Vol interne à l'Europe annulé suite à un problème technique. Droit à indemnisation ?

Forum Avion

Bonjour,

J’aimerais savoir si un incident technique sur un avion qui a mené à une annulation du vol est un motif qu’une compagnie européenne de l’Union Européenne peut opposer pour ne pas verser à un passager l’indemnité prévue par le règlement européen CE261/2004. Je pense ici à une situation vécue où un premier avion annulé pour défaut technique de l’avion m’a empêché de prendre une correspondance le même jour. Ceci dit, la compagnie m’a acheminé sur un vol du soir pour prendre la correspondance du lendemain matin. Je suis donc arrivé à destination le lendemain matin.
Il s’agit d’un vol avec correspondance pour les Canaries opéré par une grande compagnie espagnole.

Merci et bien cordialement.

Invoquer un problème technique ne suffit pas.
Je vous recommande l’excellent article suivant: Indemnisation retard
Vous y trouverez toutes les infos et textes ainsi que la procédure à suivre.

Bonjour, c’est bien ce qui me semblait. J’ai lu aussi sur des sites a priori sérieux qu’un problème technique dû par exemple à un oiseau qui viendrait à entrer dans un réacteur de l’avion et donc l’endommager pouvait être une réelle cause de non-indemnisation en raison de son réel caractère non maîtrisable par la compagnie aérienne.
Je vous remercie en tout cas d’avoir pris gentiment le temps de me répondre. Très cordialement.

Bonjour,

Non, une avarie survenue à un avion n’est pas une “circonstance extraordinaire” exonérant la compagnie de son obligation d’indemniser. Il y a déjà bien longtemps que la Cour de Justice de l’Union Européenne a tranché en ce sens. Voir là : http://retardimportantavion.unblog.fr

Et en ce qui concerne l’ingestion aviaire, voir également sur le même lien : il y a un article à ce sujet. Les choses sont en train de, très sérieusement, bouger.

Que les choses soient maîtrisables, ou pas, par la compagnie n’a strictement aucune importance : il y a eu, ou pas, survenance de (je cite) “circonstances extraordinaires qui n’auraient pas pu être évitées même si toutes les mesures raisonnables avaient été prises” et, à la condition, que le compagnie en apporte la preuve.

Par ailleurs, la Cour de Justice de l’Union Européenne est très chatouilleuse sur la définition du mot “extraordinaire”. Par définition, il s’agit de quelque chose qui est “hors de l’ordinaire”. C’est le fondement même des conclusions (un chef d’oeuvre juridique en la matière) de l’avocat général, sur la question de l’ingestion aviaire, dans l’affaire en cours devant la Cour de Justice de l’Union Européenne. Vous pouvez voir ces conclusions en cliquant sur le lien adéquat sur le site dont vous avez le lien ci-dessus.Ceci vous éclairera sur la notion d’“extraordinaire” et sur le fait que la responsabilité, ou pas, de la compagnie aérienne n’a strictement RIEN à voir avec l’obligation d’indemniser.

Cordialement

Bonjour,

Vous pouvez consulter le site: www.airindemnite.com

Vous pouvez faire un dossier en linge.Vous aurez 1 réponse sous 48h si votre dossier est recevable.Si oui, les démarches seront entreprises par air-indemnité qui vous demandera les pièces justificatives.Il y aura 1 participation à leur verser si le résultat est positif ( tout est écrit dans leurs CGDV).
Si votre demande n’est pas recevable, vous aurez un mail vous le confirmant et rien à payer.
Cordialement: lajeunesse.

Bonjour à gilloraymondo et à lajeunesse,
Un sincère merci à vous deux pour vos réponses éclairées et pour vos propositions concrètes d’aide. Vous m’aidez considérablement dans la résolution de cette affaire et par les pistes que vous m’apportez. Soyez-en sincèrement remerciés.Excellent dimanche à vous et bien cordialement.

Bonjour,

Heureux d’avoir pu vous rendre service.
Puisque vous parlez d’une compagnie notoire espagnole, je suppose qu’il s’agit d’IBERIA qui est particulièrement coriace.

Mais leur avocat habituel l’est moins : juste avant la date de convocation à se présenter à l’audience de concialiation, il cède au nom de la compagnie.

Voir là : retardimportantavion.unblog.fr les procdures que j’ai mené, avec sucès, contre IBERIA
Cordialement

Les sociétés qui prétendent que, moyennant légère indemnité, elles feront les démarches à votre place se moquent un peu du monde:
La seule procédure à faire, et qu’ils font, c’est d’envoyer une lettre recommandée avec accusé de réception, ce que n’importe qui est en mesure de faire. Puis, éventuellement, une citation devant le juge de proximité et là, c’est gratuit et aussi simple.
Ces sociétés parlent de cabinets d’avocats spécialisés mais comptez simplement: S’ils se contentent de 20 ou 30 % des indemnités perçues en fin de dossier, cela ne fait jamais que quelques dizaines d’euros, bien moins que le coût horaire d’un avocat.
Faites les démarches vous-même, gilloraymondo a tracé la voie à suivre…

+1 surtout que dès que le dossier a une petite once de complication, elles se défaussent et vous laissent tomber. En clair, elles ne “font” que quand le gain est assuré (et que vous pouvez le faire par vous même sans complication excessive) et sinon, inutile de compter sur elles ; pire, comme vous leur avez donné mandat, il est difficile de récupérer le dossier et de reprendre l’affaire.
Pour une affaire un peu difficile, je me suis adressé à l’une d’elles. Moyen de me décourager? Me demander une tonne de pièces justificatives dont certaines impossibles à collecter.

Bonjour,
Votre expérience est intéressante.
Nous avons cité un site car indiqué par notre agence de voyage suite au problème que nous avons eu avec AIR INDIA mais ne s’occupe que de vols et cies européennes.Pour les autres …?
Si celle que nous citons n’est pas très fiable, l’indiquer.
Bon dimanche: lajeunesse

Bonjour,

Bien évidemment, avec 25 ou 30% (+TVA) de 250, 400, ou 600 euros, il est tout à fait impossible de rémunérer un avocat !!! Ce sera donc un simple courrier et c’est tout ! Si ça marche, c’est bingo et sinon, l’investissement n’aura pas été bien lourd…

Or, si on peut se passer d’un avocat vu l’extrème simplicité de la procédure, une officine ne pourrait pas faire autrement que d’en missionner un.
Qui plus est, il faut maintenant, avant d’engager la procédure proprement dite, passer par la simple procédure de conciliation au tribunal… On ne peut pas faire plus simple…Mais là encore, une officine devrait payer un avocat…

C’est le motif pour lequel, sur les contrats à signer d’un simple clic, il est quasiment toujours écrit que l’officine se réserve le droit d’apprécier si une procédure en justice est adéquate ou pas. Pour les raisons économiques exposées ci-avant, ce ne sera jamais le cas, sauf si l’officine a pu grouper un nombre important de passagers du même vol, en particulier, en allant les recruter à l’aéroport à la sortie de l’avion en cause…
Et les conditions du contrat prévoient quasiment toujours que si le passager, malgré l’avis négatif de l’officine, veut poursuivre en justice, il devra en régler tous les frais (outre les 25 ou 30%), et donc les frais d’avocat !!!

A noter la possibilité d’engager (sans procédure préalable de conciliation) la “procédure européenne de règlement des petits litiges” (hyper simplifiée, qui se fait par courrier) si la compagnie aérienne a son siège social dans un pays de l’Union Européenne différent de votre domicile. Voir l’article “quel tribunal saisir” en cliquant sur l’onglet adéquat là http://retardimportantavion et voir aussi l’article concernant TUIfly au même endroit.

Or, en particulier pour les retards importants, les compagnies opposent une résistance forcenée et ne commencent à infléchir leur position que lorsque la justice est saisie.

Je citerai la première procédure que j’ai mené contre IBERIA. Jugement en mains les condamnant à m’indemniser, je me suis présenté à leur adresse parisienne (à Rungis, Val de Marne) pour leur demander s’ils comptaient exécuter le jugement de bonne grâce, car je ne voyais rien venir. Résultat : refus de me recevoir avec le “conseil” de continuer par voie de justice, laquelle avait déjà rendu son jugement !!!

J’ai donc, 15 minutes plus tard, frappé à la porte du seul huissier de justice de Rungis, pour qu’il “signifie” le jugement. Et là, dès que le jugement a été signifié, IBERIA m’a envoyé un mail sur le champ pour me dire qu’ils me payaient !!! Ca leur a coûté un peu plus cher car j’ai, bien entendu, exigé le remboursement des frais d’huissier puisque j’avais obtenu aussi leur condamnation aux dépens…

“Récupérer” son dossier après l’avoir confié à une officine : là, c’est plus complexe car il faudra attendre la fin de la validité du contrat (éventuellement reconductible) signé avec l’officine d’un simple clic.
Sinon, si on engage soit même les démarches après avoir signé avec une officine, et qu’on obtient satisfaction, il faudra quand même…payer à l’officine ses 25 ou 30% (+TVA)!!!

Cordialement

Bonjour,
Je suis confronté à un cas de retard.
Par le biais de Look Voyages, nous avons pris 2 billets A/R Nantes-Cochabamba (Bolivie) en février dernier. Le vol aller se faisait via un transit par Madrid Adolfo Suarez.
Look Voyages nous avait trouvé les vols par Iberia, le premier par Air Nostrum et le second par Bolivia Airlines. Le deuxième vol a fait 1/2 tour au dessus de l’Atlantique après 2h30 de vol en raison d’un problème technique. Nous l’apprendrons ensuite, c’était un défaut de jauge(s) à carburant…
Au retour à Madrid, nous avons été acheminés vers un hôtel, courte nuit, petit déj, repas et retour à l’aéroport pour un nouveau départ avec 20 h de retard. Jusque là, rien à dire, la prise en charge m’a semblé satisfaisante et aux standards.
En nous adressant à BOA, la réponse a été de botter en touche : “Vous ne nous avez rien payé, on ne vous doit rien”. Iberia joue évidemment la même partition en nous balladant un peu et se gardant bien de nous suggérer de nous retourner vers le voyagiste.
N’étant plus un perdreau de l’année, j’ai consulté un copain qui avait eu un problème similaire p our aller à Cubaavec Air France l’an dernier. AF n’a fait aucune difficultés à la descente de leur avion, proposant avant toute réclamation, un remboursement de 600 E (comme par hasard) ou un “à-valoir” de 800 E sur une prochaine destination. Ils ont pris la 2è option.
Partant de là, j’en suis avec Look Voyages. Leurs conditions de vente sont claires :
" I –Modification de la compagnie, des horaires, retards et annulationdesmoyensdetransport(1)Levoyagisteréponddu bon déroulement du voyage sans pour autant être tenue pour responsable des cas de force majeure". Connaissant la définition du cas de force majeure si bien précisée par Gilloraymondo, notre réclamation ne leur laisse guère de choix. En cas de refus, j’hésite entre le tribunal de commerce de Créteil où les autres procédures.
Je vous tiens informés.
Merci pour toutes les précieuses infos vues ci-dessus.
JK

Bonjour,

Vous faites fausse route !
La Cour de Cassation a très bien rappelé, par un arrêt dans une affaire qui concernait Thomas Cook, que l’indemnisation forfaitaire (600 euros par passager dans votre cas) était à la charge EXCLUSIVE de la compagnie aérienne et que donc, le voyagiste n’était pas concerné.

Et, si j’ai bien compris, vous n’avez acheté à ce voyagiste que le vol sec, sans prestation au sol, et donc, vous ne pouvez même pas invoquer sa responsabilité de plein droit prévue par le code du tourisme.

Votre action doit être dirigée contre la compagnie aérienne Air Nostrum (pas IBERIA!!!) en prenant appui sur l’arrêt rendu par la Cour de Justice de l’Union Européenne, Air France contre Folkerts. Cet arrêt correspond très exactement à votre cas !

Allez voir là : http://retardimportantavion.unblog.fr le modèle de lettre pour les “retards importants”, et suivez, sans vous en écarter, la procédure à suivre.

Dans votre lettre recommandée avec accusé de réception (aucun autre moyen de communication), à envoyer EN FRANCAIS à leur siège espagnol (pas d’adresse officielle en France) contentez vous d’exposer les faits, sans même évoquer les motifs (vous n’avez aucun élément écrit, et d’aileurs le motif n’a strictement aucune importance) du retour du second avion à son point de départ.

Après une réponse négative, quasi certaine d’avance, vous aurez le choix entre saisir le juge de proximité concerné par l’aéroport de Nantes (procédure de concilation préalable, au tribunal, indispensable avant la procédure proprement dite) ou la “procédure européenne de règlement des petits litiges”, soit, auprès du même tribunal, soit auprès du Juzgado de lo mercantil compétant pour l’aéroport de Madrid. Dans ce dernier cas, il faut adresser votre réclamation en espagnol (il y a de très bons traducteurs en ligne), tandis qu’il s’agit d’une procédure PAR COURRIER, qui se fait par remplissage de formulaires.

Et retirez de votre tête la notion de “force majeure” qui n’a RIEN à voir avec l’indemnisation forfaitaire prévue par le règlement 261/2004 du Parlement Européen et du Conseil, et la jurisprudence qui y est relative. Il y a eu survenance, ou pas, de (je cite) “circonstances extraordinaires qui n’auraient pas pu être évitées même si toutes les mesures raisonnables avaient été prises” (fin de citation), et la compagnie vous en apporte la PREUVE (condition sine qua none). Par ailleurs, de façon particulièrement constante, la Cour de Justice de l’Union Européenne rappelle qu’une avarie survenue à un appareil n’est PAS une “circonstance extraordianaire”.

Cordialement

Bonjour Gilloraymondo,
Pourquoi dois-je me retourner contre Air Nostrum qui a assuré mon premier vol alors que c’est le second qui a été dérouté ? Cf mon message.
Le second vol, assuré par la BOA, était un vol Iberia selon le code en ma possessios : IB…
Cordialement,
JK

Bonjour,

Pour deux raisons : l’arrêt Air France contre Folkerts rendu par la Cour de Justice de l’Union Européenne qui correspond parfaitement à votre cas. Voir le modèle de lettre pour retard important où il est évoqué là : http://retardimportantavion.unblog.fr
La seconde raison est que la notion de responsabilité est inconnue du règlement 2612004, depuis le 1er mot de son article 1, jusqu’au dernier mot de son dernier article. Donc, vous faites fausse route en cherchant à faire porter une quelquonque responsabilité à une compagnie plutôt qu’à une autre. Il n’y a que les choses suivantes qui importent :

  • vous êtes arrivé à votre destination finale avec 3 heures de retard ou plus;
  • il s’agissait d’un vol (à correspondance ou pas) au départ de L’Union Européenne quelque soit la compagnie, européenne ou pas, ou bien d’un vol à destination dee l’U.E. au départ d’un pays tiers, si le “transporteur aérien effectif” est une compagnie européenne
  • la compagnie n’est pas en mesure de PROUVER la survenance de “circonstances extraordinaires” étant ici rappelé qu’une avarie survenue à un appareil n’est pas une “circonstance extraordinaire” suivant une jusrisprudence constante de la Cour de Justice de l’U.E.

Par ailleurs, même si un vol s’effectue en partage de code avec une ou plusieurs compagnies, ceci n’a strictement aucune incidence : le “transporteur aérien effectif” (seul et unique redevable de l’indemnisation forfaitaire) est, et restera, quelques soient les problèmes, la compagnie qui opère effectivement le vol, ou a l’intention de l’opérer.

Ne pas confondre un “tranporteur aérien effecctif” avec une autre compagnie du même groupe : dans votre cas, il s’agit bien de Air Nostrum et non d’Iberia.

Cordialement

Bonjour

Plus d’un an après le vol, je viens vous donner des informations. Nous avons reçu en début de mois une indemnisation de 2 X 600 E non pas d’Air Nostrum ou Iberia mais de Bolivia de Aviacion, la compagnie à l’origine du retard de 20 heures.
La réaction est survenue après réception d’un courrier comme quoi nous avions engagé une action auprès du tribunal d’instance.
Il nous reste à déterminer si nous suspendons l’action ou non et, donc, si nous renonçons aux indemnités-dommages exigibles en considérant la somme reçue comme un accompte uniquement.
JK

bon un an pour récupérer 1200 balles…
c’est trés bien…
un bon tien vaut mieux que 2 tu “auras pas” dans un an !
prend le pognon…
600 balles c’est le tarif officiel…
tu n’auras pas plus…

Sujets suggérés