Carte d'identité Australie

- Superficie : 7 688 485 km2.
- Population : 26,7 millions d'habitants (pour 20 à 50 millions de kangourous !).
- Capitale : Canberra.
- Densité : 3,5 hab./km².
- Langue officielle : anglais.
- Monnaie : dollar australien.
- Régime : monarchie constitutionnelle, fédération et démocratie parlementaire. L’Australie est membre du Commonwealth.
- Premier ministre : Anthony Albanese est le chef du gouvernement depuis mai 2022.
- Chef de l’État : le roi Charles III.

- Sites inscrits au Patrimoine mondial de l'Unesco : la Grande Barrière de corail, le parc national de Kakadu, la région des lacs Willandra, les îles Lord Howe, la zone de nature sauvage de Tasmanie, les forêts humides Gondwana de l'Australie, le parc national d'Uluru-Kata Tjuta, les tropiques humides de Queensland, la baie Shark (Australie-Occidentale), l'île Fraser, les sites fossilifères de mammifères d'Australie (Riversleigh / Naracoorte), l'île Macquarie, les îles Heard et McDonald, la région des montagnes Bleues, le parc national de Purnululu, le Palais royal des expositions et les jardins Carlton à Melbourne, l'opéra de Sydney, les sites de bagnes australiens, la côte de Ningaloo.

L’économie florissante de l’Australie a de quoi faire rêver ! Voilà plus de 25 ans que le pays affiche une croissance quasi ininterrompue (3,6 % en moyenne par an) en dehors d’une brève période de quelques mois durant la crise du Covid. Elle s’enorgueillit aussi de l’un des niveaux de vie les plus élevés de la planète (13e en 2024 pour son développement humain). Le taux de chômage est bas (3,6 % en mars 2024) et les salaires sont supérieurs à la plupart des pays d’Europe (le SMIC horaire australien est 24 % plus élevé qu’en France).

L’Australie a connu des périodes de boom économique et d’autres, de forte dépression, notamment dans les années 1960-1970. Ces différents cycles semblent appartenir au passé. Le pays s’est adapté aux crises économiques des 30 dernières années, avec une grande politique libérale : déréglementation, mondialisation et flexibilité en sont les lignes directrices. Le gouvernement australien a entrepris un certain nombre de réformes pour assouplir les contours d’une économie, jusqu’alors très administrée : suppression de l’indexation des salaires sur les prix, privatisation d’entreprises publiques, baisse des droits de douane... Les New South Wales, le Victoria et le Queensland génèrent à eux seuls près de 80 % du PIB.

Le secteur tertiaire représentait 68,9 % du PIB du pays début 2023 (contre 27,9 % pour l’industrie et 3,2 % pour l’agriculture). Le tourisme, en pleine croissance jusqu’au Covid, a contribué à booster l’économie du pays durant la dernière décennie. Il représentait en 2019 plus de 3 % du PIB et employait 5 % de la population active. Si les 2/3 des recettes proviennent des Australiens eux-mêmes (qui voyagent beaucoup chez eux), en 2018-2019, le pays a aussi accueilli plus de 8,5 millions de visiteurs étrangers (les Chinois étant désormais les plus nombreux). L’Australie a retrouvé en 2024 des niveaux de prépandémie concernant le tourisme, boosté par le « revenge travel ».

Souvent présentée par les économistes comme « la ferme du monde », l’Australie exporte beaucoup de laine, coton, viande et blé (notamment), mais l’agriculture n’emploie guère que 2,5 % de la population active, principalement dans les NSW et dans l’État du Victoria. C’est en fait le secteur minier qui est central : par sa contribution au PIB (11,1 % à lui seul en 2019-2020), mais aussi comme moteur du pays – ce qui le rend, du coup, assez vulnérable à l’évolution de la croissance mondiale et donc, des cours. L’Australie fait partie du top 10 des producteurs et exportateurs dans ce domaine : elle exploite 19 sortes de minerais dans 350 mines actives et possède les plus grandes réserves mondiales de nombreuses ressources stratégiques (comme l’uranium, dont elle détient environ 30 % !). L’or, dont elle est le 2e producteur mondial, a fait la fortune du pays. L’Australie recèle enfin d’énormes réserves de gaz et de pétrole de schiste...

L’industrie a connu un développement spectaculaire depuis 1945, notamment dans le domaine des industries lourdes et agroalimentaires. Elles représentent 25 % des exportations. Elles valorisent et transforment ce que produit le pays, à savoir les premières matières agricoles et minières (abattoirs, sucreries, textiles, sidérurgie, aluminium...). Même s’il représente toujours près d’un tiers du PIB, le secteur est en perte de vitesse depuis plusieurs années, conséquence d’une politique protectionniste et du mauvais marché des exportations dans ce domaine. À l’image des autres pays développés,
l’Australie poursuit doucement son lent chemin vers la désindustrialisation...

Le commerce extérieur est l’une des principales forces de l’Australie. Près des 2/3 des exportations, totalisant 465 milliards d’euros en 2022, reposent sur des produits miniers et agricoles : fer et bauxite, charbon (14 % des réserves mondiales), gaz naturel et pétrole, or et pierres précieuses, viande, produits chimiques, céréales, etc. – par ordre d’importance. Le dernier tiers concerne les services et machines-outils. Principaux clients : la Chine (29 % !) et, loin derrière, le Japon (9,1 %), la Corée du Sud (10 %), la Grande-Bretagne (4,2 %), Singapour (3,6 %)... L’Australie se tourne d’ailleurs de plus en plus vers les pays asiatiques pour son commerce extérieur (62,5 % du total), en accélérant son intégration à la zone Asie-Pacifique au gré de divers traités de libre-échange – dont un avec la Chine depuis 2015.