Cuisine, gastronomie et boissons Berry

Centre géographique et historique de la France, la région peut aussi compter sur les blés de la Beauce, le gibier de Sologne et l’élevage berrichon.

Il s’ensuit une cuisine à la fois délicate, qui mêle matelotes et pâtés de gibier, andouillettes et feuilletages, chapons et pithiviers, fromages et friandises, et, par-dessus tant de bienfaits, les meilleurs fruits de la terre. Une cuisine de cœur et de raison, qui fleure bon la campagne civilisée.

- Huile de noix : à Clion-sur-Indre, aux confins du Berry et de la Touraine, l’huilerie Vigean fabrique d’excellentes huiles à partir de noix de la région, avec le pur jus cru (1re pression à froid), et une autre version légèrement chauffée qui donne une huile gourmande plus aromatique. Ce n’est pas pour autant qu’il faut bouder les huiles produites à Dun-sur-Auron (Cher), de très bonne qualité.

- Lentilles du Berry : mise en culture dans les années 1950, la lentille verte du Berry (Label Rouge et IGP : Indication géographique protégée), cousine germaine de celle du Puy, représente au début des années 1980 jusqu’à 70 % de la production française.

- Poule noire du Berry : race spécifiquement berrichonne, la noire du Berry est reconnue pour sa chair délicate à mi-chemin entre l’onctuosité du chapon et le soyeux de la géline de Touraine.

- Rousserolle : une variante dorée des beignets. Elles sont réalisées à partir d’une pâte où se mêlent œufs, beurre, farine, fleur d’oranger et levure de boulanger, indispensable pour l’aspect et la texture quasi aérienne.

- Sablé : la spécialité pâtissière de Nançay, dans le Cher. Ce sablé doré, rond et léger, est véritablement unique dans la délicatesse de sa texture, même lorsqu’il est décliné au chocolat !

- Truffe noire melanosporum : en Champagne berrichonne, on a replanté plus d’une vingtaine d’hectares en chênes truffiers, sur des terrains calcaires identiques à ceux du Quercy, pour renouer avec la tradition qui veut qu’avant la Première Guerre mondiale, la région d’Issoudun produisait 5 t de truffes par an. En attendant, dans la région du Blanc, Saint-Aigny reste la place forte du diamant noir dans l’Indre, avec un beau marché le 4e dimanche de janvier.

Le Berry est riche en vins. Certains connus et reconnus internationalement comme le sancerre et dans une moindre mesure le menetou-salon, et d'autres évoluant de manière quasi confidentielle. Il en va ainsi des reuilly, valençay et quincy.

- Châteaumeillant : un petit vin gris fait de gamay et de pinot, délicieux sur un chèvre. Une fierté berrichonne.

- Sancerre : ici, le sauvignon blanc peut faire des miracles de distinction et de finesse avec des vins fruités, bien secs, faciles à boire sur un poisson et des fromages de chèvre secs. Les meilleurs proviennent de Chavignol et de Bué. Mais le sancerre, c’est aussi des rouges issus de pinot noir qui sentent la Bourgogne, à boire frais et jeunes.

- Valençay : les blancs allient la vivacité du cépage sauvignon au gras du chardonnay et possèdent un étonnant équilibre. Ils font merveille sur les crustacés, les poissons et, surtout, le fromage de Valençay. Les rouges sont un assemblage de gamay, cabernet, côt et pinot noir, et laissent apparaître de délicates notes de fruits rouges. On les boit d’ailleurs sur le fruit, dans leur prime jeunesse.

• Voir aussi la gastronomie et les vins dans les châteaux de la Loire.