Le Grand Tour de Suisse
Vaud - Région du Léman
Posés au sud-ouest de la Suisse, complétement francophone, le canton de Vaud (région du Léman) regroupe des territoires d’une extrême variété : en moins d’une heure, on peut passer de l’ambiance très alpine des Diablerets (au pied du plus haut sommet du canton à 3 210 m d’altitude) aux rives déjà presque méditerranéennes de la Riviera vaudoise vers Vevey ou Montreux (et son célébrissime Jazz Festival), des pâturages encore sauvages du Jura aux sublimes paysages du vignoble de Lavaux, inscrits au Patrimoine mondial de l’UNESCO ; d’une vallée de Joux façonnée par la haute horlogerie aux agréables plages familiales d’Yverdon-les-Bains...
Le Léman, ouvert sur le monde
Mais le centre de gravité démographique du canton de Vaud se situe incontestablement sur les bords du Léman. Les rives du plus grand lac alpin d’Europe hébergent la grande agglomération genevoise et la plus grande densité de population du canton de Vaud, autour de son chef-lieu : Lausanne.
Comparée à certains cantons alémaniques, cette vaste région urbaine n’est que moyennement industrialisée, mais elle se rattrape dans le secteur tertiaire, notamment à Lausanne avec l’enseignement (le campus est d’importance) et la médecine de pointe (le Centre hospitalier universitaire est le plus gros employeur de la ville).
Un vrai dynamisme qui a contribué à installer sur les bords du Léman une population très cosmopolite. Ce qui explique également l’art de vivre que cultive le canton de Vaud, entre vie culturelle intense et gastronomie typique.
Le vignoble en terrasses de Lavaux
Lausanne s’efface à peine que les premiers ceps s’accrochent déjà aux pentes raides dominant le Léman. Voici Lavaux et ses incroyables vignobles aux 10 000 terrasses, étirés sur près de 30 km entre les villages de Lutry et de Saint-Saphorin.
Introduite dès l’époque romaine, la vigne, tournée vers le soleil du sud, a sur- tout conquis la région à partir du XIIe s, à l’instigation des moines cisterciens. Elle la recouvre aujourd’hui entièrement, sur 614 ha d’un paysage à couper le souffle, classé en 2007 au Patrimoine mondial de l’UNESCO. Quelque 250 familles y cultivent en majorité le chasselas (le blanc représente 80 % de la production). Petites routes tortueuses et chemins de randonnée sillonnent le coin de village en village, invitant à profiter des fabuleux panoramas au gré de haltes répétées dans les restaurants et caveaux ouverts à la dégustation.
On découvre souvent le vignoble au départ de Lutry, charmant village au bord du lac qui mérite une promenade, avec sa Grand-Rue et ses venelles bordées de passages voûtés, de belles maisons typiques, de cours et de boutiques d’artisans. On peut déguster les vins blancs du cru, aux notes de rose et de pamplemousse, au Caveau des Vignerons avant d’aller visiter le vieux château (XVIe s), devenu Hôtel de Ville, connu pour ses belles peintures murales.
Empruntez ensuite la route de la Corniche : étroite à souhait, elle sinue à flanc de coteau, à travers les vignes, offrant d’invraisemblables panoramas sur le Léman et les Alpes en toile de fond. Venant de Lutry, il faut quitter la route du lac et s’élever vers Aran, Riex, Épesses (difficile de se garer ici !), Chexbres et, enfin, Saint-Saphorin.
Au-dessus d’Épesses, on ira voir la tour de Marsens (XIIe s), qui servait de vigie et de refuge aux moines travaillant dans les vignes. Plus haut, on rejoint Grandvaux (au pied de l’autoroute), où l’on pourra voir la maison du Bailli (1594), le clocher roman de l’église (XIIe s) et… une statue de Corto Maltese, en souvenir des 10 années qu’Hugo Pratt passa dans le village ! Plus bas, sur le lac, le gentil bourg de Cully, avec son chêne deux fois centenaire (1798).
Pour les plus courageux, huit circuits balisés (de 2,1 à 5 km) permettent d’explorer les vignobles de Lavaux ; demandez la carte dans les offices de tourisme locaux. La randonnée dite des Trois Soleils s’étire, elle, sur 12,3 km entre Lutry et Saint-Saphorin (panneaux jaunes). Autre option : la grande traversée d’Ouchy au château de Chillon en 2-3 jours (35,8 km ; 9 h de marche effective). Suivre les panneaux bleus ornés d’une grappe de raisin avec une tête souriante en forme de soleil.
Le musée Olympique de Lausanne
C’est un nouveau musée agrandi, entièrement repensé et réaménagé avec des animations numériques, qui a rouvert ses portes fin 2013. Précédé d’un parc semé de sculptures de grands artistes contemporains (comme Niki de Saint Phalle ou Calder) sur le thème du sport, il intègre aussi une piste d’athlétisme et un amphithéâtre de verdure.
Le musée s’organise sur trois niveaux, qui présentent chacun une dimension de l’olympisme. Le premier explore l’histoire des Jeux depuis l’Antiquité jusqu’à nos jours, en passant bien sûr par l’action de Coubertin pour les faire renaître, puis le trajet de la flamme vers les villes olympiques. Le 2e niveau est consacré aux compétitions proprement dites, entre portraits d’athlètes et matériel – chaussures de Jesse Owens (1936) et Michael Johnson (dorées !), maillot de Michael Phelps, skis des paralympiques ou encore bobsleigh pour deux de l’équipe suisse des années 1920 (sommaire !). Des images diffusées en boucle ramènent à l’émotion de l’instant.
La dernière partie du musée évoque l’esprit olympique, à travers la découverte des villages olympiques, des règles, de l’entraînement, des interviews de sportifs… Saviez-vous que, aux JO de Paris, en 1924, le menu des athlètes comprenait une demi-bouteille de vin ou de bière ? On termine par un spectacle audiovisuel à 180°C avec les médailles. Si, après tout cela, vous ne vous sentez pas l’âme d’un champion…
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