Mon tour des glaciers - cherche conseils itinéraires et partenaires!

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:snowflake: Bonjour à toutes et à tous,

Dans le cadre d’un projet qui va s’étaler sur l’année 2023-24, je vais faire le tour des glaciers alpins, et j’aurais besoin de votre aide pour m’y préparer !

Voici ma question : connaissez-vous des glaciers accessibles en randonnée pédestre/alpinisme F durant les périodes automne et printemps ? Mon intention n’est pas d’aller aux sommets, mais simplement d’arriver au pied des glaciers, de pouvoir les toucher du doigts, ou les fouler du pied.

Voici les massifs que je vais traverser :
:mountain_snow: Massif du Mont-Blanc : côtés français et italien
:mountain_snow: Alpes Grées : côtés français et italien
:mountain_snow: Grand-Paradis en Italie
:mountain_snow: Autres glaciers en Italie ?
:mountain_snow: Massif de la Vanoise
:mountain_snow: Massif des Ecrins
:mountain_snow: Massif de Belledonne
:mountain_snow: Massif des Grandes Rousses
:mountain_snow: Aiguilles Rouges
:mountain_snow: Suisse/Autriche

Merci d’avance pour vos réponses. N’hésitez-pas à me poser des questions si tout ça n’est pas assez clair. À savoir : je ne suis pas expert de la montagne et, même si ce projet peut paraître un peu fou, je recherche justement conseils et accompagnement pour le rendre viable et sans risques. Merci pour votre bienveillance !

Pour les curieux, voici quelques éléments de contexte concernant le projet:
Artiste, sportif et écolo mordu, je prépare une série de voyages dans les Alpes à vélo, qui m’amèneront de glacier en glacier. Le projet s’appelle « Mon Petit Névé ». Avec moi, je transporterai une petite glacière grâce à laquelle je glanerai auprès de chaque glacier un fragment de glace ou de neige que j’irai déposer sur le suivant. Et ainsi de suite, créant une chaîne entre les massifs des Alpes. Par cette action poétique, je souhaite sensibiliser à l’urgence écologique qui guette les glaciers.

Les voyages seront partagés sur les réseaux sociaux, mais aussi suivis par plusieurs classes de collège de Savoie et de Haute-Savoie avec qui je réaliserai des ateliers tout au long de l’année ainsi que des classes d’enfants hospitalisés et handicapés dans des institutions du Nord et de l’Oise.

Ce projet est soutenu par le département de la Haute-Savoie ! Vous pouvez déjà le suivre sur ma page instagram @malolmao__

Une petite note en plus : les expéditions d’hiver se feront certainement en compagnie de guides de haute-montagne. Mais, pour les autres, je cherche des partenaires intéressés pour nous faire découvrir (à moi et aux enfants !) les coins qu’ils/elles connaissent bien. Si vous souhaitez apporter votre pierre à l’édifice, n’hésitez pas à me partager les randonnées que nous pourrions faire ensemble ! Restera ensuite à trouver une date qui nous convienne durant l’année, mais ça ce sera dans un deuxième temps!

Hâte de lire vos réponses,
malo

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Bonjour,
On ne doute pas de ton enthousiasme et de sa bonne foi, mais il y a de quoi être perplexe!
“Je ne suis pas expert de la montagne”, “… viable et sans risque”.
Je ne veux pas te décourager, mais il faut savoir que surtout hors saison, il faut des années de pratique et une bonne connaissance de la montagne pour savoir où on peut aller mettre les pieds.

Printemps: ski de rando, les glaciers sont recouverts de neige.
En période estivale, de nombreux glaciers sont accessibles en mode rando, mais il faut quand même savoir que les conditions peuvent être hasardeuses, justement à cause de la fonte des glaciers et du permafrost qui normalement cimente les roches.
Les éboulements et incidents géologiques se sont par exemple multipliés dans le massif des Ecrins, bouleversant les itinéraires des courses (La Meije, l’Olan, et d’autres).
A La Bérarde, “La Mecque de l’alpinisme”, le refuge de La Pilatte (120 places, jusqu’à trois services à table pour le repas du soir) a été définitivement fermé, le site interdit d’accès en raison de sa dangerosité. Un véritable coup de massue pour les amoureux de l’Oisans. J’ai très modestement eu la chance de faire un beau programme de courses dans ce massif, au fil des années, j’ai constaté les effets du réchauffement climatique, mais là on se sent matraqué.
Le glacier de La Pilatte, qui était aussi un bel objectif pour les randonneurs souhaitant s’approcher de l’univers glaciaire, a dramatiquement fondu. Le socle rocheux sur lequel repose le refuge est complètement déstabilisé.
Quelques suggestions tout de même (à vérifier systématiquement, les conditions changent):
Refuge de La Selle, approche du glacier de La Selle.
Refuge de Temple-Ecrins: col de La Temple, approche du Pic Coolidge.
Refuge du Chatelleret: marche en direction du Promontoire, du glacier des Etançons (La Brèche de La Meije). Je me souviens avoir traversé la Brèche de La Meije en septembre après de grosses chutes de neige au départ de La Grave. Il a fallu utiliser des broches à glace, pointes avant des crampons, piolets techniques. En arrivant eu refuge du Promontoire, je ressemblais à un arbre de Noël avec les vis suspendues sur mon baudrier. Puis il a fallu faire une descente en rappel en neige. En revanche le col du Pavé était en excellentes conditions.
En automne (octobre, novembre ?) les conditions peuvent radicalement changer et devenir hivernales! Il suffit d’une chute de neige.
Dans ce magnifique vallon des Etançons: faire un état des lieux (glacier Carré ?) concernant la face sud de La Meije, comparer avec les photos des bouquins d’alpinisme.
Ah au fait, je suppose que tu passes des heures sur GEOPORTAIL (pour la France) mais tu pourrais aussi consulter des livres comme “Sommets des Ecrins, les plus belles courses faciles”, Jean-René Minelli, Paul Grobel, (éditions Glénat), même si ce bouquin a vieilli. Les marches d’approche des alpinistes sont aussi des itinéraires pour randonneurs avertis à condition de faire preuve de prudence (chutes de pierres, caillasse instable).
Ailefroide: le célèbrissime Glacier Blanc. Refuge des Ecrins.
Refuge du Sélé. Course F : col du Sélé.
La Grave: depuis le village, on peut accéder au glacier de La Girose à pied (niveau très bon randonneur) mais j’ai constaté en 2020 que les conditions dans la dernière pente (neige pourrie) étaient dégradées. Le projet de construction d’un troisième tronçon du téléphérique de La Grave sur le glacier de La Girose suscite une énorme polémique.
Refuge Adèle Planchard: course F : La Grande Ruine.
Refuge de l’Aigle : la montée au refuge est une course. Le glacier de l’Homme est encore impressionnant malgré le réchauffement.
Col d’Arsine: lac et glacier d’Arsine: l’occasion d’évoquer un sujet clé. La fonte des glaciers entraine l’apparition de lacs d’altitude. Les digues naturelles qui retiennent les eaux de ces lacs peuvent céder, d’où un risque d’inondations catastrophiques. Les eaux issues du lac d’Arsine sont contrôlées et apprivoisées par des aménagements. Les lacs du Réou d’Arsine, dans le vallon du Petit Tabuc, sont des lacs artificiels, très attrayants, destinés à domestiquer les eaux.
Glacier du Goléon: marche (assez longue) à partir du très beau site du Lac du Goléon.

Massif des Rousses: les itinéraires à vélo sont dignes du Tour de France. On peut suggérer le Lac des Quirlies et une approche possible du glacier (Pic Bayle par les Quirlies). Le glacier de Sarenne, moribond, est l’un des premiers à avoir fait l’objet d’un suivi des glaciologues étudiant le retrait des glaciers.

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Rebonjour

Massif de Belledonne:
Le glacier de Freydane (entre le refuge de La Pra et le refuge Jean Collet) est une curiosité, une relique. Une randonnée comme la Croix de Belledonne ou le col de Freydane peuvent être l’occasion de le voir.

Des itinéraires conséquents à vélo pour relier les massifs, sans oublier le matériel et l’équipement (skis, raquettes, piolet … ?) est une pratique qui séduit de plus en plus.
Lionel Daudet, auteur du bouquin “Le tour de la France exactement”, qui il a une dizaine d’année a réalisé ce tour (y compris les itinéraires très difficiles en haute montagne à la frontière dans les Alpes) en utilisant uniquement des moyens sportifs non motorisés a eu recours à une logistique très aboutie, avec le concours de nombreuses personnes. Lionel Daudet est, il ne faut pas l’oublier, un très grand alpiniste.
Et toi avec ta glacière ? Excuse moi, mais :sweat_smile:. J’apprécie beaucoup les originaux, les fantaisistes, mais là, certains vont croire qu’il s’agit d’un troll. D’autres vont ricaner.
Ce qui peut faire rêver, c’est savoir d’où provient l’eau de grandes rivières qui irriguent les vallées des Alpes. Par exemple l’Isère. A Val d’Isère, à partir du refuge du Prariond, on peut se diriger vers le glacier des sources de l’Isère. Pour moi, c’était un rêve de gosse. Que j’ai réalisé grâce à la randonnée glaciaire refuge du Prariond, traversée de la Grande Aiguille Rousse, refuge du Carro, traversée Carro - Evettes (glaciers des sources de l’Arc, glacier du Mulinet, glacier du Grand Méan).
A partir du refuge des Evettes, il est possible de marcher jusqu’au glacier des Evettes et au glacier du Grand Méan (très beau lac glaciaire du Grand Méan).
Bessans: col d’Arnès, course F: pointe Marie. Possibilité de rejoindre le refuge Gastaldi en Italie.

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En Vanoise toujours:
Au col de La Vanoise (accès depuis Pralognan ou Plan du Lac en Haute Maurienne): à partir du lac Long, on peut tenter une approche vers le glacier de la Grande Casse ou le glacier des Grands Couloirs.

Compte tenu du recul dramatique des glaciers, ces suggestions peuvent déboucher sur une déception.
Cependant, de beaux lacs glaciaires comme le Lac de l’Arpont (que j’ai eu la chance de voir au pied du glacier) près du refuge de l’Arpont, méritent largement une visite.
Ou encore les lacs du Glacier de Gebroulaz : refuge Peclet-Polset, Lac Blanc, en montant vers le col du Soufre, repérer une sente à gauche pour parvenir aux lacs. Marche d’approche pour l’Aiguille et le Dôme de Polset.
Accès depuis Pralognan ou l’Orgère versant Modane.

A partir d’Aussois: refuge de la Dent Parachée, lac du Génépy (sentier), col de Labby, glacier de La Mahure. Itinéraire difficile.

A partir de Val d’Isère, dans le secteur du lac de barrage de La Sassière, le glacier de Rhême Golette ? Sur l’autre versant, en Italie, voir les courses à partir des refuges Mario Bezzi et Benevolo (Pointe de La Traversière).

A ne pas écarter: le massif et le glacier du Ruitor, entre Vanoise, massif du Mont-Blanc et Val d’Aoste.

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Bonjour,
Je n’étais pas au courant des conditions dans l’Oisans, particulièrement à la Pilatte.
Cela m’attriste vraiment.
Je vois que vous êtes plus sur le 73/38, par hasard est-ce que vous avez l’évolution sur les Dents Blanches (Ruand - Tenneverge 74-CH) ? Il me semblait que les glaciers se rechargeaient là bas a contrario de la tendance générale.
Et merci pour toutes vos indications.

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Bonjour,
Concernant le secteur du Mont Ruan:
Non cher ami, je n’ai pas d’indications, justement je me posais la même question ! Je ne suis pas retournée dans ce secteur depuis longtemps.
A Samoens, ou à Champéry, on doit pouvoir peut-être se renseigner (guides de haute montagne).
Je ne sais pas du tout si c’est le cas des glaciers du secteur, mais dans certains cas, des glaciers, et même des haillons de glaciers, parfois aussi des lambeaux de névés se rechargent grâce à des avalanches.

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Et aussi bien sûr, les grandes classiques “approche” des glaciers dans le massif du Mont-Blanc:

  • La Jonction (Les Bossons, gare SNCF, Chamonix-bus, accès très facile à vélo). Le glacier des Bossons, à faire d’urgence. Cette randonnée est historique. Gîte à Balmat : c’est là où Balmat et Paccard ont bivouaqué lors de la première ascension du Mont Blanc.

  • Refuge Albert 1er. Village du Tour, gare SNCF de Montroc-le-Planet, Chamonix-bus. La télécabine de Charamillon (en saison) facilite l’accès, mais il est tout à fait possible de monter à partir du village par la moraine. Les magnifiques séracs du glacier du Tour. Courses: aiguille du Chardonnet, aiguille du Tour.

  • Point de vue sur le glacier d’Argentière. A partir de Lognan, accessible à partir du village d’Argentière (à pied ou télécabine en saison).

  • Champex en Suisse: cabane d’Orny, cabane du Trient. Les cabanes de Saleinaz et de l’A Neuve exigent un minimum de débrouillardise (chaines, équipements de type via ferrata).

  • Refuge des Conscrits. Les Contamines Montjoie. En raison du recul spectaculaire du glacier de Tré-la-Tête, l’accès au refuge a été complètement réaménagé, avec des équipements très spectaculaires comme une passerelle himalayenne. C’est une véritable attraction (je ne l’ai pas fait, cet équipement est récent).

  • Refuge Robert Blanc: le Dôme de Neige des Glaciers est une course qui convient aux débutants.

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Et pour tous ceux qui veulent découvrir le milieu glaciaire:

https://www.actumontagne.com/people/glaciologue-dun-jour-sur-le-glacier-de-la-girose/

La Grave est un inoubliable lieu de séjour. Il ne faut pas hésiter à pousser la porte du bureau des guides. Le téléphérique fonctionne jusqu’au 17 septembre (quatre jours par semaine en septembre).

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Massif des Ecrins, éboulements, fermeture de refuges:

Et ça continue dans le massif des Ecrins:
https://www.vallouise-pelvoux.fr/mavl1401dev/wp-content/uploads/2023/08/2023-64-Fermeture-acces-du-public-vallon-de-Salseniere-et-refuge-du-Sele.pdf

Le vallon de Celse Nière (accès depuis Ailefroide) est l’un des plus prisés des amoureux du massif.

Le refuge de la Selle (à ne pas confondre avec le refuge du Sélé) accessible depuis Saint-Christophe en Oisans, dans la vallée du Vénéon, est également fermé, à cause du manque d’eau, en raison de la sécheresse et de la canicule.

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Bonjour,
Un avis publié par un media en ligne militant:

https://reporterre.net/Fonte-de-la-Mer-de-glace-Chamonix-desinforme-les-touristes

De quoi alimenter débats et controverses.

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Personnellement je n’ose plus y retourner.
On avait réalisé la réhausse du paravalanche de Taconnaz de 2009 à 2012 si je me rappel bien, ca avait déja bien changé avec la décennie précédente. A priori ca s’est largement empiré donc je préfère éviter de retourner confronter mes souvenirs à la situation actuelle.

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