Road trip en amoureux d’une semaine dans le sud de l’Islande… dépaysement garanti à seulement quatre heures d’avion !
31.12 / Reykjavik / Soirée de nouvel an
Arrivée après quatre heures de vol avec Easyjet à l’aéroport de Keflavik.
Premières formalités : échange de quelques euros contre une épaisse liasse de couronnes islandaises et passage à l’agence de location de voiture. La vendeuse d’origine lituanienne souhaite quitter le pays en raison du climat difficile… allons faire notre propre expérience !
Sortie de l’aéroport, il fait en effet très froid (-7°C) ! Le vent polaire nous glace les mains. Heureusement, le voyage se fera au chaud et au volant de notre petite Polo cloutée jusqu’à Reykjavik.
Arrivée dans la capitale sous un festival de feux d’artifice… quel accueil ! Chaque habitant organise ici le sien et l’événement peut durer une semaine.
L’hébergement Airbnb est une chambre chez l’habitant avec vue panoramique sur les lumières de la ville. Nous y resterons trois nuits.
Direction le centre pour profiter des festivités.
Une masse humaine se dirige vers l’église Hallgrimskirkja. Sa silhouette futuriste surplombe la ville. En fond se déroule un feu d’artifice splendide qui va durer plus d’une heure. A minuit les cloches retentissent et annoncent le passage vers la nouvelle année… qui sera souhaitée pour notre part à l’islandaise puis à la française !
Tous les bars sont ouverts, tous les restaurants sont fermés. Repli dans un supermarché pour manger une part de pizza à l’américaine, au chaud et à l’abri du vent : simple mais revigorant !
Farsælt nýtt ár og bestu óskir !
01.01 / Découverte de la capitale islandaise
Lever tardif. Déambulation dans le centre-ville de Reykjavik puis visite de l’intérieur du centre de conférences Harpa.
La splendide architecture en verre rappelle la nature islandaise et ses orgues basaltiques.
Balade le long du vieux port et arrêt au « Reykjavik fish restaurant ».
Dégustation d’un fish and chips succulent avec un cabillaud accompagné de ses pommes de terre et de sa sauce ail-basilic. Le poisson est frais et fond délicatement dans la bouche.
Echange sympathique avec une Française et un Japonais qui partiront le soir même en minibus à la chasse aux aurores boréales…
02.01 / La péninsule de Reykjanes
Premiers pas vers la campagne islandaise : la péninsule de Reykjanes.
Des paysages désertiques à perte de vue : lave noire refroidie, mousse verdoyante, plages de sable noir.
Puis notre premier arrêt, le champ géothermique de Seltun. Un petit circuit balisé permet de faire le tour des étendues d’eau et de boue bouillonnante (solfatares) d’une température de 80-100 °C avec une odeur forte de soufre… Belle introduction à l’activité souterraine intense de ce pays !
Strandarkikja, une petite église protestante traditionnelle au bord de l’océan.
Son cimetière retient notre attention. Des pierres de laves polies par l’océan sont gravées aux noms des occupants. Certaines tombes sont ornées de guirlandes lumineuses.
Pause déjeuner à Grindavik dans le bar « Bryggjan ».
Un restaurant qui ne paye pas de mine de l’extérieur. Mais : vue sur l’océan et fameuse soupe de homard maison avec pain et beurre salé, un vrai régal !
Brimketill, une avancée de lave sur laquelle se jette l’océan. Vagues d’une force impressionnante qui nous arrosent à plusieurs reprises !
Aire géothermique de Gunnhuver, des vapeurs d’eau sortent sans cesse de terre. Un décor presque irréel.
Fin d’escapade au pied du phare de Reykjanes. Nous observons l’océan qui se jette avec fracas sur les roches escarpées à Valahnukur.
Retour et nuit à Reykjavik.
Notre hôte Thordur, qui quittera sa terre natale pour le Brésil quinze jours plus tard, nous conseille de revenir mi-juin pour profiter des longues journées et assister au soleil de minuit. Il nous parle de ses lieux fétiches et nous invite à visiter Husavik et les fjords du nord-ouest.
L’économie de l’Islande est aujourd’hui très dynamique : un taux de chômage faible (autour de 3%), des salaires minimum importants (2200 euros) et une immigration favorisée (beaucoup venant de Pologne). Le coût de la vie est assez élevé mais l’accès à l’eau est gratuit et les frais de chauffage sont faibles. L’Islande est en effet quasi-autonome énergétiquement grâce à l’exploitation des ressources naturelles par la géothermie.
03.01 / Parc de Thingvellir, Geysir et Gullfoss
Départ matinal vers le parc de Thingvellir, haut lieu historique islandais classé au patrimoine mondial de l’UNESCO.
Ici, le premier parlement islandais s’est réuni sur le rocher de la loi (Lögberg) en 930 et l’indépendance du pays fut proclamée en 1944. Une balade d’une heure permet de faire le tour du site, de la faille séparant la plaque nord-américaine de la plaque eurasienne à la cascade d’Oxararfoss.
Une heure de route plus tard, le parc de Geysir.
Chaque geyser a sa caractéristique :
Le plus imposant, « Geysir », a donné son nom aux « geysers ». Ses jets d’eau sortent de terre et se projettent à plus de 30 mètres vers le ciel.
Le plus actif, « Strokkur », offre un spectacle époustouflant toutes les cinq à dix minutes.
Son voisin, « Biesi », nous dévoile ses cavités bleutées gorgées d’eau.
Des vapeurs d’eau s’échappent des différents geysers et donnent un air mystérieux à ce lieu.
Fin de journée à Gullfoss, une chute d’eau de 30 mètres de haut crachant toute sa puissance sur plus de deux kilomètres.
04.01 / Musée Lava, Seljalandsfoss et Skogafoss
Départ pour le sud.
Visite du musée Lava à Hvolsvöllur. En une heure, ce musée moderne et interactif explique la création et le développement des terres islandaises et dresse le portrait des volcans les plus actifs de l’île. Il sensibilise aussi aux préoccupations quotidiennes des habitants face au risque sismique et volcanique permanent. Un peu cher mais instructif.
Cascade de Seljalandsfoss. Equipés de nos ponchos imperméables, passage arrosé derrière la chute d’eau. Débit et puissance remarquables.
Seconde halte aquatique à la cascade de Skogafoss. Il est possible de l’observer depuis le haut via un sentier sur sa droite.
Vik, sa plage de sable noir, The black beach, à la recherche des macareux… A la nuit tombée, ils seront déjà sur le haut de la falaise.
Arrêt à la station-service N1 au magasin d’usine « Icewear » et observation des ateliers de tricotage depuis le parking.
Nuit à « Icelandair Klaustur » à Kirkjubaejarklaustur dans un hôtel un peu à l’écart du village dans une petite chambre moderne au calme.
05.01 / Svartifoss, Jökulsarlon et aurores boréales
Départ pour le parc de Skaftafell.
Montée à pied jusqu’à la chute de Svartifoss dont les orgues basaltiques ont inspiré l’église de Reykjavik. Les sentiers sont très bien balisés. L’architecture de cette cascade est remarquable en raison de son relief géométrique sculpté.
Retour au parking. L’épais plafond de nuages se découvre peu à peu et fait place à un soleil étincelant. La vue dégagée, les premiers glaciers font leur apparition au loin.
Direction la lagune glaciaire ou Jökulsarlon… L’émotion est à son comble, mon rêve est tout proche !
Entre glacier et océan, des blocs de glace par centaines.
La contemplation de ce tableau polaire et l’écoute du clapotis de l’eau sur la glace mériteraient un instant de solitude. Unique et apaisant.
The diamond beach.
Certains blocs restent figés sur la plage de sable noir. Reflets du soleil sur une glace d’un bleu transparent. Le contraste est esthétiquement saisissant.
Quelques touristes en profitent pour réaliser des photos dans des positions et tenues originales.
Coucher de soleil sur la lagune.
Casse-croûte au « Jökulsarlon café » où nous dégustons des sandwichs savoureux face au glacier.
Ce soir toutes les conditions sont enfin au rendez-vous pour observer des aurores boréales : ciel dégagé, indice kp de 3-4 (à suivre sur les applications mobiles « Aurora forecast » et « Aurore ») et températures en dessous de zéro !
Notre hôtel à Klaustur propose même un service de réveil en cas d’aurore boréale. Equipés chaudement, nous partons à quelques kilomètres de là à la chasse aux aurores…
Mon compagnon remarque quelques arcs lumineux et blancs. Une aurore boréale ! Je reste sceptique, persuadée que celles-ci sont d’un vert intense. En photographiant le ciel, le coloris tant attendu apparaît !
Arrêt suivant entre Klaustur et Vik. Au milieu du ciel étoilé, de nouveaux arcs se détachent peu à peu du sol et occupent une bonne partie du ciel. Quelques lignes verticales les entrecoupent. Magique. J’arrive à prendre quelques photos mais ma batterie se décharge soudainement à cause du froid… j’apprécie le reste à l’oeil nu !
Coucher vers deux heures du matin, des images plein la tête… la nature nous a offert ses plus beaux atouts aujourd’hui.
06.01 / Vik, Svarta Fjara et Dirholaey
Dur réveil ce matin, la nuit a été courte. Mieux vaut se lever pour profiter de la courte journée d’ensoleillement ! (de 10h30 à 16h30 environ à cette période)
Route du retour pour Reykjavik, dernière étape de notre séjour.
Halte à Vik, notre coup de cœur à l’aller.
Direction la plage Svarta Fjara pour observer un rocher d’orgues basaltiques.
Dirholaey : dernière pause maritime de la journée. De majestueuses falaises surplombent les plages de sable noir.
Retour et nuit sur Reykjavik. Arrêt gastronomique à “Hlemmur food hall” auprès du restaurant “Skal”. Au menu : filet d’omble chevalier, purée de pommes de terre et amandes accompagnées d’un verre de cidre islandais à la rhubarbe, un délice !
Ambiance conviviale et décontractée dans cette halle gourmande. Les restaurateurs proposent une cuisine du marché, locale, asiatique, italienne ou végétarienne. Une dernière soirée digne de ce nom !
07.01 / Blue lagoon et vol de retour !
Dernier jour en Islande ! Détente prévue au “Blue lagoon” avant de reprendre l’avion.
L’endroit est splendide et fait partie des 25 merveilles du monde. Une eau bleue laiteuse de 37 à 40 degrés au milieu d’un champ de lave.
L’entrée comprend un prêt de serviette, une boisson et un masque à la silice. Des bars à boissons et à masques sont à disposition des visiteurs. Mieux vaut se badigeonner généreusement les cheveux de conditioner (après-shampoing) à disposition dans les douches avant de se baigner. L’eau, chargée en silice, pourrait les endommager.
Nos jambes sont lourdes et notre peau incroyablement douce. Cette eau serait indiquée pour des problèmes de peau type psoriasis.
Direction l’aéroport pour rendre notre voiture de location puis pour nous envoler vers notre Alsace !
Dans l’avion, notre voisine d’origine allemande nous confie avoir passé une année en Islande pour y faire ses études et apprendre la langue du pays. Son récit me donne des envies d’expatriation !
7.01 / En bref !
Dépaysement garanti à seulement quatre heures d’avion !
En Islande, les ressources en eau semblent inépuisables. L’immensité des paysages et la puissance des éléments apportent un sentiment de calme. J’ai tout de même pris conscience de l’intensité de l’activité sismique et volcanique de l’île et des préoccupations que cela peut générer au quotidien auprès de ses habitants.
Je garderai à l’esprit cet étonnant contraste entre les paysages de neige et de glace sur la Terre et ce bouillonnement de magma sous la Terre.
Je reviendrai sans hésitation découvrir le reste des merveilles de cette île lors d’un été prochain le long de la route 1 !
Bless Ísland !
Mes coups de cœur :
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Le centre-ville de Reykjavik, à taille humaine et bien animé de toutes sortes de boutiques, bars, restaurants et musées
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Reykjavik : Le restaurant « Reykjavik Fish restaurant » et son Fish and chips, le restaurant « Skal » au Hlemmur food hall
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Reykjanes : le champ géothermique de Seltun, le bar « Bryggjan » et sa fameuse soupe de homard maison,
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Brimketill et ses vagues impressionnantes
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Le parc national de Thingvellir, Geysir et son geyser Strokkur, la chute d’eau de Gullfoss
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Le musée Lava, Seljalandsfoss et son passage derrière la cascade
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Le glacier de Jökulsarlon
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La plage « Svarta Fjara » près de Vik
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Le Blue lagoon
et bien sûr, les aurores boréales !