Avec ma chérie on prépare notre départ, mais on en sait pas tellement plus pour le moment. C’est un peu bizarre alors je vais expliquer la situation.
Moi j’ai 26 ans et ma copine 21, on est de Poitiers dans la Vienne (86). C’est pas trop mal, petite ville assez proche du ski, de la mer et de Paris. La vie est pas chère et une plutôt bonne qualité de vie. Moi je suis (enfin j’étais) mandataire immobilier : de bons mois quand on bosse (facilement 2500/mois) mais moi je me lasse vite et puis profiter d’un décès ou d’un divorce pour faire baisser le prix et faire de la commission, bof bof… bref, et ma copine est caissière depuis plus d’un an et elle est à bout, elle va arrêter là bientôt.
On a pas tellement de projet ou d’ambition, juste kiffer et profitez de ce que le monde nous propose. L’argent n’a pas trop d’importance, on veut juste le minimum pour vivre, on prefère gagner moins et dépenser moins…
On a un chien que ma copine veut faire venir avec nous, et on a trouvé des locataires pour louer notre appart (on est proprio) qui débarquent le 14 août. Alors le temps de faire les papiers (licenciement de ma copine, passeport, etc…) on va peut-être louer en airbnb.
Nous ce que l’on veut, c’est voir ce qui se passe ailleurs : autre mode de vie, autres cultures…
On se renseigne beaucoup sur l’Amérique du sud mais on est pas fixé. Si on trouve un bon plan business, pourquoi pas investir sur place, pourquoi pas trouver un taff au black…
Le projet est pas encore très clair et si on a le mal du pays, rien ne dit qu’on qu’on sera pas rentré au bout de 15 jours. C’est assez flou alors c’est compliqué de vous poser des questions, on voudrait des témoignages de gens qui sont parti d’un coup et qui ont trouvé ce qu’il cherchaient. On a aucun a-priori, on est curieux.
En plus de bosser sur place, on aura les premiers mois environ 1000€ chacun/mois.
Voilà, j’espère avoir était assez clair et j’attends vos témoignages, vos questions etc… qui nous feront avancer dans notre projet.
P.
antlia2
La situation est très bien décrite, c’est déjà ça. Mais une expatriation véritable résulte de deux composantes : une attraction vers un pays et qui ne se limite pas à une impression de touriste et une force répulsive venant de l’amère patrie. Dans mon cas cette dernière fut un solide coup de pied aux fesses puisque, passé 40 ans, il m’était impossible de trouver le moindre job, en même temps que l’État m’accablait d’impôts (en France on est passé des impôts sur ce que l’on gagne aux impôts sur ce que l’on a, donc 3.000 EUR d’impôts locaux par an). En même temps que le mème État m’accorde une somptueuse retraite de 88 EUR/mois (plus de 10 fois plus pour un “demandeur d’asile”).
Donc j’ai compris la leçon et j’ai été voir ailleurs (en Amérique du sud). La France il est clair que c’est fini pour moi et ce que j’en lis sur Google news depuis 5 ans que je l’ai quittée me conforte sur la justesse de ma décision.
Le problème a été que je n’ai pas trouvé d’autres acolytes pour cette expatriation, les jeunes français, qui sont pourtant lucides sur leurs manques de perspectives, préfèrent, en définitive, pourrir sur pied que de se lever le cul.
Bon, ça va très bien pour moi merci, j’ai placé la vente du pavillon de ma mère dans des comptes à terme qui me rapportent 11 % net par an, le tout dans une monnaie stable et je peux donc vivre comme un (petit) rentier dans un pays où la vie n’est pas chère.
Donc votre problème (et si ce n’en est pas un maintenant cela le deviendra) c’est que vous hésitez à rompre le cordon ombilical. Une expatriation procède de la rupture totale (“Du passé faisons table rase”). On choisit un pays qui vous plait en y allant voir, on se renseigne sur ce qu’il faut pour y être résident et on établit les démarches, on empile ses affaires dans un container de 20 pieds, on vend sa maison ce qui assure un confortable tas de fric. Et basta Francia !
Pour ce qui est des jobs possibles en Amérique du Sud tout est possible si on oublie le salariat. Agent immobilier ne serait pas un mauvais job, il me semble.
Anonyme3
Bonsoir et merci pour la réponse.
Nous ce n’est pas la France que l’on veut quitter mais le système français… J’aimerai créer un petit buziness ici mais avec les charges etc c’est impossible. J’aime mon pays mais je ne rentre pas dans le moule qu’on m’impose.
Alors quitter la France, cela ne pose aucun problème, puis ce que selon nous on ne quitte pas notre patrie mais on va trouver ailleurs ce qu’on ne trouve pas ici.
Concernant la destination l’Amérique du sud nous dit vraiment bien, on regarde des reportages sur le Bélize, le Chili, le Panama, l’Equateur…
Vous ne citez pas je crois votre pays d’adoption, vous êtes installé où exactement ? Qu’avez vous fait en arrivant ? Quel est votre quotidien ? (sans aucunes indiscretions !)
Que faut-il absolument emporter aves nous ? Moi je pensais vivre en Airbnb quelques moi et voir après si je fais venir mes affaires ou si j’achète sur place.
Est-ce facile d’investir ? Beaucoup de taxes ? J’imagine qu’il est préférable de vivre loin des coins à touristes mais d’y bosser ? On reconnait volontier que nous et l’autorité/hiérarchie, c’est pas top, alors on pense à ouvrir peut-être une petite sandwicherie, ou louer des scooters… encore une fois c’est flou ^^.
P.
antlia4
Je suis totalement d’accord avec vous sur l’intérèt géographique de la France, en plus j’étais dans un bon coin : au S de Toulouse avec des coins très agréables à proximité. Mais, car il y a un mais,
il faut être capable de se bouger, par principe, pour ne pas s’encroûter, car “Si vous pensez que l’aventure est dangereuse, je vous propose d’essayer la routine… elle est mortelle.” Paolo Coelho (auteur brésilien)
en plus les petites routes sympas étaient de plus en plus radarisées
et puis je n’avais pas trop le choix (et finir dans la rue comme sdf n’est pas mon truc).
Quitter le système français sans quitter la France, je ne vois pas comment.
Bon au Paraguay la monnaie est stable et la vie pas bien chère comme je l’ai indiqué mais il n’y a rien à y voir d’autant qu’à la médiocrité géographique s’ajoute l’absence total d’espace public. Tout est “propiedad privada, prohibido de entrar”. Au niveau humain c’est un désastre et il est impossible de travailler avec des paraguayens. L’Argentine serait meilleur à ce niveau, mais, dans ce pays, c’est toujours le délire de la monnaie. Du coup les prix qui étaient bon marché il y a quelques années, au point que les paraguayens faisaient leurs emplettes aux villes frontalières comme Clorinda (près d’Asunción), maintenant c’est le contraire et les douaniers argentins sont féroces.
Au niveau pays “civilisés” Pour mener une activité économique je ne vois, dans ce que je connais au Sud que le Chili. La vie, toutefois y est chère, et on est isolé du reste de l’Amérique du Sud par ces énormes montagnes.
Je ne connais rien sur les pays du N de l’Amérique du S. Je ne pense pas que le Pérou soit un pays très intéressant pour s’y installer, mais je peux me tromper. Et Equateur, Colombie, je ne connais pas du tout. Le Venezuela a - toujours - une très mauvaise réputation. Et le Brésil ne veut pas d’émigrants.
Il faudra vous y promener pour vous faire une idée.
marie_31_15
et l uruguay ?
Anonyme6
L’Uruguay aussi on regarde.
Anonyme7
Le Chili était notre première idée. On se renseigne aussi sur l’Amérique Centrale. L’Equateur, le Bélize…
On ne sait pas trop s’il faut acheter un billet d’avion multi-destinations, ou s’il est plus interessant de se poser sur le continent pour ensuite vadrouiller de pays en pays en train, bus… ?
Pensez-vous que travailler “au black” est simple ? Peut-on arriver en tant que touriste et faire les démarches administratives pour le boulot etc sur place ? C’est peutêtre mieux de passer la douane avec tous les documents en poches ?