Voyage avec 3 enfants, 23 jours au Pérou pour débuter notre tour du monde en Juillet 2019

Forum Pérou

Nous sommes rentrés il y a quelques mois d’un tour du monde en famille avec nos 3 enfants et j’ai enfin pris le temps de rédiger au propre nos carnets de voyage. Voici pour commencer le récit de nos 23 jours au Pérou en juillet 2019.

Jour 1

Après un départ chaotique, une correspndance loupée à Madrid, une courte dans la capitale espagnole, un 2ème vol non prévu pour Amsterdam, nous décollons enfin pour Lima.
12h de vol plus tard, nous y voilà. Même s’il n’est que 18h là-bas quand nous arrivons, il est 1h du matin en France. On trouve nos bagages et un bus rapidement mais les enfants sont crevés et s’écroulent dans le bus. La ville est bien embouteillée et il nous faut 1h pour rejoindre notre quartier. Les 500 mètres à faire à pied sont compliqués, ça râle dans tous les sens ! Il faut dire qu’il fait nuit, il bruine, ça fait 10 fois qu’on réveille les enfants pendant leur sommeil, mais on n’a pas le choix ! Nous prenons rapidement nos chambres, pas le top du confort cette 1ère auberge mais ça fera l’affaire pour une nuit. Il est presque 21h, tout le monde dors.

Jour 2

Malgré la fatigue, le décalage horaire nous fait réveiller assez tôt. On en profite pour réserver notre bus pour le soir.

Après une petite discussion avec le gérant de l’auberge pour quelques conseils, on part à la recherche d’un endroit où prendre un petit déjeuner. On trouve un café local qui nous parait pas mal, de bons jus de fruits frais et quelques sandwichs. Nous ne sommes encore pas très à l’aise avec l’espagnol et comme la personne ne parle pas du tout anglais, on prend plusieurs choses au hasard et on se retrouve avec un sandwich au fromage, à l’œuf et à l’avocat. Surprenant mais très bon !

Nous n’avons pas beaucoup de temps à consacrer à Lima alors on se contente de se promener dans notre quartier, Miraflores. On va jusqu’à l’océan, on y trouve une aire de jeux pour les enfants.

Retour à l’auberge, on saute dans un taxi direction la gare routière. On apprend que le repas du soir ainsi que le petit déjeuner sont servis à bord. On avait prévu quelques courses, tant pis ou tant mieux ! Nous embarquons donc pour Arequipa, notre prochaine étape, 19h de bus plus loin.

Jour 3

Nous nous réveillons en douceur dans le bus qui roule toujours. Les paysages qui défilent sont plutôt désertiques. On sait que la route est encore longue mais ça se passe bien. On nous sert un petit déjeuner basique mais appréciable. La grisaille laisse place peu à peu à un joli ciel bleu.

Il est midi lorsque nous arrivons à Arequipa. Un coup de taxi plus tard, nous découvrons notre hôtel pour les 3 prochaines nuits, une grande chambre confortable qui donne sur une jolie terrasse.

L’ambiance change complètement ici, il fait un grand soleil et une douce chaleur. Nous découvrons une ville plutôt calme avec des rues pavées et des bâtiments dans un style coloniale. C’est super sympa, on sent qu’on va s’y plaire ! Après avoir grignoté un morceau on part découvrir le centre-ville, on flâne, on boit du jus de fruit frais.


Le soir, on dîne dans un bar/restaurant qui diffuse la demi-finale de la Copa America, le Pérou joue contre le Chili, il y a de l’ambiance… Et c’est le Pérou qui se qualifie pour la finale 3-0 ! Déjà que les péruviens klaxonnent à longueur de journée, alors là c’était une symphonie !

Jour 4

On découvre le copieux petit déjeuner de notre hôtel, on se régale et on prend des forces !

On part ensuite visiter le monastère Santa Catalina. C’était le lieu de résidences de religieuse jusqu’en 1969. Il est très bien préservé, ses murs sont colorés et l’endroit est très fleuri. C’est vraiment très beau. Les enfants ont aimé se perdre dans les nombreuses pièces qui communiquent entre-elles, jouer avec le grand lavoir ou encore se promener dans les étroites allées de ce beau monastère. On a bien pu se rendre compte de leurs conditions de vie.


Pour le déjeuner, nous testons une adresse qui nous a été recommandé par d’autres voyageurs, le restaurant Ratatouille. Ils font de la cuisine française et les murs sont couverts de vieilles affiches de la côte d’Azur. On y mange très bien pour pas très cher. On reviendra !

Les enfants fatiguent et on décide de rentrer pour une sieste. C’est l’occasion d’avancer les carnets de bord de chacun et pour d’autre de jouer avec le drone. On repart ensuite à la découverte des marchés couverts de souvenirs, un lieu de torture pour les enfants car ils voudraient tout acheter mais on ne peut plus rien mettre dans les sacs.

Jour 5

Nouveau petit déjeuner au calme sur notre terrasse. On se sent bien ici ! Ce matin, on décide de partir à la découverte d’un autre quartier d’Arequipa. On sort de la vieille ville. L’ambiance n’est pas la même, ça grouille de véhicules en tous genres, c’est bruyant et ça sent la pollution comme dirait Baptiste. On se dirige vers le quartier de Yanahueva qui a la particularité d’avoir une jolie petite place mais aussi un mirador avec une belle vue dégagée sur les volcans de la région. On confirme que la vue est superbe !

Puis les après-midis se suivent et se ressemblent, Julia fait la sieste, les garçons jouent aux cartes, on traîne et ça fait du bien après les semaines un peu speed d’avant le départ. On ressort ensuite se balader, cette ville est vraiment agréable, on découvre de nouveaux passages, on visite l’église de la Plaza de Armas.

Puis il est temps de rentrer faire nos sacs, demain nous reprenons le bus pour une nouvelle destination : Yanque (dans un prochain article) !

Pour plus d’infos sur nos adresses et infos technique ICI.

Jour 6

Dernier matin à Arequipa, il est déjà temps de reprendre la route pour une nouvelle destination. Refaire les sacs ne nous prend pas trop de temps, on n’est pas trop mal organisé mais on est vraiment chargé et ça rentre juste. On essaie aussi de rééquilibrer le poids des sacs des garçons car sinon ils ont du mal à les porter très longtemps. Il va falloir qu’on améliore ça.

On se dirige vers la Plaza de Armas et on trouve rapidement un taxi pour aller à la gare routière avec un tarif mieux négocier qu’à l’aller. Le trajet est vraiment sport, dès qu’on sort du centre historique, cette ville est un joyeux bordel ! Une fois à la gare routière, nous cherchons une compagnie qui fait le trajet jusqu’à Yanque, notre prochaine étape, aux portes du cañon del Colca. Des gens crient le nom de toutes sortes de destination depuis leur comptoir ! Y’en a de partout ! On finit par trouver une 1ère compagnie qui va à Chivay, une ville à côté de notre destination, un bon début. Mais elle veut nous faire payer le même prix pour notre fille de 2 ans. On pense qu’on peut trouver mieux alors on continue et on trouve une autre compagnie qui est à peine plus cher mais Julia ne paie pas et le bus part tout de suite (il fallait attendre 1h30 avec l’autre compagnie). Banco ! On tente même de demander au chauffeur de nous arrêter à Yanque, arrêt normalement non prévu, pour nous éviter de prendre encore un collectivo (mini-bus local) pour faire les 8 derniers kilomètres. Et il accepte.


Le trajet est assez long (5h30) mais les paysages sont magnifiques. Une fois sorti de la ville, la route grimpe et on traverse une immense plaine dans laquelle nous croisons régulièrement des vigognes. On a aussi une super vue sur les montagnes environnantes et le volcan Sabancaya qui est en activité et duquel sort une épaisse fumée. On passe un col à 4900m, ça pique un peu dans la tête mais on a pris toutes les précautions qu’il faut pour ne pas être malade (coca, huiles essentielles). Puis la route redescend de manière vertigineuse vers Chivay.

On arrive dans un tout petit village, forcément nous sommes les seuls à descendre du bus et aucun taxi à l’horizon pour tenter de nous emmener quelque part. Grâce à l’application Maps.me, nous trouvons facilement notre logement.

On arrive dans un petit havre de paix, un magnifique jardin fleuri avec pleins de petites allées et des cabanes un peu partout que les enfants adorent tout de suite. Avant de passer la porte, Baptiste nous a même dit « c’est ici ? C’est trop génial ! ». Et tout de suite, nous regrettons de ne passer que 3 nuits ici. Natalio, notre hôte, nous offre un maté coca dès notre arrivée. On n’hésite pas trop car on vient d’arriver à 3400 m et le mal d’altitude n’est jamais très loin.

On part ensuite faire le tour du village, assez rapide, ce n’est pas bien grand ici et on se renseigne sur les activités à faire dans les environs.

Jour 7

Dur dur de sortir du lit ce matin, il fait vraiment frais dans la chambre. Mais un super petit déjeuner nous attend, ça motive ! Cette fois on atteint des sommets et il remporte la palme de meilleur petit déjeuner du voyage pour le moment : du bon pain (du vrai !), des crêpes, des œufs, du yaourt, des fruits, des céréales, des jus frais… On se régale !
On part ensuite pour une grande balade pour la cité archéologique de Uyo-Uyo. On ne le sait pas encore mais il faut descendre dans le cañon et remonter en face pour y arriver. Cette ancienne cité Inca est située sur le flan de la montagne et la montée pour y arriver est assez dure à cette altitude. Mais en prenant notre temps, ça se passe bien. On est tout seul là-haut, on était les seuls à s’enregistrer sur le registre à l’entrée du site, ce coin du Pérou n’est pas des plus touristiques et ça nous va très bien. On en profite pour grignoter un morceau et jouer avec le drone.


Il est temps de redescendre, on rejoint une route en contrebas qu’on suit jusqu’à trouver un sentier qui descend vers la rivière pour tenter de trouver des sources chaudes que la personne de l’office du tourisme nous a indiquées.

Julia dort dans mon dos pendant que les garçons marchent super bien. On tâtonne un peu et on finit par trouver un joli complexe avec pleins de piscines. Au moment de payer l’entrée, on sent que le gars nous enfle un peu sur le prix avec nos têtes de touristes, on réussi à négocier un peu mais on sent qu’il est bien gagnant. Tant pis, c’est le jeu, on ne gagne pas à tous les coups. On passe un super moment à barboter dans les différents bassins, l’eau est vraiment bien chaude. Dur de ressortir et de refaire la montée pour rentrer à notre auberge.

Les soirées se suivent et se ressemblent ici, encore un super repas. Qu’est-ce qu’on est bien !

Jour 8

Ce matin le réveil sonne, première fois depuis notre courte nuit à Madrid. Les enfants râlent mais c’est pour la bonne cause. Ce matin, nous les emmenons au cœur du cañon del Colca pour aller observer des condors.
Il y a plusieurs façons de se rendre là-bas, en taxi, en mini-bus privé via une agence ou en bus local. Vous avez deviné l’option que nous avons choisi ? Le bus local bien sûr ! Et on n’est pas déçu.
En attendant le bus, on assiste à de jolies danse sur la place principale du village.


On commence le trajet debout et les enfants sur les genoux des locaux car le bus est plein de péruviens qui vont travailler dans les environs. On fait des stops dans tous les villages, le trajet prend un peu de temps.

Une fois au bord du cañon, les condors sont déjà au-dessus de nos têtes. Comme nous a dit Baptiste, on dirait qu’ils avaient préparé un spectacle pour nous ! Ils sont tout près, à quelques mètres seulement et le show dure presque 1h. C’est grandiose ! On apprendra par la suite qu’on a été très chanceux d’en voir autant car ce n’est pas souvent comme ça. On profite des lieux pendant un moment, les bus touristiques vont et viennent et on se retrouve parfois seuls. Ils ne restent vraiment pas longtemps.

Le spectacle est grandiose ! On passe tous un super moment sous le ballet des condors.

Il est maintenant temps de retourner prendre le bus pour rentrer chez nous. On retourne sur le bord de la route pour arrêter le bus dès qu’il passe. On nous a dit qu’il y en avait un à 10h et un autre à midi. On est en place à 10h un peu passée mais pas de bus pendant longtemps, très longtemps. Les minutes et les heures passent… Julia finit par s’endormir dans nos bras. On commence à désespérer, il n’y a presque plus personne sur le site car les condors ne volent plus à partir d’une certaine heure.
Au moment où on commence à craquer et à demander aux bus touristiques de nous trouver une place, on le voit débouler sur la route. Il est 12h30 ! Il ne pouvait pas ne pas s’arrêter, on était tous au milieu en train de lui faire des grands signes ! On est super content et on se dit finalement que ça aurait pu être pire.

De retour à Yanque, on mange rapidement dans un resto local pour pas grand-chose et on rentre se reposer un peu. On en demande beaucoup aux enfants et on sent qu’ils sont bien fatigués le soir. On en profite pour faire une lessive avec l’aide de notre hôte, vraiment sympa ! Et ce n’est pas du luxe après avoir passé plus de 2h à jouer dans la poussière.

Jour 9

C’est déjà notre dernier jour chez Natalio et Hilde. On aurait aimé rester plus mais notre chambre n’était plus dispo quand on a réservé. Mais en discutant avec Natalio, on apprend que si elle était bien dispo. On hésite à changer tous nos plans mais on a déjà réservé la suite. Tant pis.
Pour cette dernière journée, Natalio nous emmène dans ses bains privés. Il nous commande une voiture qui nous dépose au bord de la route. On prend un petit chemin qui descend vers la rivière. Notre hôte nous attend un peu plus bas. Il nous explique l’histoire de sa région, depuis les Incas jusqu’à l’invasion des espagnols il y a plus de 500 ans, ce que les montagnes signifiaient pour les Incas. C’est passionnant. Natalio parle super bien français, ça aide !


On découvre ses bains privés après un quart d’heure de marche à descendre le cañon. Il est venu à 6h ce matin pour tout nous préparer. C’est encore un cadre vraiment sympa. Il a mis des feuilles d’eucalyptus dans le bassin, on peut se frotter avec. On passe encore un super moment !

Midi approche et il est l’heure de rentrer car un bus nous attend. La montée est rude avec Julia dans le dos qui roupille. Les garçons eux, grimpent comme des cabris.

Vient le moment des aux-revoir émouvants avec Natalio et Hilde. On s’est vraiment senti comme chez nous ici. Si vous venez dans la région, on vous les recommande chaudement. Leur maison s’appelle Casa Bella Flor à Yanque.
C’est reparti pour un long transfert. Ça commence par un collectivo en direction de Chivay. On réserve ensuite nos billets pour Arequipa, en mini-van cette fois sous les conseils de Natalio, plus rapide qu’un grand bus. En effet, en 3h30 (au lieu de 5h à l’aller) nous sommes arrivés à destination.

Mais on se rend compte qu’il ne nous a pas déposé à la gare routière d’où part notre bus de nuit pour Cusco. Il fait déjà nuit et on part avec nos gros sacs à pied pour la gare principale. On trouve le bon guichet, on est en avance alors on grignote un morceau. Au moment d’embarquer, on nous annonce qu’on n’est pas au bon terminal ! C’est reparti avec nos sacs en petite foulée, heureusement, juste en face cette fois-ci ! Nous montons enfin dans notre bus de nuit, bien fatigués, en route pour Cusco.

Jour 10

Cette fois, la nuit ne fut pas de tout repos. La route qui relie Arequipa à Cusco est très sinueuse et en très mauvaise état, on avait parfois l’impression de rouler sur une piste, ça sentait la poussière dans le bus. Julia a même glissé plusieurs fois de son siège pendant la nuit. Notre chauffeur a tellement été rapide sur ces routes défoncées qu’on est même arrivé avec 30 minutes d’avance à Cusco, ce qui ne nous arrange pas forcément car il est 6h30 du matin. On prend notre temps pour récupérer nos sacs et sortir de la gare routière, les taxis sont déjà là à nous attendre. On tente de négocier le prix, plusieurs ne veulent pas mais on finit par trouver une voiture à un prix correct qui nous dépose sur la place principale de la ville. Il nous faut marcher encore un peu pour trouver notre hôtel, la ville est construite sur des collines et il faut monter sur des trottoirs pavés. Une fois à notre auberge, notre chambre est libre et on peut déjà y poser nos sacs. On a 2 chambres et une petite cuisine dans un espace commun rien que pour nous, c’est royal !
On part ensuite se balader dans la ville à la recherche d’un petit déjeuner. On traverse plusieurs squares avec des fontaines et on arrive sur la Plaza de Armas qui se réveille doucement et commence à s’animer, c’est vraiment joli ici. On monte ensuite vers un autre quartier et on décide de s’arrêter dans un restaurant pour un petit déjeuner complet. Les enfants se régalent avec les œufs, ça change radicalement de nos petits déjeuners habituels mais ça ne les dérange absolument pas.

Une fois le ventre plein, on continue de se promener dans la ville sans carte, on se laisse porter. On s’y sent bien et on se dit qu’on va rester ici quelques temps pour se reposer un peu. On trouve un grand supermarché et on fait quelques courses car nous allons pouvoir nous faire un peu à manger les prochains jours. Ça va faire du bien au budget de ne pas aller au resto matin, midi et soir. Et bien sûr on achète des œufs pour nos petits déjeuner !

Le reste de la journée est tout aussi calme, on rentre chez nous, on se fait des pop-corn et on mange un repas simple. Puis c’est l’heure de la sieste et du temps calme pour réfléchir au programme des prochains jours qui s’annonce chargé. En plus de notre appartement, nous avons accès à une salle commune sous les toits avec une très belle vue sur la ville.

On ressort en fin de journée, on enfile nos grosses doudounes car dès que le soleil se cache, la température chute d’un coup ! Nous partons donc acheter des billets touristiques pour accéder aux différents sites que nous prévoyons de voir les prochains jours. La bonne nouvelle du jour est que les enfants ne paient pas, ça nous fait faire de belles économies car les billets coûtent chers. Retour à notre hôtel pour le repas du soir. Demain on se lève tôt pour aller explorer les environs.

Lors de cette première journée à Cusco, on se rend compte que la région est assez touristique, on croise énormément d’autres voyageurs de toutes nationalités, il y a beaucoup de vendeurs ambulants qui proposent des tours en bus, des bijoux, des dessins et même des massages à tous les coins de rue. Il y a des rabatteurs devant tous les restaurant et agence de tourisme, on se sent accoster de toutes parts, ça nous change radicalement de Yanque.

Jour 11

Ce matin, nous souhaitons nous rendre aux ruines de Pisac, une ancienne cité Inca située à une trentaine de kilomètres de Cusco. Nous n’avons pas réservé de tour organisé donc nous nous dirigeons vers la gare routière d’où partent les collectivo pour Pisac. Il faut savoir qu’au Pérou, il n’y a pas une seule gare routière par ville mais chaque compagnie ou destination a sa propre gare routière, il faut donc bien se renseigner au préalable sinon on peut tourner un moment dans la ville (c’est à cause de ça qu’on n’avait pas trouvé les mini-vans pour aller à Yanque depuis Arequipa, on n’était pas dans la bonne gare routière).
On est presque arrivé à la gare quand un collectivo s’arrête à notre hauteur et une dame crie à travers la fenêtre « Calca-Pisac ». Et hop, nous voici à bord de notre mini-bus en échange d’une poignée de soles. Il n’est pas encore plein alors elle continue de crier à la fenêtre pour attirer les gens. On tourne un moment dans la ville et elle finit par remplir le bus. On roule 1h au milieu des montagnes et le bus finit par nous déposer au bord de la route en nous indiquant un pont. On traverse et on se retrouve dans le village de Pisac. La 2ème mission à présent consiste à trouver un taxi pour monter vers les ruines, 8km plus haut. Il n’y a pas beaucoup de monde dans ce village et on trouve un couple de français qui voudraient partager un taxi avec nous mais on ne trouve pas de voiture assez grande pour nous tous. Tant pis, en rempli déjà notre taxi à nous 5. Une fois en haut, on se rend compte de l’ampleur du tourisme ici et de l’importance des agences qui proposent des tours organisés. Notre taxi nous dépose au fond de la route car il y a des dizaines et des dizaines de bus et mini-bus qui n’arrivent même plus à se croiser ni à faire demi-tour. Une fois les touristes déposés, les bus sont obligés de faire marche arrière… Sur le site, c’est pareil, des groupes de partout, pas facile de faire une photo sans quelqu’un à côté de nous avec sa perche à selfie. Mais le site est grandiose, on découvre nos premières terrasses Incas et on se rend compte de la précision avec laquelle elles étaient construites.

Le site est assez grand et on prend un peu de hauteur. Mais là où les groupes avec les agences s’arrêtent, nous on continue pour rejoindre un chemin qui descend vers un temple Inca. Cette fois, on n’est plus qu’une poignée de touristes, ça fait plaisir ! On découvre des nouvelles ruines très bien préservées. Les enfants s’amusent à se cacher dedans. On grignote un morceau puis le chemin continue de descendre jusqu’au village dans un paysage magnifique. Les enfants ont beaucoup aimé les quelques passages bien étroits entre les rochers…

Une fois au village, on s’offre un bon goûter sur le toit terrasse d’un café, un bon brownie avec une glace, un jus d’ananas frais et une bonne bière bien fraîche ! Le bon goûter est notre meilleur argument pour faire marcher les enfants !
Il est maintenant temps de retourner chez nous. Les collectivos nous attendent en bas de la rue. Journée magnifique mais aussi fatigante, ça roupille bien sur le chemin du retour !

Jour 12

Après la journée fatigante d’hier, on décide de ne pas mettre de réveil ce matin. On a repéré un autre site Inca juste au-dessus de la ville et on pensait trouver un collectivo pour y monter. Puis on s’est rendu compte que ce n’était vraiment pas très loin à pied alors on est parti à pied ! Mais ça grimpe raide et à 3400m ce n’est pas facile. Ça râle sévère dans les rangs ! Heureusement la montée ne dure pas longtemps (environ 1h) et on arrive vite à un joli mirador sur la ville, tout d’abord depuis une immense statue du Christ qui veille sur la ville puis depuis une croix posée aux abords d’une ancienne cité Inca.

Le centre-ville et la plaza de Armas paraissent toute proche vus de là-haut. On pique-nique au sommet, on se régale de bons sandwichs à l’avocat, il n’y a pas grand monde par rapport à la veille, on est bien. On croise quelques lamas, pour le plus grand plaisir des enfants.

Le site n’est pas très grand et on redescend en début d’après-midi. Juju ronfle dans mon dos. On est rapidement de retour en ville. On en profite pour faire imprimer nos billets pour le Machu Picchu (on les a achetés sur internet alors qu’on était déjà parti et il faut le billet papier pour entrer) puis on fait une bonne pause goûter pour récompenser les enfants de leurs efforts et leur économie de bus. Bon en réalité, on n’est pas gagnant mais on se régale de crêpes énormes et de glaces.
Notre soirée est consacrée à l’organisation des sacs car demain nous laissons nos gros sacs à l’hôtel et partons avec le minimum pour 4 jours en direction du Machu Picchu.

Jour 13

Encore une fois, le réveil sonne tôt et on remet en route la machine « range tes sacs ! ». On laisse nos gros sacs à l‘accueil de l’hôtel et on part avec nos 3 petits sacs en direction de la station de collectivo pour Ollantaytambo. Une fois dans le bus, on demande au chauffeur de nous déposer à un croisement de route car avant de rejoindre cette ville, nous voulons visiter plusieurs sites de la vallée Inca.
On descend donc au croisement avec la route qui mène aux ruines de Moray. Pour y aller, nous devons prendre un taxi pendant 20 minutes sur une piste défoncée (enfin, on devrait plutôt dire un taudis qui sert de taxi, le coffre ne ferme pas, ma portière n’a pas de poignée et les amortisseurs sont inexistants !). Pendant le trajet, le chauffeur nous explique qu’il n’y a pas de taxi sur ce site et que les seuls véhicules que nous trouverons seront des transports privés. Il nous propose de nous y attendre le temps de notre visite pour nous emmener au point suivant de notre visite. On est septique (on se méfie des taxis qui sont soi-disant les seuls moyens d’aller quelque part…) et on lui demande de nous emmener à Moray dans un premier et après on avisera. On se rend rapidement compte qu’il a raison et on négocie donc le tarif pour son attente et le retour et nous voici parti découvrir ce site.
Après un bon petit déjeuner « maison », on découvre un bel amphithéâtre Inca parfaitement conservé qui servait de laboratoire agricole aux Incas car la température y était plus élevée.

Le tour est assez rapide et 1h plus tard nous sommes de nouveau sur cette piste en train de manger de la poussière. On fait un petit stop pour aider un copain taxi qui a crevé, quand on voit leurs véhicules, on comprend facilement. On en profite pour faire quelques jolies photos.
Le taxi nous dépose enfin au village de Maras. Il nous reste 5 kilomètres à faire à pied sur un chemin poussiéreux pour rejoindre les Salinas du même nom. On ne comprends pas pourquoi mais les enfants adorent traîner les pieds dans cette poussière
On arrive sur un mirador depuis lequel nous avons une vue imprenable sur des dizaines de bassins de sel dans les tons de gris-marron, et sur tous les mini-bus touristiques des agences qui font la queue pour entrer sur le parking… On observe, une fois de plus, qu’il n’y a aucune infrastructure mise en place pour palier à l’afflux des nombreux touristes. Du coup, les bus font demi-tour sur une mini place, un par un. On descend sur le site pour observer ces bassins de plus près, c’est vraiment joli et très photogénique. On aperçoit les personnes qui y travaillent avec des râteaux et des paniers et les tas de sel qui sèchent au soleil.

L’étape suivante consiste à longer le site et à finir de descendre jusqu’à une rivière pour rejoindre la route principale. D’ici elle parait assez loin ! On marche pendant encore 3 km mais heureusement c’est plat puis ça descend. Une fois sur la route, on fait des grands signes au premier collectivo qu’on voit passer. On en trouve rapidement un qui nous emmène jusqu’à Ollantaytambo. On pense avoir rempli le mini-bus, les enfants sont assis par terre et Bertrand est debout mais on ramassera encore 3 personnes de plus au bord de la route. Par contre, les enfants commencent à prendre l’habitude d’arrêter les mini-vans en se mettant quasiment au milieu de la route, alors on tente de leur expliquer qu’en rentrant, il ne faudra pas faire pareil !
On trouve notre hôtel, on dépose nos sacs et on part à l’assaut d’une nouvelle cité Inca. On est fatigué mais on repart le lendemain matin tôt pour Aguas Calientes, alors si on veut visiter cette cité, c’est maintenant ou jamais ! On grimpe donc encore rapidement des dizaines de marches et depuis là-haut, on a une jolie vue sur la ville.

On est tous bien fatigué le soir, on a marché environ 16 km aujourd’hui. Mais il faut ressortir pour manger et on est peu motivé par l’idée d’arpenter la place principale. On tombe par hasard sur un resto, ou plutôt une cantine, qui sert de super plats pour pas cher du tout et en plus, juste à côté de notre hôtel. La salle ne paie pas de mine mais on y mange super bien ! Nous rentrons nous coucher repus, demain une nouvelle longue journée nous attend pour nous rapprocher encore plus de la célèbre cité Inca.

Merci de m’avoir lu ! Si vous voulez plus de détail sur la carte de notre itinéraire et nos bonnes adresses, c’est ICI.

Voici la suite de nos aventures au Pérou, nous partons maintenant à la découverte du Machu Picchu !

Jour 14

On se lève encore assez tôt ce matin, on avale un bon petit déjeuner et on se rend sur la place principale du village pour tenter de trouver un collectivo pour Hidroelectrica. Mais on ne trouve que des bus ou des taxis qui veulent nous emmener à Cusco. On nous indique d’attendre à un certain endroit, on s’y rend et on attend. C’est la première fois depuis que nous sommes au Pérou que nous attendons un collectivo. D’habitude, on prend les dernières places et on part dans la foulée. Un taxi commence à nous aborder pour nous proposer ses services. On décline poliment en lui expliquant qu’on attend le collectivo. Puis il revient un peu plus tard pour nous demander si on a pris nos billets via une agence, que sinon le bus ne passera pas. Il nous propose ensuite d’en appeler un pour lui dire qu’on l’attend. Puis il revient un peu plus tard pour nous dire que le chauffeur est en train de prendre son petit déjeuner et qu’il n’arrivera pas avant 10h. Il est 8h15, on a du mal à le croire
On comprend vite qu’il essaie de nous faire craquer pour qu’on fasse le trajet en taxi. On tend l’oreille et on aperçoit une personne qui achète un billet de bus auprès d’une mamie assise sur un banc. On va la voir et il semblerait qu’elle vende les billets pour notre bus. On achète donc nous aussi nos billets, le bus doit arriver à 9h… Ce n’est pas le même son de cloche ! On part faire un tour sur le marché pour acheter de quoi faire un pique-nique et on revient sur la place du village pour attendre le bus. La mamie qui nous a vendu nos billets n’est plus là, on se demande si on ne sait pas fait avoir. Mais à 9h, il y a bel et bien un bus qui arrive, on monte dedans et c’est parti !
En attendant le bus, nous avons fait la connaissance de Jessica, une française qui voyage seule en Amérique du Sud. Nous discutons avec elle dans le bus puis au même moment, un couple nous apostrophe en nous demandant si on est bien la famille « tas vu ça le monde » (on se suit mutuellement sur le réseau Instagram). On se retrouve un peu bête sur le moment et puis on papote et c’est comme ça qu’on a rencontré nos amis Suisse Sarah et Coco avec qui nous allons passer presque une semaine entre Cusco et les environs ! La route est longue et sinueuse pendant les 3 premières heures puis se transforme en piste pendant encore 1h30. Cette route est épuisante ! Julia finit par me vomir dessus, sur mon seul pantalon et seul pull que j’ai emmené pour ces 4 jours… Elle sera malade toute la fin du trajet.

On arrive enfin à Hidroelectrica, point de départ du train qui relie Aguas Calientes, aussi appelé El Machu Picchu pueblo. Mais nous ne prendrons pas ce train, trop cher pour nous (à partir de 65$ l’aller simple par personne ! On peut aussi le prendre à partir de Cusco mais c’est encore plus cher !). On va donc marcher le long des rails sur 10km.

Le chemin est assez plat et rythmé par le passage régulier des trains, pour le plus grand bonheur des enfants. Le chemin est assez long, il nous faudra 3h30 pour rejoindre le village.

Les enfants commencent à bien fatiguer, ça fait plusieurs jours qu’on marche beaucoup, et ce n’est pas fini. En arrivant, on ne trouve pas notre hôtel, le point GPS sur booking n’est pas bon, ni celui sur l’application Maps.me. On tente de le trouver avec le numéro de la rue mais il n’y a aucune logique dans l’attribution des numéros de la rue ! On finit par le trouver grâce à un serveur dans un restaurant qui nous confirme que les numéros c’est n’importe quoi ! On sait qu’on n’a pas réservé l’hôtel du siècle mais là on a misé sur le pire hôtel du séjour. Ça commence dès le check-In où le gars de l’accueil nous annonce un prix plus élevé que le prix de booking. Après lui avoir montrer notre réservation et son prix, il s’excuse pour « l’erreur » commise. Ensuite, il applique un taux de change dollars/soles spécifique à la ville d’Aguas Calientes, une sorte de privilège… On n’accepte pas l’entourloupe et on paye en dollar, il se débrouillera avec ça ! Puis, on demande une serviette de toilette (qui est payante) et on se retrouve avec une serviette toute trouée… Bertrand râle encore et obtient une serviette normale. Il demande au passage si la douche est chaude, le mec répond que oui, bien sûr. Vous imaginez bien que la douche était… gelé ! Quand on découvre notre chambre, on se rend compte qu’elle donne du côté de la voie ferrée. On (adultes) est dégouté mais les enfants sont ravis ! Ils passeront la soirée contre la fenêtre à regarder les trains passer. Sauf que dès qu’un train passe, tout l’hôtel vibre ! On finit cette journée en tentant de trouver un resto qui ne nous coûte pas le budget de la semaine, on sent que cette ville est vraiment orientée business. Pas grave, demain on a rendez-vous avec Mr Picchu .

Jour 15

Pas besoin de réveil ce matin, les trains s’en chargent ! Au moins on est à l’heure pour le petit déjeuner (aussi médiocre que son hôtel). On se prépare pour la visite du Machu Picchu, nos billets d’entrée ne sont que pour le début d’après-midi mais nous souhaitons y monter à pied alors nous partons assez tôt. On achète des sandwichs avant de monter et c’est parti.

La montée est raide, les nombreuses marches sont hautes, en tout 1600 ! Et avec Julia dans le dos, ce n’est pas facile. Les garçons eux, grimpent comme des cabris. Arrivés en haut, on casse la croûte et on attend l’heure de notre entrée.

On a tenté de rentrer en avance et on s’est fait gentiment jeter. Voici enfin venu notre tour, encore quelques marches et voici qu’elle apparait enfin en face de nous, la cité du Machu Picchu ! On a beau l’avoir vu 1000 fois en photos, ce site est vraiment grandiose et impressionnant. On fait des photos à tous les niveaux, à chaque point de vue, avec ou sans lamas, avec ou sans nous. On monte jusqu’à la porte du soleil, encore un autre point de vue .

On redescend ensuite dans les ruines de la cité. On n’a pas de guide et on se balade librement. Les enfants se racontent des histoires en se cachant dans chaque recoin. C’est plutôt bien conservé et on comprend pourquoi cette cité n’a été découverte qu’en 1911 par l’explorateur américain Hiram Bingham. Elle a été construite au somment d’une montagne, tout autour il y a le vide et d’autres montagnes qui l’entourent de chaque côté. C’est vraiment grandiose, la vue de la haut est superbe !

On reste pas loin de 3h sur le site. La lumière de fin de journée est sympa et on se dit que ça serait intéressant de remonter sur le premier point de vue pour refaire des photos. Mais on se rend vite compte que tout est fait pour nous pousser vers la sortie. Une fois dans les ruines, il faut suivre un chemin tout tracé qui amène gentiment vers la sortie. On tente de reprendre des escaliers pour remonter mais il y a des gardes à chaque endroit. On leur explique qu’on veut remonter, que notre billet n’est pas encore expiré, qu’on a suffisamment payé pour passer nos 4h qui nous sont dues mais rien à y faire. On tente de forcer le passage mais un gars commence à appeler du renfort à la radio. C’est peine perdue. Ce comportement démontre à quel point ce site est une machine à fric. On était un peu réticent à y venir à cause de tout ça et même si on ne regrette pas d’être venu jusqu’ici, ceci nous laisse un goût amer. Prenez donc votre temps si vous passez par ici !

Nous retrouvons nos amis Sarah et Coco pour la soirée. Ils ont une bonne adresse pas trop chère dans cette ville où tout est excessif. On passe un super moment tous ensemble.

Jour 16

Il est déjà temps de quitter cette ville bruyante pour retrouver notre douce ville Cusco. Mais avant ça, il faut refaire tout le chemin inverse. Et ça commence par les 10km de marche jusqu’à Hidroelectrica. Cette fois on marche encore avec nos amis Suisses et les enfants sont trop contents de les retrouver !
On prend notre temps et ça passe assez vite tout en discutant. Julia en profite pour lâcher son doudou pendant sa sieste et le temps qu’on s’en rende compte, on a bien avancé. Il faudra que Bertrand retourne sur nos pas pour le retrouver. 10-15 min de course et il revient avec le doudou, on est sauvé ! On arrive vers midi à Hidro, on trouve un petit resto simple mais efficace avec quelques hamacs. Les enfants en profitent pour se reposer. Seule Julia ne mangera rien car elle n’est pas très bien, elle a commencé la journée par un petit vomito. Et vu comment s’était passé le trajet aller en bus, on se dit que ce n’est pas plus mal.

Une fois en bas, on trouve un collectivo, on se permet de choisir notre véhicule (pas envie de faire 6h dans un mini bus tout pourri) et on négocie le tarif. On nous annonce un départ dans 30 min, on attendra 1h… Les enfants dorment sur la partie difficile du trajet, on pense que c’est gagné. On fait un stop pour diner (il est 17h !), on engloutit tous (sauf Julia) un burger et on reprend la route jusqu’à Cusco qui est encore longue. Il fait nuit, froid, il pleut (on aura même de la neige en passant un col à 4300m) et la route est toujours aussi sinueuse et voilà que Julia me vomit encore dessus (Mylène) ! Pas eu le temps de sortir un sac. Contrairement au trajet aller, le chauffeur ne s’arrête même pas, je gère la crise comme je peux, heureusement qu’elle n’avait rien mangé depuis la veille. Elle vomira une 2ème fois, dans un sac cette fois avant de sombrer dans le sommeil. La fin de la route est longue, le chauffeur nous fait quelques frayeurs, Bertrand est devant avec Baptiste et c’est lui qui le tient éveillé. Il aurait foncé dans une voiture à l’arrêt qui attendait pour tourner si Bertrand ne l’avait pas alerté au dernier moment.
Il est 21h quand on arrive enfin à Cusco, on fait plusieurs arrêts dans la ville pour déposer des gens du coin qui savent où descendre quand tout à coup on reconnait notre rue. On crie au chauffeur qu’on veut descendre et on se retrouve à 10 mètres de notre hôtel. Trop content ! Tous les enfants dorment et on se voyait déjà les trainer pendant 20 minutes dans les rues de Cusco. En quelques minutes nous retrouvons nos sacs, nos chambres et tout le monde est au lit ! Ces derniers jours ont été épuisants et du repos est bien mérité maintenant.

TO BE CONTINUED… :wink:

Sinon, nous avons été interviewé par le site Wikidstravel, vous pouvez retrouver tout le détail de notre budget sur leur site.

Voici la suite de nos aventures au Pérou avec nos 3 enfants en juillet dernier.

Jour 17

On fait la grasse matinée ce matin, qu’est-ce que ça fait du bien ! Au programme de la journée, RIEN ! On se fait un bon petit déjeuner, on fait un peu de lessive, on appelle nos familles, bref, on traine et ça fait du bien. Il est presque midi quand on part se balader en ville. On a envie de flâner et de se laisser porter. Aujourd’hui, il y a une fête religieuse, il semblerait que la mascotte soit la vierge Marie qu’on retrouve de partout ! Il y a de la musique, des danses traditionnelles, c’est bien animé pour notre plus grand plaisir.


On en profite aussi pour faire le tour des agences de tourisme afin de réserver un tour pour le lendemain. On se retrouve finalement au marché de San Pedro. Il s’agit d’un immense marché couvert dans lequel on trouve vraiment de tout, des articles de souvenirs jusqu’aux pièces de viandes en passant par les jus de fruit, les chocolats ou les étales de pain et de fromage. Après avoir pris des jus de fruits frais, nous décidons de s’arrêter dans l’allée des soupes pour manger. Pleins de mamas péruviennes proposent toutes la même soupe de poulet pour 6 soles (environ 1,50€). On prend place sur un banc face au stand et on se régale d’une bonne soupe avec des légumes, des pâtes et du poulet. C’est vraiment bon. Et comme il est déjà 14h30 et que c’est la fin du service, on a même droit à une louche de rab. On est repu !

Après tout ça, il est temps d’aller faire une sieste pour digérer. Julia se repose pendant qu’on fait un peu de devoir avec Lucas et que Bertrand travaille sur le tri des photos. On ressort en fin de journée pour retrouver nos amis Sarah et Coco et réserver ensemble notre excursion du lendemain vers les montagnes colorées de Palccoyo. On profite d’être en petit groupe pour bien négocier le tarif. On passe encore une très bonne soirée tous ensemble dans un café bien sympa où Julia se fait une nouvelle copine.

Jour 18

On avait dit aux enfants que ces prochains jours seraient du repos mais ce matin le réveil sonne tôt. Mais cette fois, c’est plutôt facile car le mini-bus de l’agence vient nous chercher devant notre hôtel entre 6h30 et 7h. Nous voici en route pour la montagne Palccoyo mais avant nous faisons plusieurs stops dans toute la ville pour remplir le bus et il est presque 8h quand nous quittons enfin Cusco ! Cette montagne est aussi appelée la montagne aux 7 couleurs. Elle est moins connue que sa grande sœur, la Rainbow Mountain mais nous n’avions pas envie de visiter cette dernière avec 2500 autres personnes et d’après d’autres voyageurs, elle est tout aussi belle. On sait d’avance que cette foule aurait gâcher notre plaisir. Pour cette excursion, nous avons décidé de partir avec une agence. En effet, après quelques recherches, on s’est rendu compte qu’il était assez complexe de rejoindre cette montagne en colectivo, il faut ensuite faire un long trajet en taxi et le coût était plus élevé qu’en passant par une agence. Le trajet est assez long. On fait une première pause pour prendre un petit déjeuner (on avait prévu du pain avec du dulce de leche, une sorte de caramel) et pour voir un ancien pont Inca.

La route dure 4h mais la dernière heure et demie se fait dans une piste en terre bien cabossée, avec des lacets très serrés et la conduite est assez sportive car il faut avaler 1500 mètres de dénivelés sur les 15 derniers kilomètres. L’estomac de Lucas ne résistera pas cette fois encore… Une fois arrivés à destination, la récompense est belle. Il y a 3 mini-bus sur le parking et quelques voitures, on sent que l’affluence est faible ici et ça nous va très bien. On commence à grimper mais le démarrage est assez laborieux pour Lucas qui est fatigué. Il faut dire qu’on commence à 4800m d’altitude ! Heureusement, il nous reste dans les sacs du caramel pris pour le petit déjeuner, ce qui va rebooster Lucas (puis Baptiste) pour la journée ! On marche à peine 15 minutes et la première montagne colorée s’offre devant nous. Le spectacle est grandiose. Le soleil et les nuages jouent avec nous et les couleurs sont superbes.


On continue de monter pour arriver au 2ème point de vue, puis au 3ème depuis lequel on a une vue à 360 degrés sur toutes les montagnes environnantes et la vallée rouge. Il y a même plusieurs alpacas dont un tout mignon avec son maître qui prendra la pause avec nous devant ces paysages de fou. On restera plusieurs heures là-haut à observer cette merveille. Il y a du vent et il fait bien froid mais ça ne gâche pas notre plaisir, au contraire ! La neige s’invite même au spectacle sur la fin. On est conquis ! On se dit qu’on a vraiment bien fait de venir ici.



Il faut maintenant refaire les 4h de route pour rentrer à Cusco. Heureusement, les enfants dorment pendant la partie difficile de la route et aucun ne sera malade… Victoire ! On fait un arrêt pour le déjeuner, il est déjà 16h mais on ne s’en était même pas rendu compte. La fin de la route est longue et il est déjà 19h quand on rejoint Cusco, il fait nuit et on est tous fatigué. Tout le monde chez soi pour un gros dodo avec des étoiles pleins les yeux. Palccoyo reste à ce jour la plus belle chose qu’on ait vu au Pérou, de notre point de vue, ça dépasse le Machu Picchu mais l’ambiance qu’on a retrouvée là-haut était aussi très différente, cette sensation d’être tout petit face à l’immensité et la beauté de la nature.

Jours 19 et 20

Nous restons encore 2 jours à Cusco pour se reposer, préparer la suite du voyage, nous ne savons toujours pas où nous allons dormir en partant d’ici, faire un peu de lessive car le linge sale s’entasse vite. On prend aussi le temps d’appeler nos familles qui nous manquent déjà, on fait un peu de devoirs (c’est les vacances mais on préfère prendre un peu d’avance).

Et on passe beaucoup de temps avec nos amis Sarah et Coco car on sait qu’après ces quelques jours nos chemins vont se séparer pour longtemps. Ils continuent leur route vers le nord du Pays et nous partons en direction de la Bolivie. On papote autour d’une bière, on échange nos bons plans, on joue aux cartes et on mange une bonne raclette ! Bref, on profite de la vie et c’est trop cool. On continue d’explorer cette ville qu’on adore, on flâne et on découvre pleins de jolis quartiers. On quittera cette ville avec une pointe de nostalgie. On aurait pu y rester encore bien longtemps .

Si jamais vous voulez plus d’infos sur notre budget et notre itinéraire, c’est ICI ;).

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