Jamaïque, au pays de Bob Marley
Marleymania à Kingston
Rares sont ceux qui s’aventurent aujourd’hui à Trench Town. Too dangerous ! En revanche, au 220 Marcus Garvey Drive, à l’ouest du Downtown, on visite le grand hangar jaune du Tuff Gong International Studio, le label fondé en 1970 par le great man himself pour s’affranchir des exigences et appétits des producteurs… Les presses d’époque y crachent encore des vinyles (en vente) dans une authentique ambiance d’usine !
Le studio, devenu l’un des plus importants des Antilles, accueille aussi bien stars mondiales que jeunes groupes – pour le même prix (bas) voulu par Bob. Pierpoljak est un assidu, et ces murs ont aussi vu défiler Alpha Blondy, Youssou N’Dour, Sinead O’Connor, Snoop Dog et, bien sûr, Ziggy Marley et ses Melody Makers (le lieu appartient encore à la famille).
Seconde étape du tour, la maison-musée de Bob Marley, rachetée en 1973 à son producteur, s’amarre sur le flanc de la grosse Hope Road. Tout autour, les murs se couvrent de fresques. Marcus Garvey, le premier théoricien (jamaïcain) de la libération des Noirs y tient compagnie à Bob, éternellement souriant, et à l’icône Hailé Sélassié, l’empereur d’Éthiopie déifié malgré lui par les rastafaris…
Derrière le parking, les fumeurs de ganja tirent leurs taffes in memoriam. Et l’intérieur ? Un petit studio, une série de pièces vides tapissées de coupures de presse, disques d’or et de platine, quelques costumes et la chambre du maître, avec son bonnet rasta sous cloche… Un bon business à 25 US$ par tête de pipe.
Préparez votre voyage avec nos partenairesTexte : Claude Hervé-Bazin
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