Carte d'identité Andalousie
- Situation : l'Andalousie occupe toute la partie sud de l'Espagne, soit 87 268 km².
- Population : 8 630 000 habitants (estimation 2024).
- Principales villes : Séville (700 000 habitants), Málaga (578 000 habitants), Cordoue (324 420 habitants), Grenade (230 526 habitants), Jerez de la Frontera (212 980 habitants), Almería (196 850 habitants), Huelva (144 260 habitants), Marbella (150 000 habitants), Cadix (125 000 habitants) et Jaén (113 000 habitants).
- Ressources : tourisme, agriculture et élevage.
- Sites inscrits au Patrimoine mondial de l'Unesco : l'Alhambra, le jardin du Generalife et l'Albaicín, à Grenade (1984 et 1994) ; le centre historique de Cordoue (1984 et 1994) et la ville califale de Medina Azahara (2018) ; le parc national de Donaña (1984 et 2005) ; la cathédrale, l'Alcázar et l'Archivo de Indias à Séville (1987) ; les ensembles monumentaux Renaissance de Úbeda et Baeza (2003) ; un grand nombre de grottes, au titre de « l'art rupestre du Bassin méditerranéen de la péninsule Ibérique » (1998) ; les dolmens d’Antequera ainsi que 2 monuments naturels proches, le plateau de El Torcal et le rocher la peña de los Enamorados (2016).
- Inscrit au Patrimoine immatériel de l’Unesco : le flamenco.
Économie
Le poids du passé
Le sud de l'Espagne est-il encore une région souffrant de mal-développement, ou bien est-ce, comme le pensaient certains journalistes au milieu des années 2000, la Californie de l'Europe ? La réalité se situait bien sûr entre les deux. Jusqu'à ce que l'explosion de la bulle immobilière en 2008 (un secteur sur lequel l'Andalousie avait - tourisme oblige - beaucoup misé) change singulièrement la donne.
Les statistiques ne sont pas très flatteuses – et c’est un euphémisme – pour la plus grande région du pays. En effet, même si l’emploi y a progressé depuis 2017, l’Andalousie demeure l’une des championnes d’Espagne du chômage : plus de 16,3 % en 2024, alors que l’Espagne affiche 11,3 %. Et même dans l’euphorie du boom économique de l’Espagne au début du XXIe s, le chômage n’est jamais, en Andalousie, descendu en dessous des 10 %. Ces indicateurs témoignent des maux dont pâtit cette région : la multiplicité des contrats temporaires liés à l’hôtellerie et au tourisme, la sous-industrialisation et la trop grande place dévolue à l’immobilier touristique et à l’agriculture, où coexistent archaïsme et modernité. C’est que la révolution industrielle du XIXe s n’a pas eu lieu en terre andalouse, où s’est installé en revanche, dès le Moyen Âge, un système agraire très inégalitaire, fondé sur les latifundias, grands domaines agricoles exploités d’une manière extensive.
Aujourd’hui encore, quelque 2 500 familles, représentant moins de 2 % de la population rurale, possèdent 60 % des terres cultivables et touchent de juteuses subventions au titre de la PAC européenne.
En réaction à cette répartition « féodale » des terres et à la hausse inexorable du chômage dans les zones rurales, les ouvriers agricoles de Marinaleda, dans la province de Séville, ont fondé un modèle d’autogestion qui perdure depuis plus de 35 ans, au grand dam des gros propriétaires terriens et des gouvernements successifs. Et l’exemple a fait tache d’huile...
Tournée vers l'avenir, stoppée par la crise
Voilà, succinctement, pour le côté face. Côté pile, nous retrouvons... l’agriculture, au succès de laquelle il faut associer les régions de Murcie et d’Almería, très dynamiques de ce point de vue. C’est que l’Espagne, en grande partie grâce à sa moitié sud, est un grand pays exportateur de produits agricoles et agroalimentaires. Elle tient le 3e rang mondial pour la production de vin en 2024 (derrière la France et l’Italie) ; elle possède la plus grosse superficie viticole au monde devant la Chine (969 000 ha de vigne), et reste le 1er exportateur mondial de vin en volume. C’est aussi le 1er exportateur mondial d’oranges et d’huile d’olive, et le 1er exportateur européen de fruits et légumes. L’essentiel de la production provient des zones irriguées, les huertas héritées de la conquête arabe, comme dans la plaine de Murcie, ou des (hideuses) huertas modernes, comme la déferlante de serres en plastique qui s’étendent du côté de Huelva, et d’Almería à Motril, en tutoyant le Cabo de Gata ! Un formidable moteur économique, mais qui n’est pas sans revers.
Le secteur de l’industrie, quant à lui, est parvenu aussi à s’implanter dans la région au cours des dernières décennies, en particulier les hautes technologies. La construction aéronautique sévit à Séville et à Cadix, la production d’énergie éolienne a le vent en poupe (facile !) autour de Tarifa, et les villes de Málaga et de Séville sont en passe de devenir 2 puissants technopôles grâce à leurs parcs technologiques, respectivement le Parque tecnológico de Andalucía et Cartuja 93.
Les grandes gagnantes des mutations économiques contemporaines sont de fait les grandes villes, et notamment la plus grande cité de cette Espagne du Sud, qui est aussi la 4e ville du pays : Séville. En plein boom, elle bénéficie d’infrastructures dignes de son statut de métropole européenne : notamment son aéroport, sa liaison en AVE (le TGV espagnol) avec Madrid (dès 1992, ce fut la 1re du pays), son tram et son métro.
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