Bonjour,
Nous revenons de 4 jours aux îles Cham. 4 et non pas 3 comme initialement prévu, car hier les liaisons bateau étaient arrêtées à cause du vent. Heureusement, on savait la possibilité de ce genre de contre-temps, on a donc prévu 4 jours à Hoi An entre Bai Huong et notre vol vers Hong-Kong… Il nous en reste que 3 ! Le guide du routard devrait alerter en insistant plus sur ce genre de problème de retour, ça arrive régulièrement d’après le livre d’or de nos hôtes.
Autant le dire, notre séjour a été très mitigé : ce coin est “vendu” comme enchanteur, paradisiaque et isolé. Pour ce dernier point, c’est vrai ! Les habitants sont charmants, personne ne cherche à vous vendre quoi que ce soit, le village de Bai Huong où nous étions est très calme. Notre famille d’accueil était aux petits soins pour nous, avec les moyens du bord - donc pas grand chose. Trouvée via Homestay Bai Huong, association caricative fondée avec Vanessa Weiss. Attention, électricité non permanente, pas de wifi, douche eau froide, pas de clim. Mais supers hamacs ! En cas de pluie, prévoir bouquins et musique… Tout ceci serait idéal s’il n’y avait le problème catastrophique des déchets partout sur les plages (même les sauvages où nous sommes allés à pied), et des coraux morts. Il y en a partout sur les plages, et quand on est allés faire du snorkeling, on a vu les dégâts… Les habitants n’ont aucune conscience écologique… Ancre jetée sur les coraux au lieu du fond sablonneux, vente d’étoiles de mer aux touristes, on m’a offert un bracelet en corail, surpêche, etc. Il y a du boulot en matière d’éducation environnementale !!!Ça nous a gâché le séjour, car comment profiter d’une plage avec tous ces déchets et tous ces coraux morts ? Aucun guide touristique ne parle de ce problème, même pas le routard ! Pourtant il saute aux yeux ici plus qu’ailleurs au Vietnam. On frémit à l’idée que la zone est une aire protégée reconnue par l’UNESCO depuis 8 ans : qu’est-ce que ce serait sans protection !!!
Les guides pourraient aussi communiquer plus sur les singes à fesses rouges, vraiment très faciles à observer sur l’île. Il suffit de se mettre près d’une des nombreuses décharges sauvages (à la sortie du village) et d’attendre (ils viennent sur la route), ou d’observer attentivement dans les arbres. Ils sont un peu farouches, donc pas de danger avec les enfants.
Pour notre part, ce séjour gardera ce goût amer : on s’attendait à une destination idyllique, et on a vu une catastrophe écologique… L’accueil chaleureux des habitants ne peut pas l’effacer…
YiLian