Visiter Faro, Voyage Algarve

À 278 km de Lisbonne, 226 km d’Évora et 90 km de Lagos, la capitale de l’Algarve est non seulement la ville la plus vaste de la région, mais aussi celle où l’art de vivre traditionnel est le mieux préservé. Elle vit autant l’hiver que l’été, et n’est pas une station balnéaire de masse.

Son centre piéton, qui s’étire depuis la marina, et son vieux quartier, à l’abri des remparts, ne manquent pas d’âme. Il faut s’y promener au printemps pour apprécier pleinement le charme de ses façades, les jolies ruelles pavées, l’odeur enivrante des orangers sur la place de la Sé, ou voir les cigognes nicher un peu partout.

Aujourd’hui, c’est une cité paisible, possédant une vie propre. Et puis Faro vous propose aussi quelques haltes gastronomiques, dans la douce fraîcheur de ses nuits…

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Nos incontournables à voir à Faro :

- Cidade Velha (vieille ville ou ville close) : entourée de remparts circulaires, la vieille citadelle de Faro n’a pas vendu son âme au diable du tourisme de masse ou du commerce excessif. Elle a gardé son style et son caractère. Elle est accessible par 3 portes, dont l’arco da Vila, belle arche néoclassique du début du XIXe s. La rua do Município, bordée d’anciennes demeures bourgeoises en granit, mène à la place de la cathédrale, agrémentée d’orangers. Remarquer à droite la toiture surprenante du palais épiscopal : les telhados, toits à 4 pans ressemblant à de petites pyramides, sont typiques de l’Algarve. Ce quartier dégage autant de charme en journée qu’à la nuit tombée, quand, presque désert, il se livre sous un très bel éclairage.

- Sé : D’apparence massive, elle affiche un contraste bienheureux entre ses façades blanches et la pierre nue de son clocher. Construite au XIIIe s sur le site de l’ancien forum romain, elle a été mise à sac et incendiée par les Anglais à la fin du XVIe s, puis victime du tremblement de terre de 1755. L’ornementation intérieure de la triple nef illustre cette tumultueuse histoire en égrenant les styles. De part et d’autre du chœur, les chapelles sont couvertes de voûtes d’ogives gothiques, tandis qu’à droite de l’entrée le baroque explose en une profusion de sculptures en bois doré. En face, une autre chapelle est revêtue de superbes azulejos du XVIIIe s représentant Joseph, Marie et l’Enfant Jésus. Remarquable orgue rouge en bois peint de motifs chinois. À l’étage, salle capitulaire avec quelques statues en bois polychrome du XVIIIe s et salle du trésor.

- Igreja do Carmo et capela dos Ossos : Grand édifice baroque et symétrique (1719), l’église se tient au bord d’une place. Dans la chapelle de Santo Alberto, ruisselante d’or, on remarquera les colonnes torsadées, les putti et les feuilles d’acanthe, ainsi qu’une superbe Vierge polychrome du XVIIIe s. Pour rejoindre la chapelle des Os située derrière l’église, il faut passer par la sacristie à droite de la nef, le temps d’y voir une série de vitrines pieuses. Les Âmes sensibles préfèreront s’abstenir, ses murs sont entièrement recouverts de crânes et d’os humains, déterrés du cimetière en 1816 et rigoureusement ordonnés entre des traits de maçonnerie !

- Museu municipal : Ce musée est installé dans un ancien couvent, bâti au début du XVIe s dans un style Renaissance... Il abrita une fabrique de bouchons de liège après la dissolution des ordres religieux en 1836. La visite vaut autant pour la sérénité du cloître à double galerie que pour la collection, modeste mais intéressante. Parmi les vestiges antiques du rez-de-chaussée, ne pas manquer la remarquable mosaïque des IIe-IIIe s, retrouvée en plein Faro. Elle représente Neptune entouré des dieux des Vents d’est et d’ouest, ainsi qu’une variété de motifs floraux. Le 1er étage rassemble de la peinture sacrée, produite en série du XVIIe au XIXe s, et des œuvres de Carlos Porfírio, peintre natif de Faro hanté par les légendes populaires.