Histoire Cracovie

Sur la colline de Wawel, saisis par la beauté du lieu, s’installent un peuple heureux et son roi, Krakus. Mais l’apparition d’un méchant dragon qui vient occuper une grotte sur le flanc de la colline trouble cette paisible existence. La bête harcèle les habitants et multiplie les victimes. La peur gagne la ville. Le roi Krakus promet alors la main de sa ravissante fille à celui qui chassera le monstre. Plusieurs chevaliers, tous plus courageux les uns que les autres, relèvent le défi, en vain.

C’est alors qu’un ingénieux petit cordonnier tue un mouton, remplit son ventre de soufre et le jette au dragon qui dévore l’appât et se précipite aussitôt vers la Vistule pour boire, boire jusqu’à ce que son ventre éclate. Le cordonnier épouse la promise, etc. Ainsi naquit Kraków.

Plus sérieusement, on trouve les 1res traces écrites de l’existence de Cracovie dès le Xe siècle. La ville devient la capitale du royaume polonais au XIe siècle, sous le règne de Casimir le Rénovateur. Après les destructions causées par les Tatars en 1241, on y aménage la plus grande place de marché européenne de l’époque. Vous arpenterez ses 4 ha en long et en large lors de votre visite. L’université Jagielloński, fondée en 1364, attire les étudiants de toute l’Europe. Parmi eux, un élève surdoué, avec un net penchant pour les sciences exactes : Nicolas Copernic.

Suite à un incendie, le château royal sur le mont Wawel est reconstruit dans le style Renaissance au début du XVIe siècle, et devient le plus beau château de la Pologne. Pourtant, le roi Sigismond III transfère la résidence royale à Varsovie en 1596 et Cracovie perd beaucoup de son importance.

Annexés par les Autrichiens à la suite des partages de la Pologne, Cracovie et ses environs obtiennent, au congrès de Vienne de 1815, le statut d’une minuscule république « libre, indépendante et neutre ». Il est perdu 35 ans plus tard avec le retour de la tutelle autrichienne, et ce jusqu’en 1918.