Petit recit de notre séjour de 10 jours dans le sud-est peloponnese, du 9 au 19 mai 2024.
D’abord, arrivée et départ de Kalamata (KLX), plus proche qu’Athènes. Nous avons loué une voiture auprès de CarQ, loueur local et peu connu. Appréhension quant au sérieux d’une petite boîte locale sans comptoir dans le terminal, mais infondé car ce sont des gens adorables ! En rendant la voiture 10 jours plus tard on apprend que le monsieur fait partie d’un groupe d’études archéologiques sur le (fabuleux!) site de l’ancien Messini tout proche. Ils viennent nous chercher à l’aéroport et 5mn plus tard on est à leur agence. Première destination : Mystras, à une bonne heure de route. Deux possibilités : l’autoroute (payante), plus sûr et plus rapide mais plus long en kilomètrage, ou la route qui passe par la montagne, avec virages et risque de chute de pierres, mais plus jolie. Nous, on aime ce qui est joli ! Et cette route de montagne entre Kalamata et Sparte est à couper le souffle ! Avis à ceux qui ont le vertige : moi-même je craigne les routes “vertigineuses”, mais j’ai pu prendre celle-ci sans problème.
On était debout depuis 4h du matin et avions faim ! Le hazard a voulu qu’on s’arrête juste après le village d’Artemisia au taverna Koupitsa. Leurs “zucchini balls” sont très bons, ils nous ont donnê la recette ! Arrivés à Mystras, on a mis nos bagages dans la chambre réservée au Mystras Inn et voulions nous reposer 30mn avant d’aller sur le site. Reveil 2 heures plus tard !! On a décidé de remettre la visite du site au lendemain matin plutôt de la faire au pas de course avant la fermeture (20h). Donc balade dans le joli village avant de monter à l’entrée du site pour se renseigner sur les horaires, prix, etc. Puis on a poussé jusqu’à Pikoulianika, village juste avant Mystras en arrivant de Kalamata. La taverna Pikoulianika nous a servi un bon repas, la famille se repartit les tâches entre cuisine et salle, le sourire de la dame est plein de gentillesse et de bienveillance !
Visite du site le matin (tarif réduit 50% (=6 euros) si vous avez la “chance” d’avoir plus de 65 ans et être ressortissant d’un pays membre de l’UE : c’est pareil sur tous les sites d qu’on a visités en Grèce). Le site est splendide, on a surtout aimé le couvent Pantanassa où regne un atmosphère de sérénité.
Cap sur Epidavros/ Epidaure ! Notre envie de voire la mer nous a incité à prendre une chambre à Archaia Epidauros. Pas le plus beau des ports, avec son propre théatre antique et ses restos autour du port. Nous avons très bien mangé au resto Poseidon à côté de l’hôtel Mike. Il paraît que chez Mike on mange bien aussi. On a trouvé une chambre à l’hôtel Binji avec balcon vue sur une mer apaisée pour 55 euros. Dans le champ à côtê de l’hôtel j’ai coupé deux beaux bâtons de bambou qui allaient nous accompagner dans toutes nos ballades pendant les jours suivants (ça nous avait manqué à Mystras…)
On repart après le petit déj à l’hôtel, direction Ancien Epidaure. Rien à ajouter, c’est splendide ! 3 heures de visite puis redépart pour Mycène…environ 1 heure de route.
Au village à côté du site une chambre nous attend à La Petite Planète, hôtel dont le côté vieillot ne fait qu’ajouter à son charme. En plus on est accueillis par une dame charmante qui parle français. Précision : la période vous permet d’arriver à l’improviste et de trouver des chambres à des prix très abordables. Si vous descendez à la Petite Planète, un conseil : dînez sur place. C’est plus cher mais les tavernas dans le village sont decevants sauf peut-être Melinas, qui était fermé. Attention, la plupart ferment avant 20 heures…
Les vestiges à Mycène sont splendides, surtout les tombes. Personne ne dirait le contraire.
Une bonne nuit de sommeil profond aprés toutes ces ballades à pied, un petit déj (compris dans le prix de la chambre) et c’est reparti, mais d’abord visite du château d’Argos au-dessus de la ville du même nom. Le (restes du) château venitien ony été construits sur les restes de celui construit par Perseus lui-même ! Ça vaut vraiement le détour !
Et puis c’est reparti pour Momemvasia !! 2 heures et demi de route, mais ça les vaut ! C’est un moment fort du séjour. Un lieu “bucket list” pour moi, mais qui doit être bondé de touristes en été, un peu comme le Mont St Michel. La ville bas est encore habitée et animée. Coup de chance, on arrive le jour de la fête de l’église paroisale.
Ascension jusqu’à la ville haute, ville bysantine abandonnée à part la splendide église Ste Sophie (ouverte de vendredi à lundi inclus). Un beau circuit style rando fait le tour du sommet de l’île.
On a passé deux nuits à Monemvasia logés à l’hôtel Filoxenia, 60€ pour la grande chambre “supérieure” avec balcon-terrace privé et vue sur la baie et l’île de Monemvasia. Notre taverna était le Skorpios, on y mange bien.
Crochet vers le petit port de pêche de Gerakas à une trentaine de km vers le nord. Petit port bien caché mais surtout de magnifiques vestiges Mycéennes au dessus du port largement non-fouillées. Le chemin qui y mène part du cimétière.
Prochain êtape : le Magne. On cherche à poser les valises plusieurs jours et rayonner dans le Magne. Sur Booking on répère l’hôtel Selana View avec vue sur la baie d’Itilo. 75€ sur booking. On s’y rend, on nous propose un studio 2 pièces avec grande terrace (et 4 chats…) pour 55€ “cash” (tout est moins cher si on paie cash en Grèce, sauf le pétrole…)
On pourrait supposer que le Magne serait à l’origine do mot “magnifique”. En tout cas, on a passé trois jours à explorer ses petits ports et villages (dont certains sont quasi abandonnés), d’abord côte est puis côte ouest.
Belle ballade de Kokkinogia/Tainaro jusqu’au phare tout au bout du presqu’île (environ 1 heure et demi a/r). Chevaux sauvages, vestiges et mosaïcs, du thym sauvage qui embaume…
Pause abreuvement à la taverna Aspalathos avec musique (numérique) douce de piano, vue sur le village de Vathia et ses tours et le paysage autour, la mer au loin. Moment sublime.
Nous avons silloné le Magne sans pouvoir tout explorer par manque de temps, c’est une très belle région qui mérite de s’y attarder. On peut faire la route d’Areopoli à Vathia en une heure sans compter les arrêts. La route côte est est beaucoup plus tortueuse et les paysages et vues sublimes.
Si vous vous arrêtez à Aeropoli pour manger, la taverna en face du bar Bukka home bar sert des bons plats qui sortent un peu des menus habituels. C’est familiale, les enfants vont et viennent, le papou est dans un coin et surveille tout ça, la maman est en salle, les femmes sont derrière en cuisine. C’est pas du pseudo-typique mais de l’authentiquement typique.
On a décollé d’Itillo avec un pincement au cœur pour mettre le cap sur Kardamyli, bien joli et animé (groupe de jazz dans un bar en plein jour !). Une escale plage avant de mettre le cap sur le site archéologique d’Archaia Messini. Fermeture à 20h, on a 2 bonnes heures pour faire la visite de cet étonnant site, et il faut bien ça ! Coup de chance, c’est la journée européenne des musées et l’entrée est gratuite, même pour les moins de 65 ans !
Dernière nuit en Grèce à l’hôtel Kleopatra Inn dans la ville moderne de Messini, à quelques minutes de l’aéroport d’où nous décollerons le lendemain après avoir rendu la voiture. L’hôtesse nous annonce 13°C à Orly, mais on débarque sous un ciel ensoleillé et ça rend le retour bien plus agréable.
Retour sûrement au Peloponnese une autre fois pour découvrir les autres parties de cette région belle et surprennant !