Bonjour Bettina,
Un petit complément à tes intéressantes informations sur les transports en Tanzanie :
(NB : attention, certaines informations sont peut-être obsolètes et pour les liens, tableaux et photos, il faudrait aller voir la page transport du site safari-tanzanie.net)
Se déplacer vers la Tanzanie et en Tanzanie
Transports aériens vers la Tanzanie
La Tanzanie dispose de trois aéroports internationaux, un à proximité d’Arusha, à 42 km (ou 46), le Kilimanjaro International Airport qui dessert aussi Moshi (à 40 km), KIA, (identification IATA : JRO) un à Dar Es Salam (à 15 km du centre), le Julius Nyerere International Airport (identification IATA : DAR) et un à Zanzibar, à 8 km de Stone Town, le Zanzibar International Airport, ZIA (identification IATA : ZNZ). On remarquera, avec étonnement…, que TAA, Tanzania Airports Authority ne mentionne en 2014 que deux aéroports internationaux, il faut dire que ce pauvre site est sur bon nombre de pages “Under-construction”.
KIA est un petit aéroport, même à l’échelle africaine (40ème aéroport africain), une seule grande piste, moins de 700 000 passagers en 2012, mais il est à privilégier pour tout ce qui est circuit safari dans le Nord, Serengeti, Tarangire, Ngorongoro, Manyara, lac Natron, Kilimandjaro, etc. L’aéroport de Dar Es Salam est plus important, c’est le seizième aéroport africain par la taille ; il a accueilli plus de deux millions de passagers en 2012. Il est à préférer évidemment pour les safaris dans le Sud, Mikumi, Selous, Ruaha, Saadani ou le farniente sur la plage et la visite de Zanzibar, ou la plongée et le farniente à Pemba ou Mafia.
On peut également choisir d’atterrir à Nairobi, qui est mieux desservi que les aéroports tanzaniens, avec des vols moins chers, concurrence oblige. En ce cas, on peut gagner Arusha par avion ou par la route en transport privé ou par minibus ou Dar Es Salam par avion. Des liaisons quotidiennes existent entre Nairobi, Arusha et Dar.
L’aéroport de Mwanza sur le lac Victoria accueille aussi des vols internationaux venant de Nairobi (Kenya) par Precision air et Kenya Airways, et, par Randwair, de Kigali (Rwanda) et de Burumbura (Burundi).
Les compagnies pour les liaisons internationales
À partir de France, il n’y a pas de liaison directe avec Arusha. Kenya AIrways, Air France-KLM, les compagnies du golfe, Lufthansa-Swiss desservent Arusha et/ou Dar Es Salam. La compagnie Ethiopian Airlines est souvent proposée par les T.O. à cause de ses tarifs attractifs et de sa bonne qualité (quoique les avis divergent) mais les escales à Addis-Abeba sont de 4 heures ou plus. Pour Air France-KLM, il y a une escale à Amsterdam, pour Kenya Airways, une escale à Nairobi, pour British Airways, une escale à Londres. Pour les vols internationaux entre Dar et Nairobi, à ma connaissance, du côté tanzanien, il n’y a que Precision Air, la bien mal nommée.
avion amsterdam safari
Bagages cabine et safari photo en vol international
C’est bien connu, le matériel photo pèse lourd et le matériel photo de qualité pèse encore plus lourd ! Pensez, 4,5 kg pour un 800 mm, 3,6 kg pour le EF 200-400, 1,3 kg pour l’EOS 1 Dx… On arrive vite à des sacs lourds comme des ânes morts…
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Les poids autorisés en cabine éco par les différentes compagnies aériennes est indiqué ici, mais je vous conseille de vérifier quand même auprès de la compagnie de votre choix. Air France-KLM et Kenay Airways ont l’avantage pour le photographe de safari d’accepter 12 kg de bagage de cabine en classe économique et même 23 kg pour British Airways et uniquement une limitation de taille, pas de poids, pour Iberia. Les compagnies low-costs n’acceptent généralement qu’au maximum 10 kg (Ryanair) ou souvent moins, parfois seulement 5 kg. Même pour Lufthansa, Swiss, Ethiopian Airlines, les compagnies des Émirats, le poids des bagages cabine est limité à 8 kg par personne. Pour disposer de plus, il faut accepter de voyager en classe business ou en première, à des prix équivalents à un beau safari.
[…].mettre du matériel précieux en soute est extrêmement risqué ! Nous avons eu en 2014 un vol dans un bagage de soute livré avec 36 heures de retard à Arusha […]
Faire une “déclaration d’intérêt spécial à la livraison” permet de limiter une éventuelle perte financière mais n’est en aucun cas une garantie de bon acheminement. Elle est à faire à l’embarquement, il faut donc prévoir le temps suffisant, elle est payante, avec un montant qui est fonction du prix déclaré, en cas de perte ou vol, il faut pouvoir justifier par des factures de la valeur des objets perdus ou volés.
Liaisons aériennes intérieures
Tous les parcs sont accessibles par avion, il y a le plus souvent plusieurs pistes d’atterrissage par parc ou réserve. Pour les vols intérieurs, on peut choisir selon destination et prix Auric, Coastal Aviation et Precision Air (au nom assez mal adapté) qui organisent des vols réguliers. Il existe aussi d’autres petites compagnies, comme Zanair, localisé à Zanzibar, Regional Air, Fly 540, Air Excel ou comme celle de la famille Fox, Safari Air Link, qui dessert les différents camps de la famille à Ruaha, Selous, Mikumi, Katavi.
Les trois premières compagnies citées disposent de systèmes on line de réservations. Mais ce serait plutôt à votre agence de s’en occuper, c’est plus sécurisant, même si l’on peut bien communiquer en anglais. On peut aussi affréter une avion charter, les prix vont alors d’élevés à très élevés, mais ce peut être un moyen envisageable, surtout à plusieurs, de s’affranchir des contraintes d’horaires et de jours fixes des vols réguliers. Si vous prenez des vols charters et non des vols réguliers, les prix sont certes élevés mais ils peuvent se discuter. Ils sont de toute façon moins élevés pour un local que pour un “mzungu”, cela peut aller du simple au double, […]
Bagages cabine et safari photo en vol intérieur
Pour les bagages en vol intérieur, théoriquement, vous n’avez droit qu’à 15 kg par personne, parfois moins, bagage de cabine inclus et il est signalé qu’il faut des sacs souples (pas des valises rigides). Les bagages à main sont assez rarement pesés. Ils ne peuvent de toute façon l’être qu’au départ des aéroports domestiques, à Arusha, Dar, Mwanza, etc. Une fois dans les parcs, les pistes d’atterrissage sont bien sûr dépourvues de tout ce qui ressemblerait de près ou de loin à une balance et les pilotes ne sont pas équipés de peson électronique. Sur les tout petits avions, le pilote demande le poids du passager et des bagages : pas de coquetterie, pas de dissimulation, il en a simplement besoin pour équilibrer son zinc. Nous n’avons eu qu’une seule demande de paiement pour dépassement de ces 15 kg tout compris par personne, à Arusha en 2014 pour un excédent de poids conséquent de plus de 20 kg, nous avons payé 20 $ en tout et pour tout.
L’avion offre plus de sécurité que la route, c’est certain, mais on n’est quand même pas à l’abri d’une petite peur comme quand nous avons décollé complètement de travers avec un pilote en formation aux commandes. La seule chose rassurante, c’était la pensée que l’instructeur ne devait pas avoir plus envie que nous de quitter cette vallée de larmes, s’pas ? Ou quand nous avons eu un pilote de brousse très, vraiment très pressé (voir notre récit ici) !
Trajets intérieurs par la route
L’avion reste conseillé si l’on désire des liaisons sûres, plus confortables et plus rapides. Mais il ne permet pas la même “immersion” (relative) dans le pays que le trajet par la route, qui permet de voir les paysages, les villages, les marchés, les Tanzaniens au travail dans leurs champs ou échopes ou ateliers, les adultes en route vers leur travail ou les enfants jouant ou dans l’uniforme de leur école ou collège, short ou jupe, chemise kaki et pullover bleu. On empruntera des minibus ou des voitures 4x4, ces derniers plus adaptés en cas de pistes détrempées par la pluie, voire des camions aménagés qui non content de défoncer les pistes offrent un confort (…) de prise de vue photo très relatif. Toutes les solutions sont possibles, même aussi anecdotiques que train, vélo, cheval ou montgolfière, tout est question de budget et de temps. Les routes “touristiques”, notamment celle entre le Tarangire et l’entrée de la zone de conservation du Ngorongoro sont goudronnées, de bien meilleure qualité que toutes les routes du Kenya.
Pour autant, la route en Tanzanie n’est pas sans danger, et comme souvent, le danger c’est les autres. Entre l’animal sauvage qui traverse intempestivement, le cycliste trop chargé, le motocycliste qui fait un écart, le camion arrêté au milieu de la route, le traitre nid de poule, voire d’autruche, rouler de jour n’est pas une sinécure. Et la nuit, il faut ajouter les risques d’accident accrus, avec des véhicules mal éclairés ou pas éclairés du tout, les animaux errants vus au dernier moment dans la lueur des phares, sans même parler des brigandages, des barrages des coupeurs de route, tous éléments qui font très fortement déconseiller de rouler après le coucher du soleil.
Plus qu’en kilomètres, les distances doivent être comptées en heures de route (ou de vol, si on prend un avion-taxi ou un vol régulier). Ne pas oublier que la vitesse des minibus et des 4x4 transportant des touristes est limitée à 80 km/h, les moteurs sont (en principe) bridés afin de ne pas dépasser cette vitesse. Les contrôles de police et leurs barrages routiers sont nombreux mais ne concernent pas, sauf exception, les véhicules des ou avec touristes.
Transports routiers "locaux"
On ne dispose pas toujours de la solution la plus confortable (moralement, du moins), la voiture de safari avec son chauffeur qui vous transporte de parc en parc.
On peut alors faire appel sans crainte particulière aux bus de certaines compagnies à plutôt bonne réputation, comme la hélas maintenant disparue Scandinavian Express ou la toujours active (en 2016) Ratco Express Bus Service, mais elles desservent surtout les grands axes et ignorent le plus souvent les parcs reculés et/ou peu fréquentés comme Katavi, Mkomazi, etc. D’autres compagnies, aux bus non climatisés et plus vétustes, ont des destinations moins centrées sur les grandes villes, certaines bénificient (…) d’avis sur Tripadvisor, avis qui peuvent être caduques car la pérennité de ces petites compagnies est loin d’être garantie.
Une autre solution, avec des craintes toutes particulières, et, hélas, fondées, c’est de faire appel aux taxis collectifs, les “dala-dala” (leur nom serait une corruption du mot dollar) - ou matatu au Kenya. Très économiques, allant partout, très disponibles, favorisant les contacts humains (ô combien !), que des avantages donc ? Non, bien sûr, d’abord, ils sont surchargés, mais surtout ils ont plus fréquemment des pannes et accidents que n’importe quel autre moyen de transport du monde entier. Et, pour en comprendre la raison, il suffit d’en voir certains se rabattre pour s’arrêter n’importe où, déboiter brusquement pour repartir de n’importe où, sans parler des amortisseurs complètement… amortis ou des vitesses excessives, genre 80 à 100 km/h dans des descentes sinueuses avec des freins fatigués et chargés de 20 personnes dans un mini-bus prévu pour 12… Voilà, vous êtes prévenus…
Enfin, le chemin de fer peut offrir une solution intéressante. Sous conditions. D’abord, si le trajet du Tazara (Tanzania Zambia Railway Authority), grosso modo de Dar Es Salam à la Zambie, convient au safari projeté, par exemple pour joindre la réserve de Selous. Et, surtout, s’il fonctionne… Entre grèves et arrêts d’exploitation en raison ou de travaux de réparation des voies, des locos, des ponts, ou d’amélioration, ou de refonte ou pour toute autre raison (notamment manque de clients solvables et donc de fonds, et vice-versa), il est prudent de se renseigner à l’avance et de croiser les doigts pour que les renseignements pris de la métropole soient encore valables une fois sur place.
Safari njema! Bon voyage !
BL
PS : Alain, je me suis permis de te citer sur voyage-forum