Géographie Émirats arabes unis

Les Émirats arabes unis occupent la « corne » de la péninsule Arabique, face au détroit d’Ormuz séparant le golfe Persique du golfe d’Oman (océan Indien). La pointe extrême de la péninsule (Mussandam), montagneuse et difficile d’accès, appartient toutefois à Oman. Tous les émirats s’alignent sur les rives du Golfe Persique à l’exception de Fujaïrah, tourné vers le golfe d’Oman. Au large, de nombreuses îles sont l’enjeu de disputes territoriales avec l’Iran.

Le désert couvre les 4/5es du territoire. D’abord, il y a la plaine côtière, large de 25 à 40 km, qui borde le golfe Persique. Six des sept émirats y ont installé leur capitale. Les paysages sont ici assez mornes, faits de steppe semi-désertique entrecoupée de broussailles et de sebkhas, des cuvettes aux eaux saumâtres.

Au-delà, les premières dunes orangées s’arrondissent à l’horizon, annonçant les immensités du Rub Al Khali, le « croissant vide », le plus grand désert de sable du monde (650 000 km²). Il s’étend surtout en Arabie Saoudite, mais déborde aux Émirats, à Oman et au Yémen. Les plus hautes dunes émiriennes atteignent un bon 200 m dans les oasis de Liwa, au sud-ouest d’Abu Dhabi ! Même les Bédouins évitent de se confronter à ce milieu hostile, où le mercure franchit souvent la barre des 55 °C en été.

À l’est, les Émirats se redressent à l’approche des monts Hadjar, surtout omanis. Les montagnes, hostiles, déroulent des chaînons sans végétation, culminant vers 1 500 m d’altitude. De loin en loin, oasis et bourgades poussiéreuses ont éclos sur les routes commerciales du cuivre et de l’encens.

Dans l’émirat de Fujaïrah, les contreforts se précipitent à la rencontre de l’océan Indien : la côte, accidentée, est bardée au nord de falaises, prélude aux djebels sauvages de la péninsule de Mussandam.

D’Abu Dhabi (80 % du territoire) à Ajman (0,3 %), les émirats sont de tailles très disparates. Le pays présente un découpage invraisemblable de « poches » et de « dépendances » entremêlées.

Ainsi Dubaï possède-t-elle l’oasis de Hatta, contre la frontière omanie. Sharjah ne compte pas moins de deux enclaves à Fujaïrah, dont une gérée en partie conjointement. La minuscule Ajman possède une « colonie » en plein désert (Manama), que les philatélistes connaissent peut-être puisqu’elle émit ses propres timbres pendant quelques années... Et on ne vous parle même pas du village de Nahwa, qui forme une poche dans une enclave omanie elle-même cernée par l’émirat de Fujaïrah ! Cet étrange découpage fut réalisé par les Anglais à l’époque où la région était un de leurs protectorats, connu sous le nom de Côte de la Trêve.