Les Apuanes, une Toscane de marbre
D’où vient le marbre d’Italie ?
La montagne de Carrare (1 946 m au Monte Pisanino), dans les Alpes Apuanes, est réputée depuis des siècles pour la pureté du marbre blanc de ses carrières et de ses mines inépuisables. Ses trois bassins d’extraction, côté mer, ont déterminé les ports de La Spezia et de Marina di Carrare d’où les grands bateaux écoulent les blocs vers le monde entier. Des tonnes de marbre qui ont servi à édifier presque tous les monuments de l’Italie, églises et palais, comme les sculptures les plus renommées. D’ailleurs quel pays au monde ne possède pas des statues prestigieuses ou des constructions en marbre de Carrare ?
Bien après les Romains, Michel-Ange et Canova y choisissaient leur meilleur support. De nos jours, les Chinois et les Japonais en raffolent, les Russes et les Arabes en commandent à tour de bras. Affinant le travail du carrier, les ateliers de Carrare et de Pietra Santa poursuivent le travail du marbre. Les églises et les cathédrales, les palais et les villas princières des collines de Lucques, dans les plus beaux paysages du monde, relèvent tous de ce matériau si noble. Enfin, l’apothéose florentine s’accomplit dans la subtilité des marqueteries de marbre et l’utilisation des marbres paysages ou paesine, déjà encouragée par les Médicis.
En blocs, en tranches, en sculptures, toute la région est tournée vers le marbre. La statue du carrier, ou Buscaiol, domine le port de Marina di Carrare. Les outils de la massette et du chante-perce accompagnent son hommage gravé dans la pierre. Le carrier n’est-il pas celui par qui tout le travail du marbre a commencé ?
- Introduction
- D’où vient le marbre d’Italie ?
- La Lunigiana, au nord des Apuanes
- Carrare, une montagne en marbre
- Les ateliers de Pietra Santa
- Viareggio, entre Liberty et Art Déco
- Et la mer, dans tout ça ?
- Lucques, un labyrinthe en marbre
- La route du vin et de l’olive
- Villas princières, toutes de marbre vêtues
- Pietra Paesina, paysage inscrit dans le marbre
- Fiche pratique
Texte : Anne-Marie Minvielle
Mise en ligne :