Santé et sécurité Californie

La sécurité sanitaire est excellente aux États-Unis, mais elle coûte les yeux de la tête, même pour les Américains.

Pas de consultation médicale à moins de 150-200 $, et l'on ne vous parle pas d'une visite aux urgences qui, sans assurance, peut coûter (avec les soins qu'elle entraîne) plusieurs milliers de dollars. On ne plaisante pas. Pour les médicaments, multiplier par 2 au moins les prix français. Voilà pourqui il est impératif de souscrire, avant le départ, une assurance voyage intégrale avec assistance-rapatriement.

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- Prévoyez une bonne pharmacie de base, avec éventuellement un antibiotique à large spectre prescrit par votre généraliste, surtout si vous voyagez avec des enfants.
Si vous souffrez de petits bobos courants ou facilement identifiables (rhume, maux de gorge...), vous pouvez pratiquer l'automédication. De nombreux médicaments sont vendus en libre-service dans les drugstores type Walgreens, Duane Reade, CVS ou Rite Aid (certains sont ouverts 24h/24). Si vous cherchez du Doliprane, le nom déposé le plus répandu est Tylenol (le paracétamol se dit acetaminophen)..
Vous trouverez les coordonnées des médecins, onglet « Clinics » ou « Physicians and surgeons ». Attention : les consultations privées sont très chères !

Attention aux tiques dans les zones boisées, comme dans les parcs nationaux : leur morsure peut transmettre la maladie de Lyme (Lyme disease). Par précaution, en randonnée notamment ou si vous séjournez en camping, bannissez les vêtements blancs (qui les attirent), couvrez-vous bien la tête (chapeau), les bras, les jambes et les pieds et n’hésitez pas à vous enduire les parties restées découvertes avec des répulsifs cutanés (repellents).
Examinez-vous très régulièrement de la tête aux pied, notamment dans les plis du corps, pour limiter les risques (il faut 24h à une tique pour transmettre la maladie). Faites-vous aider par un tiers pour les parties difficilement accessibles comme le cuir chevelu, le dos... En cas de doute, voir rapidement un médecin qui prescrira un traitement antibiotique d’au moins 3 semaines.

Dans la moitié ouest du pays, diverses maladies, dont les rongeurs sont le réservoir de germes et les insectes les agents transmetteurs, sont présentes, essentiellement dans les parcs nationaux. C’est le cas du syndrome pulmonaire à hantavirus, rare mais dangereux, présent dans le parc de Yosemite. Ce virus, véhiculé par la salive, les selles et l’urine d’animaux (notamment les souris), peut être attrapé en respirant de la poussière là où ils sont passés.

Le virus à West Nile, et sa redoutable complication, l'encéphalite, est transmise par les piqûres de moustiques très communs et partout répandus. Quoi qu'il en soit, dès le mois de mai et jusqu'au début de l'hiver, il convient de se protéger contre les piqûres de moustiques dans l'ensemble du pays (répulsifs cutanés à 50 % de DEET, imprégnation des vêtements, voire des moustiquaires), car même s'ils ne sont pas tous vecteurs de maladies, ils gâchent parfois un peu le voyage ! Pensez à emporter dans vos bagages des produits répulsifs efficaces (par exemple Insect Ecran qui existe en version cutanée mais aussi en solution de trempage pour les vêtements. Beaucoup plus cher sur place qu'en France.

Aucun vaccin exigé sur le sol américain mais, comme partout, soyez à jour de vos vaccinations « universelles » : tétanos, polio, coqueluche et diphtérie, hépatites A et B. Le vaccin préventif contre la rage (maladie transmissible par à peu près tous les mammifères, y compris les chauves-souris) est recommandé pour tout séjour prolongé en zone rurale ou en contact avec des animaux.

Il y a une différence entre l’atmosphère tranquille de stations comme Santa Barbara, Monterey, Carmel (ou même de villes comme San Francisco) et celle de Los Angeles. Les premières, à taille très humaine, ont à gérer les problèmes qui peuvent survenir partout, donc rien de très particulier à craindre, si ce n’est les pickpockets dans les sites les plus touristiques ; et tout de même, aussi, certains quartiers un peu glauques à éviter le soir à San Francisco : le Tenderloin (à l’ouest d'Union Square, quartier des SDF gangrené par la drogue et assez sordide), de même que le sud de Mission et quelques coins de SoMa. (autour de Market St).

C'est une autre histoire : si le Downtown, en pleine renaissance, s’est bien assagi ces dernières années, certains quartiers sont encore assez intimidants à la nuit tombée. À quelques rues du Historic Core, le cœur de Downtown L.A., le Toy District et Skid Row sont à éviter : concentration de homeless (sans-abri) livrés à eux-mêmes, et junkies (drogués).

Attention aussi aux quartiers chauds dans lesquels habitent des minorités ethniques particulièrement pauvres, et où votre seule présence peut déjà être considérée comme une bravade ou une insulte.
D’une manière générale, la nuit, éviter le « Southside », c’est-à-dire tous les quartiers qui longent l’Interstate 110 (Harbour Freeway) au sud de Downtown, notamment Watts, Compton et Inglewood, et ce, jusqu’au port de San Pedro. Toujours à L.A., certains secteurs, qui semblent particulièrement avenants dans la journée, peuvent changer radicalement de visage la nuit tombée. C’est le cas de la promenade (boardwalk) et de la plage à Venice. Si la « faune » qui y vit (ou y survit) paraît sympathique de jour, ça peut être bien moins rigolo la nuit (là encore, problèmes de drogue et d’agression). À Los Angeles tout n’est que façade et superficialité, et que la Terre promise n’a pas tenu ses promesses pour tout le monde. La décontraction du mode de vie ne doit pas faire oublier d’être sur ses gardes.

N’hésitez pas à questionner le réceptionniste de votre hôtel. En principe, il connaît son sujet. S’il vous conseille de prendre un taxi pour vous rendre dans un bar ou dans une salle de concert un peu excentrés, suivez ses recommandations.

Si éviter de se faire enlever sa voiture par la fourrière (tow away) ou de collectionner les procès-verbaux (tickets) font partie des enquiquinements, alors soyez hyper vigilant sur les règles régissant le stationnement, particulièrement à Los Angeles.

- Enfin, en cas d’urgence, composer le u 911.

Les seuls vrais risques sont de croiser un grizzly mal léché ou un serpent à sonnette (ce qui n'est pas si rare !) ! Évidemment, ne laissez ni votre argent, ni votre carte de paiement dans votre tente.
Dans les parcs, les rangers assurent la sécurité et sont là pour vous conseiller.
Lors des randonnées, la majorité des incidents sont le fait des touristes eux-mêmes : mauvaise préparation, manque d’eau, chaussures inadaptées, départ aux heures chaudes, forme physique surévalué, vertige sous-estimé, imprudence en sortant des sentiers balisés. S'aventurer dans le Yosemite Park, par exemple, nécessite un minimum de préparation et de précautions.
Et gare aux ours qui n’hésiteront pas à se servir dans votre tente et même dans votre voiture ! Il est d’ailleurs interdit d’y laisser de la nourriture la nuit.
Dans la Death Valley, c’est l’extrême chaleur qui représente le risque majeur. Là aussi, les règles élémentaires de bon sens et le respect des conseils donnés par les rangers s’imposent.

- Veillez à avoir des réserves d'eau dans le coffre de la voiture quand vous partez et n'oubliez pas que les stations-service sont parfois très éloignées les unes des autres... 

- En cas de problème urgent, composer le 911 (gratuit de n'importe quel téléphone public ; inutile d'introduire des pièces).