Histoire et dates-clés Côte d'Azur
Les Anglais et la Riviera
Les Britanniques ont, durant 2 siècles, quasiment annexé la Côte d'Azur en créant une vraie société parallèle.
Dès 1820, la ville de Nice comptait plus de 100 familles britanniques, et même une église anglicane. La reine Victoria, tombée sous le charme de la Côte d'Azur, y passa les 7 hivers précédant sa mort, honorant Hyères comme Nice. Loin de prendre ombrage de cette véritable colonisation, les Anglais - outre la fameuse « promenade des Anglais » - baptisèrent beaucoup de rues en hommage à leurs « invités ». Il faut dire que les Britanniques apportaient à la région richesse et renommée.
Menton était si célèbre pour son climat que les médecins anglais y prescrivaient des séjours à la moindre toux !
En 1834, lord Henry Brougham - un homme politique à l'origine de l'abolition de l'esclavage - découvrit Cannes. Il y fit construire la villa Éléonore, entraînant beaucoup de ses compatriotes à y faire bâtir des palais baroques. Ils obtinrent du roi des Français, Louis-Philippe, l'aménagement d'un port dont l'unique raison d'être consistait en l'importation de... gazon.
Une fois son accès facilité par le chemin de fer, la Côte d'Azur attira une clientèle beaucoup plus fêtarde, à l'image du fils aîné de la reine Victoria - le futur roi Édouard VII qui a sa statue à Cannes -, joueur et coureur de jupons. Durant les Années folles, la Côte d'Azur fut l'endroit où l'on s'amusait le plus : une faune internationale envahit la « French Riviera », et la France découvrit elle aussi les charmes de son Sud-Est.
En 1887, un sous-préfet originaire de la Côte d'Or, devenu écrivain à ses heures, inventa un terme qui fit carrière : il rebaptisa la « French Riviera » d'alors en « Côte d'Azur ». Or, s’il a écrit d'Hyères, dans le Var, « le long de cette plage baignée de rayons qui mérite notre baptême de Côte d’Azur... », ce sont les Alpes-Maritimes voisines qui héritent aujourd’hui de ce nom devenu illustre.
Avec l'avènement des congés payés, les années 1950 et la fin des rentes coloniales, la colonie anglaise finit par se dissoudre dans la foule des nouveaux arrivants. En 1975, le consulat britannique de Nice ferme ses portes, mettant un point final à cette page d'histoire anglo-provençale.
Le comté de Nice devient français
Si le début du XIXe siècle voit se développer le tourisme hivernal, les conflits politiques se multiplient. La révolution de 1848 est suivie de nombreuses manifestations en Provence ; et après le coup d’État de 1851, des foyers de résistance éclatent, notamment dans le Var. L’armée est envoyée pour mater la rébellion dans le sang.
1860 est une date déterminante pour l’histoire de la Côte d’Azur : le comté de Nice est rattaché à la France par référendum. S’ensuit la création du département des Alpes-Maritimes.
La fin du XIXe siècle est une période d’expansion : elle voit l’arrivée du chemin de fer qui favorise le développement du tourisme. C’est aussi à cette période que de nombreux peintres et artistes tombent sous le charme de la région et s’y installent, comme à Saint-Paul-de-Vence, Saint-Tropez ou Nice. Comme la Côte d’Azur devait être chouette à cette époque...
Dans les années 1930, les Américains découvrent la station de Juan-les-Pins. De grands noms de la littérature, Hemingway et Fitzgerald entre autres, y lancent le jazz en Europe avec la venue d’Armstrong, d’Errol Garner, de Sidney Bechet ou de Count Basie.
Au cours de la Seconde Guerre mondiale, les Italiens occupent Menton en juin 1940, puis Nice à partir du 11 novembre 1942, alors que les Allemands envahissent le Sud. Pour ne pas tomber aux mains de l’ennemi, la flotte française se saborde à Toulon le 27 novembre 1942. En août 1944, les forces alliées débarquent à Saint-Raphaël et libèrent Toulon et Nice.
Quand tourisme rime avec béton
À partir des années 1950, le tourisme de masse entraîne la construction à tout-va de nouvelles stations (Port-Grimaud, Marina Baie des Anges, Isola 2000...), auxquelles les moyens dérisoires du Conservatoire du littoral ne permettent guère de s’opposer, d’autant que les intérêts des promoteurs, des banquiers qui les financent, des propriétaires locaux de terrains, des entreprises de bâtiment et donc des élus locaux s’y retrouvent... Quand le béton va, tout va !
Seuls quelques rares coins sont vraiment protégés (cap d’Antibes, cap Ferrat...), car ils sont habités par des gens fortunés. Dans le Var, la progression du béton est bien plus lente et le littoral arrive à préserver des coins bien sauvages.
Le complexe technologique de Sophia-Antipolis se développe dans les années 1970, et la mise en service de l’autoroute « La Provençale » rend la région beaucoup plus accessible.
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