Maroc : road trip en pays berbère
La vallée du Dadès, le souk pour café de la place
De Ouarzazate, un long ruban d’asphalte longe la lisière sud du Haut Atlas. La route file plein est, laissant sur la droite la vallée du Dadès et les silhouettes fantomatiques du djebel Saghro s’évanouir dans la brume. Un pays de galets ronds et de conglomérats, témoins de l’ancien bras de mer qui recouvrait jadis la région.
De ce paysage poussiéreux, émergent par-ci par-là les crêtes ébouriffées des palmiers. Skoura avec ses casbahs de terre, classées par l’Unesco en 1987, est l’une des plus belles palmeraies du Sud marocain.
Dans ces étendues balayées par le vent, on attend avec impatience le jour du souk hebdomadaire. Une institution créée de toute pièce par le ministère français des Affaires Indigènes du temps du Protectorat, afin de mieux contrôler les nomades potentiellement fauteurs de trouble.
Aujourd’hui, c’est l’occasion pour les transhumants aït atta, descendus de leurs montagnes, de vendre leurs bêtes, pour les oasiens leurs légumes et pour les bimbelotiers d’étaler leur pacotille importée de Chine.
El Kelaa des M’Gouna, porte d’entrée de la célèbre Vallée des Roses, ne déroge pas à la règle. Le souk, ici, c’est le mercredi. Un véritable pot-pourri de couleurs et d’odeurs. Rien de tel pour prendre le pouls de la communauté amazighte (berbère). Mais il faut y aller de bonne heure, quand la lumière rougeoyante du levant lèche encore les murs de terre. À midi, tout le monde a déjà remballé. Le thé à la menthe et le tagine n’attendent pas…
Préparez votre voyage avec nos partenairesTexte : Eric Milet
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