Géographie et paysages Côte d'Azur
Les départements des Alpes-Maritimes et du Var, ceux de la douceur de vivre, s'étendent paradoxalement dans un contexte naturel assez rude : enchevêtrement complexe des massifs, vallées intérieures étroites et profondes, violence des vents et des pluies...
Les Alpes du Sud
Le massif alpin s'étend sur tout l'est de la Côte d'Azur, limitant jusqu'au littoral toute communication avec l'Italie voisine. Ses ramifications s'étirent vers l'ouest. Elles forment les magnifiques massifs de l'Estérel et des Maures.
Les Maures sont formés de schistes cristallins dont le mont le plus élevé culmine à 780 m. La Côte est ponctuée de caps et de larges baies. La vallée de l'Argens les sépare du massif de l'Estérel.
Dans les Alpes-Maritimes, des profondes vallées s'encastrent dans les massifs : vallées de la Tinée, de la Vésubie, du Paillon, de la Roya. Mais l'érosion n'a pu entamer le Mercantour.
Dans le Var, les plaines sont plus douces, avec un réseau hydrographique très développé (les rivières sont en eau, y compris au plus fort de l'été), offrant pour le coup des paysages très verts.
Les « plans » de Provence
Les Préalpes, à l'ouest des Alpes-Maritimes, sont bordées de plateaux calcaires, les plans, spectaculaires, creusés de gorges impressionnantes comme celles du Loup, de la Siagne et la superbe cassure du Verdon. En contrebas s'étend une zone de dépression qui se prolonge à l'ouest par les plaines littorales d'Hyères et de Fréjus.
La côte
Dans le joli nom de « Côte d’Azur » triomphent non seulement l'azur des cieux et des flots, mais aussi la « côte », si variée de Toulon à Menton.
À l'est des Alpes-Maritimes, les Alpes tombent abruptement dans la mer, d'où ces corniches spectaculaires de Nice à Menton. À l'ouest du département, les plateaux calcaires sont ponctués de dépressions dans lesquelles se sont lovées les villes comme Cannes. Au-delà, l'Estérel tombe à pic dans la mer. La côte, rocheuse et escarpée, est bordée de petites anses où se sont développées les stations. Le littoral varois de Fréjus à Toulon est resté plus longtemps protégé, en raison d'un environnement assez hostile. Malgré les constructions qui continuent à s'y multiplier, il reste de larges portions de côte bien préservées.
Un climat idéal (ou presque)
L’ensoleillement moyen de la région est 2 fois supérieur à celui du nord de la France. Le climat n’y est soumis ni aux influences atlantiques ni aux rigueurs continentales. Il y fait donc bon vivre, même si la sécheresse estivale entraîne parfois des incendies.
Les précipitations annuelles avoisinent celles de la région parisienne, mais sur de courtes périodes : les orages peuvent être forts et provoquer des crues aussi brusques que violentes pouvant faire des victimes.
Le mistral
C’est le vent du nord, froid et sec. Engendré par les hautes pressions situées sur le Massif central ou l’est de la France, il s’engouffre dans le couloir rhodanien pour aller combler les dépressions en Méditerranée. Rafraîchissant l’été, il est pénétrant en hiver, soufflant couramment à 80-100 km/h. On le ressent jusqu’à Saint-Raphaël.
Environnement
Sur le littoral méditerranéen, alors que les touristes se font plus nombreux chaque saison, la faune et la flore (notamment sous-marine) se raréfient chaque été. Aujourd’hui, bien des espèces sous-marines de la Méditerranée ont disparu. Invasion touristique rime malheureusement avec pollution.
Sans compter les incidents maritimes, comme ce fut le cas en octobre 2018 lors de la collision entre 2 navires au large de la Corse. Toute la côte entre Hyères et Saint-Tropez fut touchée et de nombreuses plages furent fermées du fait de la pollution aux hydrocarbures.
Les initiatives de sanctuarisation de certains lieux (parc national de Port-Cros, jardins de Rayol-Canadel, étangs de Villepey à Fréjus, zone de cantonnement du cap Roux à Saint-Raphaël...), sanctuaire Pelagos pour les mammifères marins, qui court de la côte toscane aux îles d’Or (Hyères), englobant la Corse au passage...) ne dédouanent pas d'être attentif à son comportement au jour le jour, même si l’on n’est que de passage quelque part.
Car la Méditerranée fait un peu trop office de poubelle et la Côte d'Azur apporte sa contribution à force de déchets divers et (a)variés déversés dans la mer durant l'été. Un phénomène d'autant plus douloureux que les eaux de cette mer fermés se renouvellent très lentement.
Heureusement, au fond de l’eau croissent les posidonies. Cette plante, tirant son nom de Poséidon, le dieu grec de la mer, est très répandue dans les fonds marins. Refuge de nombreux poissons, source de nourriture pour d’autres, elle produit d’énormes quantités d’oxygène.
La qualité de l'air
Peu industriels, les Alpes-Maritimes et le Var souffrent principalement des pollutions liées au trafic routier. Au transport international qui emprunte l’A 9 s’ajoutent les déplacements des résidents (importants toute l’année sur la bande côtière) et des touristes (avec leur pic en été). Par chance, les 2 départements bénéficient d’arrière-pays restés très préservés et boisés, et le mistral (surtout dans le Var) évite la stagnation de l’air. Il est d’ailleurs surnommé « mange fange », localement.
Faune et flore
Avec 2 parc national et 3 parcs naturels régionaux, le Var et les Alpes-Maritimes proposent une belle richesse naturelle. Près de 50 % des espèces végétales recensées en France poussent spontanément dans le Var et 60 % dans les Alpes-Maritimes.
2e département forestier de France, on se met facilement au vert dans le Var. On s’y met aussi au bleu vu les 432 km de littoral qui le bordent... et au rosé vu son titre de 1er producteur mondial de ce vin. Les plaines sont d’ailleurs souvent couvertes de vignes qui montaient jadis en terrasses jusqu’aux sommets des collines, redevenus forestiers aujourd’hui.
Les forêts comptent principalement des chênes (verts, kermès, lièges – dans le massif des Maures) et pins (d’Alep et maritimes). Sans compter le mimosa qui adore les terres cristallines du massif du Tanneron et de la corniche des Maures.
Le Var compte aussi une centaine de variétés d’orchidées sauvages : une diversité parmi les plus riches de France.
Quelques espèces animales emblématiques peuplent ces espaces naturels : le sanglier (partout !), la tortue d’Hermann (massif des Maures), le renard, le vautour chauve et l’aigle de Bonelli (Verdon), même le loup a pointé la truffe à proximité de Bormes-les-Mimosas en février 2019. De juin à août, évidemment, la cigale sonorise l’espace !
La faune est d’une richesse exceptionnelle. Le parc national du Mercantour compte plus de 30 espèces de mammifères (marmotte, chamois, bouquetin, lynx, loup...), 26 espèces d’oiseaux (tétras lyre, gypaète, aigle royal...), des batraciens, reptiles, insectes en veux-tu en voilà. Le parc national de Port-Cros compte 177 espèces d’oiseaux, 180 de poissons et 265 de crustacés…
Les incendies
Régulièrement, dans les Alpes-Maritimes, le Var et les départements voisins, plusieurs milliers d'hectares partent en fumée. Les pyromanes existent, mais la plupart des incendies sont dus à des imprudences. Alors attention : ne faites ni feu ni barbecue, n'utilisez pas de camping-gaz, ne jetez pas de mégots de cigarettes. Des conseils élémentaires, mais toujours nécessaires.
- Attention : dans le Var, par fort mistral, les massifs forestiers et les sentiers des îles d'Or, du massif des Maures, de Sainte-Baume sont soit déconseillés, soit interdits à la promenade et aux véhicules.
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