Le sud-est de l’Anatolie, l’autre Turquie
Dyarbakir, plongée dans le bastion kurde
Chaotique, inhospitalière et bruyante sont trois adjectifs qui viennent à l’esprit quand on entre à l’intérieur de la citadelle de Dyarbakir. Ses massifs remparts noirs construits en basalte rendent la ville presque anxiogène. Ils seraient les plus longs au monde après ceux de la Grande Muraille de Chine. L’état de tension dans lequel se trouve la Turquie ne fait rien pour arranger les choses.
Comme c’est souvent le cas dans ce genre de situation, une rencontre va tout de même égayer notre journée. Après avoir terminé sa prière, un professeur de français à la retraite nous aborde à la sortie de la Grande Mosquée. Il nous invite à boire un thé dans la maison des maîtres, un foyer réservé aux employés de l’Éducation nationale. C’est un plaisir de l’écouter parler dans un français des plus châtiés. Nous passons une heure délicieuse à bavarder, en évitant d’aborder les sujets qui fâchent.
Les activités nocturnes étant très limitées, nous passons une grande partie de la soirée à analyser les rotations des hélicoptères (les mêmes que ceux croisés à Hasankeyf) qui décollent de la base militaire jouxtant notre hôtel.
- Introduction
- Nemrut Dagi, le tombeau d’un roi mégalo
- Urfa, sur les traces d’Abraham
- Harran, au pays des termitières
- Zeugma, une cité antique sous les eaux
- Mardin, un musée à ciel ouvert
- Hasankeyf, dernière visite avant engloutissement
- Dyarbakir, plongée dans le bastion kurde
- Akdamar, une église au milieu d’un lac
- Infos pratiques
Texte : Jean-Baptiste Herrera
Mise en ligne :