Carte d'identité Bulgarie

- Capitale : Sofia (1 280 000 habitants)
- Superficie : 110 911 km².
- Population : 6,9 millions d’habitants (dont environ 85 % de Bulgares, 9 % de Turcs, 5 % de Roms).
- Religion : orthodoxe à 60 %, musulmane à 7,8 %, 31 % athées ou non spécifié.
- Monnaie : lev de Bulgarie (pluriel : leva ; sigle officiel : BGN ; sigle usuel : Lv) lié à l’euro par une parité fixe de 0,51.
- Langue : bulgare (alphabet cyrillique).
- Régime : démocratie pluraliste.
- Chef d'État : Roumen Radev (socialiste) depuis fin 2016.
- Premier Ministre (chef de l'exécutif) : Stefan Yanev (centre droit) depuis mai 2021.
- Sites inscrits au Patrimoine mondial de l'Unesco : l'ancienne cité de Nessebar ; le Cavalier de Madara ; l'église de Boyana ; les églises rupestres d'Ivanovo ; le monastère de Rila ; les tombeaux thraces de Kazanlak ; le parc naturel de Pirin ; la réserve naturelle de Srébarna.

- PIB : 68 milliards de dollars en 2020 (un peu moins que celui du Luxembourg et 3 fois inférieur à celui de la Roumanie).

- Origine du PIB : agriculture 4 %, industrie 26 %, secteur tertiaire 70 %(dont 11 % issus du tourisme). Transversaux, les fonds structurels alloués par l’Union européenne représentent 4,5 % du PIB.

- PIB par habitant : environ 8 300 € en 2020.

- Salaire moyen : 1 400 Lv, soit environ 700 €.

- Taux de pauvreté : 23,8 % de la population en 2019.

- Taux de croissance : en moyenne 3,5 % depuis 2015, mais moins 4,2 % en 2020.

- Chômage : 5,7 % en 2020 (contre 20 % en 2001).

La Bulgarie est le pays le plus pauvre de l’Union européenne. Même si son PIB par habitant a augmenté depuis l’entrée du pays dans l’Union en 2007, il reste encore très bas : il est 3 fois inférieur à la moyenne européenne et même à celui du voisin turc. S’il se relève depuis 2015, le pays a durement souffert de la crise de 2008, qui avait entraîné une récession et une explosion du chômage. Celui-ci se résorbe, mais se couple à plusieurs années de crise démographique, cocktail de vieillissement de la population et d’émigration des jeunes, notamment les plus diplômés.
Malgré un taux d’imposition des entreprises faible (10 %) et des salaires très bas, les investissements extérieurs sont limités et la balance commerciale de la Bulgarie stagne. Les rentrées sont assurées par l’exportation de machines-outils, d’informatique, de cuivre ou encore par le boom de l’immobilier et du tourisme sur la côte de la mer Noire. Côté sorties, les exportations de gaz et de pétrole plombent la facture. La majorité des besoins en hydrocarbures sont couverts par la Russie, dont le groupe Lukoil possède la seule raffinerie du pays. Pour essayer de briser, un peu, cette dépendance, qui laisse le pays à la merci des aléas géopolitiques, un gazoduc reliant Bulgarie et Roumanie a été mis en service en 2016.
Autre record européen, la Bulgarie serait le pays le plus corrompu de l’UE, conséquence notamment de la libéralisation sauvage de l’économie après la chute du régime communiste, qui a en grande partie profité à une clique d’oligarques. En 2008, 1 an seulement après l’entrée du pays dans l’Union, les instances européennes ont ainsi suspendu le versement des aides destinées notamment à la rénovation des infrastructures (réseau routier principalement) et au développement du tourisme, dont une partie s’était mystérieusement volatilisée... Censées combattre ce fléau, les réformes judiciaires ne cessent de s’enliser. Si des instances anticorruption ont été mises en place, leurs résultats sont jusque-là proche de zéro, aucun homme politique ou haut fonctionnaire n’ayant à ce jour été condamné. Selon certains experts, la corruption priverait les caisses de l’État de 20 milliards d’euros annuels. En attendant, de nombreux retraités survivent avec une pension minimum de 200 € par mois, ce qui les place largement sous le seuil de pauvreté.