Guatemala : voyage en terre maya
Le Popol Vuh, la Bible des Mayas
C’est un jeudi ou alors un dimanche qu’il faut venir ici, à Chichicastenango (Chichi, pour les intimes). Ces jours-là, cette bourgade peuplée de Mayas quichés, l’ethnie majoritaire de l’Altiplano, offre le spectacle du plus vaste marché du pays. Certes, ce n’est pas le moins touristique, mais nulle part ailleurs vous ne trouverez une telle animation et une telle variété de produits. Et puis, avec un nom pareil, peut-on encore faire des chichis, hein ?
Plus de 2 000 échoppes vendent à qui mieux mieux des huipiles brodés, masques en bois, poteries, bijoux en argent ou en jadéite, coffrets peints, articles en cuir et on en passe… Partout, des centaines d’Indiens et d’Indiennes, celles de Chichi arborant leurs huipiles à col à ornements radiés, broderies à dessins floraux et géométriques, jupons à rayures bleues et broderies en bandes horizontales.
Mais la ville est également connue pour son église du 16e siècle, Santo Tomás, où l’on a retrouvé le Popol Vuh, la Bible des Mayas, que l’on croyait avoir définitivement perdue. Comme dans la Bible, le Popol Vuh raconte la création du monde. Sauf que Dieu créa d’abord les hommes en glaise, les condamnant à se liquéfier sous la pluie, puis en bois, ce qui les privait d’une âme. Finalement, – il fallait y penser –, il les fabriqua à base de maïs, l’alimentation principale des Mayas.
Sur les marches de l’église, les chuchkajau (prêtres mayas) procèdent encore à des rituels de syncrétisme religieux, à l’aide de copal (encens). Ensuite, ils déposent à l’intérieur des chandelles allumées sur des pétales de fleurs arrosés d’eau-de-vie.
Préparez votre voyage avec nos partenairesTexte : Fabrice de Lestang