Histoire et dates-clés Prague
Des Celtes aux Slaves
D'abord, il y a des Celtes (les Boïens) qui, au début de notre ère, partent vers l'ouest en des lieux plus humides. Ils laissent pourtant leur nom à la province (Boiohaenum), qui devient la Bohême. Ils sont remplacés par des tribus germaniques.
Les Romains, qui utilisent le Danube comme frontière, ne montent guère plus au nord. L’absence de Rome se fait d’ailleurs sentir sur l’évolution culturelle du pays. Christianisation du territoire par les célèbres frères missionnaires Cyrille et Méthode (inventeurs de l'alphabet cyrillique).
Au VIe siècle, arrivée des Slaves dans la région, qui guerroient contre les Avars et les Francs : parmi eux, les Tchèques, qui s’installent dans la région de Prague.
À partir du Xe siècle, un royaume de Bohême se constitue. Règne du prince chrétien Venceslas, assassiné aux environs de 930 par son frère, le païen Boleslav. Grand propagateur du christianisme, Venceslas devient le saint patron de la Bohême.
Au XIIe siècle, après 200 ans de domination allemande, le royaume de Bohême devient un État relativement indépendant au sein du Saint Empire romain germanique ; avec Ottokar II, il étend sa souveraineté vers le sud, jusqu’à l’Adriatique.
XIIIe-XIVe siècles : l’âge d’or du royaume de Bohême et le règne du roi Charles IV
Au XIIIe siècle, le pays connaît même une belle prospérité grâce à l’exploitation des mines d’argent à Kutná Hora.
En 1346, Jean de Luxembourg, allié aux Français contre les Anglais, meurt à la bataille de Crécy, dans la Somme. Son fils, Charles IV, seul roi de Bohême élevé à Paris (auprès de son oncle, dernier des Capétiens), est élu souverain du Saint Empire romain germanique. Et Prague en devient le centre politique et spirituel.
Pas étonnant que Charles IV soit resté le roi le plus populaire pour les Tchèques ! Grand constructeur, il fait édifier le château de Prague, le pont Charles, de nombreuses églises et la 1re université de l’empire. Prague devient la 3e ville d'Occident, et le royaume de Bohême est au faîte de sa puissance. La langue tchèque est utilisée à sa cour. En 1380, la peste ravage le royaume et comme souvent, on se venge sur les juifs qui subissent des pogroms, le ghetto de Prague est détruit.
XVe siècle, la révolution hussite
Au début du XVe siècle, bien avant Luther et Calvin, un mouvement se forme en Bohême qui s’oppose vigoureusement à la scandaleuse richesse de l’Église et sa corruption. Le prêtreJan Hus est un théologien et un prédicateur renommé à Prague. Il est à l’origine d’un profond mouvement de contestation non seulement religieuse, mais aussi sociale et politique qui s’élève contre les abus de l’Église et la domination allemande. Invité à exposer ses théories au concile de Constance, il est traîtreusement fait prisonnier et, refusant de se rétracter, condamné pour schisme et brûlé vif en 1415. Son exécution provoque un soulèvement national qui ébranle considérablement le royaume et constitue par la suite un des symboles de l'indépendance des Tchèques vis-à-vis de tous les pouvoirs. Les protestants voient en lui un précurseur. En 1419,
1re défenestration de Prague à l’hôtel de ville, où les rebelles inaugurent la pratique du lancer de catholiques depuis les étages. Les hussites les plus fervents fondent alors la ville de Tábor en Bohême méridionale.
20 ans plus tard, la religion hussite est reconnue par le roi et par le concile de Bâle comme une composante autonome de l’Église catholique. La guerre et ses ravages continuent malgré tout au bénéfice de la noblesse qui s’empare des biens de l’Église. En 1485, catholiques et hussites signent la paix. La Bohême devient un îlot de tolérance religieuse au sein d’une Europe qui sombre dans l’obscurantisme. De 1471 à 1526, la dynastie polonaise des Jagellon règne sur la Bohême.
Le règne des Habsbourg
Au début du XVIe siècle, la Bohême connaît une grande période de rayonnement artistique et culturel. C'est à la fois l'âge d'or de l'humanisme tchèque et l'émergence de la Renaissance.
En 1526, devant le danger turc en Europe centrale, les Habsbourg, se voient confier avec Ferdinand Ier, frère de Charles Quint, le trône de Bohême. Ils le conserveront jusqu’en 1918. Prague redevient la capitale du Saint Empire, avant que Vienne, à nouveau, n’en hérite en 1611. Le nouveau souverain entreprend la reconversion au catholicisme d'une Bohême à majorité protestante en confiant aux jésuites la fondation du Klementinum.
À partir de 1576, sous le règne de Rodolphe II, le grand collectionneur d'œuvres d'art, Prague devient la résidence de nombreux savants et artistes, et la capitale européenne de l’alchimie et de la magie. En 1611, construction de la 1re église baroque.
1620 : bataille de la Montagne Blanche, début de la guerre de Trente Ans
En 1618, le conflit larvé entre les États tchèques, protestants, et les Impériaux (catholiques) au service des Habsbourg éclate à l’issue de la 2e défenestration de Prague. Les représentants des États tchèques balancent ceux de l’empereur par une fenêtre du château. La Bohême protestante se soulève sous le commandement des comtes Thurn et Mansfeld. En 1619, Ferdinand II, empereur, est déposé du trône de Bohême et remplacé par un protestant, l’électeur palatin Frédéric V.
C'est le début de la ruineuse guerre de Trente Ans, qui s'étend à toute l'Europe. La bataille de la Montagne Blanche (en tchèque, Bílá hora) se déroule le 8 novembre 1620, non loin de Prague. L'armée protestante, commandée par Christian d'Anhalt-Bernbourg pour le compte de Frédéric V et composée de mercenaires allemands, hollandais, suisses et hongrois, est opposée aux forces du Saint Empire associées à celles de la Ligue catholique. Les Impériaux, commandés par Bucquoy, remportent une victoire écrasante. Cette bataille marque la fin de la 1re période de la guerre de Trente Ans.
À sa suite, en juin 1621, 27 chefs protestants sont exécutés place de la Vieille-Ville. Leurs biens sont rachetés à bas prix au profit des familles nobles fidèles à la cause impériale.
Cette date est l’une des plus dramatiques de l’histoire du pays. Les Tchèques y perdent leurs élites et leur autonomie. Ils sont dépossédés de leur État pour une durée de 3 siècles, jusqu’en 1919...
Les Habsbourg, soutenus par Rome, imposent de force le catholicisme en Bohême. Le centre politique du Saint Empire est transféré à Vienne. Contraintes de choisir entre conversion ou exil, 30 000 familles protestantes nobles et bourgeoises quittent la Bohême. Les serfs, eux, n'ont pas le choix : doivent abjurer.
Les Habsbourg germanisent l’administration, où l’allemand accède au rang de langue officielle à parité avec le tchèque. La recatholisation radicale et la germanisation forcée seront un des ferments du ressentiment ultérieur des Tchèques à l’égard des Allemands.
À la fin du conflit, en 1648, Prague est assiégée et partiellement pillée par l’armée suédoise. Le passage du pont Charles est défendu par les étudiants et les membres de la communauté juive. La même année, les traités de Westphalie sont signés à Münster et Osnabrück avec les puissances belligérantes, garantissant, en principe, la paix pour longtemps.
La Contre-Réforme et l’art baroque
Né de l’esprit de la Contre-Réforme, l’art baroque triomphe. Une colonne mariale est élevée place de la Vieille-Ville afin de célébrer la victoire sur les protestants. Les catholiques exhument un obscur moine du XIVe siècle pour l’élever au rang de martyr. Ce sera saint Jean-Népomucène, dont le culte est vite étendu à toute l’Europe centrale comme gardien des ponts sur les rivières. Choix d’autant plus judicieux qu’il a le même prénom que le chef spirituel des hussites, Jean Hus.
Au cours du XVIIIe siècle, Prague est occupée par les Bavarois et par les Français, puis par les Prussiens. Pourtant, Joseph II (frère de Marie-Antoinette), monarque éclairé, introduit quelques réformes. Entre autres, le rétablissement des droits des non-catholiques et surtout des juifs (mais ces derniers doivent germaniser leur patronyme). Il provoque aussi le bannissement des jésuites.
Le XIXe siècle
Les guerres napoléoniennes affaiblissent l'Autriche (bataille d'Austerlitz-Slavkov en 1805), ce qui donne de la vigueur aux aspirations de la classe moyenne tchèque en pleine expansion. Il s'agit d’abord, dans la 1re moitié du siècle, du combat pour l’usage de la langue tchèque, enfin codifiée, puis le soulèvement de 1848 accélère la prise de conscience nationale tchèque. Malgré une fidélité loyale à la dynastie des Habsbourg (bien que François-Joseph n'ait jamais été couronné roi de Bohême à Prague), l’émergence du panslavisme dans les Balkans accentue le besoin des Tchèques de se distinguer d’une élite intellectuelle qui pratique essentiellement l’allemand.
Les XVIIIe et XIXe siècles à Prague sont aussi ceux de la floraison artistique. Les puissants princes Lobkowicz sont les plus grands mécènes de leur temps. Ils accueillent et soutiennent Mozart et Beethoven. Goethe séjourne dans leur château de Střekov.
En 1866, l’armée prussienne écrase les Autrichiens à Sadowa (près de Hradec Králové).
2 ans plus tard, on pose la 1re pierre du Théâtre national, symbole du renouveau tchèque. En 1882 a lieu le 1er grand rassemblement des Sokol (les Faucons), fédération de sociétés gymniques à vocation nationaliste. En 1891, une exposition du Jubilé attire 2,5 millions de visiteurs.
Au tournant du XXe siècle, dopée par la croissance économique et l'industrialisation, Prague modernise le quartier juif en le parant de magnifiques immeubles de style Art nouveau.
1918, naissance de la Tchécoslovaquie
Dès 1914, les 1ers succès russes face aux Autrichiens activent les espoirs d'indépendance des nationalistes tchèques. Un régiment pragois déserte et des légionnaires tchèques combattent aux côtés des Alliés, notamment en France.
À l'issue de la Première Guerre mondiale, l'Empire austro-hongrois est démantelé : le pays est mûr pour constituer un État indépendant, et la république est proclamée le 28 octobre 1918, avec pour 1er président Tomáš Garrigue Masaryk. Edvard Beneš lui succède en 1935.
On abat la colonne mariale de la place de la Vieille-Ville, symbole honni de la Contre-Réforme. À tort, car elle avait été érigée en remerciement pour la résistance héroïque face à l’invasion suédoise de 1648...
De 1918 à 1938, la Tchécoslovaquie connaît 20 ans de démocratie authentique : parlementarisme et droit des minorités. Héritant des 3 quarts du potentiel industriel de l’Autriche-Hongrie, le pays bénéficie même d’une prospérité notable qui en fait un membre du club des 10 plus grandes puissances industrielles de la planète.
Son talon d’Achille : plus de 3 millions de citoyens de langue allemande (les Sudètes, véritable cheval de Troie du nationalisme allemand) et à peine 1,9 million de partenaires slovaques.
Main basse des nazis sur Prague (1939-1945)
Les honteux accords de Munich de septembre 1938 entre Chamberlain, Daladier, Mussolini et Hitler, livrant la région des Sudètes à l'Allemagne, signent la fin de l'unité et de l'indépendance du pays. Les nazis l'envahissent en mars 1939, instaurant le protectorat de Bohême-Moravie. Un État fasciste allié du Reich est mis en place en Slovaquie. Le potentiel économique du pays, surtout les usines d'armement, intéresse beaucoup le IIIe Reich.
Beneš retrouva l’exil à Londres en compagnie de dizaines de milliers de compatriotes. Un État fasciste allié fut mis en place en Slovaquie.
Le potentiel économique du pays, surtout les usines d’armement, intéresse beaucoup le IIIe Reich. Beneš retrouve l’exil à Londres en compagnie de dizaines de milliers de compatriotes. Hitler a un objectif clair : « La Bohême et la Moravie font à nouveau partie du Reich. »
De nombreux Tchèques et Slovaques entrent dans la Résistance. En 1942, des parachutistes tchèques envoyés par Londres blessent mortellement le Reichsprotektor SS, Reinhard Heydrich (bras droit d'Himmler). Les auteurs de l’attentat, réfugiés dans la crypte de l’église Saints-Cyrille-et-Méthode à Prague, sont retrouvés et encerclés par les nazis.
La communauté juive de Prague perd les 3/4 de ses membres, et leur transit vers les camps d’extermination passe par la forteresse de Terezín.
En avril 1945, les forces réunies de la Résistance établissent le « programme de Košice », plan de reconstruction politique et de gouvernement du pays. Dans le même temps, l’armée américaine libère Plzeň et progresse vers l'Est. Mais l'Armée rouge entre à Prague le 9 mai 1945 après le soulèvement de la ville et reçoit un accueil triomphal.
La IIe République et le « coup de Prague »
De 1945 à 1948, un gouvernement de cohabitation réunissant tous les partis issus de la Résistance prend des mesures radicales : expulsion de 2,7 millions de germanophones, nationalisation des moyens de production, etc. En 1946, le parti communiste obtient 38 % des voix (devenant le plus important du pays), et le parti social-démocrate, 16 %. Une alliance des 2 partis gouverne jusqu'au début de l'année 1948, avec Klement Gottwald (secrétaire général du parti communiste) comme 1er ministre.
En février 1948, une crise politique éclate. Pour déstabiliser Gottwald, les 12 ministres sociaux-démocrates et leurs alliés démissionnent du gouvernement. Bénéficiant d’une large assise populaire et profitant d’un profond mécontentement, les communistes font descendre massivement leurs organisations et les syndicats dans la rue (avec grève générale) afin d'obtenir leur remplacement par des ministres communistes. Sous la pression, le président Beneš cède. C'est le célèbre coup de Prague.
Les élections qui suivent entérinent la nouvelle situation. Beneš démissionne en juin 1948, et Gottwald devient président à son tour. De nouvelles nationalisations et la collectivisation des terres suivent immédiatement.
Il faut rappeler que le changement de régime s'est fait à l'issue d'une élection régulière et non pas dans les fourgons de l'Armée rouge. Contrairement à ce qui s'est passé dans la majorité des autres pays de l'Est, les Russes sont restés en dehors du processus, car ils n’avaient pas de troupes stationnées en Tchécoslovaquie (seulement des « conseillers »). N’empêche que Gottwald prenait directement ses ordres chez Staline.
1968, le Printemps de Prague
Dans un contexte international de guerre froide, c'est un régime stalinien, bureaucratique et liberticide qui se met rapidement en place. Ses horreurs sont bien connues : en particulier les terribles purges suivies des « procès de Prague ». L’un de ses successeurs, Novotný, pâle bureaucrate totalement incompétent, gouverne pourtant plus de 10 ans. La société civile tchèque est complètement recouverte d’une chape de plomb. Des milliers de Tchécoslovaques sont envoyés de force dans les mines d’uranium, minerai vital pour l’expansion du programme nucléaire soviétique...
Dans les années 1960, la nécessité de réformes économiques devenant criante, une nouvelle génération de militants du PC provoque la chute de Novotný. En janvier 1968, il est remplacé par le Slovaque Alexandre Dubček. Le vieux principe « pas de liberté économique sans liberté politique » se vérifie une fois de plus. Le peuple s'engouffre dans la brèche du socialisme à visage humain. Et les gens retrouvent la parole, la censure recule au point de disparaître, les petits théâtres et les clubs de rock essaiment un peu partout. Ce n’est pas une remise en cause globale de la nature socialiste du régime, seulement une immense soif de liberté et une envie de jouir enfin des droits les plus élémentaires. L'histoire a retenu cet épisode sous le nom de « Printemps de Prague ».
À Moscou, par peur de la contagion au bloc de l'Est, Leonid Brejnev décide de mettre fin à cette dangereuse expérience. C'est l'intervention armée du 21 août 1968. 400 000 soldats du pacte de Varsovie occupent militairement le pays. À Prague, les tankistes russes ébahis sont accueillis (en russe) au cri de « Popov, rentre chez toi ». Dubček et ses ministres sont embarqués, enchaînés dans un avion pour Moscou, où on les oblige à signer l'annulation des réformes.
Normalisation, résistance et « révolution de Velours »
Dès lors, la grande peur passée, la bureaucratie « normalise » le pays : éviction de Dubček, remplacé par Husák, exclusion de 500 000 membres du Parti, immobilisme économique, répression politique, et exil.
Miloš Forman et Ivan Passer s'en vont filmer ailleurs, Kundera part écrire en France. Beaucoup d'intellectuels, privés de moyens d'expression, font de même. D'autres, chassés de leur administration, de leur faculté ou de leur théâtre, acceptent un travail manuel souvent disqualifié. Des milliers d'étudiants sont envoyés dans les mines d'uranium.
En janvier 1969, pour protester contre l'occupation soviétique, un étudiant, Jan Palach, s'immole par le feu, place Venceslas et devient le symbole de la résistance.
La décennie qui suit est marquée par la grisaille, l'immobilisme et la délation organisée.
En 1977, pour protester contre l'arrestation des membres d'un groupe de rock (les Plastic People of The Universe), un groupe de dissidents, dont Václav Havel, publie la Charte 77. Pendant 13 ans, ce mouvement dénonce toutes les injustices, réclamant du pouvoir le respect de ses propres lois, surtout après la signature des accords d'Helsinki en 1975. Plusieurs membres de la Charte sont arrêtés ; Václav Havel crée alors le VONS (Comité pour la défense des personnes injustement poursuivies).. Accusé à son tour, Havel fait de longs séjours en prison.
La fin de l’ère communiste
1989 : les bouleversements politiques qui ébranlent l'Europe de l'Est se répercutent aussi en Tchécoslovaquie. Des manifestations éclatent.
Tout va très vite ensuite : création du Forum civique autour de Václav Havel, démission en bloc de la direction du PC, puis retour à Prague de Dubček, véritable héros national, à Prague. Le pouvoir, complètement paralysé, perd progressivement ses soutiens, incapable de réagir aux manifestations pacifiques organisées par une population capable de faire rebondir à chaque fois le mouvement. Le tout sans affrontement sanglant, d'où son surnom, désormais historique, de « révolution de Velours »...
Václav Havel président
Et l'impensable arrive. Václav Havel, à peine sorti de prison, traîné dans la boue et injurié peu de temps auparavant, est élu président de la République fédérale le 29 décembre 1989.
Dans le même temps, Alexandre Dubček obtient la présidence de l’Assemblée nationale. Pour ces 2 hommes, quelle revanche sur l’histoire, quelle magnifique ironie du destin ! Mais Dubček n’aura pas le temps d’en profiter : il meurt 2 ans plus tard des suites d’un accident de la route.
Ce que le peuple tchécoslovaque a reconnu en Václav Havel, ce n’est pas un quelconque héros positif, sûr de lui et peut-être déjà dominateur, mais plutôt l’homme fragile, blessé, pétri de spiritualité, fondamentalement mû par l’espoir de voir triompher, à terme, la vérité et la morale politique.
En refusant toute compromission et n’acceptant aucune pause dans son combat pour les libertés démocratiques, il ne se contenta jamais des petites concessions lâchées par le régime.
Il s’en servit pour obtenir plus encore et surtout pour empêcher que ces acquis fragiles ne trompent l’opinion publique et ne la portent à accepter l’absence de véritables libertés garanties.
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