Octobre en Dalmatie en Croatie

Forum Croatie

Après avoir visité Dubrovnik en juillet dernier, dans le cadre d’un séjour dans les bouches de Kotor qui m’avait enchanté, je vais compléter ma découverte de la Dalmatie.Cliquez ici

La Dalmatie, c’est la partie côtière de la Croatie.

J’ai voulu articuler mon séjour autour des richesses de cette ancienne province romaine :

  • la nature avec la côte adriatique, les montagnes qui bordent le littoral, les îles et les parcs naturels,

  • la culture avec la visite des villes où de nombreuses civilisations se sont croisées et combattues, léguant un patrimoine exceptionnel : Split, Trogir, Sibenik, Zadar.

Mon séjour s’est déroulé du 11 au 25 octobre 2018.

Voici son déroulement :

Jeudi 11 octobre

Deux heures de vol me conduisent de Charleroi à Zadar.

Je sors directement de l’aéroport car le sac à dos contenant mes bâtons de marche tient en cabine.

Je change des euros contre des kunas et 30 mn plus tard, le bus me dépose à la gare routière.

A 17h30 je pars pour Split : 3 heures de trajet en bus, le long de la côte la plupart du temps, ce qui s’apparente à une excursion touristique.

A Split, un taxi me dépose au logement, trouvé sur Airbnb, à proximité du parc Marjan.

Ante m’accueille chaleureusement et me présente un beau studio tout équipé donnant sur une terrasse verdoyante.

Vendredi 12 octobre

La colline Marjan

Recouverte de pins, accolée à la vieille ville de Split, elle offre un contact direct avec la nature.

Ses nombreux sentiers sont propices à la randonnée et je choisis tout naturellement de les parcourir pour ma première expérience à Split.

L’accès au sommet réclame de bons mollets car il y a des passages plutôt raides.

Certaines personnes ont trouvé un moyen plus commode d’y parvenir.

Culminant à 178 mètres, ornée d’un drapeau croate, la colline Marjan permet de découvrir la baie de Split, son port, son littoral et les montagnes environnantes.

La ville s’offre à mes pieds et j’ai hâte d’en arpenter les ruelles.

Je la rejoins en passant devant l’église Saint Nicolas.

Samedi 13 octobre

De Kastela à Salona

Le bus 37 me conduit à Kastela sur la côte en direction de Trogir.

7 villages portent ce nom générique.

Je descends à Kastel Luksic situé à une quinzaine de kilomètres de Split.

La côte est magnifique en cette matinée ensoleillée.

Le manoir Vitturi, les pieds dans l’eau, attend les visiteurs.

J’achète un pique nique avant d’affronter le massif par une pente raide, d’abord dans l’agglomération, puis le long d’un sentier embroussaillé qui, à 350 mètres, offre un panorama splendide sur le littoral jusqu’à Trogir.

Le chemin continue à l’horizontale et pendant des kilomètres.

Je me régale des nombreux points de vues.

Une carrière a rogné le massif, ce qui conduit le sentier à un détour au prix d’une rude remontée.

J’arrive à Solin, petite ville adossée à la montagne, qui recèle les ruines de Salona, ancienne capitale romaine de la province de Dalmatie.

Le bus 37, dont l’arrêt est juste en face, me ramène à Split.

Après cette belle journée, je vais me délasser dans le parc proche de mon logement, offrant un point de vue sur la chaîne de montagne que j’ai longée dans la journée.

Dimanche 14 octobre

La forteresse de Klis

Située dans l’arrière-pays de Split, la forteresse de Klis assurait la protection de la région.

Enjeu stratégique, elle fut occupée successivement par les Croates, les Ottomans, les Vénitiens, les Français et les Autrichiens.

Bâtie sur un éperon rocheux, la forteresse de Klis, destination de la visite du jour, m’impose une grimpette de 7 km jusqu’au village de Klis Megdan puis l’assaut de la colline par une route en lacets qui permet d’admirer :

la fontaine des trois rois

et l’église de Saint-Antoine.

Arrivé au sommet du donjon, je contemple un paysage exceptionnel sur la montagne et sur la baie de Split.

Le village s’étire en contre-bas

Chaque occupant de la forteresse a apporté un élément de sa défense :

portes, fortins, casernes, poudrières,

Les appartements du préfet avec des collections d’armes et d’uniformes.

L’église Saint-Guy.

Pour l’anecdote, cette forteresse a servi au tournage d’un épisode de Games of Throne où elle constitue le décor de la ville de Meereen.

Lundi 15 octobre

Randonnée à Stobrec

Je me rends, par le bus 25, à Stobrec, petite ville côtière située à 9 km de Split.

Je débute le parcours en traversant le camping situé sur la côte.

Après avoir traversé la petite ville de Stobrec, J’affronte le massif par un raidillon et bientôt je découvre toute la côte jusqu’à Split.


Je longe le littoral équipé d’une agréable promenade.

Un voile de nuages protège de la chaleur et permet de s’attarder sur les plages qui attirent encore quelques courageux baigneurs.

Une fois revenu à Split, je longe le port où des yachts paressent majestueusement.

La palais de Dioclétien

Mes pas me guident vers le palais de Dioclétien, monument emblématique de Split.

Cathédrale Sveti Dujam abritant le mausolée gardé par un Sphinx

Porte Argentea

Porte Aurea

Vestibule

Péristyle

Sphinx

Sous-sols

Tour sud est

Nombreuses ruelles car le palais est aussi une ville dans la ville.

L’imposante statue de Grégoire de Nin, l’évêque du Xe siècle qui lutta pour imposer le vieux croate .

Le musée archéologique

Je quitte le palais en direction du théatre national croate avec sa belle façade.

16h00, c’est l’ouverture du musée archéologique.

Il expose toutes les pièces trouvées à Salona.

Statuettes

Sarcophages

Objets usuels

Mosaïques


Poteries

Il y a deux jours, je visitais les ruines de Salona.

Les objets que je contemple dans les vitrines du musée rendent vivants les murs détruits par les barbares.

Quelle émotion !

Mardi 16 octobre

L’île de Brac

De bon matin je descends vers la vieille ville à travers ses ruelles désertes.

C’est l’occasion de prendre quelques photos avant la ruée des touristes.

Je longe le port ensoleillé avant de parvenir au quai 24 où le Hvar attend les passagers.

Arrivé parmi les premiers, j’ai le loisir d’assister aux évolutions d’un paquebot qui vient se mettre à quai.

9h00 : le ferry prend le large pour 50 mn de traversée en direction de l’île de Brac et le port de Supetar.

Dés la descente du bateau les gens se dispersent.

Je vais au guichet acheter mon ticket de bus pour Nereziska, point de départ d’une traversée à pied de l’île.

Le chemin et la route serpentent dans un massif boisé avant de déboucher au sommet : le Vidova Gora à 778 mètres d’altitude.

D’anciennes cuves à d’huile d’olive rappellent l’activité principale de l’île.

Le paysage est saisissant : vue sur l’île de Hvar, en face.

En bas, sur la côte, je distingue la fameuse «Corne d’or», une plage triangulaire qui change de forme selon les courants.

Un sentier caillouteux descend en lacets vers le rivage et conduit à Bol dont j’arpente les ruelles organisées autour du port.

16h30 : le bus quitte Bol et affronte une côte de 700 m de dénivellée.

C’est l’occasion de découvrir le plateau sommital couvert d’arbustes.

La nuit tombe vite et l’arrivée au port est accueillie par le paquebot illuminé.

Mercredi 17 octobre

Trogir

Depuis la gare routière qui jouxte le port de Split, le bus rapide me conduit à Trogir en 30 mn.

La ville médiévale est construite sur une île située entre la grande île de Ciovo et le continent auxquels elle est rattachée par des ponts.

Le canal est transformé en Marina.

Ce qui me frappe en arrivant c’est la blancheur des façades calcaires…

…et les pavés des ruelles que l’on croirait cirés tellement ils sont patinés.

Une galerie d’art m’occupe pendant quelques minutes.

La place Saint-Jean est le cœur architectural de la cité.

En son centre trône, comme il se doit, la statue du saint.

Tout autour s’organisent la cathédrale Saint-Laurent et son portail ou l’on aperçoit Adam et Eve.

La présence des lions rappelle que la Sérénissime à dominé la région pendant 3 siècles.

Le palais Cipiko,

La tour de l’Horloge,

Je continue la visite pour déboucher sur la large place Berislavica bordant le canal Trogirski.

Photographier les façades réclame de l’adresse tant les terrasses et les parasols sont nombreux.

Un peu plus loin, le palais de justice.

Les murs de la forteresse Camerlengo se profilent au loin et invitent à une visite.

L’intérieur de l’enceinte est vide, autrefois elle abritait les trésors de la ville.

L’accès au donjon réserve une belle surprise : une vue de Trogir hérissée de clochers, le port de plaisance et les collines environnantes.

Je fais une pause pique nique à la gloriette Marmont.

Rejoindre l’île Ciovo juste en face donne une autre vue de Trogir.

jeudi 18 octobre

Trajet vers Sibenik

Aujourd’hui, changement de décor : je vais m’installer à Sibenik pour 3 nuits.

Je rejoins la gare routière et quand je me retourne une dernière fois, j’emporte cette image de Split :

Quelques kilomètres plus loin, mon regard capture une vue de Salona et de ses vestiges, témoins d’une époque flamboyante.

Un trajet d’1h30 en bus permet d’admirer la côte dalmate avec ses îles, ses criques et ses charmants villages :


Primosten construit en gradins sur une île reliée à la côte par un pont.

L’Île de Krapanj et son village au ras des flots.

Dès mon arrivée à Sibenik, je fais un passage à l’office du tourisme et rejoins mon appartement où je suis accueilli par Ivona.

Une fois mon installation terminée, je vais flâner dans la ville.

L’église Vanka Grada et son parc, où l’on aperçoit des tortues, m’offrent un reposoir salutaire.

vendredi 19 octobre

Le parc national de Krka

Sibenik, à l’embouchure de la Krka, invite tout naturellement à la visite de son parc naturel.

Ce sera le programme de cette journée.

40 mn de bus me conduisent à Skradin non sans avoir effectué un détour par Lozovac, la deuxième entrée du parc.

Arrivé à Skradin, un Français rencontré dans le bus m’accompagne jusqu’au bureau de vente et j’achète le précieux billet d’entrée (110 kn) car le temps presse: un bateau part vers les chutes chaque heure et il est presque midi.

Je rejoins le flot des visiteurs en attente d’embarquement.

25 mn de navigation dans une vallée grandiose suffisent pour arriver sur le site.

Ainsi commence une fabuleuse ballade dans un univers végétal et aquatique où domine la contemplation.

Des pontons en bois permettent de progresser et d’arriver à la cascade de Skradinski buk.

Je ne résiste pas à l’envie de me faire photographier.

Un peu plus loin gisent les vestiges d’une usine hydro-électrique.

Je visite le musée ethnographique où les vieux métiers sont exposés.

Une meule continue à moudre, actionnée par la force hydraulique.

Dans la partie supérieure du site, des sources jaillissent de partout se regroupant en torrents.

Les poissons, immobiles, semblent faire la sieste indifférents au passage d’une foule parfois compacte.

Aux points de vue photogéniques il faut patienter avant d’emporter son souvenir.

En 2 heures j’aurai fait le tour de cette merveille de la nature.

C’est la tête pleine des bouillonnements de la Krka que je rejoins Skradin en empruntant le chemin qui longe le fleuve.

De retour à Sibenik, j’ai le loisir d’assister à un spectaculaire coucher de soleil.

Quelle journée !

Samedi 20 octobre

Sibenik

Contrairement à Trogir bien horizontale, ou à Split en pente douce, Sibenik est adossée à des collines qui lui confèrent une construction en gradins où dominent les marches d’escalier.

Parcourir ses ruelles, c’est revivre l’histoire de cette ville fondée au Xeme siècle par les Croates.

L’ancien hôtel de ville :

Ce que l’on aperçoit fréquemment à Sibenik, ce sont les puits.

Soumise aux sièges des Ottomans, la ville devait pourvoir à son approvisionnement.

L’utilité n’est pas incompatible avec l’effet décoratif.

Les palais, toujours présents, perpétuent l’histoire et leurs façades discrètes les signalent par l’armoirie des familles qui les occupent depuis des siècles.

L’histoire mouvementée de Sibenik lui imposait de solides défenses articulées autour de 3 forts :

Le fort Saint Jean :

Le fort Barone :

Le fort Saint Michel :

De leurs remparts je bénéficie de points de vue imprenables sur la ville et l’embouchure de la Krka avec, au delà, l’archipel des Kornati.

Le monument symbole de Sibenik, c’est la cathédrale Saint Jacques.

Tout de blanc vêtue, elle est l’oeuvre principalement de Georges Le Dalmate dont la statue semble regarder l’oeuvre achevée.

Le portail est orné, comme à Trogir, des statues d’Adam et Eve.

71 têtes ornent le pourtour de la cathédrale.

Dimanche 21 octobre

Retour à Zadar

À 11h30, je quitte Sibenik par le bus.

Le temps s’est rafraîchi et pendant le trajet aura lieu la seule chute de pluie du séjour.

L’itinéraire longe la côte et c’est l’occasion de traverser des villages venant de se réveiller en cette fin de matinée dominicale.

Je retrouve la gare routière de Zadar que j’ai quittée dix jours plus tôt.

Deux kilomètres me conduisent à mon logement.

Irma m’attend au pied de l’immeuble et m’accueille dans un joli studio très coloré.

Au 9 ème étage il offre une vue imprenable sur l’île d’Ugljan et la vieille ville de Zadar.

Un vaste supermarché Kaufland situé à proximité offre toutes facilités pour faire mes courses.

Je consacre quelques heures à la mise en forme de mon carnet de séjour car les événements s’accumulent et les photos se comptent par centaines.

Lundi 22 octobre

Preko et l’île d’Ugljan

Tôt le matin, le soleil à peine levé, je rejoins l’embarcadère de Jadrolinija aux abords de la vieille ville.

7h35, le ferry Dora s’ébranle pour une traversée de 25 mn vers Preko, le port d’Ugljan.

Avec 40 km de long et 4 de large, cette île occupe tout l’horizon.

J’assiste au magnifique lever de soleil sur la vieille ville de Zadar.

La statue de Saint-Michel accueille les visiteurs à l’entrée du port de Preko.

Je débute ma randonnée en longeant le littoral vers le village de Preko repérable facilement par la présence d’une petite île juste en face.

L’itinéraire passe devant l’église et s’oriente en direction d’une colline.

Un sentier raide et rocheux grimpe au sommet et j’aperçois l’objectif de cette sortie : la forteresse Saint Michel, construction vénitienne du XIIIeme siècle dont les ruines abritent un relais.

Serpentant au milieu des oliviers, seule culture tolérée sur un sol ingrat, j’aborde l’entrée de la forteresse au prix d’un rude effort.

La porte ouverte invite à la visite même si un panneau met en garde contre les risques.

La curiosité me pousse à gravir les escaliers des remparts.

Je découvre l’archipel, m’attarde dans ce lieu chargé d’histoire, en fait le tour et rejoins la côte par un chemin en pleine nature.

Les gens me saluent au passage et s’activent car la récolte des olives bat son plein.

Au port m’attend le Dora, accompagné de son grand frère.

Mardi 23 octobre

Les cascades de Plitvice

2 heures de bus à partir de Zadar conduisent au parc naturel de Plitvice, après avoir frôlé le massif de Paklenica, autre parc naturel de Croatie.

Descendu à l’entrée 2, je m’acquitte des 150kn pour accéder au site.

A 600 m d’altitude alors que le ciel est couvert, il fait plutôt frisquet.

Je me dirige vers le lac Jezero Kozjak, le plus grand des lacs inférieurs.

C’est l’occasion d’une belle balade loin de la foule car la plupart des touristes choisissent de se déplacer :

soit en navette roulante,

soit en navette flottante.

Une succession de petits lacs s’accompagne de cascades de faible amplitude.

Un passage aménagé longe une paroi.

J’arrive enfin à la Veliki Slap ou Big Waterfalls.

Elle est si haute que je ne peux la photographier en entier.

Un sentier en lacets permet de remonter la paroi et accéder en haut de la gorge.

Le paysage est impressionnant et l’eau à une couleur complètement différente que vue depuis le bas.

Je rejoins l’embarcadère P3 et la navette sur le point de partir me conduit au P1.

Quelques minutes plus tard, une autre navette me conduit au P2, point de départ du circuit des lacs supérieurs.

Autres motifs d’enchantement.

Je serpente entre des petits lacs reliés entre eux par des cascades toutes plus jolies les unes que les autres.


Le soleil étant apparu l’après-midi, l’eau acquiert des teintes irréelles qui se marient fort bien avec les feuillages d’automne.

La magie des cascades de Plitvice a parfaitement fonctionné et c’est ravi que je rejoins l’arrêt de bus du retour.

J’y retrouve la plupart des passagers du matin.

mercredi 24 octobre

La vieille ville de Zadar

Je vais consacrer mon dernier jour en Dalmatie à la découverte de la vieille ville de Zadar même si j’avais eu l’occasion de l’effleurer.

Cruellement frappée pendant la seconde guerre mondiale, la ville offre aujourd’hui un visage resplendissant.

J’accède à la vieille ville par une passerelle piétonnière.

Ma visite commence par la porte de la Mer ornée d’un très joli bas-relief.

Des escaliers conduisent en haut des remparts, donnant lieu à une belle perspective.

De nombreuses églises s’offrent à mon regard.

Après un passage par le front de mer, où j’écoute les sons produits par les orgues marines, j’arrive à l’emplacement du forum romain dont subsistent quelques vestiges.

L’église Saint -Donat, aujourd’hui déconsacrée, a la taille d’une cathédrale.

Construite sur l’emplacement du forum romain, elle en a utilisé les matériaux.

La Porte de la Terre marque l’extrémité de l’enceinte qui débouche sur un joli parc.

Avant d’atteindre la passerelle du retour, j’admire la façade du musée du verre.

Jeudi 25 octobre

Avec un vol à 10h50 je ne perds pas de temps.

Retour pied à la gare routière et bus pour l’aéroport à 8h05.

Conclusion :

Deux semaines en Dalmatie s’achèvent sur une impression d’émerveillement permanent.

Les villes et les sites naturels ont constamment sollicité mon regard … Et mes jambes.

Octobre, c’est le mois idéal pour un séjour avec une température agréable et un public dispersé.

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Dominique

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