Renseignements afin d'investir dans une entreprise en Thaïlande

Forum Thaïlande

Bonjour à tous.
Nous sommes actuellement à la recherche de renseignements afin d’investir dans une entreprise en Thaïlande. Nous sommes un couple européen, après de nombreux voyages dans ce pays, nous souhaitons pouvoir partir y vivre et y développer une petite entreprise ( A voir les possibilités d’ achat mais aussi pour louer ) . Nous ne cherchons pas la richesse, juste pouvoir s’y installer et profiter du bonheur que nous procure ce pays et sa culture. Nous orientons notre secteur d’activité vers les points suivants : guest house, snack, restaurant,…

Pour la région, rien de précis, mais loin des afflux touristiques du Sud… Possiblement Chiang mai, l’isan, koh samed,…

Bien sûr nous prenons également des renseignements vers la chambre de commerce et l’ambassade thaï mais si certains d’entre vous ont des expériences ou des conseils à nous partager, nous en serions ravi !

Merci d’avance pour votre aide et bonne journée a tous !

Diana&Peet

loin des afflux touristiques du Sud… Possiblement Chiang ma

Je pense et ce n’est pas CNX qui pourrait contredire, quoi que.!

Il doit y avoir plus de touristes à CM qu’au Laos

A.B.C.D
100% d’acoord.

Bonjour,

J’aurais d’abord envie de vous dire que vous choisissez mal le moment, et que vous devriez attendre que le cours du baht chute un peu - beaucoup (ou que celui de l’euro remonte). La surestimation actuelle du baht majore évidemment considérablement les coûts, mais, autre conséquence, elle chasse les touristes européens du pays, or, d’après le secteur d’activité visé, ce sont ceux auxquels vous vous adresserez principalement (par exemple, entre 20% et 30% de moins actuellement sur Pattaya, et sans doute autant partout ailleurs).

De plus, vous voulez investir dans un secteur hyper concurrentiel. Dans les endroits touristiques, il y a une guest-house ou un restaurant tous les trente mètres, la plupart tenus par des couples binationaux, ce qui est un atout considérable (ne serait-ce que pour les contacts et la maîtrise de la langue), mais ce sont les seuls endroits où vous pouvez espérer vous en sortir. Hors des endroits touristiques, point de salut, il n’y a aucun débouché pour ce secteur d’activité. Vous envisagez, pourquoi pas, d’ouvrir un restaurant dans l’Isan ? C’est du rêve pur et simple. Il n’y a quasiment pas de touristes, et aucun Thaïlandais ne s’aventurera dans une guest-house ou dans un restaurant étranger (sauf chaîne internationale, Pizza Hut, Pizza Company, MacDo, KFC, etc.) Pensez aussi que dans l’Isan, quasiment personne ne parle anglais. Parlez-vous thaï ?

Vous avez visité, dites-vous, plusieurs fois la Thaïlande. Mais à quelle période ? Je vous suggère d’y revenir en basse saison (entre mars et août, par exemple), pour constater sur place la fréquentation des bars, des restaurants et des guest houses et pour discuter avec leurs propriétaires (même si beaucoup affirment que leurs affaires sont florissantes, on n’aime pas avouer ses échecs, et on n’hésitera pas à embellir la réalité si l’on pressent en vous un acheteur potentiel). On peut avoir l’impression, en haute saison (décembre-janvier) que les clients se bousculent et qu’il n’y a aucun souci de ce côté-là. Le problème, c’est que la basse saison dure beaucoup plus longtemps que la haute, et qu’il faut tenir financièrement pendant cette longue période.

Je suis sûr qu’il y a des opportunités dans les secteurs que vous envisagez, mais seulement pour des professionnels de haut niveau, capables de proposer des prestations exceptionnelles qui les démarquent de la masse des amateurs qui se sont lancés sans aucune compétence dans l’aventure. Si vous faites partie de cette élite, foncez. Si vous n’avez jamais tenu de restaurant ou d’hôtel, laissez tomber, ou cherchez un autre secteur d’activité, faute de quoi vous risquez fort de vous faire manger tout crus et de revenir en France une main devant et une main derrière.

Cordialement.

Merci a tous pour vos reponses ainsi que vos critiques ! Tout nous convient .

Salut Didi-Peet

Je rejoins tout ce qui a été dit par Quentin, Fréderic et CNX, je vois plus d’affaires qui vivotent (ou font faillite) que de réussites éclatantes… Il y en a, mais peu…

Et puis, je vais rajouter les difficultés administratives… tu investis dans une société thaï, il faudra que 51% des parts soient détenues par un ressortissant Thaï. Evidement, des cabinets te proposent de te trouver des prête-noms pour contourner ça, mais au moindre souci sérieux, cette solution vole en éclat et comme t’es pas majoritaire, tes 49% ne valent plus rien.
En plus, l’investissement ne te donne pas le droit d’y travailler dans ton GH ou resto, pour un work permit farang, c’est 2 millions de baths de capital en plus et l’embauche de 5 salariés Thaïs d’abord… X2 pour un couple donc !

Retour sur mon expérience : marié avec une Thaï, que j’ai fait déménagé de Bkk vers un petit village touristique (que j’avais découvert avant notre rencontre) dans les montagnes au sud de Chiang Mai, hot spot parce que départ de treks, nombreux camps d’éléphants et bambooraft sur la rivière. Elle a démissionné de son usine à Bkk, il fallait trouver une occupation (et une source de revenus) pour être fair-play, je lui ai dit on va ouvrir un resto. Aucun problème administratif car tout à son nom, et investissement ridicule au départ… Il fallait trouver qqch qui ne se faisait pas sur place (pour pas marcher sur les pieds des locaux), on a fait des burgers - frites (30 thb le burger, 30thb la portion de frite, 2 thb de benef par vente mdrrr). On était en face de l’école, une semaine après l’ouverture ou les élèves curieux venaient un peu, boum, on s’est prit dans la gueule la rumeur qu’on truffait nos hamburgers de méthemphétamine, rumeur relayée officiellement un matin par le directeur de l’école dans son speech matinal avant la rentrée des classes, gosses interdits de venir au resto, plus une seule vente ! Passage des flics (suspicieux) en “visite de politesse” pour goûter nos burgers (qui en profitent ingénument pour faire le tour de notre cuisine), mais là ma femme n’osait pas présenter l’addition mdrrrr… Les touristes sur lesquels je comptais, tous captifs des T.O. qui bien sur ne s’arrêtaient pas chez nous… J’ai financé ça en bossant en France pendant 2 ans, on s’est accroché… Entre temps, déménagement obligatoire, le proprio qui nous louait la barraque (bail d’un an) a voulu multiplier le loyer par 10 à l’issue du bail, la même chose de la part du nouveau proprio un an après.
Finalement, l’idée du resto a périclité, c’est devenu à la place une boutique multi-services et le nouveau bail, signé pour 6 ans avec plafonnement d’augmentation à 5% par an… Ben même là, les villageois ne venaient pas acheter chez nous (on était pourtant moins cher que toutes les autres boutiques du coin) au motif, clamé haut et fort devant chez nous exprès, qu’il ne fallait pas enrichir des étrangers, pour la première fois de ma vie en butte à un racisme ordinaire, ça fait drole… Pourtant, ma femme était Thaï, mais pas du village lol… Donc mauvaises affaires, gros climat de tension dans le couple, même si je continuais à financer grace à mon travail en France, c’est une des choses qui a conduit à notre divorce…
Finalement, elle a continué de son coté (j’ai continué à lui envoyer des sous pour qu’elle et surtout son fils puissent survivre pendant 3 ans) mais n’a du son salut qu’au fait qu’elle offrait services informatiques, bancaires, recharge de téléphone etc… Elle s’en sort maintenant grace à ça, alors que pas mal d’autres family-mart ont fermé boutique dans le coin, depuis 2 ans le tourisme décline et tous les GH et resto du coin tirent la langue, comme tous ceux, nombreux, qui vivent du tourisme au village…

Voilà voilà, fin du retour d’expérience, un fiasco mais ça me dérange pas d’en faire part, très enrichissant sur un plan personnel, pas du tout sur le plan financier…

Une petite blague qui circule parmi certains expatriés : "Comment faire pour devenir millionnaire en Thaïlande ? … C’est très simple, il suffit d’arriver milliardaire… " MDRRR

Bien à vous, désolé du coté briseur de rèves

Bonjour,

Puisqu’on est dans les fiascos et les plans foireux, je vais vous raconter le mien et comment j’ai laissé une bonne partie de mes économies au Pays du sourire…

Mon épouse est thaïlandaise (et nous sommes toujours mariés, depuis bien longtemps). Il y a une vingtaine d’années, dans son coin de l’Isan, nous avons eu l’idée de monter un “ho phak”, une sorte de résidence pour étudiants. Je ne sais plus de qui est venue l’idée, mais elle n’était pas mauvaise. Il y avait pas mal d’écoles, de collèges et de lycées dans les environs, et beaucoup d’élèves et d’étudiants qui venaient des campagnes parfois lointaines ne pouvaient pas rentrer chez eux le soir. L’ho phak était pour eux une sorte de pied-à-terre. Ils y dormaient la semaine et rentraient le week-end dans leur famille. Sur un grand terrain appartenant à ma femme, nous avons donc fait construire une résidence de 32 chambres, sur deux étages, et, comme mon boulot était en France, nous en avons confié la gestion à ma belle-soeur thaïlandaise et à son mari (qui, contrairement à ce qu’on pourrait penser, ont parfaitement géré l’affaire, avec une grande rigueur et sans aucune entourloupe). J’en profite ici pour affirmer que c’est une très mauvaise idée de laisser son épouse au pays et de retourner vivre seul en France. Ça finit TOUJOURS par un divorce. Le proverbe existe dans toutes les langues, et aussi en Thaïlande : “Klai ta, klai chaï”, loin des yeux, loin du coeur. Si la femme avec laquelle vous envisagez de vous marier ne veut pas quitter son pays, et si vous-même ne pouvez pas vous y installer, laissez tomber. Ça ne marchera jamais.

Je reviens à mon propos. L’idée n’était pas de faire fortune, mais de créer une petite entreprise permettant de vivre et pouvant, en vue de ma retraite alors encore lointaine, constituer un capital et une petite source de revenus. Très vite, ce fut la réussite, toutes les chambres furent occupées et l’on refusait du monde. Lorsque nous revenions en Thaïlande, je dois dire que je passais là de délicieux moments, au milieu d’une jeunesse riante, turbulente, attachante, sûre d’elle et paumée, comme toutes les jeunesses du monde, et rien que pour ça, je ne regrette pas un centime de l’argent investi. Bien sûr, il fallait de temps en temps mettre un peu d’ordre, rappeler à ces gamins et à ces ados, garçons et filles entre 15 et 20 ans que les portes devaient être fermées à 22h (mais ils soudoyaient le vigile qui les laissait rentrer parfois bien plus tard, on le savait, bien sûr, mais il faut bien que jeunesse se passe), il fallait faire taire gentiment - mais fermement - les guitares et les chahuts nocturnes, rappeler que l’alcool n’était pas plus autorisé dans la maison que le cannabis, que les flirts devaient rester discrets et qu’en principe (mais “en principe”, hein), les fille n’avaient rien à faire dans les chambres des garçons - et réciproquement ; il fallait aussi consoler les chagrins d’amour, féliciter les bons résultats scolaires, encourager les moins bons, bref, un boulot qui tenait autant de l’hôtelier que de la vie familiale. On est même passés à la télé, le député du coin étant venu nous visiter avec micros et caméras pour expliquer combien sa ville était dynamique et soucieuse de la réussite des jeunes. L’affaire fut rentable environ cinq ans, oh, pas des fortunes, mais suffisamment pour payer toutes les charges (l’eau, l’électricité, le personnel, mais aussi la petite enveloppe mensuelle à la police, etc) et elle dégageait même un bénéfice, d’autant qu’on avait installé une petite épicerie où l’on vendait les produits courants, shampooing, dentifrice, oeufs, conserves, papeterie, etc. et un service de blanchisserie où l’on lavait et repassait le linge. On employait trois personnes, un vigile, une femme de ménage et une villageoise du coin qui venait midi et soir vendre des plats cuisinés moyennant un petit loyer. Bref, que du bonheur.

Et puis, insensiblement, la situation a commencé à se dégrader. Comme notre affaire marchait plutôt bien, elle a donné l’idée à d’autres de faire pareil, et un ho phak s’est monté pas très loin du nôtre, puis un deuxième, puis un troisième, juste en face de chez nous, et plus joli, plus pimpant, plus neuf (les bâtiments se dégradent vite en Thaïlande), et d’autres encore, qui poussaient comme des champignons. Il a fallu faire avec la concurrence, baisser les prix, investir dans quelques accessoires de confort et dans quelques services, acheter une photocopieuse, proposer des ordinateurs avec accès Internet, repeindre la façade, faire de la pub, etc. ce qui a fait chuter le bénéfice.

C’est alors que sont apparues les contraintes administratives. Il a fallu - rien à dire, c’était normal, mais ça représentait une lourde charge financière - installer des alarmes incendie, des veilleuses, des instincteurs, des plans d’évacuation, refaire entièrement l’installation électrique selon les normes de sécurité, mettre partout du carrelage, bref, ça a coûté bonbon. Ensuite, la municipalité a décrété que les ho phak ne pouvaient plus être mixtes, et qu’il fallait choisir garcons ou filles. Nous avons donc gardé les garçons, et les filles sont parties s’installer ailleurs. Le problème, c’est que tous les ho phak aux alentours ne respectaient pas cette réglementation, et que les jeunes préféraient aller s’installer dans une résidence mixte, même si elle était en infraction - et on peut les comprendre. Ensuite, dernier coup de poignard, les prix ont été réglementés, et, même si les nôtres étaient très raisonnables, nous avons dû encore les revoir à la baisse.

Enfin, et ça nous ne l’avons pas vu venir, mais c’était inéluctable, le niveau de vie ayant beaucoup augmenté dans l’Isan, les jeunes, peu à peu, ont pu se payer des scooters, des mobylettes, même des voitures, et ainsi beaucoup ont pu rentrer chez eux le soir, si bien que nos chambres se sont lentement vidées (ainsi que celles de tous nos concurrents), et qu’il a fallu mettre la clé sous la porte et vendre à un prix cassé une grande bâtisse vide devenue inutilisable. Aujourd’hui, il n’y a plus qu’un seul ho phak dans le secteur, qui n’a pas l’air de se porter très bien.

Je n’ai jamais calculé précisément combien nous a coûté l’expérience, mais c’est du lourd (au moins à notre modeste échelle). Ça n’a pas grande importance, ce qui est fait est fait, et il ne sert à rien de se lamenter. Au demeurant, comme j’ai dit, si ma femme a quelques regrets, je n’en ai aucun, ça a été une belle aventure, qui m’a au moins permis d’apprendre à jouer au takraw - enfin, les jeunes ont fait ce qu’ils ont pu pour essayer de me l’apprendre, mais ce n’était pas gagné d’avance.

Cordialement.

Bonjour,
Ce qu’il faut savoir pour les GH, l’état fait la chasse car nombreux ne sont pas en règle.
À part le snack ou la restauration n’envisagez vous pas autres choses de plutôt original?
Sachez qu’une affaire en vente et qui soit florissante pourquoi le revendre?
Faites le tour pendant la haute saison et comptez le nombres de couverts vous saurez que c’est un peu difficile d’avoir une retombée à court, moyen, même a long terme.
Loin de vous décourager mais faites une etudes de marché àpres vous verrez plus clair.
En tout cas je vous souhaite bonne chance.

Bonjour,
Ce qu’il faut savoir pour les GH, l’état fait la chasse car nombreux ne sont pas en règle.
À part le snack ou la restauration n’envisagez vous pas autres choses de plutôt originaux?
Sachez qu’une affaire en vente et qui soit florissante soit disant pourquoi la revendre?
Faites le tour pendant la basse saison et comptez le nombres de couverts vous saurez que c’est un peu difficile d’avoir une retombée à court, moyen, même a long terme.
Loin de vous décourager mais faites une etudes de marché àpres vous verrez plus clair.
En tout cas je vous souhaite bonne chance.

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