Argent et budget Colombie

La monnaie nationale est le peso colombien (COP ou $). Fin 2022, 1 € valait environ 4 200 $. Il existe des billets de 1 000 (de moins en moins fréquents), 2 000, 5 000, 10 000, 20 000 et 50 000 $. Et des pièces de 1 000, 500, 200, 100 et 50 $.

Attention : certains anciens billets circulent toujours parallèlement aux billets plus récents. De même pour les pièces de monnaie.

Change

Pour changer de l’argent, vous avez le choix entre les banques et les casas de cambio. Dans un cas comme dans l’autre, il faut avoir son passeport. On vous prendra l’empreinte d’un de vos doigts de chaque main puis on vous fera signer tout un tas de papier. Tout cela pour éviter les fraudes et le blanchiment d’argent sale. Ni les banques ni les casas ne prennent de commission. Comparez les taux qui peuvent varier un peu d’un établissement à un autre – et sachez que les banques font de moins en moins souvent le change (en plus, elles préfèrent le dollar).

Bon à savoir : le taux de change appliqué lors des retraits aux distributeurs est généralement meilleur que celui proposé par les banques ou les casas de cambio.

- Banques : on trouve des banques dans toutes les villes, grandes et moyennes. Elles sont généralement ouvertes du lundi au vendredi de 8h30 (ou 9h) à 15h30 (ou 16h), parfois aussi le samedi matin. Certaines ferment à l’heure du déjeuner. Il y a souvent de longues queues, surtout en fin de semaine.

- Les bureaux de change (casas de cambio) : on en trouve dans les grandes villes (touristiques), mais ils ne sont pas si fréquents que ça. Les taux sont assez voisins d’un bureau à l’autre, souvent même identique – et assez similaires à ceux pratiqués par les banques. Ce qui ne vous empêche pas de comparer.
Les horaires sont bien plus étendus que pour les banques. Les casas sont généralement ouvertes du lundi au samedi de 8h (ou 9h) jusqu’à 18 ou 19h (parfois seulement le samedi matin). On trouve de meilleurs taux dans les grandes villes que dans les bourgades. Certains petits villages n’ont pas de bureaux de change et parfois pas de banque.
En revanche, on trouve quasiment partout au moins 1 ou 2 distributeurs. Sur la côte pacifique et en Amazonie, vraiment sauvage, on conseille tout de même d’avoir toujours du liquide pour ne pas rester coincé.

- Change dans la rue : à éviter !

Surfant sur un engouement non démenti depuis plus d’une décennie, l’Amérique du Sud voit ses prix augmenter assez rapidement d’une année sur l’autre. Il en va de même pour la Colombie, qui figure plutôt parmi les destinations andines les plus chères (davantage que l’Équateur, le Pérou et la Bolivie).

Cela étant, la situation est extrêmement contrastée d’une région à l’autre : dans les zones les plus touristiques (comme Cartagena), les tarifs peuvent être 3 à 4 fois supérieurs, à qualité égale, à ceux pratiqués dans les secteurs encore peu fréquentés...

La taxe (IVA, équivalent de notre TVA), qui s’applique sur tous les achats, est généralement incluse dans les tarifs indiqués. Les touristes étrangers en sont exonérés dans les hôtels de catégorie supérieure (on vous communiquera le prix hors taxe), ce qui fait que les Colombiens payent plus cher !

Une commission de 2 à 5 % est parfois appliquée pour certains paiements par carte de crédit, mais dans ce cas c’est généralement signalé.

Le pourboire (propina) est une pratique assez courante dans les grandes villes. Dans les restos un peu chic notamment, on laisse entre 5 et 10 % de la somme totale. Certains restos plutôt haut de gamme dans les zones touristiques appliquent automatiquement 10 % de service à la note, ce qui est parfaitement légal.

Dans un hôtel chic, on donne quelque chose au porteur. Enfin, il est d’usage d’arrondir la somme dans les taxis.

Le marchandage omniprésente dans les grandes villes et les zones touristiques. Les restos ajoutent automatiquement 10 % de service à la note – ce qui est parfaitement légal. C’est une proposition, pas une imposition. Libre à vous de l’accepter (ce qui est généralement le cas), d’augmenter ou de minorer cette somme à votre guise. Vous avez le droit de tousser quand on vous ajoute 12 %, voire 15 %... ce qui arrive de plus en plus, notamment à Cartagena.

- La Colombie est le 1er producteur mondial d’émeraudes. Le pays compte plus de 150 mines , dont sont extraites des émeraudes de très haute qualité, particulièrement prisées car atteignant pour les plus belles les 20 carats.

Si vous souhaitez acquérir une de ces pierres précieuses (un peu moins cher qu’en France), privilégiez les boutiques officielles de la capitale ou des grandes villes, qui délivrent un certificat d’authenticité.

- Sur la côte caraïbe, notamment à Cartagena, on trouve en vente sur les stands de rues et les marchés d’artisanat de beaux chapeaux de paille colorés (vueltiaos). Chapeaux toujours, dans la région paisa cette fois (celle de la Zona cafetera), les sombreros aguadeños, qui rappellent le panama, sont faits de fibres de palmier tressées, à la main pour les plus chers.

Sur la côte caraïbe encore, un bel artisanat indien, en particulier celui des Wayúus de la péninsule de Guajira, avec beaucoup de tissages très colorés, sacs, hamacs, vêtements, etc., ainsi que de la vannerie. Les Kogis fabriquent assurément aussi des sacs.

- On trouve pas mal de bijoux également, en argent ciselé à Mompox par exemple (en filigrane), la spécialité locale, en or dans les bijouteries agréées des grandes villes. Mais aussi partout sur la côte, plein de bracelets en macramé ou en tissu, à l’instar des bracelets brésiliens. Autre incontournable : les copies de bijoux précolombiens (malheureusement souvent en plaqué toc).

- Incontournable : le café ! Achetez en grains, il conservera mieux ses arômes que déjà moulu.