Maroc : road trip en pays berbère
Tafroute, les rochers peints du peintre du désert
De Tiznit à Tafraoute, la route abandonne progressivement la plaine pour partir à l’attaque d’un désert d’altitude parsemé de petites euphorbes. C’est une terre rêche et minérale, griffée de rochers acérés, dont la végétation semble pétrifiée. L’arganier et le figuier de barbarie se partagent les ravines où l’eau s’écoule quand il pleut. Mais, ici, il ne pleut guère. Les plantes s’enracinent comme par miracle dans un terrain très ancien, dernier verrou rocheux avant le Sahara.
Dans ce paysage de roches altérées, qui rappelle parfois la savane africaine, Jean Verame, un Belge adepte du Land-Art, a laissé sa patte dans les années 1980. L’artiste a recouvert de couleurs vives les arènes granitiques qui peuplent le flanc de la montagne à une dizaine de kilomètres au sud de Tafraoute. On dirait des jouets abandonnés par un géant !
C’est le terrain idéal pour randonner. À cents lieux des itinéraires saturés, de petits sentiers raturent la montagne en tous sens. Ils conduisent vers des villages de pierre où pointent de loin en loin les minarets des mosquées.
C’est le pays des Berbères amelns. De fieffés commerçants. Ils sont connus pour avoir fait fortune dans l’épicerie, notamment à Paris, et arborent aujourd’hui avec fierté de véritables palaces. Autant de preuves de leur réussite dans les affaires.
Tafraoute est aussi réputée pour la qualité de ses babouches et de son miel d’euphorbe.
Préparez votre voyage avec nos partenairesTexte : Eric Milet
Mise en ligne :