Voici quelques conseils pratiques tirés de mon voyage en Birmanie en février-mars dernier (ça a pu changer un peu depuis, vu la vitesse à laquelle la situation évolue). En résumé, tout s’est passé de manière beaucoup plus facile que je ne l’attendais, ce qui me conduit à vous conseiller de vous dépêcher de visiter rapidement ce pays magnifique et très accueillant avant qu’il ne se thaïlandise!
Visa et formalités
Rien de plus simple. Pour le visa il faut s’enregistrer en ligne au moins une semaine avant le départ (pas de déplacement à l’ambassade); le visa est délivré à l’arrivée à l’aéroport (paiement en euros ou dollars). J’ai trouvé peu d’informations sur la procédure à l’époque (février 2014) mais par mail le consulat a répondu rapidement à toutes mes questions.
Le visa dure 28 jours et est valide dans la plus grande partie du pays (dont les principaux sites touristiques). Pour faire simple, la Birmanie est une grande plaine cernée de montagnes recouvertes de jungle; les plaines sont accessibles en totalité, mais les régions frontalières montagneuses, souvent contrôlées par les “rebelles”, ne sont pas toujours accessibles. Ca dépend des ethnies et des moments: la zone est accessible dès lors que l’ethnie qui la contrôle a signé un cessez-le-feu ou qu’elle a été massacrée. Les grands sites (pagodes de Bagan, lac Inle et alentours, Mandalay, Moulmein) sont accessibles sans aucun problème; mais pour certaines régions il vaut mieux s’informer: Mrauk-U dans l’Arakan (Sud-Ouest), Pyin-U-Lwin au Nord-Est de Mandalay… Certaines zones nécessitent un permis (pointe Nord de la Birmanie en particulier).
Plusieurs points de passage terrestre ont ouvert avec la Thaïlande; en revanche pour venir de la Chine il faut un permis et la frontière terrestre avec l’Inde est fermée.
Il est en général interdit de dormir chez l’habitant sans un guide, mais je pense que cette interdiction s’applique principalement aux zones touristiques et leurs alentours (Mandalay, Rangoun, Bagan).
Sécurité
L’avantage dans une dictature qui veut se refaire une image internationale, c’est que tout est assez safe (avec un caveat bien sûr: rester dans les régions contrôlées par le gouvernement central et éviter celles en guerre civile).
Zéro problème pour voyager seul(e), hors zones frontalières of course.
Cela dit, la question se pose du soutien implicite au gouvernement: tout étranger importe des devises qui permettent à la junte de se maintenir. Les opposants au gouvernements encouragent cependant les étrangers à visiter la Birmanie et on peut faire en sorte de minimiser l’argent que recevra le gouvernement tout en maximisant les dépenses qui bénéficient à l’économie locale. Je dirais donc: allez-y et témoignez de la situation…
Climat et période idéale
En été il fait (très) chaud et humide (je déteste…); vers octobre-novembre la température devient plus agréable et la saison sèche commence; en décembre-janvier c’est la haute saison touristique (et le climat le plus agréable); puis la température remonte progressivement; en avril il fait extrêmement chaud et sec; la mousson éclate vers mai.
Pour ma part, j’y suis allé fin février - début mars; il faisait très chaud (particulièrement quand on est forcés de sortir en milieu de journée); en pratique je me levais très tôt pour profiter de la fraîcheur, je faisais une pause entre midi et 16h; et je ressortais en fin d’après-midi. La chaleur est sèche à cette période donc tant qu’on est à l’ombre il n’y a rien de désagréable.
Argent
Ne pas se faire de bile: il y a des distributeurs automatiques dans tous les grands lieux touristiques. Mieux vaut prévoir quelques centaines de dollars ou d’euros en liquide en cas de problème.
En ce qui concerne le coût total du voyage (hors billet d’avion depuis la France), j’ai dépensé 500-600€ (hors souvenirs) pour
Santé
Certaines régions de Birmanie sont en zone 3 pour le paludisme (la zone la plus dangereuse), mais il n’est nécessaire de se protéger que durant la période humide (hormis dans certaines zones forestières). Les derniers moustiques succombent en novembre, pour ne réapparaître qu’en mai.
Transports
Pour les grands trajets il y a deux options: l’avion et le bus. L’avantage de l’avion, c’est qu’il fait gagner environ une journée à chaque trajet (les principaux lieux touristiques et grandes villes sont connectés quotidiennement); le désavantage, c’est qu’il s’écrase parfois et que, dans tous les cas, il contribue à financer la junte. Les bus entre grandes villes sont tout à fait confortables, et c’est l’option que j’ai choisie.
Ce choix sera sûrement déterminé par la durée de votre voyage: si vous n’avez que dix jours sur place, vous aurez intérêt à faire quelques trajets en avion; si vous avez deux semaines ou plus, je vous conseille clairement le bus.
Hébergement
Je mets le logement lâchement en dernier, car c’est le point le moins sympathique du lot. La Birmanie est en sous-capacité hôtelière, ce qui fait que les prix sont sensiblement plus hauts que dans les pays voisins pour une qualité de service moindre (compter 25$ pour une chambre dans un lieu touristique, 10$ ailleurs). Les hôtels sont souvent pleins et il n’est pas toujours possible de réserver.
Ne dramatisons pas, cependant, je ne me suis jamais retrouvé sur le carreau et j’ai toujours trouvé une chambre correcte en cherchant un peu.
Pour plus de détails (et de jolies images ), tous mes articles de blog sur la Birmanie: http://www.levoyageinacheve.com/categorie/birmanie