Bonjour,
Petit retex sur mon voyage de 3 semaines dans la moitié nord de l’Ethiopie en octobre-novembre 2018. Voyage effectuée pour partie en solo, en partie à 2.
Itinéraire : Addis Ababa/Lalibela/Gondar & Simien/Mekélé & Danakil/Hawzen & Geralta/Aksoum/retour Addis.
Devise
1 € valait près de 32 birr en octobre-novembre 2018.
Les taux de change sont bons à l’aéroport d’Addis Ababa ; il y a 2 bureaux de change situés avant et après les douanes (le taux est identique). Attention veillez à avoir du cash en sortant de l’aéroport car vous ne serez pas autorisés à y retourner ; et les taxis ou tuk-tuk ne prennent pas la CB bien évidemment.
Prévoir un vrai budget pour les pourboires, il en faut pour tout (dans les excursions pour le guide, le cuisinier, le scout etc, dans les transports pour monter/descendre le sac sur le toit du bus/minibus etc…). Poste budgétaire à ne pas négliger, sachant que les Français ont en Ethiopie aussi une bonne réputation de pingres^^
La négociation systématique est incontournable.
Hébergements
Même en mettant le prix vous risquez de ne jamais trouver une sdb digne de ce nom : pas d’eau chaude, ou pas de pression, ou ni l’un ni l’autre… au moins c’est pas cher.
Internet
La connexion internet n’est pas souvent de bonne qualité dans les hôtels, mais elle fonctionne très bien dans les aéroports.
Sécurité
Méfiance à Addis Ababa (vols), sinon ça va je ne me suis jamais senti en danger. Des petits malins essaient bien de rouler les touristes mais ce n’est pas spécifique à l’Ethiopie.
Nombreux contrôles ou barrage de police sur les routes, parfois en uniformes, parfois dépareillés mais armés.
Transports
La combine ‘Ethiopian Airlines’ fonctionne : acheter des vols internationaux Ethiopian Airlines permet de bénéficier de 50% de réduction sur les vols intérieurs. Très pratique car permet de gagner du temps. Il ya des agences Ethiopian Airlines dans les principales villes du pays (Addis, Gondar, Aksoum…).
Les trajets par voie terrestre sont longs, et toujours plus longs que prévus : j’ai mis 9h pour faire Lalibela-Gondar en bus et minibus, compter 12h pour le trajet Gondar-Aksoum (8h annoncé), sachant qu’il n’y a pas de train (excepté une ligne Addis Ababa – Djibouti) et que les transports publics ne fonctionnent pas la nuit.
On se retrouve parfois une vingtaine de personnes entassés dans des minibus sans climatisation : donc oui parfois des Ethiopiens sont malades mais dans ces conditions c’est pas très étonnant.
En ville les tuk tuk sont très développés c’est très pratique et cheap ; négocier le tarif avant la course.
Il est finalement assez facile de voyager en transports en commun (bus, minibus) en Ethiopie même si les Ethiopiens ne comprennent pas vraiment pourquoi on ne se déplace pas avec les agences touristiques.
Gare routière
Si vous voulez vous déplacer en bus/minibus, il faudra vous rendre dans la gare routière de la ville ou vous vous trouvez.
Arriver de bonne heure (5h30 à Lalibela par ex, 7h à Hawzen…), des brokers viendront vers vous et vous guideront au transport vous amenant à destination. Acheter votre ticket une fois dans le bus au contrôleur ; tarif unique pour tous. Dans les minibus le tarif se négocie en fonction de la destination.
Les bus et minibus partent lorsqu’ils sont pleins. Si vous arrivez trop tard et qu’il n’y a plus de transport il vous faudra attendre que le prochain bus/minibus soit plein, ce qui peut prendre des heures.
Si vous arrivez tard, si vous êtes en galère parce qu’il y a beaucoup d’activité et d’Ethiopiens dans les gares routières, que rares sont ceux qui parlent anglais, que vous risquez d’être les seuls touristes et que ça vous paraît chaud (il y a régulièrement des bagarres entre brokers qui se chipent les clients) : trouver le patron. En effet les gares routières sont gérées par un staff, on les reconnaît car ils portent tous des gilets : trouvez-les ils vous aideront à trouver le transport qui va bien. Le patron est respecté, tout le monde l’écoute et se plie à ses décisions. Si vous êtes en retard on vous proposera aussi des « contracts » : ce sont des véhicules (minibus par ex) qu’on privatise pour vous emmener à destination. Plus cher que le bus ou minibus, mais ça reste bien moins cher qu’en agence, ça dépanne quand on est pressé ; vérifier bien auprès du staff de la gare routière qu’ils vous emmènent au bon endroit…
Addis Ababa
Capitale pleine de contrastes, certains quartiers en développement paraissent modernes (buildings…), d’autres frôlent le bidonville. Pas évident de se promener à pied, c’est très étendu, très circulé, on se déplace en taxi ou minibus. Pas mal de vols de touristes apparemment il s’agit d’être vigilant. 2 jours c’était suffisant pour ma part.
Lalibela
Ville très touristique. Les églises sont magnifiques, mais le tarif de 50$ est vraiment abusé (prix pour l’ensemble des 11 églises). Surtout qu’il n’y a pas une once d’explication sur le site et qu’il faut compter encore 25$ pour un guide !
Trek 2j/1n nuit dans les hauts plateaux de Lalibela (nuit chez l’habitant) : authentique et magnifique.
Gondar & Simien
La Ville de Gondar est très agréable, son château n’est pas sans rappeler l’Ecosse^^
Trek de 4j/3n dans les montagnes du Simien. C’est beau mais c’est trèèèès touristique, beaucoup de monde arpente ces montagnes, avec toute la logistique qui s’ensuit : guide, scout, cuisinier, mules etc
Le guide est obligatoire, tout comme le scout (un ranger armé d’une pétoire, c’est plus du folklore qu’une protection contre une vraie menace).
On a payé 250€ tout compris sauf les pourboires, agence trouvée la veille à Gondar, Georgeous Ethiopia, c’était bien. Bien choisir l’agence quand même car j’ai croisé 2 Français qui avaient payé 300$ mais ont découvert une fois sur place que seuls le guide et le scout avaient été payés : pas de bouffe ni d’hébergement (tentes) prévus, ils ont dû se contenter des restes de nourriture des autres groupes de touristes…
Danakil
Mékélé : ville très animée, moderne, pas d’intérêt touristique.
Danakil : 3j/2n, 300$ tout compris. Agence obligatoire, on est passé par ETT (Ethio Travel & Tour, l’agence de Mekele est situé au Milano Hôtel), tour booké la veille, très pro, c’était très bien. On était nombreux mais de toute façon ils regroupent les touristes, il ne sera pas évident de trouver une agence qui vous fera visiter le coin en solo à mon avis…
Escorte militaire obligatoire, les gars avaient des tongues mais aussi des Kalachnikov. La dépression du Danakil c’est magnifique mais très très chaud. En octobre-novembre 2018 le cratère Erta Ale était recouvert d’un énorme nuage de fumée empêchant de voir le lac de lave malheureusement. C’était comme ça depuis 2 mois apparemment.
Hawzen & Geralta
Hawzen : une sorte de petite ville sortie tout droit d’un western.
Les églises du Geralta : MA-GNI-FIQUE. Difficile d’accès mais ça fait partie de l’expérience. On a fait un trek d’1 journée et visiter 3 églises cachées, on est arrivé complètement par hasard le jour de la fête annuelle d’Abuna Yemata, la messe a duré 20h, des fidèles partout, c’était intense, souvenir inoubliable. C’est quand même assez casse-gueule pour monter la-haut, mais on peut avoir recours à un baudrier et des cordes pour assurer le coup (150 birr montée+descente).
Aksoum
Ville agréable, hébergement pas terrible.
Les stèles ne sont pas passionnantes mais le complexe d’églises Sainte-Marie-de-Sion est superbe.
J’espère que ces quelques infos pourront vous être utile, l’Ethiopie est surêment l’un des plus beaux pays qu’il m’ait été donné de visiter, les Ethiopiennes sont magnifiques, je recommande !
Cdt