Bonjour tout le monde,
Je reviens d’un voyage à Madagascar, en dehors des sentiers battus.
Auparavant, j’avais découvert Majunga, Morondava et Belo/mer.
Je visite Madagascar en faisant de la pêche au gros en pirogue, en barque ou en trimaran motorisés. Afin d’atteindre mes lieux de pêche, je parcours ses routes et ses pistes, en taxi-brousse comme en 4x4. Et puis, j’aime aussi, certains jours, faire une pause et visiter les alentours (micro-tourisme) tel l’extrême Nord de Madagascar et le Cap d’Ambre quand je pêchais près de Diego-Suarez.
Bénéficiez donc aussi des bons plans que j’ai aussi trouvés dans mes voyages à Madagascar sur Majunga, Morondava-Belo et Morombe-Tuléar : les hôtels, les guides, les chauffeurs, les moyens de transport, les piroguiers, …
Cette fois-ci donc, direction Morombe en taxi-brousse: Morombe, une petite ville de province perdue au Nord de Tuléar, accessible uniquement en taxi-brousse ou en 4x4.
Sur le trajet, paysages fabuleux. On dit que le Sud de Madagascar bénéficie d’un climat semi-désertique. Mais la région de Morombe située un peu plus au Nord est une exception par sa verdoyance (surtout après la saison des pluies).
Vous traversez des forêts de baobabs, des rizières à perte de vue, des champs de coton, … jouxtant des épineux: on est quand même dans le Sud de Madagascar.
La ville est tranquille et les déplacements s’y font en cyclo-pousse. Vous sympathisez facilement avec les habitants.
Vous pouvez visiter les îles au large, rencontrer des pêcheurs, rejoindre Andavadoaka par la piste ou la mer ou tout simplement vous imprégner de la tranquillité de la ville.
Quelques restaurants un peu “root”, mais aussi un bon resto que j’ai apprécié à chaque retour de pêche.
Quelques hôtels plus ou moins “root”, mais aussi un très bon hôtel que j’ai apprécié (d’ailleurs, les ministres Malgaches et les évêques s’y arrêtent). Du vécu!
Voici maintenant un petit récit de mon voyage de pêche au gros à Madagascar (Morombe - Avril 2024):
Je connais très bien la côte Ouest de Madagascar, du Nord (région de Diego Suarez) au Centre (Majunga) et au Sud (Morondava-Belo/mer).
Mais je ne m’étais jamais aventuré plus au sud, dans la région de Tuléar. J’avais eu plein d’échos de cette région. Je voulais en avoir le coeur net.
Pour éviter le long trajet en 4x4 ou en taxi-brousse reliant Tana à Tuléar (plus de 1000 km), j’ai choisi l’avion (1H45 de vol contre deux à trois jours de route).
J’atterris donc à Tuléar: le taxi de l’hôtel 'Chez Alain" m’y attend.
Je n’ai pas pu avoir toutes les infos sur le trajet de 280 kms entre Tuléar et Morombe. Je sais seulement que la première partie est toute neuve et goudronnée (les Chinois), la seconde partie est de la piste.
Me voilà parti de Tuléar avec deux heures de retard (on a la journée devant nous). 2H plus tard, l’alternateur (ou plutôt sa soudure) lâche. Deux heures plus tard, on repart tranquillement: ambiance décontractée des taxi-brousses malgaches bercée par la musique locale.
Route goudronnée (presque une autoroute pour Madagascar), puis un petit panneau indicateur mentionne “Vers Morombe”. Il s’en suit des forêts d’épineux, puis de baobabs, des champs de rizières et de coton à perte de vue. Tout le monde est au champ: la saison des pluies a apporté cette année de l’eau salvatrice tant attendue depuis de nombreuses années.
Cinq heures plus tard, à 10 kms de Morombe, les flaques d’eau puis les piscines d’eau et de boue envahissent la piste: vestiges de la saison des pluies juste achevée.
L’adjoint au chauffeur remonte alors sont pantalon, quelquefois très haut, pour marcher pieds nus dans l’eau afin de chercher le passage le moins profond et le moins boueux.
C’est aussi ça, Madagascar!
Une heure plus tard, j’arrive à Morombe. Il est déjà 17H et il fait nuit à 18H sous les Tropiques.
Surprise: pas de tuk-tuk comme à Majunga, pas de pousse-pousse comme à Morondava mais des cyclo-pousses.
Mes deux bagages remplis de matériel de pêche et moi-même prenons la route de l’hôtel “Le palétuvier”, hôtel le plus confortable de Morombe (j’ai testé les autres, de visu, ou même en y passant deux nuits, quand les évêques y sont venus pour commémorer les 20 ans de la nouvelle église de la ville).
En fin de saison des pluies, il fait encore très chaud dans le Sud. Il faudra bien attendre une semaine pour basculer dans l’automne austral (mi-Mai) et ainsi retrouver une relative fraîcheur, surtout le soir et la nuit.
L’hôtel ne fait pas la restauration sauf quand il est plein. Ce n’est pas grave: j’avais repéré sur le Net un restaurant Le Natiora, tenu par Julia qui promet.
Et la qualité des plats cuisinés par Julia ont ravi, dès le début, mes papilles.
En plus, et comme le monde est petit, surtout dans une petite ville, c’est son mari, Olivier, qui sera mon piroguier.
Après un peu de tâtonnement (moteur neuf dont le démarreur avait quelque faiblesse et la pirogue neuve récemment goudronnée mais non testée qui fuyait), nous voilà partis pour quelques jours de pêche au large.
Les jours se suivent et ne se ressemblent pas: tantôt je pêche des requins dont ce requin-renard de plus de 2,50 m , tantôt je pêche des thons dont ce thon albacore.
Bien sûr, beaucoup d’autres poissons plus “standard” tels que mérous, barracudas, thazards et, bien sûr, carangues GT seront aussi pêchés à plus de 20 kms des côtes.
De retour, chaque jour, vers 14H, je me lave puis me change avant de rejoindre le fameux resto Le Natiora. Quelquefois, une petite escapade dans les gargotes locales en prenant bien soin de ne manger que des plats cuits ou grillés me permettent de découvrir encore un peu plus la vie locale dans cette ville qui a tout son charme.
Pour les gens qui veulent simplement faire un tour en mer, il y a aussi les îles peu lointaines, tantôt rocheuses, tantôt sablonneuses, habitées ou non par des pêcheurs.
Il est aussi possible de longer, en bateau, la côte vers le Nord ou vers le Sud et admirer la nature à l’état brut.
Mais quelques jours plus tard, il faut déjà penser à rentrer par le même trajet: taxi-brousse puis avions pour Tana et la France.
A noter que j’ai aussi visité un peu Tuléar et fais une escapade à Ifaty, haut-lieu du tourisme dans le Sud: plages, hôtels les pieds dans l’eau, …
Un voyage à Madagascar en dehors des sentiers battus est toujours un voyage enrichissant, pour peu qu’on l’ait préparé (organisation, logistique, contacts, réservation, hôtels, restaurants, …).
Alors, si vous voulez des renseignements complémentaires sur Morombe, Majunga ou Morondava - Belo/mer, contactez-moi.
morondava-capture-img-from-vlc-2023-04-27-14h16m08s142pt.jpg
IMG20240408162627pt.jpg
Pascal