Transports et déplacements Colombie

Bus, avion, location de voitures, taxis... Avec une géographie aussi accidentée, une taille démesurée, le pays proposent toutes les formules de transport. Les Colombiens eux-mêmes (enfin, les plus nantis) prennent l’avion comme d’autres prennent le bus. Dans l’idéal, pour visiter le pays, il faut savoir combiner les différents modes de transport : avion pour passer d’une région à une autre, et dans une même région, le bus. La location de voitures peut servir d’appoint dans certains coins, à condition de se sentir à l’aise avec une conduite disons... rock’n roll, ou plutôt olé olé !

C’est le moyen de transport le plus utilisé par les Colombiens comme par les touristes. Le réseau est particulièrement bien fourni et le maillage est très serré. Bref, les bus vont partout !

Chaque ville dispose d’un terminal de bus parfaitement organisé, avec petits restos, toilettes, distributeurs. On y trouve un très grand nombre de compagnies privées, certaines spécialisées vers les grandes villes, d’autres vers les petits patelins. Plus la distance est longue, plus les compagnies de qualité proposent des bus confortables (sièges inclinables, toilettes, AC... et parfois même le wifi). Pour les longues distances, il y a des contrôles de police réguliers. Tout le monde y passe et parfois les bagages sont fouillés. Bien vous couvrir à cause de la clim qui peut être frisquette.

Dans les grandes villes nous mentionnons parfois les meilleures compagnies pour telle ou telle destination (longévité, confort, fiabilité, respect des horaires...). Quand la fréquence est importante et que plusieurs compagnies desservent la destination, inutile de réserver à l’avance. Pour les destinations lointaines avec peu de fréquences, effectuer une réservation est plus prudent.

Bon à savoir : durant la période de Noël et de la Semana Santa, réservez à l’avance, quelle que soit votre destination.

- Bus longues distances : pour des trajets de plus de 4h les bus sont généralement confortables. Regardez sur Internet et comparez les compagnies avant de vous décider.

- Bus ordinaires (corriente) : pour les trajets courts. Ce sont souvent de vieux bus et ils s’arrêtent partout, même entre les villages pour prendre ceux qui leur font signe sur le bord de la route. Pas cher et pratique pour la desserte des villages paumés. Ils fonctionnent surtout le matin.

- Minibus : on les trouve surtout pour les distances assez courtes (moins de 2h). Ce sont souvent des omnibus qui desservent tous les villages.

- Bus directs : pour certaines destinations très touristiques, il existe des bus directs. Souvent un peu plus chers, mais ils font gagner du temps et évitent de la fatigue.

- Tarifs : il est toujours préférable d’acheter ses billets directement au terminal de bus. On peut aussi le faire sur Internet pour les grandes compagnies. Nous indiquons les tarifs moyens pour toutes les destinations. De manière générale se déplacer en bus ne coûte pas très cher. Quand on prend un bus entre deux terminaux, il faut demander où se trouve l’arrêt de bus dans la ville concernée et se faire préciser les horaires de passage.

À l’image du réseau de bus, les liaisons aériennes entre toutes les villes, grandes ou moyennes, sont extrêmement nombreuses et fréquentes. Les compagnies internationales, nationales ou low cost sont légion et se livrent une rude concurrence. En fonction des destinations et des périodes, les tarifs varient en permanence et le mieux est d’être à l’affût sur Internet pour profiter des meilleurs plans.

La location de véhicules est une solution envisageable pour visiter une région donnée, mais pas pour explorer tout le pays. Il est bon de savoir que les loueurs de voitures ne sont pas aussi nombreux que dans les autres pays pour une raison simple : la location de véhicules pour des touristes étrangers est un phénomène nouveau en Colombie.

La géographie du pays est telle qu’il est plus intéressant de s’en servir pour de petites distances, pour explorer les environs d’une ville, guère plus. Pour aller d’une ville à une autre, on s’en sort très bien avec les bus qui sont très pratiques.

Il est ridicule de louer une voiture dans les grandes villes : embouteillages monstres, circulation chaotique, problèmes pour se garer, alternance des jours de conduite dans certaines villes, difficulté de conduite... Vous êtes convaincu ?

- Quel type de véhicule ? C’est selon votre budget et votre itinéraire. Si vous envisagez de rouler sur des pistes, alors il vous faudra un véhicule tout-terrain 4x2 ou 4x4. Si vous restez sur les routes nationales bitumées, une voiture de tourisme de petite catégorie suffit. Évitez quand même une voiture trop basse. Par exemple, la Nissan Micra est adaptée au voyage.

- Vérification du véhicule : si vous louez une voiture, bien vérifier l’état général du véhicule, la roue de secours, les essuie-glaces, les phares et les clignotants. Contrôler aussi le niveau d’essence. Évidemment, faites noter la moindre petite pétouille sur le contrat, surtout si vous laissez le véhicule dans un autre endroit que celui où vous l’avez pris.

- Contrat de location : ne pas le perdre, sinon vous devrez payer un dédommagement. De même, gaffe aux clés du véhicule. Il peut arriver qu’il n’y ait pas de clé de secours... Bonjour la galère ! Attention également si vous avez laissé la clé de contact à l’intérieur, au moment de sortir du véhicule... certains modèles actionnent la fermeture automatique des portières !

- Rester dans des régions sûres et fréquentées : on le répète, si vous louez un véhicule, il convient de rester dans des zones touristiques et de ne jamais s’aventurer dans des zones « à risques ». Dans les secteurs isolés, les risques d’agression augmentent.

- Limite de vitesse et conduite automobile : on conduit à droite et les limites de vitesse sont de 60 km/h en ville et 80 sur les routes. Si en ville la vitesse est à peu près respectée (embouteillage oblige !), sur les grandes routes tout le monde (sauf vous !) oublie les panneaux et les lignes blanches.
Bref, avoir les nerfs bien accrochés. Les Colombiens ont l’habitude de doubler les gros camions pratiquement à l’aveuglette. Ne les suivez pas. D’abord c’est dangereux, d’autre part ils ont souvent des voitures puissantes pour le faire, pas vous. Prudence et patience.

Pratique et pas cher pour circuler dans les villes. Dans les grandes cités, on conseille d’appeler un taxi par téléphone et de ne jamais monter dans un taxi en maraude dans une grande ville (Bogotá, Medellín, Cali). Dans le cas contraire, les risques d’arnaque ou de vols sont bien réels. Les chauffeurs mettent le compteur sans problème. La somme due est celle indiquée au compteur, rien de plus. Libre à vous ensuite de donner ou non un pourboire.
À Cartagena de Indias, les taxis ne mettent pas les compteurs en marche, bien qu’ils en aient... Il faut fixer le montant de la course avant d’embarquer.

Dans les petites villes et villages, des voitures font office de taxis, mais là, pas de compteur. On se met d’accord avec le chauffeur sur le prix de la course. Celui-ci s’entend pour la voiture entière, pas par passager.
Si vous prenez un taxi pour faire une excursion un peu éloignée et qu’il faut attendre pour le retour, négociez avec votre chauffeur la durée d’attente et le tarif retour. On conseille alors de vous grouper pour remplir la voiture.

C’est un moyen de locomotion qu’on trouve dans certaines petites villes et sur certaines îles (comme à San Andrés ou Providencia). Pratique pour les toutes petites distances. Attention, le conducteur ne porte pas de casque et n’en propose pas à son passager. À utiliser avec modération. Bien négocier le prix auparavant.

Incroyable ! On commence à voir fleurir dans certaines bourgades de bons vieux tuk-tuk que l’on a plutôt l’habitude de rencontrer en Asie. Pratique pour de petites courses là où d’habitude on doit marcher. Cela dit, bien négocier le prix de la course car en l’absence de compteur certains chauffeurs abusent allégrement.