac-sur-Mer - Derriere-l-horizon

Puis les couleurs changent au fur et à mesure que la nuit tombe.

Re: La perle de la Côte d'Argent : Soulac-sur-Mer - Derriere-l-horizon

Un soir, deux enfants qui jouaient ensemble sont venus s’intercaler entre le soleil couchant et mon objectif. Quand j’ai vu que l’un d’entre eux allait envoyer son petit râteau en plastique à l’autre, j’ai cadré comme j’ai pu sans avoir le temps de passer en mode rafale. Et là, gros coup de chance : la seule image réalisée, bien qu’imparfaite, fût la bonne.

Si vous avez lu cet article jusqu’ici, vous avez sans doute compris combien j’aimais promener mon appareil photo le long des plages et des dunes soulacaises, notamment à l’aube et au crépuscule. Alors avant d’en terminer avec les plages de Soulac, voici une dernière petite série d’images.

SOULAC 1900Chaque année lors du premier week-end de juin, Soulac et ses habitants remontent le temps.

Re: La perle de la Côte d'Argent : Soulac-sur-Mer - Derriere-l-horizon

La ville se retrouve alors plongée dans l’atmosphère de la Belle Époque, et nombreux sont ceux qui jouent le jeu en portant, le temps d’un week-end, le costume qu’ils ont parfois mis des mois à confectionner pour cette occasion unique.

Pour l’occasion, un train à vapeur authentique fait le voyage depuis Bordeaux, rempli de passagers costumés. De même, les plus belles voitures et motos de collection paradent à travers la ville, pour le plus grand plaisir des yeux.

Fanfares, animations, artistes de rues permettent aux nombreux visiteurs de se replonger dans l’insouciance propre à cette époque révolue…

Le coronavirus aura hélas eu raison de l’édition 2020 avant même qu’elle n’ait eu le temps de commencer mais qu’à cela ne tienne : rendez-vous est déjà pris pour celle de 2021, qui n’en sera que plus belle…

LE PHARE DES ROIS ET LE ROI DES PHARESL’estuaire de la Gironde est situé à une poignée de kilomètres au nord de Soulac.

Dominant fièrement l’océan du haut de ses 68 mètres, le phare de Cordouan veille sur l’embouchure de l’estuaire. C’est le plus ancien phare de France en activité.

Posé sur le Plateau de Cordouan, un haut-fond rocheux et sablonneux, il est situé à égale distance des côtes de la Charente-Maritime et de la Gironde.

Construit de 1584 à 1611, il est doté de l’appartement du roi, où aucun roi ne vint d’ailleurs jamais piquer le moindre somme.

Cordouan, qui compte quelques 311 marches, est également le dixième phare le plus élevé dans le monde.Quand on finit par venir à bout de cette longue succession d’escaliers, on aperçoit tout d’abord le centre névralgique du roi des phares, juste au-dessus de notre tête.

De là, la vue est imprenable.

Le Versailles de la mer, comme on l’appelle aussi, est le dernier phare français à avoir été habité par des gardiens, jusqu’en 2012. Avec l’automatisation du site, la présence de gardiens sur place aujourd’hui est surtout nécessaire pour la maintenance des lieux.

Les visites du phare s’organisent au départ du Verdon-sur-Mer, la petite commune sur le territoire de laquelle il est situé (voir les infos pratiques en fin d’article). Le Verdon est à 8 km de Soulac.**Le Roi des phares, candidat au patrimoine mondial de l’Unesco…**Et oui, cette petite merveille qu’est le phare de Cordouan a déjà passé avec succès toutes les étapes nationales en vue de sa candidature à une inscription au patrimoine mondial de l’humanité.

Si vous avez eu la patience de tout lire jusqu’ici, alors bravo et merci !

Ce carnet est extrait de notre blog voyages derrière l’horizon…La fin de cet article qui me tient à coeur approchant, voici les dernières images que je peux vous proposer : il s’agit d’une très courte vidéo (2 mn) un poil insolite…La dernière étape, mais pas la moindre, celle de l’inscription par l’Unesco à ce patrimoine mondial, était prévue en juillet 2020 mais a dû être reportée à une date ultérieure pour cause de coronavirus.En attendant, si vous voulez soutenir cette belle candidature, n’hésitez pas : **c’est ici…**Si vous avez eu la patience de tout lire jusqu’ici, alors bravo et merci !

Ce carnet est extrait de notre blog derrière l’horizon…

Dans la prochaine et dernière partie, je publierai toutes les infos pratiques détaillées…

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Pour ceux que cela pourrait intéresser, petite rectification du lien : ce carnet est extrait de notre blog derrière l’horizon…

En attendant de pouvoir publier les infos pratiques détaillées, je remercie le webmaster du Routard.com qui m’a aidé à résoudre les problèmes techniques que j’ai rencontrés pour publier ce carnet.

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