Culture et traditions Côte d'Azur
Les villages perchés
On rencontre beaucoup (et des plus authentiques) de ces petits villages dans l'arrière-pays varois. Bien vivants, pas de simples villages-musées visités uniquement en été : Correns, bio jusqu'au bout des racines ; Cotignac, beau comme une crèche au pied de son rocher de tuf, pressenti en 2019 comme l’un des « Villages préférés des Français », par Stéphane Bern (c’est dire !) ; Seillans et ses ruelles intimes ; Le Castellet, qui célèbre son vin de Bandol ; Trigance, à la façon d'un nid d'aigle ; Tourtour, le « village dans le ciel » ; Gassin, si serein à deux pas de Saint Trop'.
Mais les stars se trouvent surtout en pays niçois, là où les montagnes dégringolent dans la mer. Quelques tournants plus haut, ces vaisseaux de pierre, juchés sur des crêtes improbables, forment une flottille qui fait partout lever la tête : Èze-Village, Gourdon, Saint-Paul-de-Vence, L’Escarène, Peille et Peillon... Sans compter quelques pépites qui regardent de (très) haut les vallées du Var (Touët, Villars...), de la Tinée (Clans, Illonse, Marie...) ou de la Vésubie (Belvédère, Utelle...). Très beau et moins connu, Saorge joue les funambules dans la vallée de la Roya.
L'histoire s'est mêlée à la géographie en poussant les habitants à se percher face aux menaces d'invasions par les Ligures, Celtes, Romains, Vandales et autres Barbares !
Conséquence de cette situation géographique et de ce manque d'espace : les maisons sont exiguës et en hauteur (les murs, prolongeant la roche, deviennent des murailles défensives), les ruelles étroites. La communauté ainsi forgée est très structurée, réglant les problèmes de voisinage, la gestion de l'espace et de l'eau.
Avec la fin des invasions, certains villages ont migré vers les plaines, sans pour autant se disperser en fermes isolées (assez rares dans ces campagnes).
Aujourd'hui, la qualité des routes, les moyens de télécommunication aisés font de cet isolement des villages perchés un atout : on y trouve silence et cadre naturel, synonymes de qualité de vie.
Le provençal, langue régionale
Si le latin est la langue écrite des Romains, les populations locales parlent un latin vulgaire appelé le gallo-romain.
Au VIIIe siècle, 2 grands groupes dialectiques apparaissent au nord et au sud de la future France : celui de la langue d'oc (« oui », au sud), et celui de la langue d'oïl (« oui », au nord).
Progressivement, la langue d'oc - dite « occitan » - remplace le latin à l'écrit. En même temps, les troubadours la diffusent et l'enrichissent.
Mais l'édit de Villers-Cotterêts, en 1539, portera un coup fatal à son développement : il impose l'usage du français dans tous les textes officiels. L'occitan disparaît de l'écrit même s'il reste la langue dialectale du sud de la France. Au XIXe siècle, on le parle moins dans les villes et l'école obligatoire, où seul le français est accepté, contribue à son extinction.
Le provençal est une variante de l'occitan, dont il se distingue par certains éléments d'orthographe et de prononciation. Il se décline en quatre sous-dialectes : le provençal rhodanien, celui de Mistral ; le provençal maritime, de Marseille ; le nissart, parlé dans la région niçoise ; et le gavot, parlé dans le Luberon et les Alpes-de-Haute-Provence.
Au cours du XIXe siècle, écrivains et historiens se firent les défenseurs du provençal, constituant, sous l’impulsion de Frédéric Mistral, une école littéraire pour faire revivre la langue locale ; c’est le félibrige. Au cours du XXe siècle, nombre d’intellectuels se mobilisent à leur tour. Dans les années 1980, l’occitan devient une option au baccalauréat et est enseigné à l’université.
Les idées Week-ends, les derniers reportages en Côte d'Azur
Mandelieu-la-Napoule : week-end en vert sur la Côte d'Azur
Nice, nos coups de cœur
La Route du Mimosa : sur la Côte d’Azur, de Bormes à Grasse
Les îles d’Or : l’archipel nature de la Côte d’Azur
Infos pratiques Côte d'Azur
Bons plans voyage
Vous préparez un voyage en Côte d'Azur ?
Recevez gratuitement nos newsletters personnalisées pour préparer au mieux votre séjour
(3 e-mails avant le départ, 2 à votre retour)