Ouzbékistan : culture et rencontres : un rêve Turquoise réalisé

Forum Ouzbékistan

Voyage prévu avant le 1er confinement devenu réalité du 12 septembre au 06 octobre 2022.
Décollage le 12 septembre de Paris en fin d’après-midi et arrivée le 13 à Tashkent vers 07h15.
Ce voyage est le résultat d’une longue cogitation et préparation (il était prévu l’année du confinement (2020) et a été peaufiné avec l’aide et les conseils de Nasrullo Jumanov de Turquoise Travel.
Un grand merci à lui pour avoir transformé ce rêve en merveilleuse réalité

Etapes et itinéraire
Etape 1 : Tashkent - 13 et 14 septembre
Etape 2 : Vallée de Ferghana – du 15 au 17 septembre
Etape 3 : Nukus et Mouynaq - 18 et 19 septembre
Etape 4 : Khiva la mystérieuse - du 20 au 22 septembre
Etape 5 : Boukhara la sainte - du 23 au 26 septembre
Etape 6 : Asraf - 27 et 28 septembre
Etape 7 : Samarcande la mythique - du 29 septembre au 02 octobre
Etape 8 : Tersak (en passant par Chakrhissabz et Urgut) – 03 et 04 octobre
Etape 9 : Samarcande – 05 et 06 octobre
Etape 10 : Tashken/Istanbul/Paris – 06 et 07 octobre
A suivre le récit de notre voyage étape par étape.

Etape 1 : Tashkent
13 septembre
A la sortie de l’aéroport, nous sommes accueillis par le propriétaire de notre B&B, (B&B Gulnara).
Aujourd’hui, ce sera récupération et premiers pas dans la capitale. Notre première opération de change nus donnera l’impression soudaine de devenir millionnaire.
Nos premiers pas sur l’avenue nous conduisant vers le marché de Chorsu nous feront découvrir qu’ici 80 à 90% des voitures sont des Chevrolet… blanches.
Promenade sous les arcades en face de Chorsu : quincailleries, ébénistes, luthiers (l’un d’entre eux me fera un petit concert/démo de quelques instruments à corde).

En entrant dans le marché, de nombreux marchands nous interpellent, dont ce fleuriste qui nous demande d’où nous venons : ‘France ? Ah ! Macron ! PSG !’ et de nous réciter une liste de joueurs de l’équipe parisienne mais aussi de l’équipe de France passée (Platini, Zidane, …) et actuelle (Giraud, Griezmann, M’Bappe, …). Nous qui sommes plutôt rugby (nous habitons près de Toulouse), il connaissait plus de joueurs que moi !

Le marché s’étale à l’extérieur tout autour de la grande halle circulaire et à étage. Nous y achetons pour quelques sums du raisin et des bouteilles de jus de grenades pressés devant nous.
Ce soir nous avons rendez-vous avec Nasrullo. Rencontre très chaleureuse : cela fait plus de deux ans que nous échangeons et que je le fais ‘souffrir’ avec mes changements d’itinéraire et durées de notre séjour. Nous étions finalement impatients de nous rencontrer et très franchement, je n’ai pas été déçu, bien au contraire. Nasrullo tout au long de notre voyage a été très attentionné et a toujours veillé, même à distance (et le plus souvent à distance !) à ce que tout se passe bien. Son objectif est que nous repartions ravis de notre voyage et pourquoi pas, indirectement, ambassadeur de cette destination.
14 septembre
Petit déjeuner en compagnie de Nasrullo puis départ avec lui en taxi pour la découverte de quelques sites de la capitale.
Nous avons commencé par visite l’ensemble Kharzati Imam qui regroupe le mausolée de Kaffal Chachiy, les medersas Barakh Khan, Mouti Mouborak et la grande mosquée de Khazrati Iman et son immense salle de prière.

A voir dans la medersa Mouti Mouborak, transformée en musée, le plus vieux Coran du monde. Il a été écrit par 3 religieux, dont le secrétaire de Mohamed, sur de grandes ‘feuilles’ en cuir d’antilope.



Nous partons ensuite visiter le Tashkent de l’époque soviétique et découvrir ses parcs, ses canaux et ses places : place de l’Indépendance avec ses cigognes et phénix, place Amir Temur avec sa grande statue et en fond l’immense hôtel de l’époque soviétique devenu un des bâtiments symboliques de Tashkent. Nasrullo nous fera passer par le Broadway Bd et nous longerons ce qu’il appelle le Montmartre Tashkent…Bon, on est loin, très loin de Montmartre (dans tous les sens du terme !). Puis nous avons pris le métro pour rejoindre la station de Chorsu. Les heures de pointe se ressemblent un peu partout dans le métro…
Arrivés à Chorsu, c’est le moment de nous séparer. Nasrullo doit repartir à Samarcande. Avant de nous quitter, il nous conseille des tchaïkhanas au bout des galeries en face du marché. Nous y mangerons pour quelques euros (2 ou 3 € pour 2 personnes).
Après mangé, nous partons nous mettre au frais dans notre chambre (notre B&B est à 10 mn à pied environ).
Puis vers 16h nous partons visiter la medersa Kokeldash encore en activité. Sur le chemin, nous nous arrêtons pour regarder des marchands de pain. Et pour prendre quelques photos. Nous hésitions à en acheter pour notre pique-nique du soir quand une jeune femme nous aborde. Dans un anglais parfait, elle nous demande : ‘vous cherchez quelque chose ? Vous voulez achetez du pain ? Lequel ? Combien ?’ Et de s’adresser à l’un des marchands et en négocier le prix. ‘Vous en voulez 1 ?’ Et de lui en prendre 2. Elle le paye directement. Je sors mon portefeuille pour la rembourser mais elle refuse. C’est offert ! Puis le marchand nous demande d’où nous venons. Et c’est reparti ! macron, PSG, joueurs de foot …. Il va falloir s’y habituer. La jeune femme sourit aux questions qui nous sont posées et aux commentaires, nous laisse à peine le temps de la remercier et s’en va aussi rapidement qu’elle nous avait abordé.
Nous reprenons notre balade. Visite de la medersa. Puis nous traversons le boulevard pour aller voir le cirque de Tashkent. J’aurai bien aimé y rentrer et le visiter mais la guichetière n’a rien voulu savoir. Nous poursuivons autour de ce qui aurait dû être un parc avec des manèges et attractions d’un autre temps. Nous n’y trouvons qu’un chantier immobilier. Tant pis !
Retour à notre hôtel. Un message de Nasrullo nous y attendait. Il avait réussi à modifier notre billet de train pour demain. Au lieu de prendre le train de 06h00, ce sera celui de 8h00. Et au lieu de partir en 2nde, nous serons en 1ere classe ! Top !
Ce soir nous pique-niquons sur une des tables de petit déjeuner dan la cour du B&B. Sous un préau, le propriétaire et sa famille fêtent un anniversaire. Le propriétaire vient, pour commencer, nous offrir du thé. Puis on nous apporte des fruits (pastèque et melon). Et pour terminer, après avoir eu droit à la chanson, aux bougies et à la découpe du gâteau, on nous apporte deux belles parts de ce beau gâteau d’anniversaire. Très bon !

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Bonjour Phil . Merci pour ce carnet de voyage qui va nous faire rever. On va suivre avec attention Bonne journée. Pax

Etape 2 : La Vallée de Ferghana
15 septembre
Petit déjeuner de bonne heure et taxi à 6h45. 20 mn plus tard nous sommes à la gare. Contrôle des billets et bagages avant d’entrer dans l’enceinte.
Train à l’heure. Confortablement installés dans un petit compartiment de 4 places. Distribution de thé.
Nous descendons à la gare de Kokand vers midi. Notre chauffeur, Mamour, nous y attend comme prévu. Il ne parle qu’Ouzbek ou allemand (et nous français, anglais ou espagnol). Cela s’annonce difficile, mais nous arriverons à nous comprendre et nous apprécier sans problème ! Et quand cela sera nécessaire, coup de fil à Nasrullo qui servira d’interprète !
En fait, tous les soirs nous ferons avec lui, et cela pendant quasiment tout le voyage, un petit topo sur la journée passée et le programme du lendemain. Ce qui lui permettra de passer les dernières consignes au chauffeur lorsque nous déciderons d’adapter ou modifier le programme initial (ce qui arrivera assez régulièrement).
Après déjeuné, nous visitons le palais de Khodayan Khan (environ 1h) puis la mosquée Djouma et le mausolée Dakhmai-Shahou.




Kokand, appelée aussi la ville des vents, a une histoire de plus de 2000 ans. Elle fut l’un des plus grands centres de commerce au croisement des voies caravanières de la Route de la Soie.
1ere séance photo à la demande d’Ouzbeks tout sourire doré à la mosquée Djouma.
Nous rejoignons ensuite Rishtan, situé à 50 km de Kokand, sur la route de Marghilan où nous logerons. Rishtan est la ville des céramistes. Depuis 800 ans, les secrets de cet artisanat se transmettent de père en fils. Da tradition bleues et vertes avec leur glaçure unique (Ichkor), ces céramiques sont reconnues dan le monde entier. Nous y visiterons un atelier où nous verrons un potier à son tour et des jeunes peintres décorer des bols ou autres céramiques. Aucune obligation d’achat. Circulation complétement libre dans l’atelier. Aucune pression d’achat. Le plaisir des yeux !

Puis nous reprenons la route vers Marghilan où nous arriverons vers 16h30.
Installation à l’hôtel Diyor.
Rendez-vous pris avec Mamour pour le lendemain 9h00.
Ce soir nous demandons à Nasrullo de retirer du programme la visite de la fabrique de soie Yodorlik pour laquelle il faut maintenant payer l’entrée. Car juste à côté de l’hôtel se trouve un centre artisanal qui regroupe un grand atelier de tissage au sous-sol, une salle d’exposition et de vente au rez-de-chaussée et un atelier de fabrication de tapis au 1er étage.
16 septembre
Balade dans la vallée de Marghilan à Andijan et retour par Ferghana.
Sur la route d’Andijan, nous nous arrêtons pour voir un mémorial (avec une grande statue) dédié au dernier souverain timouride, Bubour. Sans grand intérêt.
2eme arrêt, à Andijan, au parc Chaumol dédié également à Bubour. Souverain à 11 ans, il reprend Samarcande aux Chaybanides. Mais il en est chassé 7 ans plus tard par ces mêmes Chaymanides qui s’étaient repliés sur Boukhara. Il fuit la région et part à la conquête de Kaboul et Kandahar. Après avoir reconstituées ses forces, il repart à la conquête de Samarcande. Il en est de nouveau chassé un an plus tard. Il rentre alors à Kaboul et se lance à la conquête de … l’Inde. Il s’empare de Dehli en 1526 et y fonde la dynastie des Moghols qui y règnera jusqu’à l’arrivée des anglais.
Bubour est mort empoisonné à l’âge de 47 ans à Agra. Il y est enterré, puis son corps est déplacé à Kaboul. Il ne sera jamais revenu à Andijan. La légende dit que de la terre de son tombeau de Kaboul a été ramenée dans sa sépulture symbolique à Andijan.
Possibilité de visiter cette tombe dans une grotte sur les hauteurs du parc, véritable lieu de pèlerinage. Il y a même un vieux télésiège qui permet d’y accéder pour ceux qui ne veulent pas gravir les escaliers.
Nous poursuivons notre visite par la mosquée et la medrasa Jumi. Aujourd’hui, c’est vendredi ! Nous arrivons devant la mosquée juste à l’heure de la prière du vendredi (13h00). Il y a énormément de monde ; l’avenue devant la mosquée est en 2 fois 4 voies. De chaque côté, 2 voies sont bloquées par des voitures en stationnement. Leurs chauffeurs et passagers sont tous à la prière dans ou autour de la mosquée.


Visite respectueuse autour de la mosquée puis, après avoir mangé, nous prenons la direction de Ferghana. Arrêt devant le parc du palais de congrès (ou festival) puis dans celui d’Al-Ferghani. Fête foraine dans le par cet tout au fond, une statue du monsieur.
Retour à l’hôtel entre 16h30 et 17h00.
J’en profite pour aller me promener dans un petit parc tout proche et long d’un reste de fortification. Sur le retour, à l’approche du centre artisanal, je vois un groupe de visiteurs russes y entrer. Je me joins à eux et descends à leurs côtés dans l’atelier de tissage. Personne ne fait attention à moi, et j’en profite pour y circuler librement et prendre de nombreuses photos. En faisant bien attention de ne gêner personne.
Je ne monte pas à l’atelier de fabrication des tapis puisque nous devons revenir demain matin.
17 septembre
Ce matin, comme prévu, nous visitons le centre artisanal. Cette fois accompagnés par une hôtesse d’accueil.
A l’étage, il est impressionnant de voir le travail minutieux et la patience nécessaire qu’il faut pour fabriquer un tapis. Certains, les plus grands, nécessitent à 4 mains, plus d’un an de travail ! Dans la boutique mon épouse craquera notamment pour quelques écharpes en soie.




Puis nous partons faire un petit tour au marché. Et a retour, Mamour nous fait la surprise de nous inviter chez lui.
Sur le trajet, nous nous arrêtons au bord d’un champ de coton. Mamour nous y montre les différentes étapes de maturité de la fleur de coton. Puis arrêt dans une boulangerie. Cela sent bon le pain chaud dans la voiture !


Nous arrivons enfin chez lui, dans un petit village de campagne. Il gare sa voiture sous une immense tonnelle couverte de raisins blancs et rouges.
Nous sommes accueillis par toute la famille : son épouse, sa fille, son fils, sa belle-fille et 3 de ses petits-enfants. Dans la cour intérieure, également couverte de raisins, on nous invite à nous laver les mains puis après s’être déchaussés à entrer dans une pièce. La table a été dressée : différentes boissons, des fruits (pommes et raisins), des bonbons, des gâteaux. Nous nous installons avec Mamour. Puis très vite son épouse nous apporte le pain fa=rais, de la crème fraîche, une sorte de crumble sésame/miel, des œufs frits, des grenades, du raisin rouge et rosé et bien sûr du thé. Il faut manger un peu de tout ! Mamour y est très attentif et nous ne voulons pas le vexer.
Je sors alors ma tablette et lui montre des photos de notre famille, de notre maison, de la forêt landaise, de la côte atlantique et des Pyrénées. Il adore celles où on voit à la fois l’océan et les montages mais aussi et surtout celles de la forêt.
Le dialogue s’installe tant bien que mal. Il nous demande quels sont les légumes cultivés en France. Puis nous indique son âge et celui de son épouse (à l’aide de la calculette de son smartphone) et nous demande les nôtres. Puis il nous parle de Poutine et de la guerre en Ukraine, pouce vers le bas. Il nous évoque notre Président, pouce vers le haut. Son estime est due au fait que M. Macron a essayé de discuter avec les Russes et leur président et de le raisonner. Nous comprendrons plus tard pourquoi ce sujet tient tant à cœur des Ouzbeks.
De notre côté nous nous étonnons de la quantité de raisin qu’il cultive et il nous explique qu’il en vend au marché.
Notre repas de mi matinée terminé, Mamour nous entraîne à la visite de sa maison et de son jardin. Nous nous arrêtons pour observer son épouse en train de préparer les galettes de main maison. Le four à bois est allumé. Mamour, enfile un gant et nous montre comment le pain est fixé sur ses parois.
Dans son jardin, il est très fier de nous montrer ses rangs de maïs, ses rangées de poireaux, choux, etc et ses grenadiers. L nous fait comprendre qu’il n’a pas besoin d’acheter grand-chose en termes de fruits et légumes car il en produit beaucoup.


Cela fait beaucoup rire mon épouse, moi qui suis fier de la production de mes deux carrés potagers ! Nous ne jouons pas dans la même cour ! Elle regrette, un peu moqueuse, que je ne les ai pas en photo sur ma tablette…
Nous passons un très agréable moment. Mamour nous invite à nous reposer avant de repartir, mais nous craignons vraiment de le déranger. Du coup c’est l’heure du départ pour Tashkent où nous devons prendre un vol intérieur pour Nukus, notre prochaine étape.
Finalement ce n’est pas Mamour qui nous reconduira à Tashkent, mais son fils. Au moment de monter ans la voiture, Mamour nous offrira un sac rempli de grappes de raisin blanc et rouge et de grenades.
2 arrêts sur la route du retour :

Beaucoup de marchands et de boulangeries avec les fours en extérieur. Nous nous arrêtons devant l’une d’entre elles. Nous sommes accueillis par deux hommes chargés de la cuisson des galettes. Tout sourire. Ils posent pour une photo devant leurs fours et nous en offrent des petites. Je m’avance un peu plus loin et voit dans une sorte de fournil, une petite dizaine de jeunes femmes en train de les façonner. Je demande l’autorisation d’entrer pour les regarder travailler. Accordé. Je demande alors si je peux les prendre en photo. Rires et sourires. Accordé. Elles paraissent même ravies de ma visite. La plus hardie sous les rires de ses camarades me demande de la prendre en photo toute seule. Je m’exécute et lui montre son portrait sur l’écran de mon appareil. Elle est satisfaite et sourit. Je remercie tout le monde, les salue et rejoins notre voiture.
Le trajet jusqu’à l’aéroport nous semble long. Plus nous approchons de Tashkent, plus la circulation s’intensifie. Nous arrivons finalement à l’aéroport avec plusieurs heures d’avance. Comme à la gare, avant d’entrée dans l’enceinte, il faut montrer son billet et passer le contrôle des bagages. Dans l’aérogare nous sommes quasi tout seul. En fait, il y atrès peu de vols intérieurs, et les passagers n’arrivent qu’au dernier moment, très peu de temps avant l’embarquement.
Vol complet. A l’heure. RAS.
A l’arrivée, à l’extérieur de l’aéroport, nous sommes attendus par un chauffeur de taxi, qui nous conduira à notre hôtel (Hôtel Tashkent) sans que nous n’ayons rien à demander.

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Etape 3 : Nukus et Mouynaq
18 septembre
Petit déjeuner tardif, puis départ, à pied, en direction du musée Savitsky. Le bâtiment semble juste à côté de notre hôtel. Sur place nous nous trouvons face à un immeuble à l’abandon. Il fallait bien que je me trompe ! C’est vers le nouveau musée qu’l fallait se diriger !
MapsMe nous remet très vite sur le droit chemin. Heureusement, ce n’est pas très loin, environ 20 mn de marche. Cela nous permet de découvrir quelques rues de la ville et de passer devant le musée des arts et traditions du Karakalpakstan. Nous le visiterons plus tard.
Il y a tellement peu de monde devant le musée des Beaux-Arts, appelé aussi ‘Louvre du désert’ que nous croyons encore une fois nous être trompés d’adresse. Mais non, c’est bien ici !
Ce magnifique musée est quasi désert. ! Petite incompréhension à l’entrée. Les photos sont autorisées à l’intérieur mais uniquement avec un smartphone. Je dois donc ranger mon appareil et le déposer au vestiaire. Dommage, car ici nous verrons de très beaux tableaux de peintres que nous ne connaissons pas : maîtres de l’avant-garde soviétique des années 1920/30.
Dans le coin d’une salle, nous observons un groupe d’enfants concentrés et occupés à reproduire une œuvre. En fait, ils reproduisent plusieurs œuvres sur chaque face de cubes en papier. Et leurs travaux sont exposés dans une salle en face d’un des tableaux reproduits.
Nous passons plus de 2 heures à admirer les toiles (enfin pas toutes !), mais aussi les objets, bijoux et vêtements traditionnels exposés dans les salles dédiées aux antiquités du Khorezm et fonds artisanaux du Karakalpak.
A la sortie, arrêt boutique du musée ! Nous regretterons, quelques jours plus tard, de ne pas avoir acheté le bouquin du musée et seulement 2 ou 3 magnets d’œuvres que nous avions remarquées.
En sortant du musée, nous descendons la grande avenue en direction du marché. Le style soviétique est bien présent ici !



Nous y recherchons un coin pour manger. Nous tombons par hasard sur une boucherie porcine. Etonnant ! Puis nous trouvons une petite gargote où ils proposent, à l’extérieur, tout un choix de beignets (comme des hots dog mais à la place du pain c’est un beignet) et de friands aux légumes ou à la viande. Nous faisons notre choix et commandons aussi du thé. Nous mangerons pour environ 1,7€ pour 2. Je crois que ce soir nous pourrons nous offrir un bon petit restaurant ! En repartant, joublie ma casquette sur une chaise et une des serveuses a courru après nous pour me la rendre.
Nous reprenons ensuite notre promenade en direction du musée des Arts et Traditions. Alors ici, le musée est complétement vide ! Aucun visiteur ! A tel point qu’une gardienne nous suivra dans toutes les salles. Un peu pesant quand même !
A l’entrée, je demande si je peux prendre des photos. Toujours pas avec un appareil. Avec ma tablette ? oui ? ok. (j’aurai dû y penser ce matin ! Quel idiot je suis !). Bon ici, pas grand-chose à retenir. Ce musée n’est pas un incontournable, loin de là !
A la sortie, il fait très chaud et nous décidons de rentrer à l’hôtel. Pause fraîcheur.
En fin d’après-midi, nous décidons d’aller nous promener le long du canal à côté de l’hôtel en direction d’un parc d’attraction. Nous passerons devant une grande roue en construction, mais du parc d’attraction… il ne reste que quelques bâtiments en ruine.

Au bout du canal, sur l’autre rive, la mosquée de Nukus. Balade toutefois agréable et leu de promenade des citadins, jeunes et moins jeunes. Nous rentrons à l’hôtel en fin d’après-midi et faisons notre débrief avec Nasrullo : préparation de la journée de demain avec au programme Mouynaq , la nécropole de Mizdakhan et le mausolée de Mazloumkhan Soulouv du XIVème. Nous convenons aussi de l’heure de rendez-vous avec notre nouveau chauffeur, Javlon.
Aujourd’hui nous avons quand même beaucoup marché et n’avons pas envie de ressortir à la recherche d’un des restaurants conseillés par Nasrullo. Nous prenons donc l’option de celui de l’hôtel… Bon, comment dire ? Pas vraiment le bon choix ! Nous sommes les seuls clients. La carte est très réduite. Et le morceau de viande bouillie qui nous est servi… trouvé par hasard au milieu de gras de mouton. Pas grave ! On ne nous reprendra plus, c’est tout !
19 septembre
Javlon sera notre chauffeur jusqu’à Samarcande. Il comprend le français mais à un peu de mal à le parler. Suffisamment toutefois pour que nous puissions échanger de temps en temps ; Car il n’est pas très bavard. Il s’avérera un chauffeur très prudent, prévenant, et hyper gentil.
Départ donc ce matin pour Mouynaq car je tenais à voir le cimetière des bateaux. Très vite la route devient très mauvaise et pénible. Ici le goudron se trouve par hasard entre les trous. Les 200 km à parcourir vont nous paraître très très longs. Il nous faudra environ 3 heures pour atteindre notre destination. C’est la première fois que Javlon vient ici et il est tout aussi désolé que nous par le triste spectacle des bateaux échoués sur le sable.




Ce port de pêche prospère jusqu’au début des années 1960 a périclité avec la disparition de la mer d’Aral. De cette période, il ne reste plus que ces quelques bateaux échoués, un phare sur une falaise qui dominait la mer (et maintenant le désert), et un musée plein de nostalgie qui remémore cette prospérité perdue. Un film de quelques minutes est projeté et montre des pêches quasi miraculeuses et toute l’activité des conserveries.
La culture intensive du coton imposée par l’URSS nécessitant une irrigation à outrance ne permettait plus aux fleuves AmouDarya et SyrDarya d’alimenter la mer d’Aral qui très rapidement s’est retirée de la côté jusqu’à quasiment disparaître. Les berges sont aujourd’hui à 200km du port. Et la mer recule encore. Nasrullo nous dira quelques jours plus tard que le camp de yourtes pour touristes qui se trouvait sur les rives de la mer il y a encore un an ou deux est maintenant à 2km du bord de l’eau.
Après s’être promené autour des bateaux échoués, nous sommes partis déjeuner en ville. Puis direction la nécropole de Mizdakhan.
Re route défoncée sur quasi 200 km.
Mizdakhn était une grande ville sur les rives de l’Amou Darya. Selon les historiens, elle comprenait plus de 12 000 faubourgs. Mais elle fut détruite par les Mongols ainsi que la forteresse de Gaukala.





Visite intéressante en fin d’après-midi. Site sans touriste situé à 22 km de Nukus. Le mausolée est magnifque.


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Etape 4 : Khiva la Mystérieuse
20 septembre
Nous commençons la journée par la visite de 4 forteresses du désert situées entre Nukus et Khiva.
Entrée payante uniquement pour la 1ere.
L’emplacement de chaque forteresse est stratégique et offre une belle vue soit sur l’Amou Darya, soit sur le désert, soit les deux. Leur intérieur est assez décevant car à part dans la 3eme, où il reste des vestiges de bâtiments, escaliers et ruelles, pour toutes les autres cela ressemble plutôt à un immense plateau désertique où subsistent quelques arbustes apportant un peu de vert dans le paysage.





A la dernière forteresse, dressée sur une colline dans le désert, Javlon a voulu, pour nous rendre service, s’avancer en voiture un peu plus loin que le parking. Chemin très sablonneux. L’intention était bonne car il voulait éviter de nous faire marcher trop longtemps dans le sable avant de montée jusqu’à l’entrée de la citadelle. Nous avions beau lui dire : ce n’est pas la peine, nous allons marcher, on va s’ensabler, … L’Ouzbek est têtu ! Et ce qui devait arriver… L’avant de la voiture s’est soudainement affaissé, les roues ont commencé à tourner dans le vide et envoyer du sable tout autour de nous. Marche arrière ? Pareil ! Enfin pas vraiment car je pense que nous nous sommes enfoncés un peu plus !
Tentative de dégagement des deux roues avant à la main : sans effet ! Poussez monsieur pendant que j’essaie de reculer me dit Javlon. Et me voilà couvert de sable ! Nouvelle tentative, mais cette fois Javlon pousse à mes côtés et mon épouse a pris le volant. Pareil !
Javlon m’envoie visiter le fort. Mon épouse a trop chaud et renonce à la montée. Elle finit par convaincre Javlon d’aller chercher de l’aide auprès de la gardienne du camp de yourtes à côté du parking. Elle lui prêtera une pelle et deux planches.
Lorsque je suis redescendu du fort, Javlon était toujours en train de dégager du sable avec la pelle de sous la voiture. Je l’aide un peu en dégageant complètement une roue et en mettant une planche sous l’autre. Javlon se met au volant, passe la marche arrière… et comme nous sommes rentrés et que je suis en train d’écrire ce carnet, c’est que nous avons pu nous désensabler !
Une fois nettoyés et désaltérés, nous reprenons la route pour Khiva.
Installation dans notre hôtel dans la vieille ville (Hôtel Zukhro) où Javlon nous a déposé. Thé offert sur la terrasse avec vue sur les toits et quelques monuments. Superbe !

Nous partons nous promener et au croisement de deux rues, nous tombons sur Javlon qui nous conseille le restaurant de son ami. Et c’est en effet une bonne adresse aux tarifs raisonnables où nous prendrons quasi tous nos repas.
21 septembre
Selon la légende, Khiva a été fondée par Sem, le fils de Noé. C’est la dernière des cités mythiques de la Route de la Soie avec Boukhara et Samarcande. C’est la plus petite des trois, mais aussi une des plus anciennes avec des maisons datant du XIème siècle.
La ville est organisée en deux parties : Itchan khali (ville intérieure) et Ditchan khali (ville extérieure).
Ce matin, nous avons rendez-vous avec notre guide francophone à 9 heures (oui, ça, c’est notre heure de début de visite !).
Promenade commentée très intéressante au cours de laquelle nous découvrirons, entre autres : la medersa Muhammad Aminkhan et son minaret inachevé Kalta Minor, le mausolée de Sayyide Alaoudin, la mosquée Djouma et sa forêt de 218 piliers ciselés et tous différents. Il paraît qu’elle servit de modèle à celle de Courdoue. Nous visiterons aussi le mausolée de Packhlavan Makhmoud et la medersa d’Islam Khodja. Nous monterons sur les remparts. Ce qui nous permettra d’avoir une belle vue sur la ville. Nous découvrirons la petite prison et comment les condamnés étaient exécutés sur la place du Reghistan (place de sable : du sable était jeté sur la place après les exécutions afin d’en absorber le sang). La cruauté des exécutions était dépendante du délit, mais la mort était toujours au bout : enterré vivant la tête en bas, empalé, lapidé, battu à mort avec un fouet à larges lanières de cuir cloutées et préalablement et longuement trempées dans du sel, jeté vivant du haut du plus haut minaret. Un sort particulier était réservé aux femmes adultères : mise dans un sac rempli de chats enragés et de serpents puis battues à mort à travers le sac fermé…
Toutes les exécutions étaient publiques.





Nous avons également, et bien sûr, visité le palais Tach Kaouli et son harem. Dans ce palais, à la sortie de la salle des délibérations (et jugements), 2 portes : une pour les condamnés avec accès direct à la prison, une pour les innocents, la porte ouvrait alors sur la liberté. Et si condamné, pas de demi-mesure, c’était la mort.
Dans la cour de la salle des délibérations, mais aussi dans celle de la salle du trône, se trouve une sorte de promontoire circulaire. C’était l’emplacement, l’hiver, de la yourte du Khan. Il était en effet trop difficile de chauffer les salles du palais, alors le Khan délibérait ou recevait ses invités sous sa yourte.
Une porte d’accès plus loin, nous pénétrons dans la cour du harem, complètement isolée du monde extérieur. Nous y voyons la chambre du Khan avec son lit digne de celui de Louis XIV à Versailles, une des chambres de ses quatre épouses officielles, ainsi qu’une des chambres des concubines. Il existait un couloir secret entre la chambre du Khan et celles de ses 4 épouses afin qu’aucune ne sache avec qui le Khan avait choisi de passer la nuit.
Partout dans le palais nous pouvons admirer les magnifiques décorations en céramique bleue, mais aussi les symboles du zoorastrisme (religion qui a précédé l’islamisme).





Anecdote sur les 4 épouses : pouvant être répudiée à tout moment et chassée du harem immédiatement dans la tenue portée au moment de la répudiation et de l’expulsion, chaque épouse, tous les matins, se paraît de tous ses bijoux. Cela pouvait représenter un poids allant jusqu’à 50 kg…
Les concubines pouvaient entrer au harem très très jeunes (des rabatteuses les repéraient dans les villages ou en ville et pouvaient les « acheter » à leurs parents). Elles apprenaient alors la danse, le chant, à se faire belle et quand les entremetteuses du harem les jugeaient prêtes, alors elles pouvaient les proposer au Khan pour passer la nuit. Certaines, de toute leur vie, ne ‘rencontreront’ jamais le Khan.
22 septembre
Pas de guide aujourd’hui.
Ce matin nous partons visiter, à l’extérieur de la ville, le palais de Nourallah Bey qui fut construit une dizaine d’années avant la révolution russe par le Khan Ferouz. Ce palais est un mélange de tradition ouzkek et de modernisme et luxe importés de Saint Pétersbourg.
Cette visite n’est pas incontournable mais elle permet de se rendre compte du luxe entourant le khan. Grandes pièces plutôt vides, jolies cheminées en faïence, une salle octogonale avec des miroirs dans chaque angle donnant une belle impression de grandeur, surtout quand on se place juste en son milieu, …
Le Khan fut exilé par les bolcheviks dans des camps de travaux forcés en Sibérie et y mourut.





En sortant du palais, j’ai décidé de partir à pied visiter le palais d’été (Kibla Tobazag) situé à environ 2 km de la vieille ville. A son approche, je m’inquiète un peu car je ne vois aucune activité (aucun touriste, aucun taxi, pas de bus, pas de marchand). Nous pénétrons dans l’enceinte d’un hôtel qui semble sans client. Un panneau, dans les jardins, indique l’accès au palais. Je m’approche et vois des ouvriers en train de restaurer les trottoirs. Je repère aussi une entrée « principale », allée bordée de vigne que nous avions prise, en passant devant, pour l’entrée d’une propriété agricole.
Finalement nous entrerons par l’accès de l’hôtel et sortirons au milieu des vignes.
Nous découvrons alors que le palais est en cours de restauration : il y a des ouvriers un peu partout. Nous pourrons observer un peintre, en haut de son échafaudage, restaurer les plafonds de l’iwan proche de l’entrée du palais. Nous pouvons entrer dans les salles (l’une d’entre elle a son plancher troué par endroit mais les lustres sont en place et il y a de belles peintures aux plafonds. Dans les cours, de belles portes sculptées sont en place et ouvertes, d’autres sont déposées contre les murs. Nous nous faisons les plus discrets possibles afin de ne gêner personne et du coup, personne ne nous demande rien. Dans la cour principale, nous partageons les lieux avec 3 brebis venues brouter quelques herbes folles. Le peintre a accepté que je prenne quelques photos de lui et de son travail très méticuleux. Ce n’est qu’en partant que nous croiserons une personne (compte tenu de sa tenue vestimentaire, nous en déduirons que ce n’est pas un ouvrier du chantier !) qui nous demandera ce que nous faisons sur le site. Nous répondons que nous étions venus le visiter sans savoir qu’il était en restauration. Pas de souci, de toute façon nous avions terminé notre étonnante visite et étions sur le départ.





Il était alors aux alentours de 13h. Il faisait chaud. Et mon épouse n’avait aucune envie de rentrer à pied, sauf qu’ici, aucune animation, circulation et donc pas de taxi.
En remontant la petite rue qui conduisait à l’entrée du parc du palais, je repère un monsieur sortant de chez lui et qui s’apprêtait à monter dans un mini van (Chevrolet modèle Damas de Luxe) comme tous les taxis collectifs en Ouzbékistan. Je m’approche rapidement de lui et lui demande s’il pourrait nous conduire à l’une des portes de la vieille ville, en lui montrant le plan de la ville. Ni une, ni deux, il nous fait comprendre qu’avant toute chose, il nous invite à manger. Nous craignons de déranger, d’abuser de la situation, aussi et je lui explique que nous souhaitons juste rentrer en ville tout en le remerciant chaleureusement et avec un grand sourire. Il s’empresse alors de nettoyer rapidement les sièges de son van et nous conduit à destination. Il éclate de rire sur un cahot et nous dépose à l’intérieur de la vieille ville. Je sors mon porte-monnaie pour lui payer la course. Il me repousse la main et m’enserre dans ses bras pour une vigoureuse accolade accompagné d’un rire bien sonore, très heureux de nous avoir rendu service. Et il repart en nous saluant le sourire aux lèvres.
Repas, pause fraîcheur et repos dans notre chambre.
En fin d’après-midi, je décide de faire le tour de la ville par l’extérieur afin de voir les remparts au coucher de soleil et de profiter des belles couleurs de fin de journée. Orange sur terre ocre ! Superbe ! je suis tout seul ! Magique !
Par endroit, des tombes sont posées sur les remparts. Ce sont celles des habitants de la ville décédés hors les murs. Par crainte d’épidémie, les familles n’étaient pas autorisées à les enterrer à l’intérieur. Et donc, elles le faisaient au plus près, sur les remparts.



De retour dans la vieille ville, je vois ses rues vidées de ses touristes où il ne reste que quelques commerçants devant leurs boutiques et des enfants jouant dans les rues. Belle lumière aussi !




Dernier soir à Khiva. Nous en profitons pour réaliser nos dernières photos de nuit. Et nous finissons par admirer la ville du haut de la terrasse de notre hôtel.


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Etape 5 : Boukhara la Sainte
23 septembre
Ce matin nous retrouvons Javlon.
Longue route, la plupart du temps en mauvais voire très mauvais état, tout au moins jusqu’à l’entrée du désert.
Nous traversons une région agricole où dominent les cultures de coton et de maïs.
Le passage dans le désert est marqué par la traversée du pont au-dessus de l’Amou Darya. Ce pont a la particularité d’être partagé par tous les moyens de transport : voitures, bus, camions, motos (rares), et… train. Circulation alternée. Arrêt obligatoire. Pour laisser passer les véhicules qui arrivent en face, mais aussi pour laisser passer le train. Ici les rails se trouvent au milieu de la chaussée.
Une fois passé le pont, nous entrons donc dans le désert. Ici la route est plutôt en bon état. Arrêt pour faire le plein de gaz : comme à chaque fois, nous devons descendre de voiture à l’entrée de la station. Comme pour tous les véhicules, les passagers descendent. Le chauffeur va stationner à côté de la « pompe à gaz » et fait faire le plein par un employé de la station. Une fois le plein payé, il peut remonter dans son véhicule et récupérer ses passagers là où il les a déposés en arrivant.
A la sortie du désert, nous trouvons des travaux partout : prolongements d’autoroute ou ponts en construction. La route ouverte à la circulation est en très mauvais état. Javlon nous dira que tous ces travaux ont commencé depuis plus de … deux ans !
Après un trajet d’environ 5h30 nous touchons au but et Javlon se gare devant l’hôtel « L’Oasis d’Hélène » à Boukhara où il pourra retrouver son épouse, Lola, gérante de l’hôtel et son fils.


Nous avons la chance d’être accueillis par Hélène et sa cousine Suzanne. Hélène fut la première française à investir dans l’hôtellerie en Ouzbékistan.
Nous profitons de cet accueil chaleureux pour faire connaissance et découvrir qu’Hélène avait habité Toulouse (à 20 km de chez nous). Le monde est tout petit !
Nous prenons quelques conseils (visites et bonnes adresses de restaurants locaux), abandonnons Javlon à ses retrouvailles familiales et partons déjeuner malgré l’heure assez tardive dans un petit restaurant à côté de la coupole des changeurs.
Premiers pas dans la ville et nous sommes séduits !




24 septembre
Ce matin, nous avons au programme un visite guidée des sites principaux de la vieille ville.
Mais nous commençons la journée par l’un des meilleurs petits déjeuners jamais pris ! Pain perdu, crêpes, jus de fruit frais faits maison, confitures maison (confiture orange/potiron/carotte et confiture de rose : un délice !), yaourt maison, fruits de saison, plusieurs plats de salé, œufs, … N’en jetez plus !
Boukhara fut jadis le « dôme de l’Islam » ou encore le « Pilier de l’Islam ». On disait qu’elle était la plus secrète des villes caravanières et la plus intéressante ville au monde !
Sachant tout cela, nous étions très impatients de découvrir les différents sites de la vieille ville.


Nous commençons la journée par le mausolée Ismaïl Samani, cube magnifique de briques. C’est le second plus ancien mausolée du monde musulman. Nous traversons le parc Samani et traversons le marché. Dégustation d’alva ouzbek, douceur, sorte de nougat à base de sésame, pistache et amandes auquel nous trouvons un goût de lait concentré sucré.



Puis nous visitons le fort de Boukhara (Aka) résidence de l’Emir, d’autres medersas et mosquées autour le la place du Registan ainsi que des coupoles marchandes où sont installés des artisans.





Nous y découvrirons notamment le travail des couteliers.



Nous montons aussi sur la tour en fer (leur Tour Eiffel) qui permet d’avoir une vue sur l’ensemble de la ville et ses panneaux indicateurs (Paris, Rome, …) nous incitent à regarder à l’horizon.

La ville regorge de splendeurs. Il est impossible de toutes les énumérer : mosquée Maghoti Attari, medersas d’Ouloughbek et d’Abdoulazizkhan, l’ensemble Poyi Kalon et son minaret du haut duquel les condamnés étaient jetés vivant. La place du Registan est très animée et de nombreuses personnes sont en train de l’aménager et de la transformer en un immense « dojo ». Notre jeune guide ne sait pas nous expliquer ce qui se prépare. Nous reviendrons voir en fin de journée.





Nous prenons ensuite la direction de l’ensemble Liab-I-Khaouz. Entre la coupole des changeurs et le bassin, nous nous arrêtons dans la boutique et atelier de fabrication de marionnettes d’Iskander Khakimov. Il nous expliquera le procédé de fabrication et nous fera une petite démonstration musicale.


En tout début d’après-midi nous abandonnons notre guide. Après un petit repos (mais aussi afin de laisser la température extérieure baisser), nous nous promenons dans le quartier juif et errons dans ses petites ruelles. Ici, aucun touriste, à tel point qu’une dame sortira de chez elle pour nous demander si nous sommes perdus et si besoin nous remettre dans la bonne direction.
Au coin d’une rue, nous découvrons une fontaine et une tombe surmontée d’un poteau en bois auquel est suspendu ce qui semble être des poils. Renseignement pris, il s’agit d’une crinière de cheval. Le crin de cheval a pour qualité d’être imputrescible. Sa présence signifie que c’est un saint homme qui est enterré ici (dans la tradition soufiste). Plus loin nous sommes attirés par une odeur de pain chaud qui émane d’une boulangerie à l’angle de plusieurs rues. Nous trouvons aussi la vieille synagogue en rejoignant la vieille ville et son bassin central. Nous décidons alors de nous asseoir sur un banc à côté de la statue de Nasreddin Khodja sur son âne et juste devant la medrasa Nadir Divanbeg.


Nasreddin Khodja était un derviche, à la fois sage, rusé et fainéant. Il voyageait partout en Asie. Un jour, il assista à la chute de l’émir dans le bassin. Ce dernier, ne sachant pas nager et par crainte de se noyer, cria que celui qui le sauverait de la noyade recevrait la moitié de sa fortune. Etant très avare, il se rendit vite compte de ce qu’il avait promis, aussi s’appliqua-t-il à repousser tous ceux qui s’approchaient de lui pour l’aider à rejoindre une des berges du bassin. Voyant cela, le malin derviche sortit une petite pièce de cuivre et promit à l’émir que s’il sortait du bassin la pièce serait pour lui. Et tant bien que mal, l’émir, attiré par le gain, réussit à s’extirper du bassin pour gagner cette piécette. Lorsqu’il la récupéra, Nasreddin Khodja lui rappela sa promesse de partage de sa fortune et l’émir dû s’exécuter. Le derviche ne garda pas cette fortune pour lui et la distribua aux plus nécessiteux de Boukhara.
Aujourd’hui c’est un défilé incessant devant sa statue (on peut toujours voir la pièce de cuivre entre ses doigts) où les ouzbeks viennent poser mais aussi caresser les oreilles de l’âne.
Mais c’est aussi devant la medersa, dans le parc et autour du bassin, un défilé de jeunes mariés. Nous nous sommes amusés à commenter ce que nous voyions jusqu’à ce qu’un monsieur assis à côté de nous sur le banc se mêle à notre conversation. Dans un français parfait, il nous expliqua son plaisir de parler français avec nous, lui ancien chauffeur dans une agence de voyages. Il nous renseigna sur les mariages et leurs coûts exorbitants. A tel point que les imams appellent les familles ouzbeks à la modération car elles s’endettent énormément pour offrir une belle fête aux jeunes mariés et de beaux vêtements qui seront exposés aux invités. Pour nous donner une idée, il nous dira qu’il est commun d’inviter 400, 500 voire plus encore de personnes à un mariage et que cela coûte de 6 000 à 9 000 dollars !
A la tombée de la nuit nous sommes ensuite allés voir la compétition sportive sur la place du Reghistan. Beaucoup de monde et un public passionné ! L’entrée est filtrée mais on nous laisse passer. Du coup on se retrouve au milieu des équipes de combattants qui encouragent leurs camarades sur les tatamis.
Notre guide, le lendemain, nous dira qu’il y était aussi et que nous avions assisté à une compétition de lutte ouzbèque.





25 septembre
Le petit déjeuner de Lola est toujours aussi copieux et excellent !
Ce matin, nous allons, conduit par Javlon, visiter le petit musée d’Avicenne (Ibn Sina), père de la médecine moderne, dans le village d’Afshana. Visite intéressante mais pas incontournable.
De retour à l’hôtel, nouvelle balade dans le quartier juif puis en bordure extérieure de la vieille ville. J’y découvre un petit mausolée et je suis invité à y entrer. Ici, aucun touriste, uniquement des ouzbeks venus prier.


Cet après-midi nous poursuivrons nos visites avec un guide des sites extérieurs. Mais avant de partir nous allons déjeuner dans un des restaurants sur les bords du bassin du parc Samani.
Nous commençons par nous rendre dans le village de Kasri Orifon où nous visitons l’ensemble Bakhaouddin Naqshbandiy, l’un des hauts lieux de pèlerinage des musulmans. Bahahouddin Naqshbandi était un maître de la turiya naqshbandiyya, l’une des quatre confréries du soufisme. Ce mausolée, quasi vide de touristes, est aussi appelé la ‘Mecque de l’Asie Centrale’.




Nous enchaînons avec le palais de la lune et des étoiles, Sitorai-Mokhi-Khossa, résidence d’été des derniers émirs de Boukhara (début du XXème siècle). Le dernier émir réussira à négocier son départ avec les révolutionnaires russes et à partir avec tout le stock d’or qu’il pouvait emmener. Une longue caravane se forma en direction de l’Afghanistan. I a pu ainsi échapper, avec sa famille, à l’exil et aux travaux forcés (à la différence du jeune Khan de Khiva).





Cet après-midi il n’y a pas beaucoup de monde dans le palais. Notre guide nous dira que nous avons de la chance car la dernière fois qu’il était venu ici, un matin, la visite était très pénible tellement qu’il y avait de monde ! De là à en conclure que cette visite est à privilégier l’après-midi ?
A l’intérieur, la salle blanche, palais des glaces version boukhare est une pure merveille. La salle de banquet avait des décors amovibles, un par saison. Il ne reste malheureusement que l’automne, saison à laquelle la révolution russe est parvenue ici. Les panneaux des trois autres saisons ont disparu ainsi que le savoir faire pour les changer. Cette salle est splendide. Le salon de thé, vitrée et donnant sur les jardins, rempli aujourd’hui de vases précieux est également une pure merveille. Les arbres du jardin sont des essences que l’émir avait importées afin de pouvoir impressionner ses visiteurs. Au fond du parc, se trouve notamment le harem et un bassin. L’émir avait pour habitude du haut d’une terrasse du harem, de regarder ses concubines se baigner. Et il se dit qu’il jetait une pomme à celle qu’il avait choisi pour la nuit.

Il y aurait bien d’autres anecdotes à raconter mais ce carnet serait bien trop long ! Alors je vous invite soit à me contacter, soit, mieux encore, à y aller et découvrir tout ça sur place !
En fin d’après-midi, nous terminons notre balade par la nécropole de Tchor Minor.Nous avons vraiment la chance d’y aller en fin d’après-midi. Nous y sommes les seuls visiteurs et la couleur au coucher de soleil est sublime ! Les descendants directs de Mahomet sont enterrés ici. Cet endroit est très calme et il s’y dégage quelque chose entre mystère et romantisme.


Visite incontournable selon moi.
26 septembre
Ce matin, nous traînons au petit déjeuner et en profitons pour bavarder avec Hélène et Suzanne.
Ce matin, j’ai prévu d’aller visiter la maison de Fayzullah Khodjaev, fils de riche commerçant et ancien président de la République populaire du Turkestan (XIXème s.).
Hélène nous indique le chemin à suivre à travers les ruelles du quartier juif, puis décide de nous accompagner sur un bout du trajet. ‘Maps Me mon ami » fera le reste !
Sur place, aucun touriste ! Juste deux jeunes couples en pleine séance photo en tenues traditionnelles.





L’iwan est magnifiquement décoré. Les peintures murales sont partout superbes ! C’est une très belle visite rendue encore plus sympathique par la présence de ces deux jeunes couples qui posent et nous sourient. Leurs photographes nous laisseront prendre toutes les photos que nous voulons (à condition quand même de ne pas les gêner ou les ralentir dans leur travail). Nous échangerons quelques plaisanteries et l’un deux nous donnera même quelques conseils photo.
Belle découverte un peu à l’écart du centre de Boukhara mais pas si loin que ça en fait (environ 20 mn à pied de la coupole des changeurs).
En rentrant à l’hôtel, Javlon nous rappelle qu’il va tenir sa promesse et que ce soir nous sommes invités à déguster son plov au riz rouge.
Cet après-midi, nous avons rendez-vous avec un jeune artiste, rencontré à l’hôtel, qui peint des miniatures. Notre rencontre est prévue dans la medersa Kukeldash où il a installé son ‘atelier’. Nous le trouvons à l’entrée et il nous conduit immédiatement à son plan de travail. Il nous fait une démonstration sur une miniature en cours. Il nous explique (en anglais) comment il travaille, ce qui est le fruit de son imagination (le plus souvent des arbres de vie) ou le résultat de ses recherches à la bibliothèque (représentation de caravanes sur la route de la soie).


C’est notre dernier jour à Boukhara, aussi nous en profitons pour refaire un tour des sites et des galeries marchandes en fin de journée. Encore une fois les couleurs sont superbes et certaines rues semblent s’être soudainement vidées de leurs visiteurs ! Parfait !




Ce soir à l’hôtel, c’est à la fois soirée de fête et de tristesse : Hélène et Suzanne rentrent en France demain matin. Elles ont invité des amies et nous sommes conviés à manger avec elles. C’est comme si nous nous connaissions depuis toujours ! Etrange et très agréable impression qui donne envie de revenir et de les (Hélène et Suzanne) les revoir en France !


Cette soirée est vraiment très agréable même si par moment nous pouvons détecter et lire un peu de nostalgie et de tristesse dans les yeux de nos hôtes, de Lola et de leurs amies.

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Etape 6 : Asraf
27 septembre
Toujours aussi délicieux petit déjeuner !
Je crois que nous serions bien restés quelques jours de plus ici tellement nous y sommes bien !
Javlon a un peu de mal à laisser sa famille et nous partons vers 10h00.
Sur la route vers Nourata, nous nous arrêtons pour visiter une vieille citerne. Javlon en profite pour boire un café et acheter une boisson énergisante. La soirée d’hier semble avoir laissée quelques traces (tout un groupe de guides et chauffeurs nous avaient rejoints pour la soirée et la vodka semble avoir été appréciée !).
2eme arrêt à Nourata où nous nous promenons dans l’ensemble architectural Tchasma (source) dominé par les vestiges, sur une colline, d’une forteresse défensive attribuée à Alexandre. La découverte de la source a été attribuée au beau-fils de Mahomet, Harzat Ali.
Nous déjeunons à Nourata puis prenons la route vers le village tadjik d’Asraf. Pour y arriver, nous traversons une steppe vallonnée d’un côté et toute plate de l’autre avec, au bout de l’horizon, les reflets bleutés du lac Aydarkal.


Au bout de la route, puis de la piste, nous sommes accueillis chaleureusement par toute la famille de la maison d’hôtes. Je leur remets mon cadeau : crayons, stylos et surtout plusieurs boites de biscuits achetés dans une biscuiterie pas très loin de notre ville, à Martre Tolosane. Ces cadeaux semblent appréciés car très vite je vois passer des enfants de la maison, soit avec un biscuit, soit avec un stylo dans les mains.
Un thé de bienvenue nous est offert accompagné de biscuits (ouzbeks), de bonbons et de mûres blanches séchées.
Nous nous installons et découvrons les lieux. Nous traînons dans la propriété peuplée d’une vache et de son veau, de brebis, poules et d’un chien.
Ce soir nous mangeons sous les marronniers avec un groupe d’autrichiens et une famille de québécois qui réalise un tour du monde. Il fait un peu frais mais le propriétaire vient nous offrir, au début du repas, sa tournée de vodka. Un verre, deux verres… assez pour moi ! Vers la fin du repas, l’accompagnateur des autrichiens s’absente quelques minutes et revient avec une bouteille de ‘Cognac Ouzbek ‘. Avec humour, il nous précise qu’en Ouzbékistan ils appellent cette boisson Cognac, mais qu’à l’exportation ils l’appellent Brandy… Je n’ai pas voulu goûter, la vodka tapissant encore les parois de mon estomac…
Nous passons une excellente soirée où nous avons beaucoup ri avec tous nos voisins de tablée !
28 septembre : Asraf
Petit déjeuner copieux dans une salle de la maison d’hôtes.
Avant de partir en balade, j’assiste à la préparation du pain fait maison : préparation des galettes et du four à bois, puis je vois comment ces galettes sont fixées sur les parois du four.



Nous partons ensuite pour une promenade dans le village accompagné par un des hommes de la famille. Le village, composé d’environ 26 familles, est très étendu. Nous en faisons le tour en environ 2h30.





De retour à la maison d’hôtes, Javlon nous informe qu’ils attendent un groupe de suisses et qu’il va aider à les conduire ici avec sa voiture car bien sûr leur bus ne peut pas passer sur la piste.
Pour déjeuner, nous sommes installés avec Javlon, sur une petite table à l’écart du groupe. 2 jeunes anglaises et leur guide sont également arrivés. Du coup, je suis déçu car même si l’hébergement est « typique » et les propriétaires très gentils, j’ai quand même l’impression de me trouver au milieu d’une attraction touristique. Je me confie à Javlon qui ne commente pas mon impression.
Nous sympathisons avec une dame du groupe que nous croiserons plusieurs fois dans les prochains jours.
Dans l’après-midi je pars me promener, seul, dans la montagne. Des enfants me saluent à mon passage : Hello ! Par endroits, j’aperçois tout au fond de l’horizon les reflets du lac. Et puis, au bout de la vallée je rejoins les deux anglaises, leur guide et l’homme qui nous avait accompagnés ce matin. Je me joins à eux et nous rentrons tous ensemble à la maison d’hôtes.




Dès mon arrivée, la propriétaire vient me chercher et me réquisitionne (avec mon épouse) pour aider à préparer le plov pour ce soir.
Nous sommes donc de corvée de découpe de carottes et d’oignons, plutôt mal installés sur le tapchan. Au bout d’un moment, une des deux anglaises se joint à nous et face à l’inconfort de notre installation, nous rions beaucoup et baptiserons notre activité ‘Carotte yoga’.





J’observe ensuite la préparation du plov au feu de bois : dans une grande marmite, des morceaux de bœuf cuisent dans un fond d’huile. Puis il faut ajouter les oignons coupés en rondelle. Puis les carottes taillées en bâtonnets. Pendant que l’ensemble commence à cuire, le riz est lavé et mis à tremper dans de l’eau salée. Il est ensuite ajouté et mélangé dans la marmite. La cuisson du plov, prendre, au total, entre 2h30 et 3h00.
Javlon, en expert de ce plat national, me précisera que le plov au mouton, c’est uniquement avec du riz rouge (riz qui ne se trouve que dans la vallée de Ferghana). Mais ici la cuisson lui semble trop rapide.
Ce soir nous prenons le repas en intérieur avec les deux anglaises laissant le groupe suisse en extérieur. Le plov est finalement plutôt bon et nous nous félicitons, avec l’anglaise, de notre participation à sa préparation. A la fin du repas, le propriétaire vient nous chercher car ce soir il a organisé un petit spectacle tadjik : musique et danses traditionnelles. Franchement nous ne sommes pas fans du truc. Et lorsque nous voyons quelques suissesses se lever et se joindre aux jeunes danseuses tadjiks, nous nous éclipsons et rejoignons notre chambre.

Etape 7 : Samarcande la mythique
29 septembre
Ce matin Javlon nous a réservé une très belle surprise.
A la sortie de la piste qui relie le village à la route principale, au lieu de tourner à droite en direction de Samarcande, nous tournons à gauche. Et quelques kilomètres plus loin, nous nous engageons sur une petite route puis une piste qui s’enfonce dans la montagne. Et tout au bout, Javlon nous indique qu’il faut marcher un petit peu et que nous allons voir un sapin. La promenade, le long d’un torrent, est très agréable.




Nous croiserons un berger avec son troupeau de brebis. Et 20 à 30 mn plus tard, nous arrivons dans un petit bois. Au fond de ce parc, nous découvrons un arbre majestueux. Le vieux sapin de Javlon ! Renseignements pris avec nos photos à l’appui, ce sapin s’avérera être un genévrier que les anciens du village estiment âgé de 1 000 ans environ.
Très belle surprise ! Merci Javlon !





Nous reprenons ensuite la route en direction de Samarcande. Javlon nous dépose à notre hôtel (Jahongir), s’assure que nous sommes bien installés et nous annonce qu’il va nous quitter. Il doit rentrer à Boukhara.

Après son départ, nous déjeunons dans un petit restaurant local à côté de l’hôtel, et ne pouvons pas résister à aller immédiatement visiter les medersas et la mosquée de la plade du Reghistan.





Cet endroit est sublime ! Le plaisir des yeux est total ! La carte mémoire de mon appareil photo chauffe ! Tant pis !
A l’intérieur, nous croisons une première fois les suisses. La dame avec qui nous avions un peu discuté à Asraf nous dit que son voyage organisé de 10 jours est trop rapide. Et elle nous envie lorsque je lui dis que nous passerons 25/26 jours sur place.
Impossible de décrire ce que nous voyons et ressentons tellement le site est beau ! Dommage quand même qu’il y ait des marchands partout à l’intérieur des medersas. Mais fort heureusement aucun n’est pesant ou insistant. Ils proposent leurs articles mais n’insistent pas en cas de refus (toujours avec le sourire !).





Nous passons plusieurs heures sur le site sans nous rendre compte du temps qui passe. En sortant, c’est déjà la fin de journée !



Retour à l’hôtel (à 10mn à pied maximum). Il commence à faire frais le soir ! Nous mangeons dans un autre petit restaurant entre l’hôtel et la place du Reghistan. Chaque repas (midi et soir) dans chacun des deux restaurants ne nous coûtera pas plus de 5€ (à deux).
Ce soir, j’ai décidé de repartir sur la place du Reghistan pour y prendre des photos de nuit. Et franchement, il faut le faire (avant ou après le show pour touristes), car l’éclairage sublime l’ensemble des bâtiments de la place et leurs dômes.



30 septembre : Samarcande
Ce matin, après un excellent et copieux petit déjeuner, nous prenons la direction du mausolée et de la mosquée Bibi Khanum des XIVè/XVème s.
Face à la mosquée, un jeune couple, en tenue traditionnelle, est en pleine séance photo. Tiens, nous avons déjà vu ça quelque part !

Nous dégustons chacun de ces sites et les visitons à « notre rythme ». Le mausolée est vide de visiteurs. J’en profite pour y prendre des photos de sa voute dans une position peu académique.





Nous poursuivons notre balade par le marché de Samarcande, juste à côté. Et nous y croisons pour une dernière fois quelques personnes du groupe de Suisses dont la dame qui vient discuter avec nous et regretter encore une fois la trop courte durée de son voyage.


Quelques achats plus tard, nous poussons notre promenade jusqu’au mausolée du premier Président Ouzbek. Belle vue sur la mosquée Bibi Khanum.
Sur le chemin du retour, entre la mosquée et la place du Reghistan, nous nous arrêtons dans un bel espace artisanal (ancien caravansérail ?) où nous découvrons de belles boutiques.
En début d’après-midi nous reprenons nos visites et partons en direction du mausolée Gur Emir (ou mausolée de Tamerlan) par de petites ruelles. En chemin, nous sommes arrêtés par une jeune femme qui souhaite savoir d’où nous venons, coment nous nous appelons, nos métiers, nos âges, etc. Elle nous apprend qu’elle est professeuse d’anglais et très honorée que nous ayons pris le temps de répondre à ses questions. Dans la foulée, elle nous invite à venir chez elle mais comprend que nous voulons d’abord aller visiter le mausolée. Alors elle nous montre la porte de sa maison et nous propose de nous y arrêter quand nous y repasserons devant au retour.
Nous visitons donc ce superbe mausolée puis poussons un peu plus loin sur une grande avenue. Au carrefour, séance photo au pied de l’immense statue de Tamerlan.





Malheureusement, sur le chemin du retour, nous ne retrouverons pas la porte de la maison de la jeune femme. Occasion ratée !
01 octobre : Samarcande
Ce matin, j’ai décidé de me lever très tôt pour voir la place du Reghistan vide de monde.
J’arrive sur place autour de 6h00. Et en effet, je suis seul ! Moment magique !
Puis petit à petit, je vois cette partie de la ville s’éveiller doucement et passer un peu de monde : des joggers qui passent devant la place, sortent leur téléphone le temps de prendre une photo et repartent, du personnel de nettoyage de la ville, balai en main, … Je quitte l’esplanade et commence mon tour extérieur des medersas (après quand même m’être glissé sr le côté de la place, à l’intérieur, très discrètement pour réaliser quelques photos). Au fond du parc, j’entends de la musique. Je m’approche. Et découvre un groupe de femmes de tout âge en train de faire de la gym en musique. Pas de photo. Je les regarde discrètement et m’éloigne. Sur le côté, un autre groupe de femmes chante. Plus loin, je croise un vieux monsieur qui marche tout en réalisant des mouvements d’assouplissement et des moulinets avec ses bras. Encore plus loin, je croise des personnes qui marchent et discutent tranquillement.
Une fois le tour complet réalisé, je m’arrête de nouveau sur l’esplanade qui domine la place. Toujours vide. Un groupe d’Ouzbeks (uniquement des hommes) s’approche et s’aligne devant la place. L’un d’eux sort du groupe pour prendre ses compagnons en photo. Je m’approche et lui propose de prendre la photo à sa place pour lui permettre d’y être dessus. Il accepte ravi de ma proposition. J’en profite pour leur demander l’autorisation de les prendre en photo avec mon appareil. Grands sourires de tout le groupe ! Ils se mettent immédiatement quasi au garde à vous. Souvenir ! Remerciements, sourires et chacun reprend sa route !





Je rentre à l’hôtel un peu plus de 2 heures plus tard, enchanté, émerveillé même, par cette balade matinale.
Nasrullo nous rejoint au petit déjeuner. Aujourd’hui il va nous faire découvrir sa ville.
Nous commençons par le village artisanal reconstitué et par la fabrique de papier de soie. Nous découvrons son procédé de fabrication à partir des écorces des mûriers (d’où l’appellation papier de soie).





Du village artisanal nous partons (en voiture) découvrir la superbe nécropole de Shah I Zinda.
Contrairement à quasi toutes nos visites depuis le début de notre voyage, ici il y a beaucoup de monde. Mais que c’est beau !





Nous empruntons « l’escalier du Paradis ». Les pèlerins y comptent ses 40 marches. C’est ensuite un ensemble de mausolées tous plus beaux les uns que les autres. Celui de Shadi Mulk Aka, à côté de celui Emir Zade (fils de l’émir) fut construit pour la nièce de Tamerlan qui comptait beaucoup pour lui. Il y fit graver ‘C’est une tombe où une précieuse perle a été perdue’. C’est le plus ancien mausolée du complexe et son intérieur est un des plus beaux que nous ayons visité : les céramiques, d’origine, sont superbes.





Cette visite est sans aucun doute l’un des incontournables de Samarcande !
Je ne sais plus où regarder (intérieurs, extérieurs) tellement que c’est beau ! Et je suis pris d’une frénésie incontrôlable (ou presque) de photos.




D’ailleurs Nasrullo commence à s’impatienter car il a prévu une surprise pour nous. Il veut nous inviter dans un restaurant d’un quartier de Samarcande dont la spécialité, reconnue des locaux, est le plov. Et l’heure limite pour y arriver est 13h00… Finalement nous y serons juste à temps ! Et leur réputation est justifiée : nous nous sommes régalés ! C’est sans aucun doute, avec celui préparé par Javlon à Boukhara, l’un des deux meilleurs de notre voyage !
Merci à Nasrullo de nous avoir fait connaître et invité à cette très bonne adresse ! (je ne l’ai pas notée mais, si cela vous intéresse, je pourrai toujours la lui demander !).
Après ce copieux et délicieux déjeuner, nous partons visiter le musée d’Afrosyab. Situé sur la colline au dessus de la nécropole de Shah I Zinda, il est surtout réputé pour la fresque des ambassadeurs datant du VIIème s. Elle représente, sur un mur, le roi sogdien Vakhourman recevant des ambassadeurs des pays voisins. Sur d’autres murs, nous pouvons voir le monarque à la chasse et son épouse sur un bateau. Une autre fresque illustre la ville de Samarcande célébrant la fête de Navrouz.
La visite terminée nous descendons (en voiture) la colline pour rejoindre le site du mausolée de Daniel. Sa particularité est que ce prophète est commun aux trois religions monothéistes : musulmane, chrétienne et juive. Sa tombe est devenue un lieu de pèlerinage. Sauf qu’il semblerait que Daniel ne soit jamais venu en Ouzbékistan !.. Et comme sur tous ces lieux saints, se trouve un source dite sacrée où les pèlerins viennent, en famille, se désaltérer et/ou remplir des bouteilles.
Nous terminons notre journée guidée par le musée de l’Observatoire d’Oulough Begh. Ce monarque était un grand érudit, à la fois poète et mathématicien. Passionné d’astronomie, il fit construire un immense observatoire qui abritait le plus grand sextant au monde. Il publia un catalogue astronomique qui fit référence jusqu’au début du XXème s. , tant ses découvertes (plus de mille étoiles) et ses mesures (taux d’erreur de moins de 1°) se sont avérées fiables. Malheureusement, son fils, manipulé par des extrémistes religieux, l’assassinat et fit détruire l’observatoire dont il ne reste aujourd’hui qu’un arc souterrain du sextant long de 11 mètres.


De retour à notre hôtel en milieu d’après-midi, je me décide de partir à la découverte de la partie ‘russe’ de Samarcande. C’est ainsi que je trouverai et visiterai, quasi côté à côte, les églises orthodoxe, chrétienne et arménienne. J’ai pu entrer dans les trois : messes dans les deux premières et le gardien de la troisième l’ouvrira juste pour moi. Tellement contant d’avoir un visiteur, il n’arrêtera pas de m’expliquer plein de choses auxquelles je n’ai rien compris car il me parlait en ouzbek… Dommage !





Un peu plus loin, je suis passé devant la synagogue, fermée.
Mon chemin du retour vers l’hôtel m’a fait longer d’autres avenues, traverser des parcs, et pour terminer je suis arrivé, en début de nuit, par l’arrière de la place du Reghistan. Et encore une fois, je n’ai pas pu résister ! Photos !




02 octobre : Samarcande (suite)
Aujourd’hui, Nasrullo nous emmène visiter quelques sites à l’écart des circuits touristiques. Nous commençons par une mosquée et un mausolée pas encore restaurés. Cela nous permet de mieux nous rendre compte du travail de restauration effectué sur tous les autres sites. Rien que pour cela, avec en complément ses commentaires, cette visite est intéressante.
Puis nous partons sur un autre site très calme : un bassin, de très vieux platanes (250 à 300 ans), un petit minaret, une mosquée, une tombe de saint et un imam qui prie à la demande es personnes et/ou familles venues se recueillir ici.
Anecdote sous les platanes : nous y observons un corbeau tenant en son bec,… une noix. En plein vol, il la lâche sur le sol . En tombant la coquille se casse. T le corbeau se pose ensuite et vient en manger son contenu…
Nasrullo s’interroge sur la présence des jujubiers, arbres importés d’Arabie Saoudite, dans tous les lieu saints du Soufisme. Certes le fruit a des vertus, notamment contre le cholestérol. Mais ce n’est certainement pas la ‘bonne raison’.
Voici une des explications possibles, tirée du verset 28 de la sourate Al Waqi’a n°56, les jujubiers du paradis :
D’après Salim Ibn’Amir : Les compagnons du Prophète (que la prière d’Allah et Son salut soient sur lui) disaient : Certes Allah nous a fait profiter par le biais des bédouins et de leurs questions.
Un jour un bédouin est venu et a dit: Ô Messager d’Allah ! Allah a mentionné qu’il y a dans le paradis un arbre qui peut nuire et je ne pensais pas qu’il y avait dans le paradis un arbre qui pouvait nuire à son propriétaire.
Le Prophète (que la prière d’Allah et Son salut soient sur lui) a dit : « Quel est cet arbre ? ».
Le bédouin a dit : Le jujubier, il a certes des épines qui nuisent. Le Prophète (que la prière d’Allah et Son salut soient sur lui) a dit: « Allah n’a t-il pas dit: ‘des jujubiers sans épines’ ? Allah a cassé ses épines et a mit à la place de chaque épine un fruit.
Ainsi cet arbre a des fruits et chaque fruit se subdivise en 72 nourritures différentes dont aucune ne ressemble à une autre ».
(Rapporté par Ibn Abi Dounia et authentifié par Cheikh Albani dans Sahih Targhib n°3742)





Juste à côté se trouve une medersa entièrement restaurée, mais vide à la fois de visiteurs et de marchands. Les artisans ont en effet quitté ce site trop éloigné du centre de Samarcande pour attirer le tourisme de masse et les bus de touriste des voyages organisés. U coup, nous en profitons ! Imaginez ! Une medersa complètement restaurée pour nous tout seul ! Notre guide, le gardien du site (entrée payante quand même !), mon épouse et moi… et quelques pigeons !

Arès toutes ces visites éloignées du centre, nous retournons sur la place du Reghistan que nous visiterons aujourd’hui avec Nasrullo. Nous bénéficierons ainsi de ses commentaires et explications éclairés sur les deux médersas, la mosquée et sur l’esplanade elle-même.
Puis Nasrullo nous quitte. Nous restons sur site pour profiter une dernière fois des intérieurs et des vues des trois bâtiments du centre de la place.
En début d’après-midi, je décide d’aller me promener dans le quartier juif. Je passe par une petite entrée située entre la place du Reghistan et la mosquée Bibi Khanum. J’ai repéré sur Maps Me quelques sites dans le quartier : petites mosquées, mausolée, synagogue et medersa.
Je commence par la petite mosquée Qurabay Aqsaqal, puis enchaîne avec une autre toute aussi petite (Mubarak Mosque). Alors que je me trouvais dans sa cour, le propriétaire du magasin situé juste en face (brocante et fripperie) vient me chercher pour m’inviter à y entrer. Ce que je fais une fois mon tour de la petite cour terminée. C’est une vraie caverne d’Ali Baba ! Le propriétaire est tout fier de me montrer ses collections de théières, tasses, médailles militaires russes, assiettes, verres et autres objets hétéroclites. Il me propose ensuite de rentrer dans différentes pièces de cette ancienne maison transformée en magasin. Dans la première, ce sont des coiffes d’occasion et dans la seconde des tissus et tuniques pour femme. Je lui demande si je peux le prendre en photo au milieu de ses étoffes. Il accepte et pose, très fier. Puis, dans la troisième et dernière pièce, j’y trouve des manteaux pour homme qui me plaisent beaucoup ! Il faudra que je revienne ici avec mon épouse car je suis certain qu’elle va aimer cet endroit !



En sortant, j’observe dans la rue un boucher peser un gros morceau de viande (demi mouton, quart de bœuf ?) puis le charger à l’arrière d’un mini-van. Mais où est le véhicule frigorifique ?


Un peu plus loin je m’arrête devant la porte d’entrée de la synagogue. Fermée. Une dame passe et me voit en train d’essayer d’entrer sans succès. Elle me pousse gentiment et se met à secouer la porte puis à appeler quelqu’un à l’intérieur. Cela dure quelques minutes puis un homme finit par arriver. Il semble tout content d’avoir un visiteur. Nous traversons un petit jardinet, montons quelques marches pour nous retrouver dans un petit couloir/préau avec au fond la porte d’entrée de la synagogue. Sur le mur de ce ‘couloir’, des photos probablement de rabbins sont exposées. Il me les commente et bien sûr je ne comprends rien à ce qu’il me raconte. Après être allé cherché la clef de la porte d’entrée de la synagogue, il l’ouvre et aussitôt allume la lumière. Et il poursuit ses commentaires à l’intérieur. Il m’invite à prendre des photos, et m’ouvre des portes de placards/bibliothèques pour me montrer de vieux ouvrages. Au moment de partir, je comprends que je dois laisser une offrande. Je sors un billet de 5000 sums. Là il me montre son insatisfaction et m’explique sans ambiguïté que 50 000 feraient l’affaire… C’est ce que je fais à sa grande satisfaction.



De la synagogue, je pars visiter le petit parc et mausolée de l’imam Maturidi. Je souhaitais enchaîner avec une autre mosquée où se trouve, dans sa cour, une tombe d’un savant. Mais comme c’est l’heure de la prière, je me fais discret et m’en vais.
La dernière étape de cette promenade ma conduira dans une petite medersa située à côté de la rue Panjakent Kso. Dans sa cour, un groupe de jeunes est en pleine discussion. L’un d’entre eux s’approche de moi, m’explique que les autres jeunes sont des russes, et m’invite à entrer dans le bâtiment. A l’intérieur, je trouve quatre anciens en train de jouer aux dominos. Je leur demande l’autorisation de m’asseoir à leur table et les regarde jouer quelques parties. Au moment de partir, l’un d’eux me demande d’où je viens. France ? Que me répond-il ? Gagné ! PSG ! Et de me donner les noms de quelques joueurs célèbres ! Bon ici je vais sans problème améliorer ma connaissance du foot français ! Plus surprenant, un autre des joueurs me lance un tonitruant ‘Charles Aznavour !’ tout en se mettant à rire.


Cela termine ma promenade solitaire. De retour à l’hôtel je montre les photos de la boutique à mon épouse qui, sans surprise, me demande si on peut y aller. Et nous voilà repartis ! Malheureusement, une fois sur place, nous constatons que la porte est fermée. Bon pas grave nous reviendrons un autre jour !
Nous rentrons tranquillement par la voie piétonne entre la mosquée Bibi Khanum et la place du Reghistan.



**Etape 8 : Chakhrissabz /Tersak **
03 octobre
Ce matin nous laissons nos valises à l’hôtel (car nous y reviendrons dans deux jours) et partons avec nos sacs à dos où nous avons glissé quelques affaires.
Sur la route de Chakhrissabz nous nous arrêtons au sommet du col où est installé un petit marché. On y trouve de nombreux stand de kuruts à base de suzima (lait fermenté concentré) qui se présentent le plus fréquemment sous forme de petites billes durcies nature (salées) ou aux herbes et piments. Il y a aussi beaucoup de fruits secs, des poires (c’est la saison dans les montagnes du sud), du safran, et divers produits que les marchands nous disent être « medecine ».




Après cette pause, nous reprenons la route vers Chakhrissabz, ville natale de Tamerlan. Sur place, notre visite commence par un arrêt au pied des restes du portail de l’entrée du palais qu’Amir Temur avait fait construire pour sa mère. Sitôt passés ces deux ‘piliers’, sous un plancher de verre, nous découvrons les céramiques qui couvraient le fond de la piscine du palais (découverte et restauration par des archéologues français).




Après avoir visité un petit mausolée, nous nous avançons au pied de l’immense statue de Tamerlan. Puis sur le trajet vers la mosquée Kouk Goumbaz, Nasrullo nous conduit dans la boutique d’un peintre afin que nous découvrions une maquette et une peinture reconstituant le palais tel qu’il était et bien avant que les révolutionnaires russes ne décident de le détruire à coups de canon.
Tamerlan avait donc fait construire ce palais pour sa maman. Cette construction dura plus de 30 ans. Et il lui fallut le butin de 14 campagnes militaires et de conquêtes territoriales pour le financer.



Les visites de la mosquée et des deux medersas de l’ensemble architectural terminées, nous partons déjeuner.





Nasrullo a choisi un grand restaurant où le propriétaire semble très honoré de notre visite. Il nous installe dans une grande salle à l’écart de sa clientèle. Le repas est très copieux, et pour dessert il nous offre un très bon gâteau.
A la fin du repas, c’est le moment de nous séparer. Nasrullo part à la découverte d’un village isolé dans la montagne (il nous avait bien proposé de nous joindre à lui mais mon épouse n’était pas emballée et surtout un peu malade le jour de sa proposition). Son souhait est de l’intégrer à terme dans ses propositions de voyage hors des sentiers battus. Quant à nous, nos partons comme prévu pour le village de Tersak.



Nous passerons deux nuits dans ce village. Le propriétaire de la maison d’hôte nous accueille chaleureusement. C’est une figure locale : ancien maire du village, et toujours ‘conseiller général’ et député. Il était aussi professeur de français à Tersak et dans les villages environnants. Et il est toujours agriculteur et éleveur.
A 73 ans, il est père de 11 enfants, a 30 (ou 32 ?) petits-enfants et 5 ou 6 arrières petits-enfants.
Il me remercie beaucoup pour le cadeau que nous lui avons fait (les biscuits de Martre Tolosane et quelques fournitures scolaires comme à Asraf).
Nous avons droit au thé de bienvenue accompagné de grappes de raisin.
Installation dans notre chambre. Nous repérons le bloc sanitaire (2 douches et 2 WC au fond du jardin) puis partons nous promener dans la rue du village. Toutes les personnes que nous croisons (petits et grands) nous saluent par un grand ‘Bonjour !’ (in french in the text) accompagné de grands sourires.
Un homme m’interpelle depuis sa voiture arrêtée au bord de la route. Il attrape sa petite fille assise à l’arrière et me la présente à la fenêtre de sa portière pour que je la prenne en photo. Un peu plus loin, un homme nous arrête car il souhaite que je le prenne en photo aux côtés de mon épouse. Puis il nous invite à venir manger chez lui. Impossible puisque nous sommes attendus à la maison d’hôtes. Nous refusons donc gentiment en faisant attention de ne pas le vexer.
Nous rentrons vers 18h00. Il commence à faire frais. A 18h35, le propriétaire vient nous chercher. C’est l’heure du repas. Nous mangerons dedans car dehors il fait nuit noire et pas beaucoup plus que 14°.




Pour commencer le repas, tournée de vodka ! Un verre ça va ! Malgré les insistances de notre hôte. Repas copieux au cours duquel il nous explique (en français !) qu’il reçoit demain ses amis d’enfance. Ils se revoient une fois par mois et se reçoivent en alternance. Il nous dit que ses amis seront très heureux de partager un moment avec nous. Il nous dit également que demain matin son petit fils nous accompagnera jusqu’à la ‘cascade’ proche du village.
Repas terminé, nous partons vite nous mettre au chaud sous une épaisse couverture, car vraiment ‘ça caille sec’ ici !
04 octobre
Après une bonne douche chaude (je passerai sous silence (ou presque) les toilettes sans chasse d’eau avec une cuve et un pichet faisant office de chasse (quelque part cela me rappelle un peu le village de bûcherons en Birmanie il y a quelques années !)), nous prenons notre petit déjeuner en extérieur et au soleil.
Et ensuite nous partons à la découverte de cette fabuleuse cascade située à 5/6 km de la maison. Balade plutôt sympa où nous longeons et traversons plusieurs fois un torrent sur de petit pont de bois (rondins), et passons par de petits sentiers dans la montagne aride. Promenade assez facile qui se termine par une énorme cascade… de moins d’un mètre !




A notre retour, les amis et leurs épouses sont arrivés. Table à l’extérieur pour les hommes et à l’intérieur pour les femmes. L’épouse du propriétaire avec sa dernière fille ont commencé à préparer cette réception très tôt ce matin. A priori tout le monde est attablé depuis 10h et nous les rejoignons vers 11h00. Imaginez le tapchan (meuble traditionnel : grande banquette sur laquelle on s’installe une fois déchaussé) avec en son milieu une grande table basse couverte de nourriture : fruits secs, fruits frais (bananes, pommes, raisins, pastèque, melon), bonbons, gâteaux, salade de tomate/concombre, pain, beignets à la viande et d’autres au potiron, thé en abondance, sodas, eaux minérales (plate et gazeuse). Mon épouse est invitée à nous rejoindre et tout le monde insiste pour que nous mangions de tout. Puis ce sont les épouses qui viennent la chercher… et insisteront pour qu’elle mange un peu de tout (la même table tout aussi garnie chez les femmes comme chez les hommes ! La pauvre !).
Je peux participer aux discussions car le propriétaire nous sert d’interprète. Ses amis se présentent et me posent des questions ‘étranges’ : quelle est la religion en France ? La mienne ? Y-a-t-il des musulmans en France ? Ah oui ? Et pourquoi ? Dans les pays du Maghreb, quelle est leur religion ? Ah bon, ils sont musulmans ?!
D’autres questions plus classiques après qu’ils m’aient dit quels étaient leurs métiers (policiers, ingénieur, propriétaire d’un grand magasin) et leur âge (ils ont tous 73 ans).
Et puis, vers 12h45, le propriétaire m’annonce qu’à 13h00 ils vont partir faire leur prière mais que je ne dois pas m’inquiéter. Pendant ce temps le repas de midi nous sera servi… Comment ? Le repas de midi ? Mais cela fait déjà 2 heures que nous sommes à table !
Je n’ai vraiment pas faim ! Et que dire de mon épouse qui a déjà eu droit à deux services !
Notre couvert est mis sur la table du petit déjeuner. La jeune fille de la maison nous apporte des entrées (oui DES !) Salade d’aubergines grillées et salade tomate/concombre. Puis un bol de soupe (si si !) accompagnée d’une assiette de viande de bœuf bouillie et de légumes (pomme de terre, carottes). Impossible de manger de tout ! A peine de goûter ! Et pour dessert nous avons droit à des morceaux de pastèque et de melon. Face à notre satiété, la jeune fille rit, se moque un peu de nous et nous dit « Ouzbek mange beaucoup ! ». C’est le moins qu’on puisse dire !
Repas terminé, nous roulons tant bien que mal vers notre chambre pour une sieste digestive. Puis une promenade dans le village s’impose car n’oublions pas, ce ‘soir’ le repas est à 18h30 !
Le petit fils nous accompagne. Il nous fait visiter son école : sa classe, la salle de musique, d’anglais (car maintenant ils n’apprennent plus le français dans le village !), le terrain de sport, et la ‘piscine’ (cuve de béton vide).

A notre retour, tous les invités sont partis.
Repas du soir en intérieur. J’ai l’impression qu’il fait encore plus froid qu’hier ! Le propriétaire nous interroge sur les salaires en France, sur le coût de la vie. Il nous raconte les mariages de ses fils : 400 invités pour le 1er, 500 pour le second et jusque 1 200 (‘obligé car je connais beaucoup de monde !’) pour le dernier. Il nous dit avoir choisi les épouses de 5 d’entre eux. Pour le 6eme, il n’est pas content car sa femme et son fils se sont mis d’accord avec la famille de l’épouse pendant qu’il était en vacances au bord de la mer Noire… et ils ont mal choisi… bien sûr c’est le seul couple qui ne fonctionne pas ‘bien’…
Son épouse nous rejoint et paraît exténuée. Le propriétaire a beau nous dire qu’il est fatigué de sa journée et qu’il a trop mangé aujourd’hui, nous n’arrivons pas trop à le plaindre. Son épouse en revanche,… ne se plaint pas. Au bout d’un moment elle nous quitte et revient très vite avec le dernier petit fils dans les bras. Il se met à crier « baba, baba’ en voyant son grand père. Petit moment de tendresse quand elle me le confie et que je le prends un court moment dans mes bras.

Demain la dernière étape. J’espère ne pas vous avoir perdu en route.

Aujourd’hui je vous propose la fin de mon carnet de voyage et sa dernière étape.
Etape 9 : retour à Samarcande en passant par Urgut
05 octobre
Ce matin notre chauffeur est venu nous chercher pour rentrer à Samarcande. Mais avant cela nous allons à Urgut.
Premier arrêt : son immense marché. Tellement immense que nous nous y perdrons entre les marchands de vêtements, de chaussures, de coiffes ouzbèkes, de…. toutes choses. Nous y croisons Eric, le marchand de brochettes qui nous criera de derrière son barbecue, pouce en l’air ‘PSG !’ , après nous avoir demandé d’où nous venions , donné son prénom et demandé que nous le prenions en photo.




Du marché nous partons vers le centre-ville et le traversons.
Deuxième arrêt : Tchor Timor (quatre platanes) : dans cet ancien jardin, où coule une eau de source sacrée, se trouvent une cinquantaine de platanes majestueux, pour la plupart âgés de 800 à 1 800 ans. Certains ont une circonférence supérieure à 16 mètres !
L’un d’eux, proche de l’entrée du site, a vu le temps former une grotte naturelle sous ses racines. Au fond du parc se découvre un bassin à l’eau cristalline où nagent des poissons sacrés.





Cette agréable et paisible promenade sous la voute de ces immenses est à l’opposé de l’agitation du marché et du centre-ville.
Puis nous partons à la recherche du mausolée Gavsul A’Zam que notre chauffeur ne connaît pas. C’est un petit supplément à notre programme. Il demande plusieurs fois son chemin et nous finissons par arriver sur un site vraiment pas incontournable. Les pèlerins semblent même très surpris de nous y croiser. Derrière le mausolée nous découvrons une pièce d’un bâtiment aménagée en un très surprenant et étonnant musée. Jugez par vous-même ! Les objets exposés sont très hétéroclites : des animaux empaillés, de vieux outils et instruments de musique, des vêtements traditionnels, des poteries, des monnaies anciennes (pièces et billets), de vieilles photos, etc. Et dans un coin de la pièce, un stand d’un marchand de babioles en plastique !
A la sortie un groupe de femmes nous demande de les prendre en photo.

Puis nous rentrons à Samarcande.
Retour à l’hôtel où nous récupérons nos valises et une chambre.
En milieu d’après-midi nous retournons chez le brocanteur/fripier. Au grand plaisir de mon épouse, sa boutique est ouverte aujourd’hui. Je lui montre la photo que j’avais prise deux jours plus tôt, ce qui le ravit. Un achat plus tard (un joli manteau), nous allons faire un dernier petit tour au marché et dans quelques boutiques d’artisans.
06 octobre
Dernière matinée à Samarcande avant de prendre le train pour Tashkent.
Dernière promenade autour de la place du Reghistan.





Nasrullo nous rejoint à l’hôtel vers midi et nous partons déjeuner ensemble. Il en profite pour nous montrer quelques photos du village de montagne qu’il est allé repérer. Les sommets alentours sont déjà enneigés. A priori cet endroit pourra être proposé aux touristes qui souhaitent sortir des sentiers battus.
Si vous êtes intéressés, faîtes moi signe et je vous mettrai en relation avec lui !

Une fois installés dans le petit restaurant de quartier, Javlon nous fait la très belle surprise de nous rejoindre. Nous passerons un agréable moment !
Mais tout a une fin, et l’heure de partir pour la gare est arrivée. Nasrullo et Javlon nous accompagnent à la gare où nous nous quittons.
Un peu plus tard nous embarquons dans le train à grande vitesse local.

Nous sommes vraiment très bien installés. Pas la peine de prendre des billets 1ere classe, le confort des 2ndes est parfait. Très vite après le départ, un service à bord (gratuit) est effectué : thé ou café, sachet avec gâteau et viennoiserie.
Un peu plus de 2 heures plus tard nous arrivons à Tashkent. Le propriétaire du B&B où nous avions logé les premiers jours nous attend à la sortie de la gare. Il est en effet prévu que nous nous reposerons chez lui en attendant qu’il nous conduise à l’aéroport vers 23h30.
Repas dans un restaurant proche du B&B spécialisé dans les pâtes. Trop copieux !
Notre vol pour Istanbul est un petit peu retardé et nous embarquerons vers 02h45.
Notre escale y est prévue pour une durée de 6h00. Nous en profitons pour bénéficier d’un cadeau escale longue de la compagnie Turkish Airways : visite d’Istanbul. Plusieurs programmes sont proposés en fonction de la durée de l’escale. Nous ne pouvons prendre que le plus court (3h30 de balade du pont de Galata au palais de Dolmabace). Du coup cette escale ne nous a pas paru aussi longue que cela pouvait paraître !





Vol de retour vers Paris à l’heure où nous atterrirons vers 17h30.
Fin du voyage !

Un grand merci à Nasrullo et son équipe qui a su m’écouter, patienter, conseiller, s’adapter à mes souhaits (lors de la préparation mais aussi sur place). Tout cela nous a permis de revenir comblés de ce merveilleux voyage !
Rappels
Turquoise Travel : www.turquoise-travel.com
Nasrullo Jumanov : nasrullo78@gmail.com



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Bonjour Phil Quel beau carnet de voyage qui en a surement intéressé et plus d un et donné envie à beaucoup d autres. Bravo pour la patience d écrire tout ce récit et encore merci .Bonne journée . Henri

Merci beaucoup. Votre message me fait plaisir, heureux d’avoir pu partager. J’espère que cela donnera envie à d’autres de visiter ce pays et rencontrer ses habitants si attachants. A votre écoute si vous souhaitez des informations complémentaires. Ph.

Bonus carnet de voyage : dans la série ’le ridicule ne tue pas !’ Mais aussi mon 1er fan club dans la vallée de Ferghana et Mamour notre adorable chauffeur lors de cette étape.




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Meilleurs voeux 2023 !


Merci pour ce carnet de voyage. Pas très douée et novice sur le forum, je ne sais pas comment envoyer un message privé ! Je pose donc ma question ici : nous souhaitons partir 3 a 4 semaines en septembre, quel a été votre budget approximatif hors avion ? Merci

Bonjour,
Très beau carnet de voyage qui nous remémore nos 2 séjours en Ouzbékistan ( Mars/Avril 2016 avec comme guides Salokkhiddin et Sherali) et Juin 2018 pour assister au mariage de Sherali.
C’est un Pays à découvrir avec un accueil très chaleureux des habitants et que de belles choses à voir. Vous serez en toute sécurité en Ouzbékistan.
Merci pour les photos ( nous ne savons pas faire cela sur ce site).
Lajeunesse.

Merci beaucoup. Les ouzbeks sont en effet chaleureux et très accueillants. Et le pays est vraiment très sûr. Quelle chance d’avoir été invité au mariage de votre guide !
L’Ouzbékistan deviendra sans aucun doute une grande destination touristique.
Et pour ceux qui hésitent encore, allez vois les expos exceptionnelles au Louvre et à l’Institut du monde arabe si vous le pouvez.
Encore merci pour votre message !

Bonjour Phil,

Quel régal vos photos!
Magnifique voyage…
Pourriez-vous me dire quel a été votre budget et si vos vols d’aller et retour étaient compris ?
Bien à vous,
Anne

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Bonjour et merci.
Je vous transmets ces informations en message privé.
A très vite.
Ph.

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carnet de route passionnant ! Celui ci va bien m’aider à élaborer mon séjour prévu mi août pour 18 jours avec 7ne arrivée à OURGuench et départ Tachkent.Je m’interroge sur le fait de passer 3-4 jours vers le lac et asraf. Je souhaite découvrir le quotidien mais pas avec des groupes…
Merci pour ce travail de transmission

Bonjour, merci pour votre message.
Les séjours au bord du lac (camps de yourtes) ou en maison d’hôtes à Asraf (il y en a aussi dans d’autres villages) sont souvent réservés par des agents locaux pour des groupes (et comme pour nous à Asraf pour plusieurs groupes). Mais vous pouvez aussi, par hasard de calendrier vous retrouver seuls, comme pour nous dans la 2eme maison d’hôtes. Mais je n’ai pas trouvé lors de ma préparation comment trouver les adresses et comment contacter les propriétaires sans passer par une agence ou un guide local.
A Asraf, la balade dans et autour du village, la préparation du plov étaient quand même sympa aisi que les echanges avec d’autres voyageurs.
Bonne préparation. Et bon voyage !
Cordialement, Ph.

Bonsoir
Merci beaucoup pour votre retour!
C’est toujours difficile de faire des choix quand le temps est limité .
Je verrai pour 2 nuits soit au village soit près du lac.
Pensez vous qu’un passage dans la vallée de Ferghana soit judicieux ? Il me reste 4 nuits pour Tachkent ou bien 2 Tachkent et dans la vallée .
Encore une question , nous arrivons à Ourguentch puis Khiva. Savez vous s’il y a possibilité de faire du change ou des retraits à Ourguentch ?
Je vous souhaite une belle soirée
Cordialement
Brigitte

Merci pour ce passionnant carnet de voyage. Nous projetons d’y aller en septembre de cette année. Nous sommes un couple, nous organisons nous-mêmes nos voyages. Parfois, quand plus simple, nous faisons appel ponctuellement à un guide local. Il me semble que vous aviez un guide tout au long du voyage et parfois un chauffeur. Est-ce nécessaire, est-ce plus intéressant ? Cordialement
Annie

Bonjour,
Exceptionnellement pour ce voyage, j’avais choisi de passer par une petite agence locale et franchement je n’ai jamais regretté ce choix.
Un chauffeur pour chaque etape et un guide uniquement le 1er jour dans chacune des 4 grandes villes majeures. Les autres jours en totale autonomie comme pour nos autres voyages. C’est d’ailleurs ce que j’avais demandé à Nasrullo le propriétaire de l’agence et qui m’a suivi dans toutes mes demandes et s’est adapté à mes souhaits tant lors de la préparation qu’en cours du voyage.
L’intérêt de passer par lui était surtout de se libérer des soucis de transports locaux notamment pour les réservations de train ou de vol intérieur. Nous avons d’ailleurs croisé un couple de touristes français qui n’avait pas pu trouver de place dans un train et à dû se replier sur des bus.
Et le prix de la prestation complète était très raisonnable, ce qui avait fini par me décider.
Si c’était à refaire je referai le même choix.
N’hesitez pas à me recontacter si besoin.
Bien cordialement, Ph.

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Je viens de rentrer d’Ouzbekistan, je n’ai pas pu faire la vallée de Ferghana mais je projetterai d’y revenir et opter toujours pour les services de Nasrullo. Son agence locale est sérieuse avec un tarif concurrentiel.
J’ai fait le tour en demandant des devis à plusieurs en fin de compte nous avons opté pour l’agence turquoise Travel géré par le guide que vous avez mentionné .

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J’espère moi aussi retourner en Ouzbékistan ou au Kazakhstan avec ma fille l’an prochain ou dans deux ans. J’en ai déjà parlé à Nasrullo…
Merci pour votre message car cela me rassure et conforte dans mon appréciation de Turquoise Travel.
Bien cordialement,
Ph.

Bonjour Phil,
De retour de 3 semaines magiques en Ouzbékistan accompagnés tout au long par l’agence Turquoise de Nasrullo nous tenions à vous remercier pour votre blog qui nous a grandement inspiré !
Un peu réticents au départ de passer par une agence( une première parmi plusieurs voyages, et nous étions deux couples) vos commentaires et reportages nous ont guidés pour l’élaboration de notre programme sur-mesure et nous rentrons épatés de ce séjour!
Grâce à vous nous avons privilégié la formule de « slow travel, prendre le temps de prendre du temps! »et absorber pleinement la culture ouzbek
Il était important pour nous de vous faire savoir que votre labeur sur ce blog avait porté fruit, l’Ouzbékistan a maintenant quatre ambassadeurs de plus!
Un énorme merci à vous!
Michèle et Ted
Marie et Philippe

Un grand merci pour votre message. Je suis très heureux de savoir que mon carnet peut être utile et utilisé. Cela me donne encore plus envie de partager à nouveau. Ce que je ferai en fin d’année après mon nouveau voyage en pleine préparation.
Encore merci beaucoup. Et j’espère que mon projet de retourner en Ouzbékistan en 2024 pourra se concrétiser tant j’aimerai cette fois partir à la découverte de villages perdus dans les montagnes, retrouver Nasrullo, mais aussi Javlon, son épouse et Hélène à Boukhara.
Ph.

Bonjour Nous rentrons d un voyage de 15 jours et à notre tour de remercier Phil pour son blog .Sans lui je ne sais pas si nous aurions tenter l aventure. Je partage entierement ce qu a dit Michelle dans le message précédent . L organisation de Nasrullo etait parfaite , les chauffeurs et guides toujours à l heure .Pour le coté culturel , phil a tout dit , si vous avez des questions pratiques , j essaierai d y répondre. Encore un grand merci à Phil et Nasrullo .

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Merci beaucoup pour votre retour.
Cela m’encourage à poursuivre dans la rédaction et publication de nouveaux carnets. Et surtout me rassure sur ce que j’ai pu vous raconter et mes appréciations.
Et bien sûr je reste disponible pour répondre aux questions.
Encore merci !
Pour info, nous retournerons probablement en Ouzbékistan et/ou dans un des pays voisins en 2024. Cette année nous changeons de continent et de culture. A bientôt j’espère.

Merci beaucoup pour ce carnet exceptionnel. C’est une mine d’infos et d’inspirations… Nous préparons un voyage pour le début octobre. Pourriez vous nous donner le budget à prévoir. Merci.

Bonjour, merci pour votre message.
Je vous enverrai les infos budget en message privé.
Et je vous assure que ce voyage nous a beaucoup plu et que l’accueil des ouzbeks est super.
N’hésitez pas ! Et vous verrez, le budget pour réaliser un beau voyage est très raisonnable.
Ph

Merci à vous !
On pense à découvrir l’Ouzbékistan depuis quelques années déjà et on l’envisage pour cet automne. Alors on veut mettre toutes les chances de notre côté pour que ce soit un beau voyage.

soyez certain que ce sera un TRÈS beau voyage !

Je n’en doute pas un instant… C’est une destination pas ordinaire du tout. C’est ce qui est intéressant.

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Bonjour, quelle cie aerienne et depuis quelle ville avez-vous décollé svp ? Depuis Paris, J’ai trouvé Turkish airlines. Mais je peux faire autrement. Merci, bonne journee.

Bonjour, nous sommes partis de Paris avec escale à Istanbul avec Turkish A. Il existe aussi des vols directs avec la compagnie nationale ouzbèque. Mais attention, il me semble qu’il n’y a pas de vol tous les jours. Départ de Roissy uniquement.
Ce qui est sympa avec Turkish, c’est la possibilité d’aller faire un petit tour gratuit en ville, même si cela reste un peu frustrant car on passe presque plus de temps en bus.

Ok merci bcp Phil, j’arriverai des antilles donc ca va faire 2 jours dans les transports wouaf ! Jai fait la turquie automne 22 et Istanbul est infernal avec le nb de people tous confondus !
A suivre j’en suis aux premices de l’etude du voyage … bon été a vous.

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Bonjour Avec Uzbekistan Airways départ de Paris le vendredi , direct jusqu a Taschkent . Le vol du mardi fait une escale a Ourgentch puis continue jusqu a Taschkent . ce qui est pratique car souvent on fait le voyage de Ourgentch a Tash. et ca évite de reprendre un vol interieur.
Selon ou on habite en France le départ de Fancfort vers Tash. est bien moins cher . bonne soirée

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