Argentine - Un musée à la mémoire des victimes de la dictature
La journée du 24 mars, qui marquait le 28e anniversaire du coup d’État de la junte militaire en Argentine, a été forte en symboles. Au cours de cérémonies menées à Buenos Aires, le Président Nestor Kirchner a demandé pardon au nom de l’État pour les « atrocités » commises sous la dictature, entre 1976 et 1983. Autre geste fort, il a détaché les portraits d’anciens dictateurs qui étaient encore accrochés aux murs du patio d’honneur du Collège militaire. Enfin, le Président s’est rendu à l’École de Mécanique de la Marine (ESMA), qui fut l’un des principaux centres de torture clandestins du régime militaire. Il y a officiellement annoncé qu’elle serait transformée en « espace de mémoire voué à la promotion et la défense des droits de l’homme », autrement dit en musée de la mémoire. Sous le régime militaire, les sous-sols de l’ESMA auraient été le théâtre du supplice de plus de cinq mille « opposants », dont bien peu ont survécu.
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