Mongolie : une virée en auto-steppe
À 50 km d'Uliastai
C'est à douter qu'aucune voiture puisse jamais passer par ici. Pourtant, les nombreuses traces de pneus l'attestent, c'est déjà arrivé. Mais quand ? Là, je suis paumé au maximum. Chapeau. Je fais face à un troupeau de chameaux. Un peu de neige résiste au sommet des collines environnantes. Il y a une ger (yourte) à deux ou trois kilomètres vers le Nord, et une à trois ou quatre kilomètres vers le Sud. On voit loin. Entre les deux, des buissons, du sable, moi et les chameaux. Le reste est une affaire de patience. Ce qui m'impressionne le plus, dans tout ça, c'est le total investissement du terrain. Contrairement à ce qu'on pense, ce n'est pas vide du tout, la steppe. Chaque lopin de pâturage a son utilité. Jamais un coin, si perdu soit-il, n'est épargné par le bétail et ignoré par les gens. Il y a toujours quelqu'un, une famille, sa ger, ses troupeaux, partout. Aux confins de ce qu'on est tenté d'appeler nulle part, là pourtant vit l'homme civilisé.
Préparez votre voyage avec nos partenaires- Introduction
- Entre Oulan-Bator et Tsetserleg
- Il n’y a presque rien
- Comme au Far West
- En ouaz, vers Tsulut
- L’hospitalité mongole
- Le meilleur de la Mongolie
- Quatre saisons en un jour
- Uliastai : dans l’immensité
- À 50 km d'Uliastai
- Le stop en Mongolie
- Plus tard, un bled nommé Tsahir (aimag de Gobi-Altai)
- L’infini caillouteux du désert
- À la tombée de la nuit
- Le village de Khoud
- Le Bayan –Ogi
- Le Bayan –Ogi (suite)
- « Ils étaient comme éternels »
Texte : David Giason
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