Bonjour à tous,
Un retour d’expérience pour un voyage de trois semaines effectué dans le Nord de l’Ethiopie entre fin juillet et mi-août 2018.
La saison
Dans le nord en pleine saison des pluies, cette option a évidemment quelques inconvénients. Il pleut généralement une fois par jour, ou dans la nuit, mais cela n’a pas réellement contrarié notre voyage. Les pluies - simples averses ou trombes orageuses, durent parfois une heure mais il fait beau le reste du temps. Le mieux évidemment est qu’elles tombent pendant la nuit !
Prévoir absolument un parapluie rétractable dans son sac, toujours à portée de main.
L’avantage est que l’on se trouve en basse saison touristique, donc une grande facilité de négociation sur tous les achats de biens et services touristiques. Au Mercato d’Addis Abeba, j’ai obtenu des remises de 33 à 75% sur certains achats (tapis, sacs, bibelots, cd). Nous avons vu très peu de touristes européens sur notre parcours et il n’y a pas foule dans les hôtels. Inutile donc de prévoir un planning figé avec des réservations d’hôtel un jour à l’avance.
L’inconvénient est qu’il est parfois difficile de se joindre à un groupe pour réduire les coûts de certaines excursions (Eglises du Tigré, Lac Tana, chutes du Nil, Dallol).
Hôtels
Il faut compter entre 300 et 350 birrs pour une chambre avec grand lit et salle de bains privative (1 euro = 31 birrs), petit déjeuner non compris. Au mini, une chambre sans SDB coûte 200 birrs. A ce prix-là les sanitaires et douches sont fréquemment en mauvais état. Pas toujours d’eau chaude. Vérifier la wifi avant de s’installer si on y attache de l’importance car les connexions ne sont pas toujours assurées.
Pour avoir des avis et connaître les tarifs des hôtels que nous avons fréquentés, je peux vous fournir toutes les infos.
Transports
Nous avons utilisé essentiellement les moyens de transports locaux (bus ou minibus) et il n’y pas besoin en général d’acheter son billet la veille. Une exception pour les trajets longue distance au départ d’Addis. Les longs trajets partent en généal vers 6 heures du matin (y être à partir de 5h30). Gare routière se dit autovista en amharic et menalia en tigréen (les chauffeurs de tuk-tuk ne parlent pas toujours anglais).
Dans notre conception du voyage, les sites touristiques importent moins que la découverte d’un pays, de ses habitants et de leur mode de vie. Les sites ne sont finalement que des prétextes à circuler dans le pays, à faire des pauses de temps en temps. Les transports en bus ou minibus sont l’idéal pour vivre ces expériences. Evidemment, c’est parfois long, fatiguant et inconfortable et on ne peut pas aller partout où l’on aimerait aller. Les tarifs sont extrêmement bas. Un exemple avec le trajet Addis / Bahir Dar : 200 birrs (6,50 euros) par personne pour 560 kms).
Pour les tuk-uk (bajaj en amharic), les tarifs vont de 10 birrs à 50 birrs selon les distances. Les tarifs sont parfois multipliés par cinq pour les farangis à Lalibela. A négocier fermement si on connaît la distance.
Nous avons pris une seule fois l’avion en fin de voyage pour une question de temps pour rejoindre Lalibela à Addis (125 euros par personne si on n’a pas pris Ethiopan Airlines pour venir).
Budget et monnaie
Il n’y a aucune utilité à venir en Ethiopie avec des dollars, même si certains prix sont parfois annoncés en dollars.
Le visa, payable 50 dollars à l’aéroport, se paye aussi bien en euros (44 euros). Il est possible de changer ses euros au guichet de paiement du visa. En juillet 2018, le cours était de 27 birrs pour un dollar et de 31 birrs pour un euro. Les hôtels et commerces qui travaillent avec les touristes connaissent exactement les cours.
Il est possible également de payer les droits d’entrée aux sites de Lalibela en euros (tarif 50 dollars par personne).
Pareil pour les billets d’avion d’Ethiopian Airlines.
En dehors de notre billet d’avion et des cadeaux/souvenirs, nous avons dépensé 1100 euros à deux pour 21 jours sur place, soit 26 euros par jour par personne. Je dois dire que nous avons très rarement fait appel à tout ce qui se rattache à des prestations organisées. La simple idée de nous proposer quelque chose de “tout compris” nous déplait fortement. Forcément le budget s’en ressent car ces prestations sont particulièrement onéreuses.
Tout service (sollicité ou non) est susceptible d’être rémunéré par une commission (de 10 à 50 birrs). C’est parfois assez décevant ou agaçant.
Photos
Contrairement à ce à quoi nous nous attendions, on ne nous a jamais demandé de l’argent pour prendre des photos. Cela semble par contre être bien le cas lorsque l’on va voir les ethnies du sud où les prises de photos seraient même tarifées en fonction du nombre de personnes photographiées.
Dans le nord-ouest, les photos sont bien accepées en général mais il y a souvent des réticences dans le nord-est, ce que l’on peut comprendre facilement lorsque cela devient du harcèlement touristique.
Adresses et contacts
Pour des cadeaux ou souvenirs de qualité, rendez vous à Aksoum à la St Georges Gallery.
Au Mercato d’Addis, l’un des plus grands marchés ouverts d’Afrique, il vous faudra nécessairement un guide pour vous aider à trouver les endroits que vous voulez voir mais des vendeurs ou autres rabatteurs vous aideront certainement.
A Aksoum, nous avons utilisé les services de Meselé, chauffeur de tuk-tuk, conseillé à l’Africa Hôtel. S’il vous est recommandé, vous pouvez le prendre sans hésiter. Il souhaite devenir guide et connaît parfaitement l’histoire de la ville.
A Mékélé, nous avions souhaité faire un don à un orphelinat. Hagos Gesese, manager du bureau du tourisme situé près de l’hôtel Axum, nous a consacré beaucoup de temps pour en trouver un et il a même fermé son agence pour nous y accompagner. L’orphelinat s’appelle Lola Children’s Home. Site internet : www.lolachildrensfund.org
Destination favorite de beaucoup de Français en ce moment, l’Ethiopie est un pays à découvrir absolument. On peut encore y trouver un parfum d’aventure et par notre présence, nous contribuons au développement économique d’un pays qui nous attend et qui compte sur nous.
Bon voyage,
Pierre Yves et Valérie