Guatemala : voyage en terre maya
Le Petén, sur la route de Tikal
Tout au nord, avec plus de 33 000 km2, le Petén couvre un tiers du pays. Les archéologues en herbe, pardon en jungle, vont pouvoir se régaler. Mais avant, il faut se trouver un camp de base.
Au bord du lac Petén Itzá, Flores, petite île touristique, fait office d’option romantique avec ses ruelles pavées et ses jolies demeures restaurées en hôtels chic. Cela dit, l’option la plus roots et la plus authentique, c’est le village d’El Remate, situé sur l’autre rive du lac, à mi-chemin de Flores et de Tikal.
Tikal, le nom est lâché. C’est le but de tout voyageur dans la région, un site archéologique maya d’une importance inégalable. On pense que les premiers Mayas s’y installèrent au 7e siècle avant J.-C. Mais c’est entre le 3e et le 10e siècle après J.-C. que la cité prend son envol.
Prospère, elle connaît néanmoins des soubresauts politiques et des intrigues de cour, comme partout. Les chercheurs pensent ainsi que Chak Tok Ich’aak, dit Grande Patte de Jaguar, soit le 14e roi de Tikal, fut probablement assassiné en l’an 378 par Siyah K’ak, dit Grenouille Fumante, un général étranger qui roulait pour Hibou Propulseur, le roi de la cité mexicaine rivale de Teotihuacán.
Finalement, c’est le fils de ce dernier, alors qu’il n’était encore qu’un enfant, qui devint roi de Tikal. Il s’appelait Yax Ayiin Nuun I, soit... Premier Crocodile. Au 6e siècle, la cité sera vaincue par le roi de Caracol (actuel Belize). Il faudra finalement attendre le règne d’Ah Cacao (7e-8e siècles) pour que Tikal connaisse son âge d’or.
Préparez votre voyage avec nos partenairesTexte : Fabrice de Lestang