Maroc : road trip en pays berbère
Tiznit, la capitale marocaine du bijou
Tiznit se trouve à une bonne heure de route de l’aéroport d’Agadir. Tiznit, c’est Marrakech ou Taroudannt en plus petit et sans les touristes, donc (presque) sans rabatteurs. Une ville pleine de saveurs où l’on peut encore se délecter d’un thé à la menthe en terrasse sans se faire alpaguer par un faux guide.
Ancienne cité marchande, cette ville ocre, corsetée de remparts, abrite l’un des plus grands souks aux bijoux du Maroc. Une kissariat plus exactement, la partie de la médina qui regroupe les commerçants par spécialité. Un héritage de la Césarée romaine, dont le nom arabe dérive d’ailleurs...
Ici, tout se vend et tout s’achète, on négocie ferme, on prête sur gage, on scelle des accords au nom d’Allah. Depuis la flambée des prix de l’argent, qui a pratiquement vu sa valeur au gramme multipliée par 3 depuis 5 ans, les femmes des environs se dessaisissent de leurs anciennes parures. Nomades et sédentaires montent alors en ville avec de véritables trésors, qui trouveront preneurs dans l’une des nombreuses boutiques qui émaillent la kissariat.
Au Maroc, le travail du bijou a longtemps été le domaine réservé des Juifs. Cette particularité tient au fait que vendre un métal précieux plus cher que son poids au gramme peut être considéré comme de l’usure (ar-ribâ en arabe), un péché majeur pour l’islam. Ainsi, ce travail échut en priorité aux Juifs plutôt qu’aux Musulmans. Une communauté passée maîtresse dans l’art du niellage, de l’émaillage ou du filigrane.
Préparez votre voyage avec nos partenairesTexte : Eric Milet
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