Géographie et paysages Bretagne
Poing du continent européen tendu vers l'Atlantique, la Bretagne apparaît sur le globe terrestre comme une péninsule, grande comme la Belgique (27 208 km²) et pas très haute : 384 m au Tuchen Gador, le sommet de cette chaîne montagneuse qui va de Brest à Lamballe. Parallèles à la côte sud, les Montagne Noires vont de Locronan à Malestroit en s'aplatissant. Entre les 2, une succession de cuvettes : Châteaulin, Loudéac, Rennes.
Le Massif armoricain est aussi vieux que les Vosges ou les Ardennes. Les schistes constituent les deux tiers de sa surface. Le granit et le gneiss, le micaschiste, le quartzite forment le reste d'une croûte terrestre aux formes très arrondies, mais parfois bien marquées. Les petites routes tortueuses de l'Argoat en sont la conséquence. On n'est jamais à plus de 100 km de la mer, dont l'influence se fait sentir partout.
La côte, battue par les marées, supporte un marnage de 10 à 12 m en Manche et de 5 à 6 m en Atlantique. Le littoral a connu des variations du niveau de la mer à plusieurs reprises au cours des âges géologiques. La dernière transgression flandrienne (épisode d’élévation du niveau de la mer) a noyé des sites déjà occupés par l’homme.
Les estuaires des fleuves, désormais envahis par la mer, pénètrent loin dans les terres. Caps et plages alternent sur une côte en festons qui fait tout le charme du littoral breton.
Les Bretons et la mer
Bizarrement, dans beaucoup de régions côtières de Bretagne, les autochtones furent longtemps étrangers à l'univers maritime. Très peu d'îles bretonnes se consacrèrent à la pêche. Pour beaucoup de Bretons, la mer ne peut être que source de malheur.
Aussi, lorsque au début du XXe siècle commence à apparaître la vogue des sports nautiques, et en particulier la voile, cela ne se traduit guère par un grand mouvement d'adhésion populaire. Seules les familles bourgeoises, ayant leur résidence secondaire sur la côte, s'adonnent aux joies de la glisse. Et le Front populaire n'y change rien. Dans les années 1950, la plaisance à voile et le dériveur deviennent une véritable mode dans les beaux milieux, lorsque les jeunes gens dans le vent, à Saint-Malo ou à Dinard, s'enthousiasment pour la gîte et les bords de près ; tout cela reste étranger au bon peuple breton.
Seulement voilà : en 1964, Éric Tabarly, jeune Nantais, devient non seulement une gloire nationale, mais, vis-à-vis des médias, le symbole d'une certaine identité bretonne, glorieuse et modeste. Tous les Bretons se sentent concernés. Et d'autres gloires bretonnes suivent, prises dans le mouvement : les Kersauson, Poupon, Riguidel, Caradec, Morvan ou Peyron peuplent les années 1970 et 1980 de beaux rêves pour les petits Bretons. Transats, tours du monde, records mythiques...
Les Bretons et la mer, c'est aussi la pêche à pied. Autrefois un des moyens de subsistance pour des populations pauvres, cette activité est devenue un loisir pour autochtones et touristes. Mais attention, cette pêche demande de l'expérience.
Le vrai pêcheur prélève avec parcimonie ce que la nature lui offre et entretient son « jardin » en laissant grandir les coquillages avant de les pêcher, en remettant en place les rochers retournés...
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