Randonnée dans les Highlands

Forum Écosse

Bonjour,
Nous sommes deux jeunes bordelais et bordelaise qui s’envoleront pour l’Ecosse le 8 mai 2014, pour en revenir le 17.

Nous souhaitons randonner pendant 7 jours pleins, car nous voulons consacrer une journée ou une bonne partie d’une journée à Edimbourg.
Je précise que nous sommes débutants en la matière, bien que sportifs et déterminés, je ne souhaite pas gâché notre périple en ayant les yeux plus gros que le ventre.

J’ai beaucoup discuté avec Calamity Jane, qui m’a beaucoup orienté, conseillé, m’a mis en garde, etc… sur la beauté de ce pays et des Highlands, mais aussi sur la dangerosité des lieux, surtout en étant débutants.

A la base de la base, nous souhaitons faire le WHW, mais en lisant les comptes divers, nous nous sommes dirigés sur les Small Isles et la région du Knoydart.
Mais voilà, pour Calamity, cela représente trop de risques, surtout pour le Knoydart.

J’ai lu le compte rendu de Doudous aussi sur le WHW. En fait j’ai peur que cela soit trop touristique, dans le sens où nous ne verrons pas la réelle beauté du pays. Je me trompe surement, vu les récits de ce même Doudous sur les lieux.

En fait, si je viens vers vous, c’est pour compléter les conseils de Calamity, et donc peut être, avec vous, fixer un itinéraire, disons, raisonnable pour nous.

Nous arrivons donc le 8 mai à 12h à Edimbourg, pour en repartir le 17 à 7h40.

Bonjour,Je ne pense pas que randonner dans le Knoydart à partir d’Inverie soit inaccessible à des débutants. Aller et revenir de la baie de Barrisdale ne présente pas de risque . Il y a d’ailleurs une ferme à Barrisdale . Je ne saurais dire si elle est occupée en permanence. Le chemin entre Barrisdale et Kinloch Hourn présente pour toute difficulté de trouver son point de départ (il ne faut pas aller jusqu’à l’embarcadère, je crois, d’où la vue est superbe vue pourtant: la carte doit le dire),un passage surplombant le loch où il faut regarder où l’on pose ses pieds , à cause de la bruyère qui souvent couvre un peu le chemin, et tout près de Kinloch Hourn une petite dalle inclinée pas très méchante. Pas de problème non plus pour aller au Mam Meadall, ni même pour descendre jusqu’au pont branlant sur la rivière Carnach, près du loch Nevis . Les problèmes commencent avec la traversée du marécage. Pas de problème certainement non plus pour aller d’Inverie à Airor: il y a un chemin carrossable. Les vues sur Skye doivent être superbes.Il y a beaucoup d’itinéraires de montagne dans le Knoydart, mais ils ne doivent pas être faciles.
Pas de problèmes non plus pour explorer un peu les petites îles. Il y a des chemins sans difficulté dans chacune d’entre elles.Faire un sommet, c’est une autre histoire.
Pour le Knoydart, les problèmes se posent lorsqu’on veut traverser de Kinloch Hourn à Shiel Bridge et de la rivière Carnach à Glenfinnan (itinéraires préconisés par le Cap Wrath Trail. Je ne peux malheureusement rien dire du passage de Kinloch Hourn à Arnisdale, que spontanément je jugerais plus facile (mais je ne l’ai pas fait, donc je je ne peux rien dire. Le mieux est de demander aux rangers.
Ayant marché plus d’un mois dans les Highlands, je peux dire les choses suivantes.
La difficulté de la randonnée au delà du West Highland Way sur le Cap Wrath Trail, dont nous avons parcouru plusieurs tronçons n’est pas technique. Il y a même des passages faciles, sans danger,avec de vrais chemins. Le problème, c’est qu’il y a des sections hors sentier, que les sentiers d’autre part ne sont parfois que des pointillés sur la carte. Rien à voir avec nos GR continentaux, balisés, et jalonnés de refuges gardés en saison.Une belle pancarte indiquant “public footpath” ne signifie pas qu’il y a un sentier, il s’arrête bien souvent assez rapidement, vous laissant la responsabilité de faire votre itinéraire à travers pentes raides, marécages, et torrents à franchir,expérience vécue de l’itinéraire de Glenfinnan au loch Arkaig qui commence gentiment sous le célèbre viaduc par une petite route suivie d’un bon chemin qui vous laisse en plein espace sauvage quand vous arrivez au col qui termine le glen Finnan. Le passage de Kinloch Hourn à Shiel bridge par le bealach Coire Malaghain réunit quant à lui plusieurs difficultés qui peuvent être vraiment sérieuses.
Il faut savoir que les cabanes “bothies” sont très rares, que leur confort est sommaire. Nul ravitaillement possible en route, et en cas de problème, pas de possibilité d’appeler les secours sur son portable. C’était il n’y a pas si longtemps la règle partout en montagne (c’est d’ailleurs encore le cas dans pas mal de secteurs sauvages, même en France)
.Les pricnipales difficultés tiennent au climat ,à l’omniprésence de l’eau, et à l’absence de lieu pour s’abriter ou bivouaquer.
L’omniprésence de l’eau, d’abord. Il y a partout de l’eau, celle que l’on voit (d’innombrables petits cours d’eau) , celle qu’on ne voit pas . Lors de notre premier bivouac sur le West Highland Way, (sur une hauteur !) en vue de Kingshouse, nous entendions un petit cours d’eau couler à l’intérieur de la tourbière, sous la tente. Chaque fois que nous avons voulu tout au long de nos pérégrinations testé l’humidité du sol avec le genou ,le test s’est révélé positif. Les Highlands sont normalement une gigantesque éponge . Tous les itinéraires de Walkhighlands indiquent un “bog factor” avec cotation de difficulté. Il faut découvrir ce que cela signifie…
Mais l’éponge est plus ou moins essorée selon les périodes. Ce qui est facile à un moment donné ne le sera pas peu de temps après. Un marécage seulement désagréable peut se transformer en oiège redoutable, surtout si le brouillard ne permet pas de trouver le meilleur passage.Les cours d’eau peuvent grossir très vite, surtout avec un effet d’entonnoir. Il faut tenir compte de ces facteurs et élaborer non pas un seul mais plusieurs itinéraires en fonction des difficultés potentielles.
Passons maintenant au climat.
Randonner fin Avril et en Mai , c’est bien pour ne pas avoir les midges, mais il ne fait pas chaud. De la glace sur la tente un matin de beau temps fin Avril 2013 à 100 mètres au dessus du loch Maree, pas loin des jardins d’inverewe et de leurs plantes tropicales. PLus fréquemment alternance constante de petites pluies et d’éclaircies, averses de grésil dès que l’on monte un peu ,grand vent pouvant être totalement intenable et déstabilisant , neige (neige en continu le 1er Mai dernier l’après midi à 300 mètres d’altitude dans l’Assynt.
Progression difficile dans les marécages (les “peat hags” sont une très intéressante découverte, pluie, vent ,froid, neige, ralentissent la progression ,éprouvent les organismes. S’arrêter est souvent impossible: pas d’abri en dur, et plus grave, sur d’immenses espaces, pas d’endroit où planter sa tente .
Attention au froid , à l’épuisement ,et même à la faim au cas où les eaux vous isolent. Et ne pas oublier qu’un accident mineur dans de telles conditions peut prendre des proportions dramatiques.
Le Knoydart et les Small isles, oui, même pour des débutants ,mais de manière progressive, et avec prudence.D’abord avec des allers-retours, en comptant des durées supérieures.
Pour le West Highland Way (en ce qui nous concerne , notre seul problème avait été les midges), Doudous doit pouvoir parler de son expérience des abords du loch Lomond et du Devil’s Staircase.
De toute manière, ne vous affolez pas. Nous ne sommes pas encore en Mai, et c’est sur place qu’i lfaudra au jour le jour prendre vos décisions. Pas de problème de logement (ce ne sera pas une période d’affluence et vous aurez une tente). Inutile de réserver dans l’Ouest. Nous avons eu un seul problème en trois ans ,un week end à Mallaig, Mallaig étant un lieu de grosse affluence ,et nous étions arrivés tard.
Calamity Jane

Bonjour,

je confirme, le West Highland Way est très touristique, mais à petite échelle, rien de comparable avec certains chemins des Alpes!!!
Nous l’avons parcouru en juillet (en pleine saison donc), et n’avons vu qu’une grosse 15aine de personnes chaque jour. En fait vu que tout le monde part le même jour, marche à la même vitesse et fait grosso modo les mêmes étapes il suffit souvent de décaler légèrement son départ pour avoir l’impression d’être seul au monde…
L’itinéraire est très bien pour des débutants. Il est relativement facile et il y a des hébergements très régulièrement. Les paysages sont variés et deviennent de plus en plus sauvages en se dirigeant vers le nord (on passe des zones boisés des bords du Loch Lomond, à la plaine de Rannoch, à Glencoe et au Loch Leven. Les principales difficultés se situent le long du Loch Lomond, ça monte jamais longtemps mais c’est sans cesse montée-descente-montée…
Même sur cet itinéraire la météo peut devenir pénible, mais à moyen terme cela en fait les meilleurs souvenirs.
Si vous voulez un témoignage plus précis, vous pouvez aller faire un tour sur le blog que nous avons consacré à nos deux voyages en Ecosse:

Bonne préparation.

Merci Calamity et Doudous de vos interventions.
Doudous, cela fait un moment que j’ai regardé et parcouru votre blog.
Celui ci et divers commentaires des personnes de ce forum, donnent envie de faire ce WHW.

Nous discutons demain avec ma coéquipière, et nous avancerons peut être un peu plus dans notre décision.

J’ai contacté un Ranger du Knoydart, très sympathique et rapide dans ces réponses. Il m’a dit que la partie de la région allant de Inverie jusqu’à Kinlochorn devait être faisable pour nous. Après, cela peut se compliquer sans être non plus insurmontable. (De Kinlochorn à Ardnisadale). Il n’y pas de sentier, mais il m’a expliqué comment arriver au bon endroit tout en sachant lire une carte.
Calamity, je pense que de toute façon, non seulement en terme de timing mais surtout de part vos conseils, la traversée de Kinlochorn à Sheil Bridge ne sera pas pour cette année.
Les small Isles ont l’air superbe aussi, mais il faut faire des choix, et tout n’est pas faisable. Si nous choisissons les SI, il faudra faire une croix sur le WHW ou le Knoydart… et j’ai vraiment pas envie de passer à côté de ce dernier (même si cela représente un petit bout) et la première expérience “WHW” me parait indispensable.

Peut être que la solution serait donc de faire un bout du WHW (le nord qui a l’air donc plus intéressant) et de filer ensuite dans le Knoydart qui d’après Calamity, est une merveille.
Je sais pas.

Plus que l’intérieur des terres (de très curieuses roches plissées cependant et quelques beaux petits lochs) ce sont le loch Nevis et le loch Hourn qui sont intéressants. Pour aller à Inverie ,choisissez si possible une navigation avec passage par Tarbet (deux possiblités pour accéder à Inverie ,Western Isles et Seabridge Knoydart).Un passage par Tarbet permet de remonter une partie du loch Nevis et donc de bien voir s’il fait beau le Sgurr na Cicche.J’aime personnellement beaucoup Inverie ,à cause de son calme et de son isolement, de la totale simplicité des lieux (l’intérieur du pub est tout de même fort plaisant) et de la vue sur les Cuillins de Rum quand on va du pub au Bunkhouse de la Fondation Knoydart. D’autre part nous l’avons découvert pour la première fois au terme de trois jours de marche, nous l’avons approché progressivement, découvrant d’abord du haut d u Mam Meadall , la baie et les îles (Rum et Skye) dans la brume,ce qui lui donnait une valeur particulière. C’était la terre promise, d’autant plus qu’ au dernier col de la traversée entreprise depuis Glenfinnan, il ne nous restait plus que que deux carrés de chocolat pour quatre.Quant au loch Nevis, la première fois que je l’ai traversé, sous un ciel radieux ,il était d’un bleu céleste qui lui faisait mériter son nom.Le loch Hourn serait d’'après ce que je lis ,de tous les lochs d’Ecosse, le plus semblable à un fjord. Il est plus austère ,et peut prendre des teintes infernales.Il vaut la peine de s’attarder près de la baie de Barrisdale qui change très souvent de couleur au gré des averses. J e suis convaincu par ailleurs que le secteur d’Arnisdale, au pied du Beinn Sgrithehall, et de Glenelg est très intéressant.
Je n’ai malheureusement rien vu de la région du loch Quoich.
Mais surtout, peut-être, le Knoydart est intéressant par son histoire. Il n’a pas toujours été aussi désert. Une partie des pérégrinations de Bonnie Prince Charlie se sont passées dans le secteur. Les clearances y ont été terribles, après Culloden puis en 1852- 1853. Malgré tout , certains ont résisté à l’expulsion.
Il y a eu aussi les évènements de 1948, lorsque les habitants ont essayé pour la première fois de s’approprier les terres et plus tard la création de la Fondation Knoydart.
J’éprouve a priori beaucoup de sympathie pour ceux qui ont le courage de s’accrocher à une terre aussi ingrate et de vivre dans un tel isolement, et il me paraît utile de permettre à la Fondation de vivre,ne serait-ce qu’en fréquentant le Bunkhouse.
Calamity Jane

salut banni-matt, voici un petit conseil sans prétention. Avant d’entreprendre une randonnée de sept jours, ce qui voudrait dire dormir en tente et donc transporté un certain matériel, tu devrais peut-être faire chez toi une bonne journée de marche sac à dos chargé. Chaque année je vois dans les magasins de sport des gens acheter tous le matos pour partir en randonnée Le hic c’est qu’il y a une différence entre essayer le matériel à la maison et le porter toute une journée de marche. Quand tu n’es pas habitué cela devient vite une galère et tu passes à côté de ton voyage. Tu n’es plus attentif au paysage, aux odeurs, au silence des montagnes… A vous de voir si des randos à la journée ne sont pas préférables.

Bonjour,De belles images de la traversée du Knoydart (et en particulier du parcours Mallaig-Inverie (en bateau) puis Inverie - Barrisdale-Kinloch Hourn)sur le site My walking world de David Preston. Cela donne une bonne idée de la beauté de ces lieux inaccessibles à ceux qui ne portent pas leur sac.
Pour randonner sans trop souffrir, il faut de bonnes chaussures (pas trop
justes : les pieds ne rétrécissent pas, et dans lesquelles on se sent immédiatement bien (les roder quand même avant de partir ) et un sac agréable pour le dos quand il est vide. Ne pas nécessairement chercher l’économie ,ni pour les chaussures ni pour le sac. La randonnée au long cours n’est jamais une pure partie de plaisir ,mais elle peut procurer des joies bien supérieures ,et pendant de très longues années, si l’on fait preuve de prudence.C’est un effort qu’il vaut la peine d’entreprendre.
Calamity Jane

Tout d’abord merci à tous pour votre aide, et une mention particulière à Calamity. :slight_smile:

Nous avons donc, à peu de choses prêt, planifié notre parcours de Mai.
Vous me direz ce que vous en pensez.

Jour 1: Arrivée à 12h40 à Edimbourg. Train pour Bridge of Orchy à 17h30 et arrivée à 20h40. Logement au West Highland Way Sleepers.

Jour 2: Départ de B of O pour Kinghouse. camping sauvage le soir.

Jour 3: Kinghouse pour Kinlochleven. Camping sauvage le soir.

Jour 4: Kinlochleven pour Fort William. Train pour Mallaig à 16h20 ou 22h15 (suivant le déroulé de la journée) et arrivée en Auberge de jeunesse à Mallaig.

Jour 5: Ferry pour Inverie. Ravitaillement et départ pour Barrisdale. Campement sur place là où il y a de la place.

Jour 6: Soit un aller - retour sur Kinlochourn puis nuit sur Barridale à nouveau. Ou gravir un Beinn Na Caillich ou Ladhar Beinn puis nuit sur Inverie.

Jour 7: Improvisation.

Jour 8: Départ de Mallaig pour Edimbourg à 10h. Fin d’après midi sur Edimbourg et nuit à Kickass Hostel.

Jour 9: Visite d’Edimbourg. Puis nuit inconfortable à l’aéroport (vu que l’on part tôt le lendemain) pour éviter de payer l’hotel pour quelques heures.

Voilà, voilà. N’hésitez pas à nous donner des conseils et à commenter nos étapes pour conseils, choses à voir, bonnes adresses…

:smiley:

Bonjour,J’ai randonné par deux fois en Ecosse en Mai.
Je pense que le Ladhar Beinn est bien ambitieux pour des débutants.
Premièrement ,il y aura vraisemblablement de la neige . Il y en avait en 2012.
En second lieu , le sommet est très souvent dans les nuages. Même s’il fait assez beau (c’était le cas pour nous en 2012), vous avez de grandes chances d’voir fréquemment de petites averses qui vous arrivent de l’Atlantique. Vent garanti sur la crête. A cette altitude ,ce n’est pas de la pluie que vous recevrez.
Il y a indiscutablement, d’après les photos que l’on trouve ,des endroits où l’on trouve des traces de sentier sur la crête. Mais je pense que c’est dans les endroits faciles. Les sentiers écossais ont l’intéressante particularité de s’arrêter d’un coup sans crier gare. Chercher le meilleur cheminement possible en plein brouillard sur de la roche mouillée avec un grand vent et des averses de neige ou grésil en pleine figure ,ce n’est pas forcément évident. Le Ladhar Beinn culmine à plus de 1000 mètres. Nous n’avions pas été tentés d’explorer les pentes du Luinne Beinn (nous l’avions envisagé au départ) ,plus facile ,en raison des conditions au mam Barrisdale qui n’étaient pas les pires que nous ayons connues par la suite.
Les pentes herbeuses que vous emprunterez ,je pense pour accéder à la crête sont vraisemblablement très glissantes: j’en ai fait l’expérience entre Kinloch Hourn et Shiel Bridge) dans une descente en tous terrains. Certes, malgré mes bâtons de marche (indispensables également pour les marécages), je descendais allègrement sans précaution particulière, la pente n’étant pas très raide, et la chute n’étant pas dangereuse, mais je crois bien que c’est la première fois de ma vie que j’ai glissé sur de l’herbe. Dessous, c’est de la boue.Les pentes du Ladhar Beinn sont raides.
Ne vous lancez pas dans le Ladhar Beinn sans demander l’avis des rangers. C’est bien plus sérieux à mon avis (problème des gués et de marécages mis à part ,qui peuvent être considérables) ,que la traversée complète du Knoydart.
Mes cartes indiquent un sentier qui part de Barrisdale pour faire une longue boucle en direction du loch Quoich. J’ignore ce qu’est ce sentier. Renseignez vous auprès des rangers. Vous pouvez peut-être explorer ce secteur.
Les montagnes écossaises s’abordent peu à peu, il faut bien saisir la nature du terrain et du climat. Lisez les récits concernant le Cap Wrath Trail , plus particulièrement ce qui concerne l’Assynt, même si c’est plus au Nord. Cela vous donnera une idée de ce que peut être l’ambiance à une altitude comprise entre le niveau de la mer et 700 mètres. Nous avons personnellement testé des conditions, qui, pour être difficiles, n’étaient pas les pires qui soient dans le secteur de Kinlochewe et dans l’Assynt.
L’altitude des “hills” écossaises est modeste, mais la latitude, le climat et la nature des terrains rendent les choses difficiles, même pour des randonneurs ayant l’habitude de la montagne ,de l’autonomie et du hors sentier.
Evidemment ,si vous avez du grand beau temps, et si les pentes du Ladhar Beinn sont bien sèches ,tout le tour des montagnes des montagnes du Knoydart peut être une partie de plaisir ,mais j’ai quelques doutes.
Juste au dessus d’Inverie ,vous avez déjà le Sgurr na Choinnichean. Pourquoi ne pas aller explorer ses pentes ,en prenant conseil et en disant où vous allez?En ne faisant même qu’une partie de l’ascension ,si le temps est clair, vous auriez déjà une vue extraordinaire.Vous pouvez aussi aller voir le loch Morar par le sentier Tarbet-Morar en utilisant bateau et bus et train. Personnellement, bie nque ça ne soit pas à l’ordre du jour ,j’aimerais bien être basée une semaine à Inverie ou pas loin pour explorer les alentours. Il y a de quoi faire.
Dernière remarque:
J’aime bien la carte Harvey au 40000ème des montagnes du Knoydart. Il y a au revers une carte géologique ,et elle a le mérite d’être plastifiée.
Calamity Jane

Bonjour, Deux sites pour avoir une idée de l’état de la montagne:
winterhighland (indication suffisante). Vous aurez des webcams de Glencoe et du Ben Nevis. Vous verrez fort bien du West Highland Way cette célèbre montagne de Glencoe.
Vous avez aussi Highland Mountain Weather pour les prévisions météo.
Je pense qu’on comprend très bien dans les Highlands la différence entre température réelle et température ressentie.Deux années de suite ,nous avons eu, à seulement 550 mètres au sommet du Beinn Eighe Mountain trail des conditions intenables ,alors que nous avons par le passé pique-niqué sans problème par moins 20 degrés dans la neige en randonnée raquettes dans les Alpes françaises. L’ascension du Ladhar Beinn ,c’est aussi une longue traversée de crête. Anglais et Ecossais ,à en juger dès les rues de Londres par leur façon de s’habiller semblent insensibles au froid. Et apparemment , patauger dans l’eau froide ne leur fait pas peur. J’ai constaté malgré tout que le Bunkhouse de la Fondation Knoydart était vide fin Avril 2012 (une seule personne en plus de notre groupe ,et je crois bien qu’il n’y avait personne sur les pentes du Ladhar Beinn. Trop tôt en saison ?
En ce qui concerne le bivouac sur le WHW, il y a un très joli coin du côté de Bâ Bridge ,mais c’est encore loin de Kingshouse, et trop près de Bridge of Orchy, où l’on trouve le WHW tout près de la gare. Nous avions campé sur un plateau marécageux ,avec les montagnes de Glencoe et Kingshouse à l’horizon, en comblant les trous avec les herbes sèches que nous avions récoltées.
Je crois, d’après ma mémoire) qu’i l y a une aire (pas très grande ) de bivouac à côté de Kingshouse (Doudous doit pouvoir dire ce qu’il en est exactement.
L’inconvénient du secteur est que l’on voit la route qui va du loch Lomond à Glencoe. C’est une vaste lande spongieuse peu abritée.
Nous avions campé dans un lieu idyllique juste au dessus de Kinlochleven près de grosses canalisations à la fin de la descente du Devil’s Staircase. Rhododendrons et iris en fleurs, belle vue sur le loch Leven ,torrent à proximité, grand confort donc. Seul problème, mais c’était en Juin, une grosse attaque de midges. Il y a un camping officiel à Kinlochleven. Tant que ce n’est pas la saison touristique ,les campings officiels ne sont pas forcément à rejeter en Ecosse, même si on est fanatique de la randonnée bivouac, pas plus d’ailleurs que les pubs.
Des endroits favorables (bien qu’un peu humides ,bien sûr), pour planter sa tente après Kinlochleven ,pas très loin de constructions en ruines. Torrent à proximité.
Calamity Jane

Bonjour,

en fait nous avions envisagé de faire du camping sauvage près de Kingshouse mais y avions renoncé à cause de la météo et avions dormi à l’hôtel (très cher), nous ignorions à l’époque qu’il y avait la possibilité d’avoir un abris en dur moins cher au niveau de la station de ski.
Plusieurs possibilité à cet endroit pour faire du camping sauvage, celle que nous avions envisagé se trouve à côté de Kingshouse en poursuivant de quelques centaine de mètres sur l’itinéraire. Nous avions également rencontré un couple de jeunes allemands qui avaient planté la tente à proximité de la montée de Devil’s Staircase, nous n’avions pas vu ou exactement mais ils ont réussi à rester presque au sec alors que la météo était très défavorable.
Nous n’avions par contre pas fait de camping sauvage au niveau de Kinlochleven.
Par contre si jamais vous changiez votre timing, il y a une très belle aire de camping sauvage près d’Inveroran (environs 500m après l’hôtel).
Comme indiqué par Calamity, il ne faut pas rejeter les campings officiels en Ecosse. Premièrement, il s’agit d’une solution économique, deuxièmement ils sont généralement bien entretenus et enfin nous n’y avons pas croisé l’ambiance tongue, merguez, apéro, piscine et boîte de nuit qui fait le “charme” des grands campings français… Sur le bord des chemins écossais, presque tout le monde est là pour la même chose et c’est vraiment agréable.
Enfin, et je rejoins encore ce qui a déjà été dit, en dehors des ways et des itinéraires marqués comme étant facile sur Walkhighland, la randonnée en écosse ne s’improvise pas. Pour paraphraser un texte issus d’une revue qui traitait d’un autre sujet: “là bas, vous ne pourrez parfois pas contacter le PGHM avec votre portable et avoir un hélico dans les 15 minutes qui suivent un accident”.

Bonne préparation.

Bonjour,Je ne connais pas les campings français. Mais en Ecosse début Mai ,les touristes ne sont pas encore vraiment là, me semble-t-il. J’ai surtout vu une invasion de Français à Edimbourg. Quand on en trouve, ce qu’il y a de mieux à mon avis, ce sont les bunkhouses. Les conditions peuvent être parfois si pénibles qu’il n’est pas déshonorant de dormir de temps en temps au chaud dans un lieu sec. J’avais beaucoup apprécié au printemps 2013 deux nuits au Bunkhouse de Kinlochewe après une nuit sur des galets au bord du lochan Fada avec le vent soufflant en tempête.Cela nous avait permis de nous refaire et de nous lancer entre deux nuits à l’abri dans une boucle bien glaciale.
En ce qui concerne le Sgurr na Choinnichean, je viens de lire qu’il est très raide. La fin de l’ascension semble un sentier herbeux sur une arête assez étroite. L’herbe, ça glisse quand c’est mouillé, bien plus que le rocher. Avec un grand vent ou (et) du brouillard, ce n’est vraiment pas à faire. Nous avions été désquilibrés par le vent sur la route Torridon - Kinlochewe en 2012 et sur le plateau du sommet du Beinn Eighe Mountain Trail. Cela gênait notre progression. Sur une arête, c’est autre chose. Donc, le Sgurr na Choinnichean en Mai , il n’est pas sûr que ce soit une bonne idée.D’aillleurs, ce n’est certainement pas balisé.
Calamity Jane

Je n’ai pas trouvé de renseignements sur les problèmes que peut poser la boucle à partir de Barrisdale en direction du loch Quoich.Je ne peux donc pas dire si le sentier existe partout, s’il peut y avoir des problèmes de gué (il faut savoir qu’il tombe 3,50 mètres d’eau par an dans le secteur, les plus importantes précipitations d’Ecosse, je crois), et si l’on peut trouver un endroit à la fois à peu près plat et pas trop aquatique pour planter sa tente. C’est vraiment une longue boucle. A priori ,ça me paraît plus difficile que le passage Kinloch Hourn-Arnisdale.
Calamity Jane

Merci pour tous ces renseignements, je prends note.

Je viens de commander mon sac, ça y’est. Un 60+10. Je pense avoir fait une bonne affaire.
Prochaine étape les chaussures.

Nous venons de recevoir l’Ordnance Survey de la région du Loch Hourn. Nous allons regarder ça de près.

En ce qui concerne les ascensions, ce n’était qu’une hypothèse. Nous nous renseignerons bien avant pour la difficulté des monts et si cela est possible.
Enfin, pleins de choix sont à notre disposition, et nous trouverons notre bonheur une fois sur place je pense.
La météo sera aussi un élément déterminant quant à nos destinations.

N’hésitez pas à nous fournir encore des infos précieuses. :wink:

Bonjour,
Ayant consulté ma carte Harvey au 40000ème, plus précise que laOrdance survey au 50000ème (elle indique d’autre part mieux lesmarécages, les ponts et les zones de peat hags), je pense que la boucleautour de Barrisdale peut poser de sérieux problèmes de gué. Il fautdonc vous renseigner auprès de personnes compétentes. Randonner horsdes ways ,c’est très intéressant, mais il faut se dire qu’on exploresans savoir ce qu’on va faire exactement, quitte à en faire plus uneautre année.
Il existe d’autres manières encore de quitter Kinloch Hourn, quiconduisent à traverser pas mal de pateaugeoires plus ou moinsredoutables, et avec peut-être aussi des problèmes de gué. L’unequi rejoint le loch Shiel à Ratagan en passant par le bealachAoidhailean en suivant longtemps la ligne à haute tension, itinérairelong et ensuite assez compliqué pour rejoindre la route du col deRatagan. Une bothy à Suardalan (ouverte ou pas ?) Pas mal demarécages dans le secteur. Un itinéraire possible aussi à partir de laroute en rejoignant le glen Loyne au Nord du loch Quoich puis Cluanie Inn (les bus s’y arrêtent) dans le glen Shiel en contournant leCreag a’ Mhaim. Itinéraire valléen long, vraisemblablement bienmarécageux .
Et aussi dans les cas désespérés, la route (27 miles) qui vousconduirait de Kinloch Hourn à Invergarry où les bus s’arrêtent, jepense, entre loch Ness et loch Lochy. Pas sûr qu’il y ait beaucoup devéhicules susceptibles de vous prendre en stop . Il y a encore d’autrespossibilités passablement compliquées. Et il faut savoir qu’unkilomètre sur la carte , en Ecosse, c’est souvent beaucoup plus longqu’un kilomètre dans les Alpes ou les Pyrénées
Je vous serais très reconnaissante de faire un compte-rendu de vosaventures dans le Knoydart, rêvant moi-même de revenir dans le coin, neserait-ce qu’une journée, peut-être l’année prochaine.
Calamity Jane

Bonsoir,

je viens de lire le post concernant vos achats de matériel.
Le sac à dos 60+10 est a priori intéressant pour le volume qu’il permet d’emporter. Il faut toutefois faire attention à un risque trop souvent sous estimé: trop charger son sac à dos et en avoir au final “plein le dos”.
On conseille en général de ne pas dépasser les 20% de la masse corporelle du randonneur, et c’est vraiment un grand maximum…
A titre d’exemple, sur le WHW je portais au début 18 kilos pour un poids de 78kg, soit environs 23%. Je peux vous dire que les premières étapes ont été vraiment dures pour les épaules et le dos. J’ai petit a petit allégé mon sac pour descendre un peu en dessous de 17kg et c’était déjà bien mieux…
Pour les chaussures quatre conseils:
Des tiges hautes et pas de chaussures type baskets de montagne,
Des chaussures bien imperméables (cuir ou gore-tex), éviter les membranes bas de gamme car une fois que l’on a les pieds mouillés la ballade devient vite désagréable,
Ne pas “commander” de chaussures mais aller les essayer en magasin, au final se seront vos pieds qui décideront et pas forcément votre porte-monnaie.
Faire quelques petite rando avant afin de les “faire” à vos pied avant le grand jour.

Bon choix.

Bonjour,Tout à fait d’accord avec Doudous pour les chaussures . Ce sont nos pieds qui doivent décider ,mais ni le budget, ni le souci de l’esthétique. Il faut d’autre part les essayer avec de grosses chaussettes épaisses, et tenir compte du fait que les pieds peuvent gonfler (pas trop encore en Ecosse, parce que vous n’aurez vraisemblablement pas très chaud). Cela dit, les plus chères ne sont pas forcément les plus confortables.Ma dernière paire ne m’a coûté qu’une centaine d’euros, de vraie pantoufles avec de bonnes semelles vibram ,alors que j’envisageais beaucoup plus .Allez dans des magasins où il y a beaucoup de choix. n’achetez pas sur internet !
Prenez des guêtres. Je m’en passe en été dans les Alpes et les Pyrénées. En Ecosse, c’est indispensable, à cause du terrain spongieux.
Pour la tente, il est utile de prévoir de quoi réparer un arceau cassé(de petits tubes dans lesquels on glisse les parties brisées) .
En ce qui concerne le sac ,je dirai que Doudous définit un idéal difficile à respecter pour les femmes ,impossible même si l’on veut vraiment pratiquer la randonnée bivouac en autonomie.
J’ai appris il y a quelques dizaines d’années à randonner dans un groupe où la régle était l’égalité hommes -femmes pour le portage, règle toujours appliquée, sauf bien sûr en cas de défaillance ponctuelle. Je porte personnellement sans problème 25 pour 100 de mon poids ( j’ai fait mieux par le passé) ,et je ne suis pas un cas isolé. Une amie pas très grande et relativement menue, va même jusqu’à ramasser des caillloux en route pour sa collection .Il importe en revanche pour une femme d’avoir un très bon sac, même s’il est un peu lourd à vide. Il faut en particulier un dos bien réglable,rembourré, et une très bonne ceinture pour ne pas trop tirer sur les épaules. Ne pas lésiner sur le prix du sac pour une femme. J’ai récemment achété un Lowe dont je suis très contente. Evidemment, il faut emporter le minimum d’affaires de rechange possible.
Les bâtons (indispensables à cause des marécages) sont très utiles pour sécuriser la marche dans les descentes raides quand on a un sac lourd.
Un sac lourd ralentit assurément la progression, mais finalement, on s’y fait plutôt bien. Mais 15 ou même 17-18 kilos avec un bon sac, c’est mieux que 7 ou 8 avec un sac mal adapté .
Des précautions à prendre malgré tout pour les femmes lorsqu’il s’agit de charger la mule: ne pas donner un coup avec l’épaule, éviter de la lever: nos tendons sont un peu délicats. En l’absence de bancs pour sherpas ou de rochers propices,demander de l’aide pour charger.Et prévoir après la randonnée des séances de gymnastique adéquate, pour faire plaisir à sa colonne vertébrale.
Calamity Jane

Oui mes vous êtes super-entraînée!!! Mince pas trouvé l’option smiley pour souligner mon propos.
Je voulais juste qu’ils évitent une erreur communément faite qui consiste à se surcharger de choses inutiles… Ma femme excusera la petite anecdote personnelle, mais sur le WHW je lui avait laisser faire la “trousse” de toilette, ben croyez moi, au bout de la première étape, quand j’ai voulu lui rendre le stick de déodorant, elle n’a pas voulu le porter et il est resté au camping…
Ensuite, je n’en suit pas au point des pratiquants de la “marche ultra légère”, eux je me demande vraiment comment ils font pour partir aussi léger…

Bonne soirée.

Bonjour, Contrairement à ce que dit Doudous, je ne suis pas très entrainée, ni sportive, en dehors de mes randonnées en montagne .Mais j e n’arrive guère personnellement à moins de 10 kilos, sac compris, sans le ravitaillement et l’eau qu’il est souvent nécessaire de porter.
Je pense malgré tout qu’il existe une forme d’entrainement quotidien à la portée de toute personne en bonne santé (facile à mettre en pratique et utile à qui s’apprête à partir en randonnée)
On peut faire ses courses avec son sac à dos et rapporter un pack de 6 briques de lait + tout le reste des courses et monter chez soi sans prendre l’ascenseur . On peut marcher quand c’est possible au lieu de prendre sa voiture (les Parisiens , il est vrai, ont la chance de monter et descendre beaucoup d’escaliers dans le métro, et même de marcher pas mal lorsqu’ils veulent éviter les charmes des transports en commun aux heures de pointe). On peut aussi éviter ,quand on est jeune et encore potentiellement vigoureux , de trainer systématiquement des bagages à roulettes.
Cela dit, il est tout de même vrai que la randonnée n’est pas toujours immédiatement une partie de plaisir ,que l’on peut, au début se demander ce que l’on est venu faire dans cette galère ,jusqu’au moment où l’on découvre, selon ses préférences personnelles, la joie ineffable du mulet sous son bât qui le protège du froid ,du vent, et des mauvaises chutes sur le dos, ou la pondération du gastéropode transportant sa coquille.
Calamity Jane

Bon, départ demain matin!
Nous sommes restés sur le plan de route cité un peu plus haut.
Je crois que nous sommes bien équipés.
Je vous remercie encore tous pour vos conseils et j’espère pouvoir vous rendre un compte rendu digne de ce nom, en rentrant dans 10 jours.
Mon sac pèse quasiment 12kilos (hors nourriture et eau) au départ.
Je n’ai pas pris de chaussure de rechange, et un seul pantalon. J’hésite. Cela me rajoute 800 grs environ…
Bref! J’espère apprécier autant que vous m’avez fait rêver. :slight_smile:

A très vite.

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