Qui a dit que Bali était trop touristique ?
C’était là une de nos craintes avant de partir. On avait entendu et lu tellement de choses négatives sur cette île qu’on ne savait plus très bien qu’en penser.
Je lève les interrogations tout de suite : non, Bali n’est pas trop touristique.
Nous y sommes allés en avril, en basse saison donc. Probablement (selon nous, ainsi que pour les balinais), la meilleure période pour s’y rendre.
Nous avons pris le parti d’éviter le sud, prisé par un tourisme balnéaire de masse que nous rejetons en bloc. Je commence ce récit alors qu’il ne nous reste qu’une journée et que justement demain, nous allons vers le sud, ou plus précisément, à Tanah Lot, un temple construit sur la mer, et surtout haut-lieu touristique. Ce sera quitte ou double. Mais après avoir principalement axé notre séjour sur la nature et le calme, nous voulions ajouter d’autres paysages à notre découverte de l’île, et Tanah Lot est suffisamment proche d’Ubud pour y aller sur la journée.
Le récit commence donc ce vendredi 21 avril, avec pas mal de recul sur le séjour déjà malheureusement bien trop entamé.
Nous sommes vraiment tombés sous le charme de Bali. Ici, même les moustiques sont cool !!
Habitué des voyages sac à dos, parfois un peu roots, Bali est vraiment très très différente de ce que j’ai déjà pu voir. Véritable paradis sur terre, l’île a su garder (on pense) son charme et son caractère malgré le développement touristique.
Un voyageur averti en vaut plusieurs, et le fait d’avoir lu certaines choses négatives sur certains incontournables nous a permis de ne pas tomber dans les pièges.
Bien sûr, cela va dépendre de votre façon de voyager. Mais pour donner un exemple, si je vous dit « Besakih » ça vous parle ?
Je suppose que non. Et bien nous c’était pareil. De fait, si on a souvent lu que ce temple était beau, mais envahi de touristes et de faux guides plutôt chiants, pourquoi ne pas le zapper afin de rester dans un état d’esprit zen ?
Ca n’est quand même pas comme aller en Inde et ne pas voir le Taj…
Nous nous sommes donc très régulièrement retrouvés uniquement à deux avec Nathalie. En fait, il suffit juste de s’éloigner, sans pour autant sortir absolument des sentiers battus, des lieux les plus prisés.
Je pourrais, comme d’habitude, écrire des heures et des heures, mais le récit sera suffisamment chargé pour trouver les réponses à vos questions si vous décidez de visiter Bali, ou si vous avez simplement envie de voyager un peu à travers nos photos et ce récit qui les accompagnent.
Je n’écrirais que sur Ubud pour le moment, sinon le récit sera beaucoup trop long ! Vous pouvez retrouver l’intégralité de l’article sur mon site : www.frankryckewaert.com
Paris/Singapour/Bali, 10-11 Avril 2017
Merci monsieur Uber pour cette excellente application nous permettant d’aller tranquillement à l’aéroport pour pas cher (il faut dire qu’on habite à 15 mn de CDG, ça aide). Air France propose des tarifs plutôt corrects jusqu’à Singapour (il n’y a pas de vols directs jusqu’à Bali). J’ai payé mon vol 700 euros, auxquels il a fallu ajouter 185 euros pour le vol Singapour/Denpasar avec la compagnie low cost asiatique Air Asia. Pour info, c’est le tarif le plus avantageux que j’ai trouvé en terme de rapport qualité prix. Les compagnies habituelles comme Qatar ou Emirates proposant des vols Paris/Bali avec escale étaient bien plus onéreuses en cette période de vacances scolaires.
Après 12h de vol de nuit passées vraiment rapidement, nous atterrissons enfin en Asie. Nous avions prévus suffisamment de temps entre les 2 vols pour ne pas nous stresser en cas de retard, mais aussi pour découvrir ce fameux Changi Airport de Singapour, réputé comme l’un des plus agréable au monde. Et cette réputation n’est pas usurpée. Venant de Charles de Gaulle, le contraste est direct : propreté hallucinante, espace, clarté, architecture, silence…je manque de superlatifs pour parler de cet endroit qui a lui seul est une invitation au voyage. Nous sommes allés voir la serre aux papillons, mais on trouve aussi un jardin de cactus, une piscine ou une serre aux orchidées.
Notre voyage depuis Paris jusqu’à Bali aura pris 24 heures, en comptant l’attente entre les 2 vols puis le transfert de l’aéroport jusqu’à l’hôtel à Ubud. Autant dire qu’on ne va pas à Bali pour une seule semaine. Nous sommes partis à 20h55 de Paris, et sommes arrivés, heure locale, à 2 heures du matin à notre hôtel. Mais le lendemain bien sûr !
Nous avions choisi d’aller directement à Ubud, située à une bonne heure de route de l’aéroport, afin de ne pas perdre de temps le lendemain, et de profiter du traffic bien plus calme la nuit. Autant dire que notre arrivée à l’hôtel a été particulièrement appréciée !! Ressentir ces odeurs particulières d’Asie, et cette chaleur enivrante même en pleine nuit, quel pied !!
Ubud, 12 Avril 2017
Le décalage de 6 heures + le voyage nous ont bien décalqués. Prenez le en compte lors de la préparation de votre séjour balinais. Mais le plaisir de découvrir enfin Ubud, ville aussi décriée qu’appréciée nous fait vite oublier la fatigue. Le premier plaisir étant de découvrir l’environnement de l’hôtel et le paysage balinais, principalement constitué de rizières. Le vert étant prédominant.
On nous avait dit plusieurs fois qu’Ubud, capitale culturelle de l’île, était très touristique. Dans l’absolu c’est vrai. Mais la ville a néanmoins gardé beaucoup de charme, notamment grâce à son architecture. Et même s’il est vrai qu’on y trouve autant de bagpackers que de touristes plutôt aisés, nous ne ressentons pas pour autant ce sentiment de perte de caractère qu’on peut trouver ailleurs.
Je dirais même qu’il est plutôt sympa de trouver un endroit aussi touristique qui reste aussi agréable. C’est plutôt rare. Bien sûr, il faut bien prendre en compte la période à laquelle nous sommes partis, mais également le fait que nous avions choisis de ne pas loger dans la ville, mais dans ses environs proches (on trouve vraiment des adresses magnifiques à quelques minutes de scooter, en plein milieu des rizières).
Le temps de louer notre scooter et nous voilà de retour à l’hôtel afin de profiter de la piscine pour nous reposer après cette courte nuit.
Trouver un bon endroit où manger à Ubud est plutôt facile vu le nombre d’adresse existante. Mais ne manquez pas d’aller manger à Sari Organik. D’une part on y mange bien, et surtout, ce restaurant bio (un argument de vente commercial bien à la mode même à Bali) est parfaitement bien placé pour s’écarter en quelques minutes de l’agitation de la ville. Il est aussi l’occasion d’une jolie promenade en boucle bien moins fréquentée que la Campuhan Ridge Walk. Les adresses pour manger et y dormir figurent, selon nous, parmi les meilleures de la ville.
Nous profitons du scooter pour aller voir les rizières de Tegalaland, situées à une dizaine de kilomètres d’Ubud. Nous pensions assister au coucher de soleil là bas, mais le site est assez encaissé, et il y avait quelques nuages à notre arrivée. Ce sera finalement notre seule occasion de voir ces rizières alors même qu’on a passé pas mal de temps à Ubud. Je me rends compte en écrivant ce récit qu’on a pas fait une seule photo de l’endroit.
Ces rizières sont très belles, mais vu qu’il n’y avait pas une lumière exceptionnelle quand on les as vus, ce ne sont pas celles qui nous aurons le plus marquées. Mieux vaut y aller tôt le matin (comme pour tout finalement). Ca nous aura en tout cas permis de voir notre premier site vraiment touristique de Bali. Mais le soir c’est assez calme, et l’ambiance était cool.
La pluie s’invitera alors que nous buvons notre première bière du séjour et nous offrira du coup la possibilité de voir un peu l’un des fameux spectacles de danse de Bali qui se déroule habituellement dans la cour du Palais Royal mais qui se sera abrité de la pluie juste en face avec un accès au public. L’occasion pour nous de découvrir ce qu’on avait déjà souvent vu dans des reportages et de se rendre compte qu’assister à un spectacle complet pendant 1h30 est un peu trop long pour nous.
Ubud, 13 Avril 2017
Ce matin en revanche on se lève tôt ! Nous voulions visiter le Pura Tirta Empul, un des temples les plus importants de Bali, avant l’arrivée des touristes. Il faut compter une demi-heure de scooter pour s’y rendre depuis Ubud. Prenez l’itinéraire en bleu sur l’image (a voir sur Google Map ici : Itinéraire sympa) il passe par les rizières de Tagalalang que vous pourrez visiter avant, ou au retour, ainsi que par des petits villages et des petites routes au milieu des rizières.
Si pour beaucoup Bali c’est les plages et le farniente, de mon côté j’attendais la visite de cet endroit avec impatience. La preuve, c’est la première vraie visite qu’on fait. J’avais déjà vu pas mal d’images de cet endroit, je m’imaginais plein de choses, et je n’ai pas été déçu !
Nous y étions donc vers 8h30, heure à laquelle les bus des voyages organisés ne sont pas encore sur place. Et pour la visite d’un endroit sacré, ça nous semble très important de voir plus de locaux que de touristes. D’autant que les gens sont très “photo friendly” alors qu’il s’agit d’un lieu de culte et qu’ils pourraient apprécier ne pas être dérangés. Mais tant mieux pour nous, ça nous permet de ne pas nous sentir mal à l’aise et de prendre notre temps pour apprécier ces moments de paix et pour tenter de réaliser de belles images.
A savoir que l’on peut s’y baigner. La personne sur la photo en dessous en train de prier est venue me demander si nous voulions l’accompagner. Nous lui avons répondu qu’on préférait laisser la place aux hindouistes et que nous ne saurions pas bien comment procéder une fois dans les bassins. Il y a plusieurs fontaines, et il faut faire une prière devant chacune d’entre elle car elles ont toutes une signification différente. Et même si la baignade aurait été rafraichissante, je pense qu’à un moment, il faut aussi savoir rester à sa place de touriste et ne pas vouloir absolument tout faire parce qu’on trouve ça cool. Nous avons vraiment apprécier cette religion (que nous avions déjà pu aborder au Sri Lanka entre autre), car elle est vraiment accès sur le partage et la communication.
Une visite à ne pas louper, humainement et photographiquement, on y passe vraiment un bon moment. Mais encore une fois, préférez y aller tôt le matin ou en fin de journée. De notre côté, à 9h 30 on a commencé à voir les touristes arriver, mais ça restait malgré tout raisonnable. Mais comme vous pouvez le voir sur les photos, le site principal est petit, donc vite bondé, et doit perdre beaucoup de son charme.
Le reste de la journée sera consacré au repos et à la découverte d’Ubud, en mode tranquilou du fait de la chaleur et du jet lag. Nous retournons manger à Sari Organik qui sera vraiment notre QG à Ubud. Ne manquez pas leur “Mi Goreng” et surtout leur “Mint Lemonade”. Tout ça avec les bons produits du jardin.
On peut y apprécier le coucher de soleil sur les rizières et on reste étonnés de voir comme il est facile de se retrouver seuls en faisant quelques centaines de mètres alors que le reste de la ville est bouillonnante.
La soirée se terminera en compagnie d’amis habitant juste à côté de chez nous en France, en voyage de noces en même temps que nous à Bali, qui, par le plus grand des hasards, logeaient dans le même hôtel que nous. Plutôt sympa de réussir à se donner rendez-vous pour boire un coup si loin de chez nous.
Ubud, 14 Avril 2017
Pour ce voyage, nous avions décidé de ne pas réserver nos logements à l’avance comme on en avait plus ou moins l’habitude avant. Mais quelques mauvaises expériences au Sri Lanka avec des adresses bookées à l’avance et vraiment peu charmantes nous avaient motivés à voir sur place directement. Ne comptez pas procéder comme ça en plein mois d’août, mais en basse saison, il y a bien plus d’offres que de demandes.
En revanche, nous voulions aller voir les rizières de Jatiluwih, classées au patrimoine de l’UNESCO. Nous avions réservé une adresse sur place nous obligeant donc à quitter Ubud pour aller un peu plus au nord.
Quelques minutes après être partis, la voiture a du s’arrêter car nous avons la chance extrême de pouvoir assister à une crémation !! Un moment très fort émotionnellement. Qui aurait l’idée d’assister à un enterrement en France d’une personne inconnue ?
Et bien au même titre que pour la prière, il s’agit là bas aussi d’un moment de partage. Bien sûr, tous les balinais qui décèdent n’ont pas droit à autant de faveurs. Seules les riches familles ont les moyens d’offrir une cérémonie aussi importante.
Chose étonnante, personne ne pleure. Les gens restent très souriants. Dans la religion hindoue, la mort n’est pas considérée comme chez nous puisqu’ils croient en la réincarnation. D’où la joie qui émane de la cérémonie.
Après une bonne heure , il nous faut bien nous résoudre à quitter les lieux car notre chauffeur attend, et la crémation dure très longtemps. Nous ne pouvons nous permettre d’attendre le moment où la tour funéraire sera brûlée.
Il faut compter environ 1h30 en voiture pour rejoindre le site de Jatiluwih. Même si on avait déjà vu pas mal de rizières autour d’Ubud, Jatiluwih c’est vraiment un niveau au-dessus !! L’arrivée sur le site est saisissante, d’autant que le ciel était bien chargé à notre arrivée, et offrait des nuances de verts vraiment flashy. Je vous conseille de passer une nuit sur le site. Là encore, nous sommes surpris par le peu de touristes qu’on y croise. Nous sommes presque seuls, c’est vraiment très agréable, alors même qu’il s’agit d’un site classé à l’UNESCO !!
L’adresse que nous avions choisi ne donnait pas sur les rizières. Il fallait absolument être véhiculé pour s’y rendre. Heureusement, nous avons pu emprunté le scooter du propriétaire. Il s’agit de la Guesthouse D’Wan Tea. Le propriétaire se targue d’avoir ouvert la première école de surf de Bali. Nous le croyons sur parole lorsqu’il nous dit qu’il est déjà allé surfer à Biarritz ou Hossegor. Il s’agit vraiment d’un personnage. On accroche. Ou pas. Nous on a bien aimé. Il parle beaucoup. Et se retrouver à parler philosophie de la vie dans un anglais approximatif dans une belle maison balinaise en plein milieu de la jungle est plutôt sympa. Il ne s’agit pas d’une Gh typique de Bali. La maison est très grande et décorée avec beaucoup de goût. On sent bien que le propriétaire a réussi ses différents business.
Nous profitons donc du scooter pour aller découvrir ces fameuses rizières de plus près. Il venait de pleuvoir (c’est plutôt régulier là bas, surtout l’après-midi, mais c’est aussi pour ça que c’est aussi vert), donc les chemins d’accès étaient difficilement praticables à cause de la boue. Mais on a quand même réussi à trouver des chemins nous permettant d’aller nous promener directement dans les rizières. Un moment unique parmi les meilleurs du séjour. Il n’y avait que nous ! D’où le titre donné à ce récit si vous ne l’aviez pas encore compris.
L’ambiance était formidable. Il n’y avait pas de soleil, c’était très humide, mais on était bien. L’atmosphère était particulière, on se sentait vraiment très très loin de chez nous.
Un bon moment que l’on a pu poursuivre lors du repas pris à la Gh, au cours duquel nous avons eu la chance de partager la soirée avec l’autre couple présent : un anglais travaillant en Australie marié à une indonésienne habitant à Bali. L’occasion pour nous de parler photos de mariage à Bali (l’un de nos rêve !!), mais aussi des différents voyages, de la vie en Europe, des différentes religions pratiquées en Indonésie (Bali est la seule île hindouiste du plus grand pays musulman du monde). Des moments uniques qu’on ne peut vivre qu’en voyage et qui n’arrivent qu’une fois.
Je finis le récit de cette journée par la douche, prise en extérieur. Du pur bonheur avec les bruits de la nature et la douce chaleur nocturne.
Jatiluwih-Ubud, 15 Avril 2017
Si la vue était un peu bouchée par les nuages à notre arrivée hier, il n’en est rien ce matin. Quel environnement pour vivre ! Située sur les hauteurs en plein milieu de la jungle, la vue au réveil est vraiment incroyable et peut s’apprécier depuis les terrasses de la maison ou de la piscine à débordement.
Après un bon petit-déjeuner pris tous ensemble, nous reprenons la route pour revoir les rizières dans une ambiance plus classique : soleil et ciel bleu. L’endroit est aussi calme que la veille. Il y a plusieurs itinéraires de promenade. Aucun n’est vraiment difficile, mais attention au soleil, ça tape !
Nous n’avions pas défini notre itinéraire. Et après avoir discuté avec nos amis de la Gh, nous avons finalement décidés de rentrer à Ubud car Munduk, et surtout Lovina ne semblaient pas tout à fait correspondre à nos attentes. Lovina étant surtout connue pour organiser des sorties pour aller à la rencontre des dauphins. Le genre d’attraction qu’on se refuse un peu de faire afin de ne pas ennuyer les animaux. Et Munduk est surtout un site pour randonner et aller voir des cascades. L’endroit est certainement très agréable, mais nous avions envie d’autre chose. Et nous avions également envie d’assister aux cérémonies de Kuningan, une fête traditionnelle de Bali.
Vu le bordel sur la route à notre arrivée à Ubud, on pensait que la fête battait son plein. Il se trouve qu’en fait, les cérémonies ont lieu le matin. La fête venait de se terminer. Heureusement qu’on avait pas déterminés notre itinéraire uniquement en fonction de ça ! Il restait quand même quelques enfants dans les rues pour mettre un peu d’animation. Cette journée est considérée comme fériée, donc si vous connaissez Ubud au mois d’août, j’imagine que vous ne croiriez pas à un tel calme !
Si pour notre arrivée nous avions choisis une adresse un peu à l’écart de la ville, nous avons fait tout l’inverse pour notre retour. Notre choix s’est porté sur Ketut’s Place. L’adresse nous avait interpellée lorsque nous passions dans la rue pour rejoindre le centre-ville car il porte le même nom d’un personnage du célèbre roman “Mange, Prie, Aime”, porté à l’écran avec Julia Roberts, que nous avions visionné juste avant de partir.
Il se trouve que Ketut est le prénom porté par tous les 4e enfants balinais. Il ne s’agissait donc pas du Ketut que l’on trouve dans le roman. Mais lorsqu’on arrive dans l’endroit, on pourrait vraiment l’imaginer. Il s’agit bien d’une guest house, on loge chez l’habitant, mais dans des chambres séparées qui ne font pas partie de la maison. Toujours est il qu’on entre vraiment dans un vrai lieu de vie balinais, avec un temple à l’intérieur même de la maison. C’est vraiment superbe, et du coup, très typique. Passé la porte qui donne sur la rue, on entre dans un tout autre monde. Ca respire la sérénité, c’est un endroit dans lequel on se sent bien.
Comme souvent, nous finissons la journée dans les rizières qui entourent Ubud, accompagnés des locaux qui travaillent dans les champs et des nombreux coureurs. Il est amusant de constater que si loin de chez nous, la vie n’est finalement pas si différente pour nombre de balinais. Ce blog n’a pas forcément vocation à analyser les différents modes de vie, et ça n’est pas en quelques jours qu’on peut dire qu’on connaît un pays. Mais encore une fois, quand on se promène à Bali, on ressent un bien-être et un bonheur de vivre qu’on ressent quand même beaucoup moins chez nous. Malheureusement. Et même si les conditions de vie sont parfois différentes pour un certain nombre de balinais, il ne faut pas non plus s’imaginer que tous vivent dans des cabanes en bois sans électricité.
En tout cas, la lumière de fin de journée et le calme régnant sont autant de moments à vivre et à savoir apprécier à Bali.
En rentrant à l’hôtel, on est tombés sur une procession. On a pas voulu déranger en demandant de quoi il s’agissait. Mais comme pour la crémation, on arrête le scooter, et on attend que le cortège passe. On le fait avec plaisir parce que les gens sont beaux, bien habillés et super souriants. Et bien évidemment, dès qu’ils nous voient les prendre en photo, ils sont tous sourires !
Ubud, 16 Avril 2017
Quelle nuit !!
Si Ketut’s Place est bien tranquille la journée, il n’en est plus vraiment de même à partir de 4 heures du matin. Chaque balinais possède un coq et des poules. Ainsi qu’un chien, pour garder la maison. Il se trouve que les habitations balinaises ne sont pas isolées de l’extérieur. Ce qui est très très agréable. Sauf quand les coqs se mettent à gueuler. Parce qu’on est encore dans le jet lag et qu’on a encore le sommeil un peu léger. Un coq qui gueule entraîne un autre coq. Et un coq qui gueule réveille un chien. Et un chien réveillé ça aboie. Résultat, on se retrouve avec tous les coqs et les chiens de la ville qui gueulent. C’est assez impressionnant à entendre finalement. Amusant et exotique me direz vous. Certes. Mais autant j’adore les bruits de la nature, ça berce et c’est tellement différent de chez nous. Autant j’ai du mal à apprécier et trouver ça fun d’entendre des coqs et des chiens gueuler toute la nuit.
Mais la vue sur les toits d’Ubud et la superbe végétation qui entoure la Gh au réveil font vite oublier ce petit problème de sommeil. D’autant qu’on nous apporte le petit-déjeuner sur la terrasse. Le bonheur !!
Ce matin nous allons explorer un peu les environs d’Ubud, du côté du temple Goa Gajah, appelé aussi “la Grotte de l’Eléphant”. Un endroit sympa, pas forcément indispensable lors d’un séjour balinais, mais visiter un temple dans lequel il y a plus de locaux que de touristes est toujours très plaisant. J’ai toujours trouvé qu’aller voir un endroit de culte juste pour le voir, sans ressentir la vibration, l’essence religieuse, ne présentait aucun intérêt.
On est pourtant des athées convaincus, mais l’hindouisme et le bouddhisme sont plus proches d’un état d’esprit et d’une philosophie de vie, que d’une religion pure qui dicte les actions. Tout est tellement emprunt de zénitude et de respect de l’autre, ça fait beaucoup de bien.
Difficile de ne pas se laisser porter par le bien vivre qu’on ressent à Bali. On comprend aisément pourquoi cette île est si prisée par les touristes du monde entier. De notre côté, on succombe à un massage pour éviter les heures les plus chaudes de la journée. On est qu’au mois d’avril, c’est la fin de la saison des pluies, le moment idéal pour visiter, mais malgré tout en journée, il fait vraiment très très chaud. Heureusement que les nuages et la pluie s’invitent de temps en temps !
L’offre de massage est aussi importante que la restauration ou l’hôtelerie, on ne sait donc pas vraiment où aller. Ce sera sur les conseils de nos amis français, eux-mêmes conseillés par un expat balinais que nous choisissons “Venezia Day Spa”. Bon, le nom ne fait pas très balinais c’est vrai, mais il fallait bien en choisir un. De toute façon, à moins de vraiment s’y connaître en massage, ils proposent tous la même chose aux même prix. Pour avoir mieux, il faut aller dans les grands hôtels, et les prix sont comparables à ceux de la France.
Nous avons choisi un massage d’1h45, avec un bain aux fleurs pour terminer, et un soin des cheveux d’une heure. Soit presque 3 heures de soins/massage, pour 25 euros par personne. La même chose en France aurait sûrement coûté 10 fois plus cher. D’autant que je ne suis pas forcément super amateur de tout ça, même si ça fait vraiment beaucoup de bien et que c’est super agréable. Il serait dommage de se priver de ce genre d’expérience en amoureux quand on va à Bali.
La journée se terminera en douceur avec le coucher de soleil au Sari Organik, notre camp de base pour manger.
Le récit s’achève ici, pour le moment…
Si vous êtes impatients de lire la suite, rendez vous ici : Qui a dit que Bali était trop touristique ?