Activités, sports et loisirs Monténégro

Si vous hésitiez entre la mer ou la montagne, ce pays est pour vous ! Le Monténégro a les deux en stock. En moins de 2h de route, vous passerez des alpages et des forêts profondes aux plages souvent bondées de l’Adriatique, où la jet-set américaine recommence à venir parfaire son bronzage...

Le quart du littoral est souligné de plages (72 km sur 293,5 km de côtes). Au nombre très officiel de 117, elles dessinent de jolis croissants de sable entre des caps rocheux veillés par les pins, ou des criques de galets chauffés par le soleil. Beaucoup mêlent les deux, rendant sandales ou chaussons de plongée bien utiles pour ne pas se faire mal aux pieds.

La baie de Kotor est carrément minérale : ici, pas d’arène moelleuse, mais des pontons, le plus souvent privés, qui permettent de se tremper les orteils. En juillet et août, vous serez rarement seuls, mais quelques coins tranquilles restent à la portée de ceux qui apprécient peu les maillots de bain...

Les plages les plus populaires sont assez bien équipées, souvent un peu bétonnées et colonisées par des restos. La température de l’eau, elle, a tout pour plaire : jamais moins de 20-21 °C en juin, et jusqu’à 27-28 °C à la fin août dans les zones les mieux protégées. Ajoutons à cela un temps au beau fixe presque tout l’été et une bonne visibilité sous-marine (15 à 50 m), qui enchantera les amateurs de plongée.

Les falaises calcaires sont percées de nombreuses grottes marines à explorer, les herbiers grouillent de vie et les épaves, dont celle du yacht du roi Nikola, se ramassent à la pelle (on exagère juste un peu).

Tout l’éventail des sports nautiques classiques est à disposition : ski nautique, planche à voile (à Ada Bojana en particulier), jet-ski, voile, pêche en mer, « banana boat », parachute ascensionnel et autres joyeusetés du même genre.

Un vaste terrain de jeux : voilà comment on pourrait décrire le cœur du Monténégro. Forêts, alpages, pics alpins, canyons, torrents tumultueux et lacs sereins offrent de nombreuses possibilités de randonnée et de découverte dans une région de toute beauté, ignorée de la grande majorité des Européens.
Le Monténégro mise beaucoup sur le développement des infrastructures touristiques en montagne et la formation des guides.

Le pays possède 5 parcs nationaux qui couvrent 8 % du territoire national, dont un est classé au patrimoine mondial par l’Unesco (le Durmitor). Celui-ci englobe à la fois le massif du Durmitor, le fantastique canyon de la Tara et 18 lacs glaciaires splendides. On y croise encore (avec beaucoup de chance quand même) loups, ours, lynx et loutres.

Les autres parcs sont ceux de Biogradska Gora, qui conserve l’un des trois derniers pans de forêt primaire d’Europe encerclant un magnifique lac, ceux du Lovcen, montagne symbolique, et du lac de Skadar, refuge d’une très riche avifaune (plus de 280 espèces recensées).

Depuis le classement en parc national du parc Prokletije, à la frontière avec l'Albanie, le Monténégro dispose de près de 20 % de son territoire protégé. Sa faune et sa flore comptent plus de la moitié des espèces monténégrines, et le parc est aussi réputé pour les habitations traditionnelles.

Paradis de la randonnée, le Monténégro ? À n’en pas douter. Le seul parc du Durmitor compte plus de 2 000 km de sentiers balisés et une quarantaine de sommets de plus de 2 000 m à escalader. Certes, ce ne sont pas des altitudes très alpestres, mais l’impression y est - on part simplement de plus bas.

Ne manquez pas la balade facile jusqu’au Crno Jezero (« lac Noir ») et, dans le parc Biogradska Gora, celle qui conduit au lac.
Ceux qui veulent se mesurer aux chemins et pics locaux feront bien de se procurer sur place le guide Mountains of Montenegro (Cicerone Guide, en anglais).

Les plus audacieux étudieront les multiples options en matière d’escalade et de spéléologie. Des voies pour free climbers ont été tracées dans de nombreux coins. Les plus téméraires (on n’a pas dit cinglés) mettent le cap sur le canyon de la Komarnica et, plus précisément, sur la section baptisée Nevidio (« invisible »). Les gorges, larges par endroits de seulement 25 cm (!), n’ont été explorées qu’en 1965.

Classique d’entre les classiques, le rafting sur la Tara permet de pénétrer dans le cœur du canyon, inaccessible autrement.

La concurrence est rude entre les agences et vous pourrez choisir entre des descentes d’un, 2 ou 3 jours pour des tarifs raisonnables. La version longue permet de parcourir l’intégralité du canyon qui s’étend sur 78 km. La plus courte, qui ne dure que 3h environ, se fait sur l’une des sections les plus spectaculaires. Falaises atteignant 1 100 m de haut, cascades à foison, rapides pas trop méchants, on ne saurait trop vous conseiller l’excursion.

La Tara se prête aussi au canyoning, un sport en vogue jusqu’au Monténégro. Autre option, plus classique : la descente en radeau. Certains opérateurs proposent également le rafting sur la rivière Moraca.

Les bonnes années, de novembre à mai, on fait du ski sur les pentes du Durmitor, du Bjelasica et du Sinjajevina. La tradition ne date pas d’hier : le premier à s’aventurer dans le coin fut un Norvégien, en 1893 ! On peut s’installer et louer du matériel à Zabljak (Durmitor) d’un côté, Kolasin (Biogradska Gora) de l’autre. Une bonne occasion de chausser les skis sans faire la queue… mais ne vous attendez pas à des stations proposant 200 km de pistes et des remontées ultramodernes.

Snow-board et ski de fond sont aussi au programme. Ceux que ça amuse pourront même skier l’été au Durmitor (Debeli namet), mais bon, il faut bien l’avouer, ça ne vaut pas les glaciers de Zermatt...

Un mot encore sur le parapente, pratiqué en été depuis plusieurs sommets dominant le littoral : Brajici près de Sveti Stefan (belle vue sur l’île), Vrmac au-dessus de Kotor, Dizdarica à l’arrière de Herceg Novi et du mont Lovcen, avec une très belle vue sur la baie de Kotor à la clef. Le parapente a aussi fait depuis peu son apparition à Zabljak, au pied du Durmitor.