Séjour sur la Côte amalfitaine et Capri

Forum Italie

La côte amalfitaine ( 11 au 22/04/10 )

Jour 1 :

Départ d’ORLY en fin d’après-midi et voyage sans problème. Arrivée 3h plus tard à l’aéroport de NAPLES où nous attend le taxi commandé par notre hôtelier de POSITANO . Il fait gris et la pluie se met à tomber en cours de route mais le taxi nous assure que le lendemain , il fera beau…
Arrivée à POSITANO : Giuseppe , l’hôtelier , nous attend près de la Grotte di Fornillo , sous un grand parapluie , avec un large sourire. Il nous embrasse comme des amis et nous appelle par notre prénom : il est vrai que nous avons beaucoup échangé par mail et que nous nous connaissons déjà un peu !
Descente ,par l’escalier proche, à notre hébergement , le B&B Venus Inn : une chambre toute simple mais très propre nous accueille , avec une jolie terrasse sur la mer.
Giuseppe nous demande de l’appeler Gippy et nous lui offrons les friandises normandes que nous lui avons apportées , comme nous avons usage de le faire chaque fois que nous allons en B&B ; ça tombe bien , notre hôte est gourmand ! Nous échangeons un peu puis , il nous laisse .
Installation dans notre chambre .Heureusement que j’ai apporté quelques lainages car il fait frisquet !
Après une bonne douche et un peu de repos , nous voici prêts pour aller dîner à deux pas de notre chambre , au « Saracino d’Oro » , une très bonne adresse communiquée par Gippy : ce restaurant est dirigé par sa tante et ses cousins , mais il nous confie qu’à POSITANO , tout le monde est plus ou moins cousin de tout le monde ! Les spaghetti aux vongole ne font pas un pli , pas plus que le tiramisu ;et nous prenons notre 1er limoncello , offert par la maison. Puis direction notre chambre , où nous ne tardons pas à nous coucher , épuisés , trop sans doute car , pour moi , le sommeil ne m’emportera que très tard…
Lever vers 8h . Le soleil est là ! Mais la température reste fraîche et , la veste de laine pour prendre le petit déj sur la terrasse n’est pas superflue…Petit déj simple mais copieux , toujours accompagné du sourire de Gippy . Cependant , comme lors d’expériences italiennes précédentes , je regrette que le jus de fruit ne soit pas un bon jus d’orange fraîche ; la côte amalfitaine n’est –elle pas le paradis des agrumes ?
Départ vers 9h30 par le bus local Flavio Gioia ( du nom de l’inventeur de la boussole , né à Amalfi ) direction MONTEPERTUSO et NOCELLE ( = « noisette » ) , deux petits villages perchés sur les hauteurs de POSITANO .
Superbe panorama depuis le bus puis arrivée à MONTEPERTUSO : aucun touriste hormis nous ! Le calme absolu dans les petits escaliers et les ruelles pittoresques où flottent des parfums de jasmin et de fleurs d’oranger.
Rencontre d’une vieille dame qui répond à notre salut et , non loin de l’église de deux habitants qui sourient à notre passage. Jolie petite église que celle de MONTEPERTUSO, mais c’est « chiuso » !
Descente vers NOCELLE par la petite route sinueuse , ponctuée de pauses fréquentes pour admirer et prendre quelques photos. Au loin , Positano , dorée par le soleil ,maintenant plus fort , et comme en suspens entre l’azur du ciel et l’encre bleue de la mer où sont posés les lourds rochers des Galli.
Entrée dans le village de NOCELLE par un chemin à flanc de colline : à nouveau de pittoresques ruelles où jaillissent les premières fleurs du printemps , blanches villas encore esseulées , piscines qui attendent l’été pour être abreuvées…13H : recherche de ce fameux « Ristorante Santa Croce » vanté par tant de guides touristiques qui , tout à coup , se présente comme par miracle devant nous ! Sans hésiter , nous prenons place à la terrasse d’où nous jouissons d’un merveilleux point de vue ; la paix absolue , d’autant que nous n’avons pour nous accompagner dans notre repas qu’un jeune couple très discret. Au menu : bar et légumes grillés avec un trait d’huile d’olive et quelques quartiers de citron ; des saveurs authentiques , comme nous les aimons ! Succulent !
Après le café , flânerie sous le soleil agrémentée d’un petit verre de limoncello , cadeau de la maison .
Nouvelle petite promenade dans le village , arrêt sous les citronniers d’un jardin abandonné puis descente à l’arrêt de bus pour retourner à POSITANO que nous voulons visiter en fin d’après-midi.
Arrivée à POSITANO vers 16h , fermata Chiesa Nuova , c’est-à-dire en haut du village . Descente à pied au centre .
Découverte de la Via dei Mulini et de ses boutiques de mode affichant dentelles et robes volantées , de ses magasins de souvenirs et de produits typiques , de ses boutiques de céramique où le bon goût n’est pas toujours de mise , de ses galeries de peinture. Arrivée devant la basilique Santa Maria Assunta – chiusa ! ! !- dont nous apercevions tout à l’heure le splendide dôme de majolique , éclairé par le soleil , depuis le belvédère de Chiesa Nuova.
Promenade le long de Marina Grande , ourlée de restaurants et de gelateria . Une petite glace nous tente : nous prenons place à la « Terrazza dell’Incanto » mais quelle déception ! Un sorbet au citron quasi insipide associé à une stracciattella dont les pépites de chocolat ont un goût de rance : adresse à éviter donc !
Direction la billetterie des ferries , non loin de là , afin de nous renseigner pour le lendemain où nous voulons nous rendre à AMALFI par la mer : pas de problème.
Rencontre amusante d’un peintre sous son ombrelle : nous découvrons que posté face à la mer , ce n’est pas du tout la mer qu’il peint , mais le duomo auquel il tourne le dos , mais qu’il essaie de reproduire grâce à une carte postale posée sur son chevalet ! ! !
Après avoir de nouveau flâné dans les rues , les galeries et les boutiques , il est 19h30 : nous nous sustentons de qq délicieuses bruschette au « Mulino Verde » où nous pensons très fort à Anna* !
Retour à notre hébergement en suivant la Via Pasitea .
Nous attendons avec impatience le lendemain pour découvrir AMALFI…

Jour 3

Pluie battante au lever hélas ! Gippy nous apporte le petit déj dans notre chambre et nous annonce que les ferries ne partent pas…
Malgré la pluie , nous descendons prendre le bus Sitia pour nous rendre tout de même à AMALFI , mais à notre sortie du Venus Inn , la pluie redouble , ruisselle dans les rues et les escaliers , et aller jusqu’à la station Sita s’avère une entreprise qui risque ,malgré nos vêtements de pluie et nos parapluies , de nous transformer en épouvantails dégoulinants : nous hélons un taxi qui consent à nous emmener à destination pour 50€ …Onéreux notre périple à Amalfi , mais cela vaut mieux que d’être trempés jusqu’auix os !
Arrivés à Amalfi après un voyage dans un taxi embué , nous avons froid et décidons d’aller prendre notre 1er capuccino au café Pansa , au pied du duomo : joli cadre , service raffiné , petits fours succulents avec un capuccino excellent ; on se console comme on peut…
Moment d’accalmie dans le ciel : la pluie tombe encore mais plus finement ; nous partons vers le duomo et après avoir traversé le vaste atrium , commençons la visite par le Cloître du Paradis , accolé à l’édifice . Nous aimons les cloîtres et celui-ci ( 13ème siècle ) , d’inspiration arabe , est très élégant dans sa sobriété : des lignes très épurées , un jardin sans ostentation , de très jolies mosaïques , des sculptures intéressantes . Dommage qu’un petit rayon de soleil ne vienne pas caresser les arcades et réchauffer les coupes de primevères et de renoncules qui ornent l’endroit !… Visite ensuite de la Basilique du Crucifix (6ème siècle ) , transformée en musée , où une statue en bois du prophète Elia retient toute mon attention , tout comme celle d’une Vierge à l’enfant , La Madonna della Grazie .
Nous passons dans la crypte où se trouvent les reliques de St André , saint auquel est consacré le duomo dont l’intérieur est de style baroque , avec des marbres polychromes , d’immenses tableaux ; tout cet ensemble somptueux contrastant sans doute avec l’édifice roman que le duomo était à l’origine.
A l’extérieur , toujours la pluie ! Et je pense à Anna qui nous conseillait de faire la promenade de la valle dei mulini « le matin , à la fraîche » !!! …
Nous écourtons notre projet : nous n’irons qu’au Museo della carta où l’accueil laisse à désirer . Musée intéressant , mais rien de très nouveau pour nous qui avons déjà vu quelque chose de semblable en France , à Clisson , mais aussi à Lectoure. A la boutique du musée , mon mari m’offre un joli encrier pour ma collection.
Nous revenons sur nos pas , cherchant un restaurant , mais près du duomo , rien de très attirant …
Finalement , nous déjeunons très bien à « Da Baracca » ( piazza dei doggi ), une petite trattoria où la cuisine est typique ( très bonnes scalopine au marsala , excellentes profiteroles al limone ) et où un guitariste accompagne notre repas de sa musique et de ses chants .
Comme il pleut toujours , nous prenons notre temps , mais il faut bien se décider à repartir affronter le déluge extérieur. Nous entrons dans quelques boutiques puis décidons d’aller visiter l’Arsenal , mais il est fermé pour travaux ; ce n’est décidément pas notre jour de chance…
Retour en bus Sita à Positano , mais en cours de route , une voiture qui vient en face dérape sur la chaussée glissante et vient s’encastrer dans le bus ; que des dégâts matériels heureusement !
Arrivée à Positano vers 18 h: ouf ! Miracle : la pluie cesse et quelques éclaircies apparaissent : nous nous promenons le long de la spiaggia grande , et , une heure plus tard , nous allons prendre un petit en-cas au salon de thé Zagara avant de remonter vers notre chambre .Pourvu qu’il fasse beau demain!

Jour 4

Plein soleil ce matin sur la terrasse !
Préparatifs du matin puis départ à l’arrêt de bus Sita pour nous rendre à CONCA DEI MARINI , visiter la Grotta della Smeraldo. Arrêt juste à l’entrée de celle-ci , où le marchand d’agrumes attend des clients ; achat des billets puis descente en ascenseur vers la grotte aux eaux turquoises , dont les parois sont faites d’immenses stalactites et stalagmites . Le « nocher » nous promène pendant 10mn sur les eaux bleues …
A voir certes , mais le prix de la visite ( 10eu ) nous semble un peu élevé …
Nous jetons un œil dans la boutique et comme il y a un bar , nous nous offrons un petit espresso stretto , avant d’attaquer la montée vers Conca , mais arrivés à l’escalier pour atteindre le village ; nous renonçons car , en raison du déluge de la veille , c’est très boueux et très glissant…Nous rebroussons donc chemin , mais pour gagner le fjord de Furore , il y a à pied encore beaucoup de chemin . Il est plus de midi : nous décidons alors de nous restaurer avant de réaliser cette marche.
Excellent déjeuner de poisson au restaurant de la grotte ( ristorante Calajanara ) , doté d’une magnifique terrasse au-dessus de la mer , dans le parfum des citronniers dont certains sont encore en fleurs .
Marche vers le fjord de FURORE
Nous découvrons le fjord : endroit surprenant , pittoresque , très dépaysant où nous descendons par l’escalier accessible par la route , lieu encore imprégné du souvenir d’Anna Magnani qui y tourna le film de Fellini « Amore ». Nous passons là un agréable moment , à rêvasser assis sur les galets , puis à discuter avec les seules personnes présentes en cet endroit : deux pêcheurs qui s’apprêtent à aller en mer.
Remontée par l’escalier : parcours agrémenté par une végétation très luxuriante , trésor sans doute des botanistes avisés que nous ne sommes pas…
Nouvelle direction , toujours à pied : Marina di Praia : très beaux points de vue , végétation colorée et enfin très joli petit port de pêche , très authentique , avec ses gracieuses barques parfois peintes maladroitement…
Puis reprise de notre marche par une magnifique corniche, en direction de PRAIANO où nous reprendrons le bus après avoir visité le village
Juste avant Praiano , nous quittons la corniche pour la route , découvrant quelque crèche insolite
Le duomo nous apparaît avec son magnifique dôme de majolique mais à l’intérieur nous accueille un riche pavement de céramique où nous osons à peine marcher…
Un peu de repos sur la place du duomo , dans les rires et les cris des enfants qui , après la classe , jouent au ballon.
Enfin , retour à Positano en bus . Nous rentrons directement au Venus Inn .

Jour 5

Retour de la pluie pour notre journée à SORRENTE : Gippy nous dit n’avoir jamais vu ça au printemps !
N’y aurait-il plus de saisons ?
Pour cette sortie , nous avons commandé par mail un taxi depuis la France ; il doit nous reprendre le soir après la soirée que nous avons prévue au Teatro Tasso ; c’est d’ailleurs lui que nous retrouverons le surlendemain après le récital de RAVELLO : il faut dire que j’ai un peu « marchandé » et que j’ai obtenu pour les 3 courses un tarif intéressant . Sa voix , le ton de la conversation au téléphone –car je l’ai appelé la veille pour confirmer notre préence- me font imaginer ce Salvatore ,découvert au hasard de l’informatique, comme quelqu’un de fort sympathique , et la réalité ne me détrompera pas. Cependant , pour Sorrente , il nous “confie” à l’un de ses correspondants sur Positano , un bel Italien nommé Gianni , sans doute plus réservé mais très courtois , qui nous parle avec amour de « sa » langue napolitaine qu’il nous dit plus proche de notre français que la langue italienne en général : bon moyen d’éprouver mon Italien , car il ne parle pas français pourtant … Il nous présente les lieux traversés et nous arrivons à Sorrente sous une pluie fine : notre taxi nous dépose piazza S. Antonio jusqu’au soir ; il viendra nous y reprendre vers 23h.
Nous prenons un capuccino au Bar Tasso , afin de fixer notre programme de la journée .
Rapide promenade sur la Piazza Tasso où nous achetons un plan détaillé de la ville , puis direction l’Office duTourisme où l’hôtesse , très accueillante , nous donne de nombreuses indications.
1ère visite : le duomo , après avoir musardé un peu dans le centro storico , car la pluie a cessé. A l’intérieur , beaucoup d’œuvres en marquetterie , spécialité de Sorrente.
Puis , nous déambulons à nouveau dans les rues . Une petite dégustation de limoncello dans un magasin-fabrique et nous voici repartis en direction de la villa communale avec son beau jardin ,où le soleil fait vraiment défaut .Du belvédère , rien à voir : tout est perdu dans la brume . Dommage !
Tout près, l’église San Francesco , mais elle est fermée !Décidément … Nous allons donc visiter le charmant cloître du 14ème siècle qui la jouxte . Un mariage y a lieu, mais cela ne gêne pas trop la visite , même si elle est un peu écourtée.
Nous nous rendons ensuite au Teatro Tasso pour nous assurer de notre réservation pour le dîner-spectacle du soir . On nous donne les billets d’entrée . Juste à côté , nous entrons dans le magasin d’un artisan en maquetterie et le voyons exécuter son minutieux travail .
Puis vient l’heure du déjeuner : nous choisissons via de Maio le « ristorante zi’ntonio » dont nous n’aurons pas à nous plaindre et dont le décor est très sympathique.Nous n’avons pas pris de dessert , décidés à nous rendre chez Davide , vanté dans tous les guides , déguster une glace , même si le temps ne s’y prête pas vraiment…Nous sommes les seuls clients ! Succulente la glace …mais c’est tout de même un peu froid , vu la fraîcheur ambiante…
Quand nous ressortons, un soleil timide daigne se montrer et nous trouvons avec beaucoup de mal , via Correale, un joli jardin couvert ( le nom m’ échappe maintenant…) indiqué par l’office du tourisme orné de fresques et de statues en terre cuite et abritant un étal de produits bio !
Le soleil est un peu plus fort : nous en profitons pour descendre par les escaliers au port de Marina Grande où une horde de Japonais attend de partir pour Capri. Petite promenade d’une demi-heure puis nous remontons dans le centre pour y acheter quelques babioles .
Nous rencontrons sur notre chemin la Sedile Dominova dont la loggia est ornée de fresques en trompe-l’œil et qui sert maintenant de centre d’aide sociale.
Comme le soleil est enfin arrivé , nous refaisons la visite du cloître et –ô miracle! – l’église San Francesco est maintenant ouverte ( peut-être avait-elle été fermée en raison du mariage ? ) , nous nous promenons à nouveau dans le jardin de la villa communale et le panorama depuis le belvédère est bien plus dégagé . Assis sur un banc , nous assisterons même au coucher du soleil.
Le moment de nous rendre au Teatro Tasso vient à son tour . Dîner « touristique » sans surprise , mais correct , mais nous sommes surtout là pour l’ambiance musicale . Elle est créée par deux personnages contrastés , dont l’un me fait penser à Sancho Pança ; tous deux chantent magnifiquement , l’un s’accompagnant à la mandoline et l’autre à la guitare . Quant au spectacle qui suit , il est agréable , enlevé et plein de fraîcheur.
Quand notre taxi vient nous chercher devant le théâtre , nous avons passé une bonne soirée . Une heure plus
tard , nous dormons au Venus Inn , à poings fermés !
Jour 6
ATRANI est un petit village perché au-dessus d’Amalfi . On nous l’a recommandé ; ce sera donc notre destination de cette matinée , malgré un ciel qui demeure capricieux , même s’il ne pleut pas.
Nous prenons le ferry pour Amalfi … …et , 25 minutes plus tard , nous débarquons …
Un petit tour sur le port , un bon capuccino pour nous permettre d’affronter la montée vers le village aux arcades et nous voilà partis.
Nous arrivons bientôt et descendons au petit port , au pied des arcades : l’endroit est quasi désert ; seulement quelques barques sur le sable noir. Au-dessus , le Monte Aureo veille…
Accédons maintenant au cœur du village avec ses ruelles joliment pavées, une trattoria d’où s’échappe un fumet prometteur , une dame en tablier , qui arrose ses fleurs , deux chats qui semblent guetter une proie…
On a un peu l’impression qu’ici le temps s’est arrêté et pourtant l’horloge de l’église indique la même heure qu’à notre montre. Nous voulons pousser la porte de l’église del Carmina , mais celle-ci résiste : c’est encore fermé.
Après une petite visite du village , nous achetons un ticket de bus au bazar du village car nous voulons aller ensuite à MINORI .
Tandis que nous découvrons Minori , notre estomac crie famine . Après avoir parcouru la promenade du port , nous entrons dans la petite ville en quête d’un restaurant mais nous avons du mal à trouver car beaucoup d’endroits recommandés par les guides sont fermés. Finalement , nous revenons vers le port et nous choisissons l’ « Altamarea» où nous nous régalons d’une « frittura mista » suivie d’un sorbet au citron .
Sortant du restaurant , nous cherchons la Villa Romana et finissons par la trouver , gardé par un gentil monsieur qui nous expose l’histoire de cette villa .
Intéressant endroit avec de belles amphores , quelques fresques et une mosaïque bien conservées ainsi qu’un beau laraire, bien qu’il ait perdu ses dieux lares !
Dommage que cette villa ne soit pas mieux restaurée . Faire payer un droit d’entrée –car la visite est gratuite !- permettrait déjà de récolter quelques fonds…
Après la villa , revenons au port pour prendre quelques photos et profiter un peu du soleil en nous reposant sur un banc. Quelques promeneurs nous accompagnent , et nous respirons l’air du large , au milieu du cri des mouettes et des roucoulades de pigeons.
Retour à AMALFI en bus et , comme il fait beau , pourquoi ne pas en profiter pour prolonger notre visite écourtée par la pluie quelques jours auparavant ?
Nous commençons par le port qui , sous le soleil , a un petit air estival.
Puis , nous gagnons à nouveau le duomo qui , cette fois , sous le soleil , a fière allure !
Frustrés par notre terne visite du cloître sous la pluie , nous reprenons un billet pour voir sa métamorphose. Et nous ne regrettons pas !
Une petite promenade dans les rues et les ruelles , quelques achats , et une agréable pause à la terrasse d’un café, face au duomo, pour admirer l’endroit et observer l’animation de la place…
Nous repartons comblés vers Positano . Et nous rêvons déjà de RAVELLO

Jour 7

Départ en ferry pour Amalfi puis bus jusqu’à RAVELLO .
Le temps est clément pour cette journée que nous attendons depuis longtemps.
Le bus nous dépose à l’entrée du village , juste avant le tunnel qui donne accès à celui-ci.
Aussitôt , nous nous rendons à l’Office du tourisme pour nous munir de quelques plans et prospectus divers.
Puis , sur la place Vescovado , nous nous posons à la terrasse d’un café pour regarder un peu ces documents et nous sirotons notre capuccino quotidien tout en nous imprégnant de l’atmosphère paisible de la place . Le duomo nous fait face , volumineux édifice trônant en haut d’un escalier qui évoque un peu le podium des antiques temples romains.
Lorsque quelques minutes plus tard nous pénétrons dans l’imposante bâtisse , notre œil est immédiatement attiré par la lourde chaire ornée de fraîches mosaïques ; une autre , sur l’ambon situé en face , évoque un peu naïvement la légende de Jonas et de la baleine.
En passant devant le chœur , nous apercevons, à gauche du maître-autel ,la chapelle de Pantaleone , derrière laquelle se trouve une ampoule contenant du sang de ce saint , sang qui , dit-on , se liquéfie chaque année le 27 juillet , lors de la fête patronale ; ce qui n’est pas sans évoquer, me semble-t-il , une légende quasi similaire concernant San Gennaro à Naples. La crypte qui renferme plusieurs objets précieux ( sculptures , mosaïques , icône ) n’est pas non plus dénuée d’intérêt.
Mais nous avons hâte de découvrir la Villa Rufolo , située tout près du duomo .
A peine entrés nous sommes sous le charme : la « torre d’ingresso » , le style oriental du petit cloître où l’ombre joue avec le soleil … et puis …LE JARDIN ! Une merveille ! De vrais mosaïques végétales , après les mosaïques minérales de la cathédrale . Les soucis orangés côtoient les pâquerettes aux teintes carminées ,le jaune d’or et l’indigo des pensées rivalisent de puissance avec le rose indien des œillets.
En surplomb , les grappes parme des glycines , caressées par une légère brise , exhalent leur doux parfum …
Le bassin aux poissons et aux grenouilles attire quelques curieux , amusant les plus jeunes.
Nous continuons notre marche et tout à coup , nous atteignons le belvédère , ourlant le bleu de la mer et le panorama qui s’enfuit loin , très loin … « Une vision à couper le souffle » , dit-on dans les guides … Cliché sans doute , et pourtant que dire d’autre ?Nous restons là , contemplatifs , silencieux , émus ,pensant à Wagner et à son Parsifal , mais bientôt nous pestons contre un portable profanateur qui vient nous soustraire à notre rêverie.
C’est à regret que nous quittons l’endroit magique, mais nous folâtrons encore un peu au travers des allées , désertées maintenant par les touristes partis sans doute vers des nourritures plus matérielles. Nous en profitons aussi pour retourner vers les endroits que nous n’avons pas pu savourer pleinement , en raison d’ « intrus »…Le jardin est à nous , et à nos appareils photos !
Quand nous avons à notre tour un petit creux , nous repartons avec le sentiment d’avoir approché le paradis…
Nous faisons honneur à l’exquis « Bellini » qui nous est offert par le patron de la Pizzeria Vittoria dela via dei Rufolo , et à la merveilleuse pizza que nous avons choisie
Nous voici repartis vers la villa Cimbrone. Pour l’atteindre , une jolie promenade sinueuse , où nous côtoyons les vignes et qui passe par l’église Santa Chiara hélas fermée , mais aussi par l’église San Francesco et son cloître très sobre , tout de blanc vêtu.
Quand nous pénétrons dans la villa Cimbrone , c’est encore un délicieux petit cloître qui nous accueille , mêlant harmonieusement styles siculo-arabe et normand , puis nous empruntons l’Avenue de l’Immensité qui donne accès aux somptueux jardins où flotte un parfum d’antiquité qui sied très bien à l’endroit.
Ici une corè de bronze nous observe de son œil énigmatique , là un éphèbe callipyge nous tend son majestueux derrière , là encore c’est un Hermès alangui qui semble attendre qu’un dieu le dépêche vers un lointain voyage.
Mais un nouveau belvédère nous attend : celui qu’on appelle « Terrasse de l’Infini ». Et à nouveau l’émotion nous submerge ! Au premier plan , des bustes de marbre qui forment une blanche guirlande au-dessus de la mer étincelante et en toile de fond , les petites maisons de la côte , dorées par le soleil ,les vertes collines, et plus loin encore , les montagnes du Cilento .
Pour nous remettre de cette étourdissante vision , un petit espresso bien « stretto » s’impose et voluptueusement , nous prenons place sur une pelouse où le restaurant de la Villa a installé son salon de thé .
Il fait bon se reposer au soleil , échanger nos impressions , consulter nos guides pour y chercher la réponse à une question ; le tout ponctué de quelques gorgées de ce nectar qu’on ne savoure qu’en Italie , en grignotant quelques amaretti au goût doux-amer.
Nous repartons ragaillardis vers de nouvelles découvertes : le temple de Bacchus et ses colonnes doriques ,portant des vers de Catulle qui me rappellent le nostalgique Du Bellay et son « petit Liré » ; représentation peu courante de Bacchus , car , ne nous y trompons pas , Bacchus ici , c’est ce délicieux enfant qui tient la grappe de raisin tandis que la grande statue représente un satyre comme le montre la petite queue qui surmonte son postérieur.
Puis nous marchons vers la statue de David , auréolée de glycines , œuvre du sculpteur napolitain ,Gioaccino Varlese et copie d’une œuvre de Verrocchio qui se trouve à Florence.
Après avoir sillonné ces magnifiques jardins , nous terminons par l’allée des hortensias qui , en cette saison , ne sont encore que vert feuillage; puis c’est l’allée des roses , dont la floraison est à peine commencée ; de là , nous nous dirigeons vers une construction très originale , une sorte de pavillon ouvert de tous côtés , orné de mosaïques turquoise et de colonnes romaines . En approchant , nous nous apercevons qu’elles sont décorées de guirlandes de roses blanches et de lierre ; on nous apprend alors que nous ne pourrons pas aller plus loin , car ce lieu est ce jour-là réservé à un cocktail , à l’occasion d’un mariage anglais …
La crypte gothique où nous nous rendons enfin sera le cadre du dîner de cette jolie fête , mais elle est encore accessible et nous avons là encore de quoi flatter notre regard .
Avant de partir , nous nous imprégnons un peu de l’atmosphère médiévale qui baigne l’endroit. Nous aurions bien fait la fête nous aussi ce soir , en ce beau cadre !
Mais soyons sans regret : un récital Schubert à la villa Rufolo , ce n’est pas mal non plus !
Regagnons donc le centre ! Nous avions prévu de visiter le Musée du corail , mais il fermait à 17h et il est 17h30…
Nous buvons un petit rafraîchissement Piazza Vescovedo , puis nous voici de nouveau en route en direction de l’église San Giovanni del Toro . Jolie promenade qui nous fait découvrir entre autres le hall d’entrée du très chic Palazzo Sasso , mais l’église où nous aboutissons ne présente guère d’intérêt , d’autant que nous ne pouvons pas la visiter , car elle est fermée ( une de plus !)…
Nous nous promenons de ci , de là , nous arrêtant pour nous asseoir sur des marches , pour regarder un balcon , admirer un patio , et nos pas nous ramènent immanquablement à la piazza d’où nous sommes partis.
Quelques achats de cartes postales , une nouvelle flânerie aux alentours de la place et un peu au-delà , et voici l’heure de prendre une petite bruschetta avant notre soirée .
A 21h , nous entrons à nouveau dans Villa Rufolo , nimbée du mystère de la nuit . Schubert nous y a donné rendez-vous , grâce aux doigts véloces d’un prestigieux virtuose , Gianluca Di Donato . Demandez le programme!. Soirée divine dans un cadre divin !
Et nous imaginons ce que doivent être l’été les concerts en plein air , dans les jardins…
A la sortie , le sympathique Salvatore est là , avec sa verve et sa voix rocailleuse à la Paulo Conte ! Un vrai bonheur de discuter avec lui : il est très tard et pourtant , dans la voiture qui nous ramène à Positano , nous n’arrêtons pas de bavarder : en une heure , nous savons tout de Salvatore . Quand nous le quittons , nous avons l’impression de quitter un ami ! « Forse a presto » , nous dit-il . Il ne croit pas si bien dire…

Jour 8

To go to Salerne or not to go ? Tel était mon dilemme lors de la préparation de notre voyage …Bref , je n’étais pas trop enthousiaste …Parfois , il faut croire à ses intuitions …
Mais bon , Anna m’avait convaincue qu’il s’y trouvait sans doute des choses intéressantes . Tout cela pour vous dire qu’Anna est bel est bien responsable du drame que nous avons vécu ce jour-là ! Pour la peine , pas de photos!!!

Alors voilà nous venions de partir , le ciel était incertain …

…et maintenant mille pardons M. Corneille pour ce bien triste plagiat !..

Sur nous donc les nuages s’avancent,
Apportant dans nos cœurs plein de désespérance.
Nous partîmes mouillés en quittant notre port
Et nous étions trempés en gagnant l’autre port !!!
Nos parapluies ouverts , nous connûmes l’ENFER
Au lieu de voir Salerne , d’en percer les mystères …
Car qu’en avons –nous vu en ce dimanche austère ?
Un restaurant miteux et des pâtes …au gruyère …
Pas un chat dans les rues de ce triste univers
Pour les tickets de bus , pas de tabac ouvert !

« Prenons donc un taxi ! » , me dit mon cher mari .
De rentrer en effet , nous avions fort envie…
Nous fîmes toutes les stations : les voitures étaient vides !
Et nous , nous grelottions dans nos impers humides…
Il nous fallut trouver une autre solution ,
Pour gagner notre gîte , retrouver nos chaussons.

C’est alors qu’au milieu de nos tristes pensées
Le nom de Salvatore surgit comme une bouée ,
Il portait , c’était sûr , un nom prédestiné :
Il fut notre sauveur aussitôt qu’ appelé…
Dès que nous eûmes fait son précieux numéro ,
Nous l’attendîmes devant un bon capuccino
Et une heure plus tard , il était devant nous ,
Apportant avec lui son rocailleux bagout …

Tout en nous ramenant , de guide il nous servit.,
Faisant même un détour par les rues de Vietri ,
Il nous fit remarquer bon nombre de fabriques
Dont la spécialité était la céramique ,
Il fut intarissable sur le garum antique ,
Qu’on préparait encore de manière authentique,
Rien de mieux ,disait-il , sur un plat de pasta ,
Quand on y a goûté , on crie « ALLELUIA !!! » …

Il évoqua encore son long séjour en France,
Il avait travaillé quartier de la Défense ;
Dans un grand restaurant il avait eu sa chance
Mais il avait cédé à l’appel du pays …
Il nous parla alors du métier de taxi
Et quand nous arrivâmes à destination ,

Nous quittâmes à regret ce disert compagnon.

Jour 9: ANACAPRI/CAPRI

Le déluge a cessé : grand soleil au réveil ! Aujourd’hui les dieux semblent avec nous !
A 10h nous prenons donc le ferry pour CAPRI , le cœur léger et une heure plus tard ,après avoir aperçu du bateau les imposants rochers appelés « Faraglioni » , nous savons que nous arrivons .
Une fois débarqués à Marina Grande , sans tarder , nous prenons place dans le funiculaire pour atteindre la Piazzetta , puis l’hôtel La Tosca où nous avons réservé , puisque nous avons décidé de passer deux jours à Capri.
Après avoir un peu cherché notre hôtel , nous y parvenons pour déposer notre bagage et prendre connaissance des lieux. « La Tosca » est un joli petit hôtel tout blanc , à quelques pas de la Piazzetta , et pourtant loin de son tumulte.
Nous découvrons notre accueillante chambre , d’où nous apercevons la Cartosa San Giacomo.
L’hôtelier , très sympathique , nous donne quelques informations pour circuler dans l’île et nous offre plan et prospectus divers.
Nous commencerons par Anacapri et pour gagner cet endroit , nous prenons le bus local tout près de la Piazzetta. Tout en montant vers Anacapri , nous apercevons de très jolis points de vue , toujours ponctués par ce bleu profond de la mer qui attire tant de touristes.
Arrivés à destination , nous nous dirigeons Piazza della Vittoria vers le télésiège car nous avons décidé de monter au Mont Solaro ( 589m) , point culminant de l’île .

L’ascension permet d’admirer de charmants jardins en terrasse et la verdure naissante des vignes , mais peu à peu la fraîcheur se fait sentir puis s’accentue , et pour cause , lorsque nous atteignons le Mont , le soleil a disparu et une épaisse brume enveloppe le paysage : rien à voir donc depuis le belvédère !
Nous sommes déçus et , comme nous sommes transis malgré nos lainages , nous ne tardons pas à redescendre !
En bas , le soleil nous réchauffe et nous voici en route vers la Villa San Michele , merveilleux endroit que son propriétaire , Axel Munthe , a orné de jolies pièces antiques , éparses dans le somptueux jardin que nous découvrons peu à peu et qui offre ici et là de magnifiques panoramas.
Nous sommes sous le charme , admirant tantôt la lourde croupe d’un puissant lion de granit , dont nous ne connaîtrons jamais le visage puisqu’il est tourné vers la mer, tantôt un gracieux angelot qui s’envole au-dessus des fleurs , tantôt encore une sphynge au regard énigmatique… de mes fleurs préférées , les freesias ! Après avoir longuement sillonné les allées de ce délicieux jardin , nous saluo
Et autour de nous un arc-en-ciel de fleurs et , parmi elles , le rose vif et le blanc immaculé ns Axel Munthe et sa statue : grâce à lui , nous avons passé ici un délicieux moment.
Nous redescendons vers la place pour nous asseoir à la terrasse d’un restaurant . Finalement , nous nous « posons » un peu à l’écart , choisissant le « Ristorante La Giara », via G . Orlandi où nous dégustons un sublime risotto aux fruits de mer , suivi d’une non moins sublime « torta caprese » ( merci , Marco, de nous avoir loué les mérites de ce succulent dessert !).

Il nous faut maintenant regagner Capri car la Villa Jovis nous attend maintenant ! C’est en effet la promenade que nous avons projetée cet après-midi. Retour donc en bus vers la Piazzetta et , de là , nous prenons la Via Longano pour monter jusqu’à la fameuse villa et jusqu’au Mont Tiberio .
Il faut monter , monter , toujours monter mais c’est une superbe promenade à travers les jardins . Nous y croisons citronniers , bougainvillées , amandiers, oliviers … Et au bout du chemin , quelle récompense ! Un décor exaltant avec de vertigineux a-pics qui plongent dans la mer infinie , .sous l’œil bienveillant de Santa Maria dell Soccorso.
Quant à la villa elle-même où , elle n’est pas non plus sans intérêt et offre en particulier de beaux exemples de ces techniques architecturales appelées « opus » ( opus reticulatum / opus spicatum / opus quadratum…), utilisées par les Romains. Il fait très chaud au milieu des vieilles pierres mais le vent de la mer nous rafraîchit agréablement.Il nous a fallu presque une heure pour monter jusqu’ici ; le trajet de retour s’effectue dans les mêmes conditions que l’aller , à cette différence près qu’en regagnant la Piazzetta , nous avons l’impression d’avoir découvert une nouvelle facette de la Beauté. On nous avait dit que cette promenade était sans doute une des plus belles de l’île ; nous ne démentirons pas.
Quand nous atteignons la Piazzetta Umberto Ier , le soleil commence à décliner. Nos nous octroyons une petite pause à la terrasse d’un café très chic , pour y prendre un thé …très cher ! Mais le spectacle de la place vaut bien ce petit effort pécuniaire , d’autant que nous assistons à la sortie d’un office religieux , avec écoliers en uniformes , infirmières en cape et voile : n’aurions-nous pas été propulsés tout à coup dans un temps révolu ?
Avant de regagner notre chambre –car nous sommes fourbus !-, nous ne pouvons résister à la tentation d’acheter d’appétissants petits gâteaux au citron qui nous font des clins d’œil à la vitrine de la pâtisserie Buonocore…
Eh bien , figurez-vous que ce sera notre dîner , car une fois arrivés à notre chambre , nous n’aurons plus la force d’en ressortir avant le lendemain !

Jour 10 : CAPRI ( suite)

Nous avons dormi comme des loirs et c’est en pleine forme que nous nous réveillons , d’autant que le soleil nous attend sur la terrasse pour le petit déjeuner . La Carterosa San Giacomo nous fait face et c’est par cette visite que nous commencerons cette 2ème journée à Capri . C’est l’un des rares exemples d’architecture religieuse de l’île . La chartreuse date du XIVème siècle et le « Giacomo » qui la fit construire était le secrétaire de la reine de Naples , Jeanne 1ère . La chartreuse a connu , au cours des temps , bien des vicissitudes …
Toujours est-il que nous sommes assez déçus par l’endroit : vue de l’extérieur , la chartreuse se présente comme une lourde construction de pierre , tandis que les deux cloîtres apparaissent à l’abandon…
Quant aux cellules des moines , elles abritent maintenant un lycée . Lieu austère , qui ne donne pourtant pas envie d’apprendre , mais il est vrai que l’esprit n’y risque pas d’y être distrait…L’église , seule , retient notre attention , mais elle est en réfection. Nul doute que les travaux achevés , il y aura là de quoi séduire le regard car l’édifice abrite de superbes fresques …que vous ne verrez pas : « no photo , please ! ». Dans la lunette du portail est

représentée une jolie fresque que j’ai pris le risque de photographier , le gardien étant occupé à ses mots croisés !( mea culpa!) A noter aussi dans la salle capitulaire , un musée consacré au peintre allemand Diefenbach. : bof…( mais cela n’engage que nous…). En revanche , les jardins qui entourent la chartreuse offrent de beaux points de

vue , notamment sur ces deux énormes et célèbres rochers , les Faraglioni , présents sur tant de cartes postales de Capri.
2ème étape de cette matinée : les jardins d’Auguste . En nous y rendant , nous passons devant la célèbre parfumerie Carthusia : étape obligée , n’est-ce pas ?
En ressortant , nous laissons derrière nous un sillage de senteurs fleuries et fruitées …et notre carte bancaire a un peu souffert…Nous retrouvons le parfum des fleurs en nous promenant dans les jardins d’Auguste , en terrasse , au-dessus de la mer : parterres multicolores au milieu de vertes pelouses , ombre des noirs pins maritimes , élégantes statues de marbre…
Et puis , en haut de l’escalier, le splendide spectacle de la mer et des rochers depuis le belvédère , et le serpent de la Via Krupp que nous empruntons juste après . De lacet en lacet , cette pittoresque route nous amène au charmant petit port de Marina Piccola , tout en couleurs et en odeurs iodées : ici ce sont de ravissantes maisons fleuries , là , devant nous , les hauteurs du Solaro et du Castiglione , et à nos pieds la mer transparente où tanguent de jolies barques aux teintes vives , sans oublier à l’extérieur des quelques boutiques , les paréos flamboyants qui , pendus à un mince crochet , oscillent dans la brise… Comme c’est beau , là encore ! Quelques baigneurs courageux – car la mer est encore fraîche !-se lancent à l’eau et leurs cris rejoignent ceux des mouettes qui, audacieuses , nous frôlent presque parfois.
Ancien village de pêcheurs , Marina Piccola est sans doute l’endroit idéal pour déguster du poisson bien frais .
Dominant la mer , plusieurs restaurants s’affairent à la préparation du déjeuner . Nous portons notre choix
sur une jolie terrasse vêtue de nappes bleues et nous nous attablons face aux Faraglioni , humant l’air marin dans la lumière du soleil. Le poisson grillé répond à notre attente , le petit vino bianco du pays est très gouleyant et le sorbet au limoncello rafraîchit agréablement nos palais . A la terrasse della Sgoglio delle Sirene , nous rêvons à Ulysse et à ces enchanteresses qui vivaient près de ces eaux transparentes où une mouette vient se poser sous nos yeux…
On vient nous proposer un petit cafe stretto : il nout faut bien cela pour nous évader de l’univers des mythes riches en métamorphoses…car la mouette est-elle bien une mouette ???
Malheureusement , il nous faut aussi nous souvenir de la dure réalité du retour : à 17h en effet le ferry sera là à Marina Grande pour nous emporter , nous et nos rêves loin de Capri…
Nous descendons alors à la station de bus puis quittons la charmante Marina Piccola pour rejoindre la Piazzetta . Il nous reste du temps ; nous en profitons pour nous promener un peu sur la petite place et dans ses alentours.
Que de boutiques ! Nous faisons quelques jolies emplettes et , avant de regagner « La Tosca » où nous attend notre petite valise , nous savourons encore une fois le fascinant panorama visible du belvédère de la Piazzetta.
Une fois en possession de notre bagage , nous reprenons le funiculaire pour nous rendre à Marina Grande. L’endroit grouille de monde : quel contraste avec le charme paisible de Marina Piccola ! Alors , en attendant l’heure du ferry , nous nous installons pour prendre un rafraîchissement et avec amusement , nous observons tous ces gens en partance…Où étaient-ils donc tous? Hormis sur la Piazzetta , il y avait si peu de monde dans les endroits où nous sommes allés !
Quand l’heure du départ arrive , nous quittons Capri le cœur rempli de soleil et de jolis souvenirs…

Jour 11 : POSITANO avant le retour en France

Déjà la veille du retour en France ! C’est à Positano que nous passerons cette journée , pour profiter une dernière fois de l’atmosphère si particulière de ce joli village et compléter nos achats car nos voyages sont aussi pour nous l’occasion de faire plaisir à ceux que nous aimons.
Mais pour commencer , descendons à la plage de Fornillo , toute proche de notre hôtel . Malgré cette proximité , nous ne l’avons pas encore vue…On la dit plus authentque , plus pittoresque que la Spiaggia Grande. Nous allons donc le vérifier ! Pour l’atteindre depuis le Venus Inn , il faut bien évidemment descendre encore et encore. Et au bout de l’escalier , la plage est là avec son sable gris et son apparence un peu sauvage.
Le temps est incertain ce matin et la plage est déserte ; nous sommes seuls au monde et c’est avec bonheur que nous découvrons cette plage ornée de quelques barques et de buvettes aux volets fermés qui dorment encore en attendant l’été . Cette plage , dans sa simplicité mélancolique , nous séduit ,et nous nous asseyons quelques minutes sur le sable humide à regarder les mouettes virevolter dans le ciel un peu couvert.
Puis nous reprenons notre chemin , en empruntant ce que nous appellerions chez nous un « chemin des douaniers » , qui nous mènera en une quinzaine de minutes à la Spiaggia Grande .C’est là une promenade très agréable , offrant une végétation bien verte quoique très diversifiée qui surplombe la mer.
Arrivés au centre de Positano , nous furetons dans les boutiques , nous arrêtant au passage dans une ou deux galeries de peinture que nous n’avons pas encore vues . Nous découvrons aussi les vestiges d’une villa romaine dont nous ne soupçonnions pas l’existence et qui est en cours de restauration .
Après quoi , nous ne manquons pas d’acheter quelques bons produits locaux que nous ne manquerons pas de faire goûter à nos enfants qui sont très gourmets. Et , comme nous le sommes aussi , nous allons déjeuner « Chez Black » , face à la Spiaggia Grande .C’est un restaurant dont on nous a beaucoup parlé et sa réputation s’avérera justifiée : nous y avons apprécié tout ce qui nous y a été servi , à commencer par le « Positanéen » , ce cocktail coloré , constitué d’un mélange de jus d’orange frais , d’un doigt de gin et d’une goulée d’abricot brandy : un vrai nectar qui , il est vrai , tourne un peu la tête …
Tout cela dans un décor qui s’apparente à celui d’un bateau , et comme avec le cocktail , nous « tanguions » un peu , l’illusion était parfaite !
Après déjeuner , le soleil étant là , nous lézardons une bonne heure sur la plage , puis nous remontons tout doucement au Venus Inn par la Via Pasitea : il faut faire les valises ! Et puis , nous voulons profiter encore un peu de « notre » terrasse où nous n’avons pas vu si souvent le soleil.
Vers 18h , notre cher Gippy vient nous faire ses adieux car devant s’absenter le lendemain , il passe le relais à sa jeune épouse. Nous n’oublierons pas sa gentillesse ni sa bonne humeur . Peut-être viendra-t-il un jour nous rendre visite en Normandie , comme il nous l’a promis : il a très envie de voir le Mont St Michel …et de nous revoir !
Quant à nous , si Dieu le veut , nos pas nous porteront encore sans doute vers ce pays que nous aimons tant et peut-être un jour, à nouveau à Positano…

*Anna , rencontrée sur le forum d’un site consacré à l’Italie, m’avait aidée à préparer ce séjour. Depuis, nous nous sommes rencontrées et sommes devenues amies.

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