Traditions et coutumes Allemagne

La loi fondamentale garantit la pleine liberté de confession et le libre exercice du culte. En théorie, chaque Allemand appartient à une Église, et doit verser un impôt (Kirchensteuer) à l'État, qui le redistribue au culte choisi. Cette taxe équivaut quand même à 8 % de l’impôt sur le revenu. En cas de défaut de paiement, la hiérarchie catholique se refuse à donner les sacrements. On n’a rien sans rien.

Pour échapper à cette taxe, beaucoup d’Allemands se déclarent athées ! Qui plus est, suite aux affaires de pédophilie qui ont entaché la hiérarchie catholique, plusieurs milliers de fidèles ont tourné le dos à l’Église.

Contrairement aux idées reçues, catholiques et protestants font pratiquement jeu égal dans le pays : environ 30 % de chaque confession. Mais la majeure partie des Allemands se déclarent... sans religion (près de 35 %). Les catholiques se concentrent surtout dans le Sud (la Bavière en compte 7 millions !). Les musulmans (environ 4 millions) représentent 5 % des fidèles. Moins de 0,25 % des Allemands sont juifs (ils étaient plus d'un demi-million en 1936...).

Bien qu'il n'y ait pas de différences fondamentales entre les mœurs de nos voisins et les nôtres, il faut savoir que les Allemands sont d'une nature plutôt disciplinée. Certaines des attitudes latines des Français, si elles ne sont pas freinées, peuvent les amuser ou parfois les heurter. Alors, agissons en personnes civilisées...

- Évitez d’aborder le thème du IIIe Reich avec un inconnu ou une connaissance trop récente. Les Allemands (même jeunes) restent très susceptibles sur ce point. Faites preuve de tact et de diplomatie !

- Évitez d'arriver 45 mn en retard à vos rendez-vous, les Allemands sont d'une ponctualité très suisse !

- Ne vous ruez pas sur la première Allemande qu’on vous présente en l’embrassant sur les deux joues comme chez nous. Calmez vos ardeurs et serrez-lui la main (sans la broyer, de préférence). En Allemagne, on n’embrasse que les personnes que l’on connaît bien... et apprécie.

- Contrairement à ce que l’on croit souvent, les Allemands ne manquent pas d’humour. En revanche, s’il est une chose dont ils manquent certainement, c’est de détachement face à la vie ; car leur soif d’absolu les empêche de plaisanter sur les événements graves.

- On ne traverse la rue seulement lorsque le feu pour piétons est au vert, et ce même quand il n’y a pas de voiture en vue. On vous expliquera que transgresser cette règle est un très mauvais exemple pour les enfants qui vous regardent et pourrait vous attirer les remarques de mères de famille, ou pire, de policiers. Cela pourrait même vous coûter une amende.

- L’Allemagne fait partie des pays dont les équipes sportives nationales ne portent pas les couleurs du drapeau (noir-rouge-jaune). La tenue traditionnelle est composée d’un maillot blanc, d’un short noir et de chaussettes blanches. En fait, il s’agit des couleurs du drapeau prussien. Sur l’écusson du maillot, on trouve également l’aigle couronné serrant dans ses pattes le sceptre et le globe.

- Quand elles ont un enfant, les Allemandes subissent une forte pression sociale pour renoncer à leur travail et s’occuper du bébé. Exemple de réflexion : « Vous avez un enfant ? Et il est où, le bébé, pendant la journée ? À la crèche ? Vous pensez que c’est bien pour lui ? Vraiment ? La place d’un bébé est à la maison, non ? »

- FKK, la Freikörperkultur, ou l’art de se balader à poil. Les Allemands n’ont aucune réticence à se promener en toute décontraction dans un parc en tenue d’Ève et d’Adam. Sur les plages de la Baltique et dans l’ex-Allemagne de l’Est où c’était une des seules libertés permises, vous croiserez des panneaux du genre « FKK-Strand », ce qui signifie qu’on vous regardera d’un air réprobateur si vous gardez vos vêtements sur ce bout de plage.