Buenos dias !
Je vais en Argentine la dernière quinzaine de février (2021) et je voudrais savoir si l’un de vous peut me décrire l’état de la vie sociales actuelle à Buenos-Aires (restos/bar ouvert ou non, cinéma, masque obligatoire dehors ou non). Muchas gracias !
Ici, à Buenos Aires, c’est comme partout. Les mesures prises pour l’instant le sont jusqu’au 31 janvier. Le masque est obligatoire, les possibilités de circulation sont très limitées entre régions et limitées en ville. Mes missions impliquent beaucoup de déplacements et je n’en fait actuellement aucun.
Pour l’instant, il y a aussi des restrictrions sur les vols internationaux et l’entrée des étrangers doit avoir une motivation autre que le tourisme. Il y a une septaine obligatoire, même avec un test négatif. Mais cela aura sans doute changé durant la 2e quinzaine de février.
Ici, en Argentine, on a parlé du confinement le plus long du monde sur la 1ère vague… mais on a dit ça dans plusieurs pays d’Amérique latine (Pérou, Colombie).
Il y a eu un répit, mais la 2e vague est là.
Quel est le motif de votre venue en Argentine ?
Bonjour, merci pour votre réponse.
Je vais rendre visite à ma famille portena et j’ai la nationalité argentine (passeport et DNI). Je ne savais pas pour la septaine obligatoire ! Pour l’instant Air France ne fait état que d’un test PCR négatif à montrer à l’immigration entrante à Ezeiza.
Effectivement j’étais présent à BA entre le début du confinement (20 mars) la fin mai. C’était très strict, je pense qu’aujourd’hui c’est quand meme plus flexible. Les restaurants sont-ils ouverts en terrasse ?
Les règles sont probablement différentes pour les ressortissants argentins de celles qu’elles sont pour les étrangers, même s’ils ont un titre de séjour longue durée et un contrat de travail.
Je n’étais pas à Buenos Aires lors du premier confinement, mais je confirme qu’actuellement, c’est moins strict.
Oui, les terrasses sont ouvertes, même si beaucoup d’établissements restent fermés, davantage pour des difficultés économiques que du fait d’une interdiction, si je comprends bien. J’avoue que je ne suis pas encore sorti de mon quartier depuis mon arrivée et que je n’ai pas une visibilité sur ce qui se passe sur toute la ville.
Mais on annonce un durcissement d’ici peu. Attendons et voyons…
Evidemment, ce n’est pas vraiment l’ambiance que j’ai connue lors de mon installation précédente à Buenos Aires : 2 ans et demi qui commencent à dater et qui font partie des années où je suis le plus sorti (théâtre, ciné, concerts, bars, restos etc). C’était un régal presque quotidien ! Là, l’ambiance est triste, comme un peu partout dans le monde…
Bien que voisin (je vis au Paraguay) je suis frustré (et ma camioneta quatquateuze encore plus qui ne va qu’au supermarché) car ici, si les déplacements sont libres, il n’y a rien à voir que des vaches sur des prairies marécageuses de centaines d’hectares.
Pas de jaloux ! C’est la même chose dans le Chaco argentin le long du rio Pilcomayo mais, heureusement, il y a d’autres choses à voir dans ce pays immense.
La coronafolie a frappé fort en Argentine et les gens sont confinés depuis 7 mois. La misère a donc explosé et la délinquance qui va avec aussi. Je le tiens de la soeur d’une amie paraguayenne qui vit à Buenos Aires. Même le centre ville est devenu dangereux (un anglais y a été tué par pistolet devant son hôtel).
Ancien pays riche où beaucoup de français y sont venus vivre (fin du XIXe siècle, début du XXe) le capitalisme financier mondial et son bras financier le FMI en a fait un pays pauvre pour sa population avec juste une élite de très riches comme c’est le cas sur toute la planète, dont la France.
Oui, la situation actuelle est mauvaise et même très mauvaise, mais c’est vrai dans toute l’Amérique latine, et moins ici, en Argentine que dans d’autres pays tout de même. La situation est encore plus dégradée au Brésil, au Pérou ou en Colombie, par exemple. Dans ce dernier pays, la situation sécuritaire est catastrophique, avec un retour d’une criminalité galopante dans les grandes villes et surtout des zones entières - extrêmement vastes - totalement aux mains des groupes armés.
L’ensemble de la région connaît structurellement des inégalités très fortes et un taux de pauvreté très important, mais les confinements aussi longs qu’inutiles ont ravagé les pays, avec une explosion de la pauvreté.
L’Argentine est très touchée, mais encore une fois moins que d’autres.
Ici, on peut dire que la vie quotidienne à Buenos Aires est difficile, dégradée, mais encore supportable par rapport à des échos que j’ai d’autres capitales ou grandes villes d’Amérique latine.
Paradoxe : le pays du sous-continent qui était à l’agonie début depuis plusieurs années est celui qui s’en sort le moins mal. Le Venezuela a été relativement épargné par la crise du covid, sa situation sanitaire est stable et les conséquences économiques et sociales moins fortes qu’ailleurs. Mais le désastre était tellement important auparavant qu’il est difficile de s’en réjouir. Disons qu’une partie des réfugiés vénézueliens dans les pays voisins sont retournés dans leur pays, à la fois parce que leurs conditions de séjour, avec les confinements, devenaient intenables et aussi parce qu’ils ont su qu’au pays, ça se passait relativement mieux que dans la région où ils se trouvaient.
Des infos plus récentes sur la situation à Buenos Aires?
A Buenos Aires, la situation hivernale est la même qu’en Europe, mais la vaccination progresse et devrait s’améliorer d’ici août ou septembre. Je travaille ici dans une entreprise de vidéo d’animation et mes collègues ont confiance qu’en septembre avec l’arrivée d’un peu de chaleur la situation sera bien meilleure.